REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 23 OCTOBRE 2012

23 oct 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 23 OCTOBRE 2012

Alassane Ouattara a reçu hier plusieurs centaines de chefs traditionnels et de cadres wê originaires de l'ouest de la Côte d'Ivoire

Edition de 06H30 du Mardi 23 Octobre 2012 | RFI

Alassane Ouattara a reçu hier plusieurs centaines de chefs traditionnels et de cadres wê originaires de l'ouest du pays. Cette rencontre, voulue par le Président ivoirien, a été l'occasion pour les deux parties de parler ouvertement de problèmes longtemps passés sous silence

Maureen Grisot : Les doléances du peuple wê dureront 27 minutes. Ils dénoncent l'occupation illégale de leurs terres et de forêts pourtant classées, demandent la reconstruction de leurs villages transformés en champs de bataille depuis 2002, implorent que l'État investisse dans les infrastructures pour désenclaver leur région. Mais leur principale inquiétude : la sécurité. Félix Tieoulou est le porte-parole de la délégation.

Félix Tieoulou : Attaque et incursion répétées des hommes en arme souvent non identifiés, braquage permanent, présence massive de dozo – dont les exactions de certains sur les populations sont récurrentes – dérapages commis par certains éléments des forces républicaines de Côte d'ivoire,

Maureen Grisot : Déplorant ce climat d'insécurité, ils demandent aussi que la lumière soit faites sur les multiples crimes commis dans leur zone depuis dix ans. Alassane Ouattara affirme être en phase avec toutes ces revendications. Le Président ivoirien énumère pendant plus d'une heure ses projets pour la région et adresse condoléances au peuple wê durement touché par la longue crise qu'a traversé le pays.

Alassane Ouattara : Je voudrais pour la réconciliation dire yako au peuple wê. Nous devons faire en sorte que ces tueries cessent. La priorité doit être le désarmement de toutes les personnes qui détiennent de manière illégale des armes. Nous sommes tous ivoiriens, nous sommes tous égaux devant la loi.

Maureen Grisot : Alassane Ouattara interpelle aussi quelques cadres de la région exilés depuis la fin de la guerre. Ils peuvent rentrer au pays en toute sécurité, a-t-il affirmé, mais devront faire face à la justice.

Maureen Grisot, Abidjan RFI.