Revue de presse internationale, 31July 2009

31 juil 2009

Revue de presse internationale, 31July 2009







Conseil de sécurité: Les élections ivoiriennes ne
doivent pas être reportées, UN News Centre, 31 juillet 2009-

Le Conseil de sécurité a encouragé jeudi les Ivoiriens à ne pas reporter
les élections présidentielles du 29 novembre 2009 et a décidé de proroger,
jusqu'au 31 janvier 2010, le mandat de l'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) et l'autorisation qu'il a donnée aux forces françaises afin
qu'elles soutiennent l'ONUCI. Par la résolution 1880 (2009), adoptée à
l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité se déclare déterminé à
soutenir un « processus électoral crédible » pour les élections présidentielles
et législatives en Côte d'Ivoire et exprime sa conviction que « tout report des
élections présidentielles du 29 novembre 2009 serait incompatible avec un
processus crédible et avec l'Accord politique de Ouagadougou » entériné par le
Conseil de sécurité (...)  De son côté, l'ONUCI a indiqué jeudi que les opérations
de traitement des données issues de l'identification des populations et du
recensement électoral se heurtaient à quelques difficultés, dont des mouvements
de grève en certains endroits du pays. La mission des Nations Unies est
néanmoins encouragée par le démarrage et la poursuite du traitement des données,
a dit son porte-parole, Hamadoun Touré. Il a exprimé le souhait de l'ONUCI de
voir la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les autorités nationales
surmonter les problèmes déjà constatés. Sur les 68 centres de
coordination prévus à l'intérieur du pays, 17 fonctionnent en ce moment, a-t-il
ajouté.





Présidentielle ivoirienne: l'ONU exige le respect du calendrier, AFP, 30 juillet
2009-



Le Conseil de sécurité des Nations unies a accepté jeudi à
l'unanimité de prolonger de six mois la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI)
en vue du scrutin présidentiel, et a exigé que le vote ait lieu le 29 novembre
comme prévu par le calendrier. Les 15 membres du Conseil ont adopté une
résolution préparée par la France qui prolonge le mandat de l'ONU jusqu'au 31
janvier et ont souligné que le premier tour de l'élection présidentielle devait
se tenir le 29 novembre. Plusieurs fois reportée depuis la fin du mandat du
président Laurent Gbagbo en 2005, l'élection est censée permettre de clore la
grave crise politico-militaire née du coup d'Etat manqué de septembre 2002. La
résolution 1880 souligne "que respecter la date (du 29 novembre), comme ils sont
tenus de le faire, permettra aux acteurs politiques ivoiriens de montrer leur
engagement politique pour un scrutin libre, juste, ouvert et transparent".L'ONUCI
devra, quant à elle, apporter son soutien actif à toutes les parties afin que
les chapitres de l'accord de Ouagadougou relatifs à l'organisation du scrutin
puissent être totalement appliqués (...)




L'ONUCI, qui compte 7.661 hommes et est appuyée par la force
française

"Licorne" de 900 hommes, est chargée d'assurer la sécurité et d'apporter une

aide au processus d'enregistrement des électeurs ivoiriens. De son côté,
l'ambassadeur français aux Nations unies Jean-Maurice Ripert a

mis les multiples reports du scrutin sur le compte "d'une absence ou d'une

insuffisance de volonté politique" de part et d'autre de l'échiquier politique

ivoirien. Il a affirmé que "la France a la conviction que les acteurs ivoiriens
ont

encore (...) la capacité de tenir leurs engagements", tout en avertissant que

le Conseil de sécurité les prendrait "au mot et qu'ils seront jugés sur leurs

actes". "Si l'élection du 29 novembre était reportée, les responsabilités des
uns

et des autres seraient clairement établies et le Conseil en tirerait les

conséquences", a dit M. Ripert, ajoutant que les Ivoiriens "méritent que la

date du 29 novembre soit tenue" (...)





 




 
Paris
et Abidjan à couteaux tirés, Jeune Afrique, 30 juillet 2009-

(...)A l'origine de ces tensions, des propos prêtés au président français Nicolas
Sarkozy et rapportés par des médias, évoquant des "promesses fallacieuses"
d'élection en Côte d'Ivoire.

Selon des proches du président ivoirien Laurent Gbagbo, Sarkozy
aurait également jugé Gbagbo "pas digne de confiance". L'Elysée n'a pas souhaité
faire de commentaire. Le nouvel ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc
Simon, a parlé mercredi d'"exagérations" au sujet des propos attribués au
président français. "Certaines choses n'ont certainement pas été dites", a-t-il
ajouté. Il s'efforçait de clore ce nouvel épisode des relations tumultueuses
entre la France et son ancienne colonie.La semaine dernière, devant le Conseil
de sécurité, l'ambassadeur ivoirien à l'ONU Alcide Djédjé avait le premier tonné
contre des propos "injustes". A sa suite, Charles Blé Goudé, chef des
"patriotes" et fer de lance des manifestations antifrançaises au plus fort de la
crise, a fustigé une "provocation". "Le temps où depuis Paris on enlevait les
présidents africains comme on le voulait est révolu", s'est indigné Laurent Dona
Fologo, président du Conseil économique et social (CES). Enfin mercredi, à
l'issue d'une réunion à laquelle participait la Première dame Simone Gbagbo, le
Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), regroupant les
mouvements pro-Gbagbo, a pourfendu "l'attitude belliqueuse" de Nicolas Sarkozy,
et "mis en garde les autorités françaises contre une répétition des événements
de novembre 2004" (...) Reporté depuis la fin du mandat de Gbagbo en 2005, le
scrutin est désormais prévu le 29 novembre, mais cette date est considérée avec
scepticisme par nombre d'acteurs politiques et diplomatiques, en raison des
défis encore à relever. Candidat probable à sa succession, Laurent Gbagbo n'a
pas "envoyé" son collaborateur pour délivrer un tel message à l'Elysée, martèle
cependant son entourage, réaffirmant que le 29 novembre demeure un objectif
réalisable.

L'ONU a exigé de nouveau jeudi le respect de ce calendrier.