REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 NOVEMBRE 2009

30 nov 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 NOVEMBRE 2009







RFI – édition du 30 novembre 2009 à 6 H 30




 




Reportage Norbert Navarro à Abidjan.




 




Du tintamarre pour dire qu'ils ont marre des reports à
répétition. C'est l'appel que lance le PDCI à ses militants et sympathisants
afin qu'ils tapent sur des casseroles, qu'ils sifflent ou qu'ils klaxonnent
chaque jour à midi pour protester contre les reports des élections. Alphonse
Djédjé Mady
, secrétaire général du PDCI :




 




« Il faut sortir de cette crise par l'organisation
d'élections démocratiques et pour ce faire, manifester notre mécontentement,
tous les jours à midi, demander aux nos militants et nos sympathisants ou à tous
ceux qui veulent que cette Côte d'Ivoire enfin en finisse avec la crise, pendant
10 minutes de taper sur des casseroles ou de siffler ou de klaxonner enfin de
faire un bruit de mécontentement pacifique, sans se regrouper dans les rues,
sans un lieu précis de rencontre, chacun là où il se trouve, la Côte d'Ivoire
est le seul pays au monde qui retient les candidatures pour une compétition dont
la date n'est pas connue. »




 




Le PDCI demande à la CEI de proposer rapidement une nouvelle
date des élections afin que cette fois-ci le report du 29 novembre soit vraiment
le dernier et invite les autres partis politiques à se joindre à sa démarche.
Charles Blé Goudé
, chef des patriotes, qui soutiennent Laurent Gbagbo exige
de la CEI une nouvelle date qui soit fixée avant la fin de l'année et qui
n'aille pas au-delà de 3 mois.




 




Norbert Navarro, Abidjan, RFI.




 




BBC – édition du 30 novembre 2009 à 6 H 00




 




C'est l'ancien parti au pouvoir, le PDCI-RDA, qui a donné de la
voix dimanche en déclenchant l'opération «Wourou fatô» (littéralement « chien
enragé »), en malingué, une des langues les plus parlées du pays. Elle consiste,
selon le Secrétaire Général de ce parti d'opposition, Alphonse Djédjé Mady, je
cite, « à faire du tintamarre sur toute l'étendue du territoire »
A travers cette opération qui a débuté hier à son siège à Abidjan, le parti
d'Henri Konan Bédié invite les ivoiriens à taper sur des casseroles, à klaxonner
et à siffler pendent 10 minutes tous les jours à la même heure, soit 12 heures
GMT. Ainsi le PDCI-RDA entend, d'une part, protester contre le non respect du
chronogramme électoral, qui prévoyait d'organisation du 1er tour de
la présidentielle le 29 novembre et d'autre part, exiger une nouvelle et ultime
date pour la présidentielle dans les plus brefs délais. Pour Alphonse Djédjé
Mady
, les coupables sont le Chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo et le camp
présidentiel :




 




«Après plusieurs reports, il a été décidé par le Président
Laurent Gbagbo et le gouvernement, d'une manière souveraine, d'organiser le 1er
tour enfin le 29 novembre 2009. Cette date pouvait être respectée si chacun
avait été animé de bonne foi et si tout avait été mis en œuvre, pour que
techniquement aucune difficulté ne se crée. Mais, nous savons que le résultat
auquel nous avons abouti est le résultat de manipulation et de volonté non
exprimée d'empêcher le déroulement des élections et qui ont eu pour conséquence
naturellement l'impossibilité d'aller au scrutin. Cela est le fait d'un manque
de volonté politique et le PDCI a tenu à manifester son mécontentement. Il
espère que cette situation que nous vivons aujourd'hui sera la dernière. »




 




Dans le camp présidentiel, on renvoie plutôt la balle à la
Commission électorale indépendante, CEI. Lors d'un meeting à Abidjan ce
week-end, Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes et directeur
de campagne de Laurent Gbagbo pour la jeunesse, a accusé la CEI de berner les
ivoiriens. Sur un ton menaçant, il a réclamé lui aussi une nouvelle date avant
le début de 2010, ajoutant, je cite, « nous n'accepteront plus date qui va
 au-delà de 3 mois. »




 




Dans un communiqué diffusé dimanche, la CEI a décliné toute
responsabilité, invoquant des raisons techniques qui ont motivé le report de
quelques semaines de l'élection présidentielle. Une réunion du cadre permanent
de concertation, qui regroupe les 4 principaux leaders politiques ivoiriens,
autour du Facilitateur Blaise Compaoré, doit trancher la question le 3 décembre
à Ouagadougou. Abdoulaye Sangaré, BBC Afrique, Abidjan.