REVUE DE PRESSE 31 JUILLET 2009

31 juil 2009

REVUE DE PRESSE 31 JUILLET 2009







Notre
Heure :

Présidentielle 2009 : L'ONU ne veut pas "de 
report"......
Dans sa résolution 1880 adoptée, hier
sur la Cote d'Ivoire, à l'unanimité des ses 15 membres, l'Organisation des
Nations Unies (ONU) « encourage les ivoiriens  à ne pas reporter  les élections
présidentielles du 29 novembre 2009 ». Selon le Conseil de sécurité de l'ONU,
tout report de la présidentielle « serait incompatible avec un processus 
crédibl  et avec l'Accord Politique de Ouagadougou ».par ailleurs, l'ONU a
décidé de proroger  de 6 mois, c'est-à-dire  jusqu'au 31 Janvier  2010, le
mandat de l'Opération des Nations Unies  en Cote d'Ivoire (ONUCI).

Le
Conseil de Sécurité a encouragé le Ivoiriens  à ne pas reporter les élections
présidentielles du 29 novembre et a décidé de proroger, jusqu'au 31 janvier
2010, le mandat de l'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) et
l'autorisation qu'il a donnée aux forces françaises afin qu'elles soutiennent
l'ONUCI Par la résolution 1880 (2009, adoptée à l'unanimité de ses 15 membres,
le  Conseil de sécurité se déclare déterminé à soutenir un « processus 
électoral  crédible» pour les élection présidentielle et législatives  en Cote
d'Ivoire  et exprime sa conviction que tout report  des élections présidentielle
du  29 novembres 2009  serait  incompatible avec un processus  crédible et avec
l'Accord  politique de Ouagadougou» entériné par le conseil de sécurité. Il
rappelle que la publication de la liste électorale est une étape cruciale du
processus électoral, attend la publication de la liste électorale provisoire
d'ici la fin du  mois d'août 2009 et demande aux acteurs  politiques ivoiriens
de tenir leurs engagements  sans  délai. Le Conseil de Sécurité exprime sa
détermination  à suivre la publication de la liste provisoire et celle de la
liste électorale définitive et encourage la Facilitateur et le  Représentant
Spéciale du Secrétaire Générale à l'informer de toute difficulté qui pourrait
mettre en péril le calendrier électoral. Le conseil demande au gouvernement de
Cote d'Ivoire d'apporter aux operateurs qui jouent un rôle dans le processus
électoral le soutien qui leur est nécessaire et encourage la communauté
internationale à continuer d'appuyer le processus électoral, notamment en
fournissant des capacités d'observation des élections et une assistance
technique. De son coté, l'ONUCI a indiqué jeudi que les opérations de traitement
des données issues de l'identification  des populations et recensement
électoral  se heurtaient à quelques difficultés, dont des mouvements de grèves
en certains endroits du pays. La mission des Nations Unies est néanmoins
encouragée par le démarrage et la  poursuite du traitement des données, a dit
son Porte-parole, Hamadoun Touré. Il a  exprimé le souhait de l'ONUCI de voir la
Commission Electorale Indépendante (CEI) et les autorités nationales surmonter
les problèmes déjà constatés. Sur les 68 centres de coordination prévus à
l'intérieur du pays, 17 fonctionnent en ce moment , a-t-il ajouté.




Fraternité Matin :


France-Côte d'Ivoire : LE DÉBAT REBONDIT Intervention de
M. Jean-Maurice Ripert, représentant permanent de la France auprès des

Nations unies.....
Monsieur le Président, La délégation française a eu
l'honneur et la responsabilité de préparer le projet de résolution qui vient
d'être adopté par le Conseil de sécurité. Le Conseil a développé au fil du temps
une grande unité de vue sur la résolution du conflit en Côte d'Ivoire, comme ma
délégation l'avait rappelé ici même la semaine dernière, après la présentation
du rapport du Secrétaire général. Je note avec plaisir que cette unité de vue a
été réaffirmée solennellement aujourd'hui par l'adoption, à l'unanimité, de la
résolution 1880.Monsieur le Président, le Conseil de sécurité est uni pour
prolonger le mandat de l'ONUCI de 6 mois, en encourageant la force à tout faire
pour soutenir l'organisation d'élections présidentielles libres, justes,
ouvertes et transparentes à la date prévue ; ce qui constitue désormais sa
priorité. Notre Conseil est aussi uni pour réaffirmer le rôle de certification
du Représentant spécial du Secrétaire général, qui devra se prononcer sur
chacune des étapes du processus électoral. Enfin, et surtout, le Conseil de
sécurité est uni pour exiger des parties ivoiriennes qu'elles tiennent, cette
fois-ci, leurs engagements et que le premier tour des élections présidentielles
soit organisé le 29 novembre 2009 comme elles l'ont elles-mêmes décidé en mai
dernier. Permettez-moi, Monsieur le Président, de développer ce dernier aspect
qui est essentiel. En adressant ce message aux parties ivoiriennes, le Conseil
de sécurité ne sous-estime en rien les difficultés inhérentes à la préparation
d'élections de qualité. Mais il fait le constat qu'il revient aux parties
ivoiriennes et aux principaux candidats de trouver eux-mêmes et d'exprimer la
volonté politique de lever les différents obstacles. Les élections
présidentielles puis législatives n'ont, en effet, que trop tardé. De report en
report, de janvier à novembre 2008, puis de novembre 2008 à novembre 2009, la
perspective des élections n'en finissait pas de s'éloigner. Le Conseil de
sécurité et, parmi les membres du Conseil, tout spécialement la France qui
déploie des troupes sur le terrain en appui aux Nations Unies et qui a apporté
une aide directe et indirecte importante à la Côte d'Ivoire, s'en sont trop
longtemps contentés. Ces reports ont des conséquences : ils pénalisent
injustement la population ivoirienne en retardant la sortie de crise et en
prolongeant un état d'instabilité dangereux pour la Côte d'Ivoire comme pour la
sous-région. Ils ont aussi une cause, c'est l'absence ou l'insuffisance de
volonté politique. Nous en voyons hélas à nouveau les signes annonciateurs : les
signaux contradictoires, les rumeurs, les marques de tensions qui s'accumulent.
La France a la conviction que les acteurs ivoiriens ont encore, s'ils trouvent
la volonté politique nécessaire, la capacité de tenir leurs engagements, avec le
soutien de la communauté internationale. Qu'ils sachent, en tout cas, qu'ils
sont pris au mot par le Conseil de sécurité et qu'ils seront jugés sur leurs
actes. C'est dans cet esprit que le Conseil suivra de près dans les semaines à
venir, notamment la publication de la liste électorale provisoire, puis de la
liste électorale définitive, avec l'appui de la facilitation et du Représentant
du Secrétaire général. Le Conseil ne se laissera pas abuser par des
faux-semblants techniques. Si les élections du 29 novembre devaient être
reportées, les responsabilités des uns et des autres seraient clairement
établies et le Conseil de sécurité en tirerait les conséquences. Je voudrais
enfin, Monsieur le Président, rendre hommage ici au Facilitateur, le Président
Blaise Compaoré, pour son action déterminée en faveur de la paix. Le processus
de Ouagadougou a permis à la Côte d'Ivoire d'effectuer des progrès
significatifs. J'en citerai ici deux qui sont des moments forts : le premier est
le démantèlement sans heurt de la zone de confiance, qui coupait en deux le
pays. L'absence d'incident armé depuis la disparition du dernier poste
d'observation de l'ONUCI, le 30 juillet 2008, témoigne de la capacité des
anciens ennemis à coexister. Le deuxième est l'achèvement le 30 juin du
processus d'enregistrement de plus de 6.5 millions d'électeurs, qui apporte une
réponse républicaine à une des causes profondes du conflit en Côte d'Ivoire qui,
rappelons-le, dure depuis l'année 2002.Monsieur le Président, ces progrès sont
porteurs d'espoir mais ils seraient stériles si les acteurs politiques ivoiriens
rataient une fois de plus leur rendez-vous avec la sortie de crise. Le Conseil
de sécurité va réexaminer régulièrement cette question et nous avons demandé
spécifiquement au Secrétaire général de nous informer début septembre de la
publication de la liste électorale provisoire. La population ivoirienne mérite
que la date du 29 novembre 2009 soit tenue. Les Ivoiriens peuvent compter sur le
Conseil de sécurité et, permettez-moi d'ajouter, sur la France pour faire preuve
du plus grand soutien et de la plus grande vigilance. Je vous remercie.




Fraternité Matin :


France-Côte d'Ivoire : LE DÉBAT REBONDIT : SEM. Alcide Djédjé, représentant
permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations unies : "La France abuse de sa
position de

membre permanent".......
Après
l'adoption de la résolution 1880/2009 sur la situation en Côte d'Ivoire, ce
jeudi 30 juillet 2009, la France a cru devoir faire une déclaration pour
interpeller les acteurs politiques ivoiriens sur un prétendu manque de volonté
politique de leur part. Cette déclaration était tout à fait inutile, inamicale
et inopportune. D'ailleurs tous les membres du Conseil de sécurité étaient
surpris et nous l'on fait savoir après la séance. La France n'est pas à elle
seule, le Conseil de sécurité. Le Conseil de sécurité a adopté le 21ème rapport
du Secrétaire général qui félicite les parties ivoiriennes pour les progrès
accomplis. La France a le loisir de faire sa propre analyse de la situation en
Côte d'Ivoire en dehors du Conseil, mais elle n'a pas le droit d'utiliser le
Conseil à des fins bilatérales. La France abuse de sa position de membre
permanent du Conseil de sécurité pour prétendre intervenir dans le jeu politique
ivoirien. En réalité la France n'a pas changé de politique depuis l'Accord de
Linas-Marcoussis qui a été un échec. Toutes les résolutions prises suite à
l'Accord de Marcoussis n'avaient pas pour objet de réconcilier les Ivoiriens et
mettre fin au conflit. Elles avaient pour seul objet un changement
anticonstitutionnel à la tête de l'Etat, qui a échoué. La France devrait avoir
l'humilité de reconnaitre cet échec et encourager les acteurs politiques
ivoiriens pour avoir initié l'Accord de Ouagadougou qui a permis tous les
progrès que nous connaissons aujourd'hui. Nous considérons la déclaration faite
par le représentant français comme une ingérence inacceptable dans les affaires
intérieures de la Côte d'Ivoire et un manque de respect et d'égard vis-à-vis des
acteurs politiques ivoiriens. La France devrait à présent se ressaisir et
laisser les Ivoiriens aller au terme de leur processus de paix et de
réconciliation avec l'aide du facilitateur et de tous les partenaires de bonne
volonté. Fait à New York le 30 juillet 2009   





L'Inter :

Conseil de sécurité de l'ONU La France attaque la Côte d'Ivoire encore -SEM
Alcide Djédjé réplique « C'est une ingérence inacceptable »

La
France a encore attaqué la Côte d'Ivoire hier jeudi 30 juillet 2009 au Conseil
de Sécurité de l'Onu. Le représentant de l'Elysée au sein de l'organisation
internationale a fait une déclaration, juste après l'adoption de la résolution
1880/2009 sur la situation en Côte d'Ivoire, pour interpeller les acteurs
politiques ivoiriens sur '' leur manque de volonté politique ''. Cette sortie
jugée inappropriée par l'ambassadeur de Côte d'Ivoire près les Nations Unies,
SEM Alcide Djédjé, a naturellement suscité son courroux. '' Cette déclaration
était tout à fait inutile, inamicale et inopportune. D'ailleurs tous les membres
du Conseil de Sécurité étaient surpris et nous l'ont fait savoir après la séance
'', a d'entre noté le diplomate ivoirien, avant de juger l'attitude française
d'ingérence dans les affaires d'un Etat souverain. '' Nous considérons la
déclaration faite par le représentant français comme une ingérence inacceptable
dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire et un manque de respect et
d'égard vis-à-vis des acteurs politiques ivoiriens '', a-t-il martelé. Alcide
Djédjé a souligné que la France a le loisir de faire sa propre analyse de la
situation en Côte d'Ivoire en dehors du Conseil, mais elle n'a pas le droit
d'utiliser le Conseil à des fins bilatérales. '' La France abuse de sa position
de membre permanent du Conseil de Sécurité pour prétendre intervenir dans le jeu
politique ivoirien '', a dénoncé le représentant de la Côte d'Ivoire. Dans des
propos qui traduisent sa colère, le diplomate ivoirien déploré l'attitude
française dans la crise ivoirienne depuis les accords de Linas Marcoussis. '' En
réalité, la France n'a pas changé de politique depuis l'accord de
Linas-Marcoussis qui a été un échec. Toutes les résolutions prises suite à
l'accord de Marcoussis, n'avaient pas pour objet de réconcilier les Ivoiriens et
mettre fin au conflit. Elles avaient pour seul objet un changement
anticonstitutionnel à la tête de l'Etat, qui a échoué. La France devrait avoir
l'humilité de reconnaître cet échec et encourager les acteurs politiques
ivoiriens pour avoir initié l'accord de Ouagadougou qui a permis tous les
progrès que nous connaissons aujourd'hui ''. Ainsi le diplomate ivoirien,
d'ordinaire calme, avec l'air candide, a bien voulu donner des coups cette
fois-ci. '' La France n'est pas à elle seule le Conseil de Sécurité. Le Conseil
de Sécurité a adopté le 21ème rapport du Secrétaire Général qui félicite les
parties ivoiriennes pour les progrès accomplis. La France devrait à présent se
ressaisir et laisser les Ivoiriens aller au terme de leur processus de paix et
de réconciliation avec l'aide du facilitateur et de tous les partenaires de
bonne volonté '', a conclu l'ambassadeur Alcide Djédjé. Notons que la résolution
1880 a été adoptée à l'unanimité des 15 membres du Conseil de Sécurité. Elle
déclare le soutien de l'ONU au processus électoral devant aboutir à des
élections le 29 novembre 2009 et proroge le mandat de l'ONUCI jusqu'au 31
janvier 2010. Paris ne semble cependant pas sur la même longueur d'onde que les
autres membres du Conseil de Sécurité. Après le président français Nicolas
Sarkozy le 18 juillet dernier, c'est son représentant qui s'en est pris aux
autorités ivoiriennes.




 




Le
Quotidien :

A 6
mois des élections présidentielles -

Palabre à la CNSI..... La commission
nationale de supervision de l`identification est en proie à une crise. Les
commissaires réclament le départ du président Yua Koffi.Ce n`est pas la grande
entente en ce moment entre le président Hua Koffi, premier responsable de la
Commission nationale de supervision de l`identification (CNSI), et les autres
commissaires de cette structure. La crise qui couvait depuis quelque temps a
fini par éclater. Selon les informations en notre possession, les autres
commissaires ont plusieurs griefs contre le magistrat. Ce sont, entre autres, le
mandat du président qui serait arrivé à expiration et sa gestion opaque de la
CNSI. A en croire une source proche de la commission, conformément aux textes de
cette structure, le mandat du président de la CNSI est de trois ans non
renouvelables. Mais, alors que celui de Yua Koffi a expiré depuis le 31 mai
2009, le magistrat, arguant qu`il a été nommé par un décret du Président de la
République, refuserait, dit-on, de partir et serait même en plein lobbying pour
être reconduit, par Laurent Gbagbo. Et à en croire Alain Lobognon, premier
vice-président, c`est à lui que le règlement intérieur de la CNSI donne
désormais droit d`assurer l`intérim en attendant bien sûr la nomination d`un
nouveau patron. L`autre point de discorde concerne la gestion humaine et
financière de la commission nationale de supervision de l`identification. Pour
ce qui est de la question financière, les commissaires, avec à leur tête Alain
Lobognon, estimant que Hua Koffi gère de façon opaque la manne que l`Etat
octroie à la CNSI, ont souhaité un audit. Et cet audit mené de mai à juin 2009,
par le ministère de l`économie et des finances, a révélé un trou de 2 milliards
dans les comptes de la CNSI. Ce qui a valu le limogeage à la mi-juillet de
l`ancien régisseur, Mme Dagobert Banzio, l`épouse du ministre de la jeunesse des
Sports et loisirs qu`on accuse d`être la complice du grand patron. En outre,
continue-t-on- d`expliquer, contrairement à son prédécesseur, Koné Mamadou,
actuellement ministre de la justice et des droits de l`homme, Hua ne rend pas
compte à ses collaborateurs. « Il travaille seul nous ne faisons pas de réunion.
Pour preuve le président ne nous a jusque-là pas encore convoqués pour faire le
point des différentes missions que la CNSI a menées aussi bien en Côte d`Ivoire
qu`à l`extérieur dans le cadre de l`opération d`identification. En outre, lors
du lancement de l`opération de croisement des fichiers qui s`est tenu à Bassam,
il n`y avait aucun autre membre de la CNSI en dehors du président parce que
comme d`habitude, il fait cavalier seul. Et c`est par voie de presse que nous
autres avons appris la tenue de cette cérémonie. Si bien que c`est maintenant
que nous sommes en train de recruter et former les 150 agents qui doivent
représenter la CNSI dans les différents bureaux de croisement, alors que
l`opération a déjà démarré », explique un des commissaires que nous avons joint.
Et c`est, selon lui, pour remettre fin à tout ce cafouillage que, sur
convocation d`Alain Lobognon, premier vice-président, les commissaires de la
CNSI se sont retrouvés au siège de cette structure mercredi dernier pour une
séance de travail avec tous les acteurs de l`identification « afin de s`accorder
sur les missions respectives ». Mais Alain Lobognon qui a décidé de contester
ouvertement l`autorité de Yua Koffi a claqué la porte dès que le président de la
CNSI y a mis les pieds. Estimant qu`il trouvait inconcevable que le président
vienne présider une réunion dont il ignorait l`ordre du jour. « Je suis sorti
pour protester contre la présence de M. Yua Koffi. Il n`a jamais convoqué de
réunion avec les structures en question. J`ai convié l`ensemble des structures
pour réfléchir sur le plan de charge et sur les missions respectives dans le
cadre de la deuxième phase de l`opération. A quelques minutes de l`ouverture de
la réunion, on m`a dit que M. Yua Koffi serait dans la salle. Et j`ai dit, s`il
assiste à la réunion, je sors. Parce que depuis le 31 mai 2009, le mandat de M.
Yua Koffi est arrivé à expiration. Il est magistrat et il lui appartient de dire
le droit », a expliqué le représentant des forces nouvelles, hier dans les
colonnes d`un confrère, pour justifier son acte. Le président de la CNSI que
nous avons joint pour avoir sa version des faits n`a pas souhaité s`étendre sur
le sujet parce que « la période est trop sensible».




 





Fraternité Matin :


Éfa (Zambakro) : La promotion Laurent Gbagbo passe le flambeau à
la promotion Yayi Boni

.....

Ce sont, au total, 121 stagiaires (dont 1 Guinéen et 1 Malien), de la  39ème
promotion, baptisée  «Laurent Gbagbo», qui ont reçu leurs épaulettes de
sous-lieutenant et lieutenant, hier, à l'Ecole des forces armées (Efa) de
Zambakro. En présence de S E Mme, Simone Ehivet Gbagbo, Première dame de Côte
d'Ivoire, marraine de la cérémonie, et du président du Conseil économique et
social, M. Laurent Dona-Fologo, représentant le Président Laurent Gbagbo,
parrain de la promotion. Sans oublier la présence très remarquée du ministre
d'Etat, ministre de la Défense du Bénin, Dr Issoufou Kogui Ndouro, représentant
le Président de la République du Bénin, Dr Thomas Yayi Boni, dont la 40ème
promotion porte le nom. Celle-ci compte 124 stagiaires, dont 4 de la Guinée, 3
du Mali, 2 du Sénégal et 2 du Bénin.  Ils auront pour parrain, M. Marcel Désiré
Dallo, directeur général du port autonome de San-Pédro. A cette occasion, le
ministre de la Défense de la Côte d'Ivoire, M. Michel Amani N'guessan, pour qui
«nul n'est mieux placé que soi pour écarter le danger», a dénoncé la
«somalisation» des Etats. Avant d'inviter tous les Ivoiriens à «ramer dans le
même courant» en soutenant l'Accord politique de Ouagadougou. Qui, dira-t-il,
ramène progressivement la paix en Côte d'Ivoire. Et de préciser en substance que
le ministère de la Défense pour sa part, fera tout ce qui est humainement
possible, pour que le déploiement des 8000 gendarmes et policiers qui est en
cours arrive à son terme. Afin que la  date du 29 novembre, fixée par la Cei,
pour le  1er tour de la présidentielle soit tenue. Raison pour laquelle  il a 
invité les pays amis et autres partenaires à des actes concrets. «Que les pays
amis s'engagent par des actes. Et non par des promesses sans lendemain», a
souhaité le ministre. Aux stagiaires, Michel Amani N'guessan a souhaité que
ceux-ci mesurent  le poids de la responsabilité qui les attend. Eu égard aux
noms de baptême que portent leurs  promotions respectives. En proscrivant le
snobisme et en rompant avec la facilité. A l'image des «Amazones» de Béhanzin,
roi du Dahomey, dont l'art et la bravoure ont été reconnus par les forces
coloniales. Un défilé de troupes a mis fin à cette cérémonie militaire. A
laquelle ont assisté de nombreux invités et la chefferie traditionnelle.






Fraternité Matin :
Reconstruction : Kima Emile collecte 400 millions......
L'initiateur de
ce projet, M. Kima Emile, président du Comité de soutien aux accords politiques
de Ouagadougou, a expliqué le bien-fondé de ce geste au cours d'une rencontre
avec ses compatriotes, jeudi dernier à l'hôtel du District d'Abidjan. « Les
Ivoiriens sont nos tuteurs qui ont quelques difficultés aujourd'hui du fait de
la crise sociopolitique. Il faut les aider à sortir de cette situation et
surtout à reconstruire le pays. Si chaque Burkinabé donne 1000f Cfa, nous allons
recueillir plus de 3 milliards de francs d'ici à trois mois. Cet argent va
servir à construire des écoles, des hôpitaux, des centres de santé, des routes,
à réaliser des travaux d'électrification et d'adduction d'eau ainsi que d'autres
équipements divers. » Pour Kima Emile, ces infrastructures vont également
contribuer au bien-être des Burkinabé qui vivent en Côte d'Ivoire depuis
plusieurs décennies.. A l'endroit de ceux qui sont encore sceptiques, Kima Emile
leur a rappelé que cet argent n'est pas cotisé pour appuyer la campagne de tel
ou tel candidat à l'élection présidentielle, mais ces fonds seront bel et bien
remis à l'Etat pour entreprendre des travaux d'utilité publique. MM. Gossio
Marcel et Bernard Derien, respectivement Dg du Port autonome d'Abidjan et
opérateur économique français sont venus soutenir «cette heureuse et noble
initiative» qui entre dans le cadre de la sortie de crise pour une paix durable
en Côte d'Ivoire ; afin que le pays retrouve sa place dans la sous-région. Le
message a été bien accueilli. Séance tenante, Moumouni Traoré, un opérateur
économique, a remis un chèque d'un million de F au comité.




 




Soir
Info :

Affaire Kieffer : Le faux
major aux mains de la justice françaiseUn mandat d'arrêt international lancé
contre luiAnge Kessy et Tchimou Raymond en France lundi.......

Rebondissement
dans l'affaire Guy-André Kieffer, suite au témoignage du prétendu « major » de
l'armée ivoirienne, accusant Mme Simone Ehivet Gbagbo et son entourage
militaire, d'assassinat du journaliste franco-canadien, disparu à Abidjan le 16
avril 2004. Les parquets militaires et civils ivoiriens, à la requête des Forces
de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire (FDS), ont lancé avant-hier mercredi
29 juillet 2009 « un mandat d'arrêt international contre le nommé Sinzoni Nobila
Paul, alias « Major Alain Gossé ». Ce prétendu officier de l'armée ivoirienne
est notamment poursuivi, selon une source très proche du dossier pour
« usurpation de titre et d'attributs, dénonciation calomnieuse, faux et usage de
faux ». Atterri en France après son témoignage en date du 22 juillet dernier,
l'homme est « en ce moment aux de la justice française et fait l'objet d'un
interrogatoire » de la part des juges Patrick Ramel et Nicolas Blot en charge de
l'enquête de la disparition de Kieffer. Ces deux juges avaient exécuté une
commission rogatoire à Abidjan qui avait vu l'audition de Mme Simone Gbagbo et
du ministre d'Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré au mois de mars dernier. Sinzoni
Nobila Paul, le faux major de l'armée ivoirienne continue de soutenir, devant
les juges français, la thèse de l'implication directe de l'entourage immédiat de
Mme Simone Gbagbo dans la disparition du journaliste franco-canadien. Dans son
témoignage du 22 juillet dernier sur la chaine de télévision France 3 qui a
ouvert la porte à plus d'interrogations qu'il n'a apporté de réponses, ce
ressortissant Burkinabè avait affirmé que Guy -André Kieffer « a été tué par
erreur d'une balle tiré par Jean Tony Oulaï, membre du commando ayant, selon
lui, enlevé le journaliste. Ce commando était conduit par « Séka Séka Anselme,
chargé de la sécurité de Mme Simone Gbagbo et comprenant Patrice Baï, à l'époque
chef de la sécurité de la présidence de la république et de Jean Tony Oulaï.
« Mme Gbagbo n'est pas trop impliquée. Son cabinet oui, sa garde rapprochée
oui » avait-il ajouté. Me Dadjé Rodrigue, conseil de la première Dame a
immédiatement dénoncé « un témoignage faux et mensonger sur tous les aspects ».
A ce témoignage, l'armée ivoirienne, par l'entremise de son porte-parole, le
colonel Gohourou Parfait avait vivement réagi, évoquant la fausseté de la
qualité de militaire ivoirien du « major Alain Gossé ». « Ce militaire n'existe
pas dans le fichier de l'armée ivoirienne » avait-il dit, invitant quiconque à
venir consulter le listing des FDS. Selon des sources militaires, cet apprenti
espion est aux mains de la justice française qui cherche à démêler l'écheveau de
son témoignage pour le moins alambiqué et qui se détache à quelques variantes
prêts des précédents témoignages, notamment celui du présumé chauffeur du
commando, Berthé Seydou. Celui-ci avait en effet soutenu qu'au signal de Jean
Tony Oulaï, le « journaliste avait été mitraillé de plusieurs balles ». Pour
donc aider au « jaillissement » de la lumière dans cette ténébreuse affaire, le
procureur militaire, le commissaire du gouvernement Ange-Bernard Kessi Kouamé,
le procureur de la république Raymond Tchimou et Me Rodrigue Dadjé, conseil de
Mme Simone Gbagbo se rendent en France après demain lundi 3 aout.