REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 29 JUIN 2012

29 juin 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 29 JUIN 2012

Côte d'Ivoire : les sept casques bleus nigériens sont tombés dans une embuscade

RFI

Le 8 juin dernier, sept casques bleus nigériens étaient tués dans l'ouest du pays. Aussitôt après, le gouvernement ivoirien avait attribué cette attaque à des miliciens ivoiriens pro-Gbagbo et à des mercenaires libériens. L'Onuci, elle, ne s'est toujours pas prononcée sur les auteurs de cette attaque mais elle a mené sur place une enquête. Et les conclusions de son rapport - qui a été transmis à New York - sont toujours confidentielles. RFI a réussi à en obtenir les grandes lignes. L'Onuci en est désormais convaincue : le 8 juin, les casques bleus sont tombés dans une embuscade tendue par des combattants venus du Liberia. Selon plusieurs sources, les responsables de la mort des sept Nigériens faisaient partie d'un groupe d'assaillants de plus de cent personnes. Ceux-ci avaient traversé la veille le fleuve Cavally pour mener un premier raid meurtrier sur le village de Saho. Alerté, un détachement de trois véhicules, dont un blindé venu de Tabou, s'est alors rendu dans cette localité et c'est en quittant les lieux que le convoi a été pris pour cible. Les deux premiers véhicules sont arrivés à se dégager mais pas le dernier qui a été copieusement mitraillé. Les occupants de ce pick-up n'ont pas pu résister mais plus grave, d'après des sources à l'Onuci, après l'échange de tirs, certains soldats de la paix ont été abattus à bout portant. Les assaillants visaient-ils directement les casques bleus ? Rien ne permet de le dire affirment nos sources. D'après elles, avant de retraverser la frontière, les combattants ont fait passer des messages auprès de quelques civils pour leur signaler que leur objectif était de récupérer des armes pour renverser le pouvoir en place. Dans les rangs de l'Onuci, l'émotion qui a suivi la mort de ses sept soldats a désormais cédé la place à un certain malaise. Une question revient sans cesse : pourquoi les casques bleus marocains basés à Taï, soit à quelques dizaines de kilomètres du village de Saho, ont laissé leurs collègues nigériens, venus de bien plus loin, patrouiller seuls dans cette zone à risque ? Contactée par RFI, l'Onuci dément que les soldats marocains aient refusé de patrouiller dans cette zone. Selon elle, les casques bleus nigériens avaient été déployés suite à des menaces d'attaques répétées sur les populations civiles qui nécessitaient un renforcement des effectifs et des patrouilles dans la région. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire assure, enfin, que le soir de l'attaque, les Marocains sont partis de leur base de Taï, renforcer leurs camarades nigériens pour les aider à protéger les civils refugiés à Para.

Côte d'Ivoire : Guillaume Soro rejette les «accusations» de la défense de Michel Gbagbo

RFI

La plainte déposée le 25 juin à Paris contre Guillaume Soro et une dizaine d'officiers de l'ex-rébellion ivoirienne fait réagir l'ancien chef des Forces nouvelles. Les avocats de Michel Gbagbo, le fils de l'ancien chef de l'Etat, accusent l'actuel président de l'Assemblée nationale et les chefs militaires de l'ex-rébellion d'enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants. Guillaume Soro rejette ces accusations.
C'est sur son blog que l'actuel président de l'Assemblée nationale ivoirienne répond à ceux qui l'accusent dans le dossier de l'incarcération de Michel Gbagbo, en ouvrant une polémique sur la nationalité du fils de Laurent Gbagbo, détenu à Bouna dans le nord-est de la Côte d'Ivoire depuis plus d'une année.
Michel Gbagbo avait été arrêté le 11 avril 2011 en compagnie de son père et de dizaines d'autres membres de la famille et de proches de Laurent Gbagbo. Avant même que la plainte déposée à Paris ne connaisse une suite comme la nomination d'un juge – une première plainte avait déjà été rejetée - Guillaume Soro s'est employé à dénier à Michel Gbagbo sa double nationalité.
Mais au cas où la justice française décidait d'ouvrir une enquête, suite à la plainte des avocats de Michel Gbagbo, Guillaume Soro, qui était Premier ministre et ministre de la Défense lors de la crise postélectorale conseille aux plaignants de porter plainte contre l'Etat ivoirien, la France, la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), l'Union africaine et le Conseil de sécurité de l'ONU.
Toutes ces entités ont joué un rôle, selon le patron de l'ex-rébellion, dans les frappes qui ont neutralisé les armes lourdes qui défendaient la résidence présidentielle où étaient retranchés Laurent Gbagbo et ses proches le jour de leur capture.

Radio Côte d'Ivoire - Edition 06H00

█ La 41ème session du Sommet des Chefs d'Etat de la CEDEAO s'ouvre aujourd'hui à Yamoussoukro. Notre capitale politique a déjà enregistré plusieurs participants, parmi eux des Chefs d'Etat. Retrouvons l'un de nos envoyés spéciaux, Konaté Idriss.

Konaté Idriss : S'il est clair que les travaux de cette 41ème session de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement s'articuleront essentiellement autour des crises maliennes et Bissau guinéenne qui ont déjà fait du reste l'objet de débats soutenus au cours des précédentes rencontres de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest. D'autres questions économiques notamment au sein de l'espace communautaire seront examinées. (...)

BBC Afrique - Edition 07H00

█ Le ministre israélien de l'Intérieur Elie Ishaï a lancé un ultimatum aux immigrés clandestins originaires de Côte d'Ivoire pour qu'Ils quittent Israël volontairement. Ces immigrés ont jusqu'au 16 juillet pour s'en aller faute de quoi, ils seront expulsés. Les candidats au départ ont droit à une somme de 500 dollars par adulte et 100 dollars par enfants. Olivier Kassi vit en Israël et il se veut plutôt résigner, il demande toutefois l'indulgence des autorités de ce pays. Un extrait d'une intervention faite sur BBC Afrique.

Olivier Kassi : Concrètement s'il n'y avait pas toute cette menace qui plane sur les militants du Front populaire ivoirien en Côte d'Ivoire comme à l'étranger. Je crois bien que je sauterai sur l'occasion pour partir chez moi. Parce qu'on ne vive mieux que chez soi. Mais là, à cause de cette menace, je crois que nous demandons une indulgence de la part de l'Etat d'Israël de faire un tout petit peu une différence entre ceux qui doivent partir sans problème et ceux qui vont partir dans le feu.