REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 SEPTEMBRE 2009

30 sep 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 SEPTEMBRE 2009







RFI – Edition du 30 septembre 2009 à 6 H 30




 




Se dirige-t-on vers un report de plus en Côte d'Ivoire ? Le
Conseil de Sécurité de l'ONU en tout cas a des doutes. Ses 15 membres se disent
préoccupés par les retards pris dans l'organisation du scrutin du 29 novembre.
Philippe Bolopion :




 




« Le Conseil de Sécurité semble prêt à donner une dernière
chance aux autorités ivoiriennes. Bien qu'il ait des doutes sur la possibilité
d'organiser l'élection présidentielle le 29 novembre, comme prévu, le Conseil de
Sécurité n'a pas encore tapé du poing sur table. Malgré tout, dans une
déclaration adoptée à l'unanimité le Conseil exprime son inquiétude face au
retard dans la publication de la liste provisoire des électeurs. Il rappelle que
les acteurs politiques ivoiriens sont tenus de respecter les échéances
électorales. Il prévient, entre les lignes, que ceux qui bloqueront le processus
seront sanctionnés. Pour Alain Joyandet, le Secrétaire d'état français à
la coopération et la francophonie, la patience du Conseil a des limites :




 




«Vous savez les Nations Unies ne soutiendront pas, c'est
clair, la Côte d'Ivoire avec 8.000 personnes sur place si la Côte d'Ivoire
n'organise pas ces élections. Alors entre ceux qui nous disent que nous somme un
peu naïfs puisqu'il y a quand même eu un certain nombre de reports (rire) et
puis ceux qui veulent quand même avoir confiance parce qu'il semble que nous
soyons un processus irréversible, nous avons choisi de faire, à nouveau,
confiance. Je pense que cette fois-ci c'est quand même la dernière ligne droite
dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire, d'ailleurs, si elle veut avoir le soutien de
l'ensemble de la communauté internationale ».   




 




Le Conseil de Sécurité se réunira de nouveau sur ce dossier le
15 octobre pour prouver qu'il ne relâche pas la pression. »




 




 




BBC – Edition du 30 septembre 2009 à 6 H 00




 




Interview de BBC avec Alain Joyandet, le Secrétaire
d'état français à la coopération et la francophonie, au sujet des événements
malheureux de cette semaine en Guinée et ensuite  sur les élections en Côte
d'Ivoire.




 




BBC : « Sur un autre sujet, un
autre pays de la sous-région, la Côte d'Ivoire. Il est dit qu'il y aura des
élections le 29 novembre. Le facilitateur, le Président Blaise Compaoé a dit
lui-même que l'essentiel ce n'est pas les élections, mais plutôt de garantir la
crédibilité des résultats. Est-ce que vous aujourd'hui, vous avez l'impression
que tout est fait pour que l'échéance du 29 novembre soit respectée'?




 




A.J. : « Ce sont les ivoiriens eux-mêmes qui ont décidé que
ce serait le 29 novembre. Je rappelle que c'est un décret en Conseil de
ministres qui a été pris par les dirigeants ivoiriens. Donc, il ne nous
appartient pas de commenter cette date. Moi, j'en reste là. On nous explique
qu'il y a encore quelques problèmes techniques. Monsieur Choi, qui est le
Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, lui-même, indique
qu'il y aurait quelques sujets techniques encore. L'important, c'est qu'il y ait
la volonté politique et que l'on soit bien, comme l'a dit lui-même le Président
Gbagbo devant les Nations Unies en assemblée générale, qu'on soit bien dans un
processus irréversible d'organisation de cette élection. La Côte d'Ivoire en a
besoin, la communauté internationale aussi
pour
pouvoir agir aux côtés de la Côte d'Ivoire. Je pense que nous, ce qui nous
importe c'est que ce processus soit véritablement irréversible, qu'il soit bref
et qu'une fois encore on ne nous explique pas qu'on ne pourrait pas les
organiser ces élections et qu'il y aurait plusieurs mois de retards. D'ailleurs
pour les Nations Unies ce ne serait pas possible de maintenir une présence aussi
lourde avec 8.000 personnels. Ce ne sont pas les personnels des Nations Unies
qui peuvent remplacer les élections. »




 




BBC : «  Il y a un manque de
volonté politique aujourd'hui ? »  




 




A.J. : « Moi, je décide avec mon pays, avec la France, nous
avons décidé de faire confiance encore une fois aux autorités ivoiriennes qui
nous indiquent qu'elles vont organiser ces élections le 29 novembre et pour
l'instant je n'ai que cette date en tête. Nous verrons bien. Ce qui ne pourrait
pas être acceptable, c'est un report long de cette élection. Si on nous explique
que quelques problèmes techniques nécessitent qu'on trouve 8 jours, 15 jours de
plus, évidemment que la communauté internationale le comprendra. Mais ce qui est
important, c'est que nous soyons bien fondés et qu'on nous le montre à faire
confiance et à penser qu'il y a bien cette volonté politique à laquelle nous
croyons pour que les élections soient désormais organisées dans les délais les
plus brefs. »