REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 31 JUILLET 2009

31 juil 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 31 JUILLET 2009







BBC – Edition du 31 Juillet 2009 à 6 H 00




 




L'invité de BBC Matin est Emmanuel Rivière, responsable du
département Stratégies d'opinions à l'institut français de sondages TNS Sofres.
A la demande d'une société proche du FPI, parti au pouvoir, cet institut a
réalisé un sondage politique sur la popularité des principaux candidats à la
présidentielle du 29 novembre prochain en Côte d'Ivoire. Il en ressort qu'au
premier tour de cette présidentielle, Laurent Gbagbo sera en tête devant ses
adversaires. Un sondage ultra sensible donc qui suscite beaucoup de commentaires
à Abidjan. Ecoutez les explications d'Emmanuel Rivière. Il est l'invité
de Valérie Bony.




 




E.R. : « Ce qui est intéressant c'est de
constater qu'il y a encore une incertitude sur la tenue des élections au moment
où nous faisons l'enquête. Donc qu'on est dans un stade dans un pays qui
s'interroge même sur l'échéance du 29 novembre, comme étant le moment de
l'élection présidentielle. Ensuite on voit qu'il y a un rapport de force au
premier tour qui donne un avantage. Dans ce contexte où la campagne n'a pas
commencé, on ne sait pas si l'élection se tiendra, qui donne un avantage à
Laurent Gbagbo qui arrive en tête avec 43 %  et une accession au second tour
dans l'enquê
te
qui est serrée, qui paraitrait serrée, avec Henri Konan Bédié et Alassane
Ouattara au coude à coude en dessous de 30 %. »




 




BBC : « Est-ce que cela veut dire
que les clivages ethniques sont encore très marqués dans le choix des électeurs
pour l'instant ? »




 




E.R. : « On a regardé évidemment de très près, puisque c'est
une des hypothèses à prendre en compte lorsqu'on travaille sur de l'électorat en
Côte d'ivoire. On constate qu'il y a des différences ethniques et aussi des
différences géographiques où chacun des trois protagonistes connaît des zones de
force, des zones de faiblesse, mais c'est une dimension qui n'explique pas tout
et qui n'explique pas à 100 % les attitudes, même si dans les zones frontalières
du Nord il y a un avantage pour Alassane Ouattara, un peu plus Bédié à l'Est et
un peu plus Gbagbo à l'Ouest. Sur Abidjan, pour des raisons assez explicables
d'ailleurs, le rapport de force est à peu près celui qu'on constate au niveau
national, avec un peu d'avantage supplémentaire pour Laurent Gbagbo. » 




 




BBC : « Est-ce que ça veut dire
que chaque candidat est bien implanté dans chaque région ? »




 




E.R. : « Il y a aussi des disparités qui sont des disparités
sociales. On voit que le vote des employés, même des cadres, est légèrement,
même sensiblement plus en faveur de Laurent Gbagbo que sur les autres
catégories : artisans, commerçants, c'est plutôt disputé. Alassane Ouattara
semble, mais on parle prudemment quand on va parler de sous-catégories
statistiques, mais Alassane Ouattara semble bien placé chez les commerçants et
on voit qu'Henri Konan Bédié est davantage apprécié, a davantage d'électeurs
dans les générations au dessus de 60 ans. »




 




BBC : « Est-ce que ça veut dire
que ces résultats reflètent ce qui pourrait se passer à la veille de l'élection
ou les choses peuvent changer ? Parce après tout, c'est vrai les campagnes
électorales ont plus ou moins déjà commencé. »




 




E.R. : « Qu'on soit en Côte d'Ivoire, en Europe ou en France,
moi je ne considérerai jamais qu'un sondage est annonciateur d'un résultat. Il
donne simplement un état du rapport de force à un moment donné. Celui qui
concerne c'est la fin du mois de Juin et les choses peuvent naturellement
évoluer dans le cadre d'une dynamique de campagne dont on sait qu'elle est
effectivement commencé, mais avec, comme je le disais au début de notre
entretien, des éléments d'incertitudes, y compris sur le moment où l'élection se
tiendra. Donc, il peut y avoir des dynamiques ensuite qui se créent, par rapport
à cet état mesuré il y a maintenant un mois ».




 




BBC : « Le sondage a été commandé
par une société qui est très proche du FPI et certains vous ont taxé de manque
d'objectivité. Qu'est-ce que vous répondez à ce genre de choses ? »




 




E.R. : « TNS Sofres c'est des sondages depuis 40 ans dans le
domaine électoral. On ne se pose évidemment pas la question de savoir qui est
proche de qui quand nous compilons les réponses, que nous les examinons au
regard des différents critères, que les nous vérifions, donne le résultat tel
qu'il sort de nos machines. C'est le rapport de force qu'on mesure à un instant
donné et voilà à cette question, je réponds : Non, il n'y a pas de lien entre le
commanditaire du sondage et la manière dont on restitue un rapport de force
électoral mesuré par nos enquêteurs. Nous avons interrogé 2.000 personnes
réparties sur l'ensemble du territoire. On est allé dans une dizaine de régions
différentes du 31 Mai au 16 Juin 2009 ».




 




 




RFI – Edition du 31 Juillet 2009 à 7 H 30




 




La décision a été prise à l'unanimité au Conseil de Sécurité des
Nations Unies, le mandat de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire a été
prolongé pour 6 mois en vue de l'élection présidentielle du 29 Novembre
prochain.  L'ONU exige le respect du calendrier électoral et la tenue du premier
tour à cette date, comme prévu. Rappelons que l'élection présidentielle en Côte
d'Ivoire a été reportée à plusieurs reprises :