REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 23 OCTOBRE 2012

23 oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 23 OCTOBRE 2012

Côte d`Ivoire : Ouattara "déterminé" à sécuriser l`ouest du pays

Xinhua (22/09/2012) – Le président ivoirien Alassane Ouattara a dit sa détermination lundi à sécuriser l`ouest du pays qui a payé un lourd tribut à la crise post-électorale de 2010 et 2011 et est toujours en proie à l`insécurité avec la présence de groupes armés. "Nous sommes déterminés à faire en sorte que la sécurité revienne à l`ouest du pays", a dit Alassane Ouattara recevant au Palais président d`Abidjan des populations de l`ouest, précisément de la région du Guemon et du Cavally. Présentant les préoccupations de des deux régions à Alassane Ouattara, le porte-parole de la population, Félix Tyéoulou, avait auparavant insisté sur la menace sur la paix et la réconciliation nationale liée à l`insécurité dans la région avec la présence " massive" de "dozos", (chasseurs traditionnels du nord et supplétifs des Forces républicaines de Côte d`Ivoire, FRCI). M. Tyéoulou a fait état d`une "colonisation" des terres, relevant une occupation "illicite" des terres et aires protégées de la région avec l`arrivée "massive" de nouveaux migrants étrangers qui s`imposent par les armes. Le président Ouattara s`est dit "entièrement d`accord" pour le désarmement des "dozos". "Leur activité est anormale", a-t-il estimé, non sans annoncer que le ministère de l`Intérieur va procéder à leur "recensement pour qu`ils retournent à leur activité traditionnelle". Alassane Ouattara a fait état du désarmement des ex combattants en cours avec la création d`une "autorité spéciale" chargée de leur désarmement, démobilisation et réinsertion. Sur la question du foncier rural et des occupations anarchiques des terres à l`ouest, Alassane Ouattara s`est engagé à faire " expulser" les occupants "illicites" et à faire délimiter les terroirs villageois, tout en reconnaissant que c`est un "problème difficile" mais qu`il faut "nécessairement régler" parce qu`étant la "pomme de discorde" en région forestière. "Je peux vous assurer que pour nous, c`est une priorité", a-t-il dit. Le président ivoirien a appelé ses hôtes à "tourner la page" de la crise post-électorale et à s`engager dans la réconciliation nationale. "La réconciliation est essentielle pour notre pays, nous n`avons pas le choix, nous devons nous engager dans la réconciliation quels que soient les dérapages ici et là", a-t-il demandé appelant à l`abandon de la violence.

Côte d`Ivoire : Rencontre avec les Wè : Alassane Ouattara demande à l'ex-DG du port de rentrer au pays

Koaci.com (22/10/2012) - Instaurer un climat et une dynamique de dialogue positif dans l'ouest ivoirien est essentiel pour la paix en Cîote d'Ivoire. Le président ivoirien Alassane Ouattara a à nouveau tendu ce lundi la main aux cadres des régions du Guemon et du Cavally encore en exil, invitant l'ex-Directeur général du port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio et l'ancien ministre Eric Kaé Klohourou à rentrer au pays. C'était à l'occasion d'une rencontre avec le peuple Wê. Ils sont venus massivement au palais présidentiel ce jour, les Wê des régions du Guemon et du Cavally pour répondre à l'invitation du président ivoirien.
Le président ivoirien a saisi l'occasion pour lancer un appel aux cadres Wê encore en exil de regagner leur pays. « L'ancien directeur général du Port autonome d'Abidjan, Gossio je le connais personnellement je lui demande de rentrer au pays avec Eric Kaé. Qu'ils rentrent. Le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur organisera leur retour et après ils se présenteront devant la justice. Demandez-leur de rentrer rien ne vas les arriver,» a déclaré Alassane Ouattara aux populations de Duékoué, Bangolo, Tai, Bloléquin, Guiglo, Facobly etc. "Vous m'avez parlé avec franchise je fais la même chose", a ajouté le président ivoirien, indiquant aux peuples Wê de demander à leurs fils les raisons qui les motivent à ne pas rentrer au pays alors qu'il leur tend toujours la main. « Nous devons tout faire pour nous réconcilier. Nous n'avons pas le choix. La réconciliation exige le pardon. Au nom de la nation ivoirienne, nous devons tous demander pardon. Nous avons trahi la mémoire de Félix Houphouët Boigny. Au nom de la nation, chacun de nous doit demander pardon, » a-t-il insisté.
Se refusant d'interférer dans les affaires de justice, le président ivoirien a pris l'engagement auprès des populations des régions du Guemon et du Cavally de faire accélérer les procédures judiciaires en cours afin que ceux qui sont coupables soient condamnés et ceux qui ne le sont pas soient libérés. « La justice doit commencer son travail. Je n'ai aucune volonté de protéger quelqu'un. Nous sommes déterminés à faire en sorte que nous ayons un état de droit. Il faut accélérer les procédures, » a-t-il précisé.
En avouant aux peuples Wê qu'il est déterminé à faire en sorte pour que la sécurité revienne dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara leur demande de parler aux jeunes afin qu'ils quittent la violence. Le porte-parole des populations Félix Tyeoulou a dénoncé l'occupation des terres des Wê par des étrangers et la trop grande présence des chasseurs traditionnels dozo dans les régions du Guemon et du Cavally. En réponse le président ivoirien a rassuré ses hôtes que des mesures seront prises afin que les dozo retournent à leur activité normale. [...]

Côte d`Ivoire : une fusillade entre ex-combattants fait un mort

Connectionivoirienne.net /Xinhua (22/10/2012) – Une fusillade entre ex- combattants "Dozos" (chasseurs traditionnels et supplétifs) a fait un mort tôt lundi à Abengourou (est), ont rapporté lundi des habitants à Xinhua. A en croire ceux-ci, tout est parti d`une attaque planifiée par un groupe de Dozos contre un autre groupe tout aussi armé. Les ex-combattants dont la base a subi l`assaut ont riposté, et un tué a été dénombré dans les rangs des agresseurs. De nombreux chasseurs traditionnels Dozos venus du nord du pays ont combattu aux côtés des forces pro-Ouattara au plus fort de la crise post-électorale. Après l`offensive et la victoire du camp Ouattara, ces ex-combattants se sont installés dans plusieurs villes du pays où ils constituent des forces autonomes.

Attaques à répétition: l'armée ivoirienne à l'épreuve ?

Connectionivoirienne.net / Xinhua (23/10/2012) - Plusieurs sites policiers et militaires à Abidjan et à l'intérieur du pays ont subi des attaques répétées de personnes non identifiées ces derniers mois, faisant au moins une dizaine de soldats tués. Tour à tour, des bases de police de Yopougon (ouest d'Abidjan), de Port-Bouët (sud d'Abidjan), la caserne militaire d'Akouédo (est d'Abidjan), le poste frontalier de Noé (sud-est, frontière ivoiro-ghanéenne) ainsi que des bases militaires de Dabou (sud), de Bonoua (sud-est) et d'Alépé (sud) ont subi des assauts d'inconnus armés. Plus récemment, une brigade de gendarmerie a été prise pour cible dans la nuit de samedi à dimanche à Bongouanou (centre-est) par des inconnus qui ont emporté des armes et des munitions.

Mode opératoire identique

Pour certains observateurs politiques, le mode opératoire des assaillants demeure « étrangement » identique dans les localités attaquées. « Selon les récits qui sont faits, les assaillants viennent avec des armes, et ils s'introduisent dans les armureries des sites attaqués pour se servir en armes afin de renforcer leurs capacités », énoncé Claude Loukou, étudiant en Droit. « Il y a des cas où les soldats en charge de la garde des armes sont surpris, mais il faut dire qu'il y a aussi des cas où il semble avoir des complicités internes », estime M. Loukou. Pour celui-ci, il importe que les forces de sécurité prennent des dispositions vis-à-vis de l'extérieur, mais aussi au niveau intérieur.

Des sites civils visés

Les attaques des inconnus armés dans les sites stratégiques ne concernent pas que des bases militaires. Le week-end dernier, la centrale thermique d'Azito (ouest d'Abidjan) a elle aussi été « visitée » par des assaillants qui ont endommagé quelques équipements. Selon des experts, cette centrale thermique approvisionne en électricité la capitale économique qui et d'autres localités environnantes qui plongeraient dans une obscurité totale si l'opération de sabotage des individus armés avait réussi. « La vigilance des autorités se trouve ainsi à tous les niveaux », commente Léonce Kokora, animateur dans une radio de proximité d'Abidjan. (...)

Épreuve de force ?

De l'avis de plusieurs observateurs, les hommes armés non identifiés ont engagé une épreuve de force avec les forces de sécurité ivoiriennes. « Quand les forces de l'ordre réussissent à repousser les assaillants et à contrôler la situation, il y a une accalmie. Mais peu après, on apprend qu'il y a de nouvelles attaques dans d'autres secteurs », fait remarquer René Gnanzou, un opérateur économique. « Force reste à la loi, force reste aux forces légitimes. Nous viendrons à bout de ces agresseurs. Ces soubresauts prendront fin », a conclu un officier de l'Armée. [...]

Retour à la normale dans la centrale attaquée en Côte d`Ivoire (directeur)

AFP (22/10/2012) – La centrale thermique d'Abidjan endommagée il y a une semaine lors d'une attaque d'inconnus armés est de nouveau fonctionnelle et "tourne à plein régime", a déclaré lundi son directeur à l'AFP. "Toutes les installations de la centrale thermique d'Azito tournent à plein régime. Après réparation, nous sommes de nouveau fonctionnels" depuis la fin de la semaine dernière, a affirmé Marc Clissen. Le 15 octobre, l'une des deux turbines à gaz de la centrale avait été attaquée à la grenade et rendue hors service, entraînant une réduction de moitié de la capacité du site, normalement de 280 mégawatts d'électricité. Le gouvernement du président Alassane Ouattara a annoncé un renforcement de la sécurité des "sites stratégiques" après cette première attaque visant une infrastructure sensible depuis le début en août d'opérations d'assaillants armés. Les attaques ont entraîné le plus grave regain de tension depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 ayant fait 3.000 morts. Grâce à un accord financier signé la semaine dernière, la centrale va bénéficier pour des travaux d'extension d'un prêt d'un montant total d'environ 350 millions de dollars, mobilisés par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, et le groupe Proparco, filiale de l'Agence française de développement (AFD). La centrale, qui produit actuellement 30% de l'électricité du pays, verra sa capacité portée à plus de 420 mégawatts d'électricité, ce qui fera d'elle la première de Côte d'Ivoire et "l'une des plus importantes de la région", selon un communiqué de la SFI et de Proparco. Première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone, la Côte d'Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction depuis la fin de la crise de 2010-2011. Elle doit notamment pallier aux insuffisances de son réseau de production électrique pour renforcer sa relance.

Côte d`Ivoire : le PM tire la sonnette d`alarme sur la contrefaçon

Xinhua (23/10/2012) – Le Premier ministre ivoirien Jeannot Kouadio-Ahoussou a mis l'accent lundi sur le fléau de la contrefaçon aux graves conséquences socioéconomiques "désastreuses " pour les Etats africains à l'ouverture d'un séminaire sous-régional sur la propriété intellectuelle. Le séminaire visant à former des magistrats en matière de promotion du respect de la propriété intellectuelle a été initié par l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et d'autres Etats francophones d'Afrique sub-saharienne. Pour M. Kouadio-Ahoussou, le séminaire de formation traduit "l'expression de l'action cohérente des Etats membres de l'OAPI en matière de renforcement du système judiciaire et de l'amélioration de l'environnement des affaires", face au fléau de la contrefaçon, aux "conséquences désastreuses" pour les économies du monde. "L'Afrique est aujourd'hui inondée de produits contrefaits : par exemple 80% des logiciels utilisés sur le continent et 30 à 70% des antipaludéens en circulation au sud du Sahara sont des faux", a fait savoir le Premier ministre ivoirien ajoutant, comme bon nombre d'observateurs, "qu'il y a plus de faux que de vrai" en Afrique. Selon lui, les conséquences de la contrefaçon sont énormes, notamment en terme de "pertes d'emplois dans les secteurs marchands", de "fermeture d'entreprises victimes de la concurrence déloyale", de "risques sanitaires pour les populations" consommatrices des médicaments contrefaits. Jeannot Kouadio-Ahoussou a insisté sur la nécessité pour les Etats membres de l'OAPI d'intensifier les actions de lutte contre ce fléau, en s'appuyant, entre autres moyens, sur la mise en œuvre d'une politique de sensibilisation des populations et de renforcement de la répression contre tous les contrefacteurs. Il a invité l'ensemble des Etats membres de l'OAPI à s'engager résolument dans ce combat, en renforçant les mesures coercitives, sans manquer d'inviter les magistrats à l'application stricte et rigoureuse de la loi, sans laquelle les efforts du législateur seraient vains. La finalité de cette lutte est d'œuvrer à "la protection des investissements réalisés dans les secteurs marchands, créateurs de richesses", a-t-il conclu.

Cacao : proche de sa production, le Ghana veut ravir le premier rang mondial à la Côte d`Ivoire

Xinhua (22/10/2012) – En augmentation nette de sa production portée à un million de tonnes en 2010-2011 contre 350. 000 tonnes dix ans plus tôt, le Ghana, deuxième mondial, ne cache point son ambition de ravir à sa voisine la Côte d'Ivoire, passée quant à elle de 1,2 million à 1,4 million de tonnes, la palme d'or au palmarès des pays producteurs de cacao dans le monde. "Nous sommes le deuxième plus grand producteur mondial, la Côte d'Ivoire est numéro un. Ils produisent environ 1,2 million de tonnes (1,4 million selon des sources officielles, NDLR), nous sommes à un million. Nous espérons que dans un avenir proche, le Ghana va ravir la première place à la Côte d'Ivoire", a avancé à Xinhua à Yaoundé I.Y. Opoku, directeur exécutif adjoint du Cocoa Research Institute of Ghana, basé à Accra. A 30% d'apport au PIB (produit intérieur brut) du pays contre 40%pour son concurrent ivoirien, la cacaoculture emploie 600.000 planteurs ghanéens, de l'avis du Pr. Opoku, participant à une conférence internationale sur la recherche cacaoyère qui a réuni plus de 150 chercheurs de 30 pays du monde du 15 au 20 octobre dans la capitale camerounaise. De 650.000 tonnes la saison précédente, l'actuelle performance de un million de tonnes de cette filière est qualifiée de cru historique par ses acteurs. "(...) Mais, la bataille en vue pour le titre peut être considérée comme étant âpre avec la Côte d'Ivoire, puisque celle-ci annonce un potentiel de production de près de trois millions de tonnes, qu'elle s'est toujours gardée de ne pas atteindre pour éviter d'entraîner une offre plus abondante que la demande et préjudiciable pour les prix au producteur.