RFI- Edition de 7 heures 30
Présentation : Nicolas Sure

█ Le procureur de la Cour pénale internationale a confirmé hier qu'une enquête préliminaire était en cours pour déterminer s'il y avait eu des attaques ciblées contre la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire.
Luis Moreno-Ocampo annonce le cas échéant des poursuites contre les auteurs de ces attaques. Plusieurs casques bleus de l'ONUCI ont été pris pour cible en Côte d'Ivoire depuis la présidentielle contestée du 28 novembre. L'ONU a accusé les partisans du président sortant Laurent Gbagbo. Hier face à la presse à New York, Louis Moren-Ocampo, a rappelé que s'en prendre à des forces de maintien de paix était un crime de guerre :
« Un certain nombre de problèmes ont retenu notre attention. Le premier, ce sont des déclarations publiques incitant à la violence. Si des violences s'en suivent, alors l'auteur de ces propos, et il s'agit de Charles Blé Goudé, pourrait être tenu pour responsable du sang versé. Et cela doit être très clair. La deuxième chose que les gens ne réalisent pas toujours, c'est qu'attaquer des forces de maintien de la paix pendant un conflit armé est un crime de guerre. Enfin, nous essayons de creuser les allégations selon lesquelles des escadrons de la mort kidnappent des civils avant de les tuer. Ce sont les informations que nous sommes en train de traiter. » Le procureur de la CPI au micro de Karim Lebhour

█ La crise en Côte d'Ivoire devrait être l'un des gros dossiers abordé ce week-end à Addis-Abeba lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine. Le président en exercice de l'UA a effectué hier à Abidjan une visite inattendue. Le Malawite, Bingu Wa Mutharika, a rencontré dans l'ordre le président sortant Laurent Gbagbo puis Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, puis à nouveau Laurent Gbagbo. Après ce nouveau tête-à-tête et avant de quitter la Côte d'Ivoire, Bingu Wa Mutharika s'est dit confiant dans la capacité de l'Afrique à trouver une solution à ce dossier ivoirien.