RFI – Edition du 5 mars 2009 à 7 H 30

Une nouvelle échéance de sortie de crise retardée en Côte
d'Ivoire. Le Premier Ministre, Guillaume Soro, était à Bouaké hier. Il devait
présider une cérémonie de passation de pouvoir entre les préfets et les
com'zones (les commandants militaires des Forces nouvelles). La date était
symbolique. C'était le 2^ème anniversaire de l'Accord politique de
Ouagadougou, mais la cérémonie a été reportée par le ministère de l'Intérieur.
Désiré Tagro estime que les préfets n'auront pas l'autorité nécessaire sur les
Forces nouvelles. Déception du côté du commandant Wattao, le chef d'état
major adjoint des F.N. :

Commandant Wattao : « Nous, on est déçu de ce report parce
que nous avons envie d'avancer. Vous voyez que tous les commandements de zones
étaient là aujourd'hui prêts à faire la passation de commandement. Mais c'est
dommage que le ministère de l'Intérieur ait décidé autrement. Sinon que les
préfets étaient en sécurité avec l'ONUCI sans la police et sans la gendarmerie.
Mais nous sommes prêts à n'importe quel moment pour faire la passation de
commandement. Si le ministère de l'Intérieur n'avait pas posé peut-être un droit
de veto aujourd'hui on aurait déjà fini la cérémonie. »

RFI : « Comment expliquez-vous ce
droit de veto, comme vous dites ? »

Commandant Wattao : Chez nous, c'est un faux prétexte parce
les policiers et les gendarmes ne sont pas là, chez nous c'est un faux prétexte
parce qu'aujourd'hui nous sommes sous les ordres du préfet, nous sommes sous les
ordres du gouvernement,  nous sommes sous les ordres du Président. Donc, je ne
vois pas pourquoi dire que si les préfets ne sont pas là, on ne peut pas avoir
la passation de commandement. »