REVUE DE PRESSE NATIONALE DU 23 OCTOBRE 2012

23 oct 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU 23 OCTOBRE 2012

Sécurité, foncier rural, justice et réconciliation nationale : Les Wê exposent les maux de l'Ouest

L'Expression - A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Les populations du Guémon et du Cavally ont été reçues exceptionnellement par le président Alassane Ouattara. Après sa visite d'Etat dans l'Ouest, les populations de la région ont été les toutes premières hier au Palais présidentiel pour communier avec le chef de l'Etat. Les Wê et le président Ouattara ont échangé. Les premiers ont exposé les multiples difficultés de la région nées des différentes crises qui ont secoué la Côte d'Ivoire. Le chef de l'Etat, en parfaite symbiose avec cette population meurtrie, a accordé une réponse favorable à la plupart de leurs préoccupations et propositions. Il a, séance tenante, satisfait aux urgences de la région, à savoir, reconstituer le patrimoine culturel, tel le Glahé et le Koui et la reconstruction de toutes les résidences des chefs de villages. Une enveloppe de 100 millions a été remise à chaque région pour la cause. Les populations de l'Ouest ont à leur tour remis plusieurs présents au chef de l'Etat. [...]

Le pacte de l'espoir

Fraternité Matin, L'Expression, L'Intelligent d'Abidjan, Le Patriote - Hier au Palais présidentiel, le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, et le peuple wê ont signé ''le pacte de l'espoir''. Le don symbolique d'un linge blanc est, selon le député de Bloléquin sous-préfecture, Madeleine Zagni Oulaï, le signe de cette nouvelle alliance : ''Cher frère, en pays wê, le blanc représente la piété, la paix, la joie, l'espoir. Bref, le positif. Je tiens là un pagne blanc, symbole de notre engagement à embrasser l'espoir nourri par nos peuples vis-à-vis de vous. Un linge blanc que nos parents m'autorisent à vous remettre pour sceller avec vous le nouveau pacte de l'espoir''. Pour le Président de la République, il faut tourner la page de toutes ces violences et s'engager ensemble dans la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Le pays a perdu 20 ans qu'il faudra rattraper pour faire de lui l'une des grandes puissances de l'Afrique et un pays émergent à l'horizon 2020. Cela passe nécessairement par l'union de ses fils. [...]

Alassane Ouattara invite Marcel Gossio et Éric Kahé à rentrer au pays

Fraternité Matin, L'Expression, Le Mandat – ''En ma qualité de chef suprême de la magistrature, je vous charge de dire à Marcel Gossio et à Kahé Eric de rentrer au pays. Rien ne leur arrivera. Car, dans quelques mois ou années, je ne serai plus chef suprême de la magistrature''. Cette déclaration a été faite, hier, par le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Qui, encore une fois, tend la main à tous les frères exilés, pour dire à la communauté nationale et internationale qu'il est un homme de paix. Il a insisté auprès du doyen Oulaï Tiabass pour que ces cadres Wê regagnent leurs pénates.

Palais présidentiel / Alassane Ouattara aux populations Wê : ''Malgré les soubresauts que nous vivons actuellement, je continue de tendre la main à ceux qui commettent des dérapages''

L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Réveil - (...) S'agissant des tueries et incendies, le président de la République a condamné la violence en Côte d'Ivoire tout en estimant que celle-ci tire sa source du coup d'état de 1999. «Au nom de la nation ivoirienne, nous devons tous demander pardon parce que nous avons trahi la mémoire et l'œuvre du président Félix Houphouët-Boigny. Souvenez-vous que, la boîte de pandore a été ouverte par le coup d'Etat de 1999. (...) ce coup d'Etat a déclenché un processus de violence. (...) « Malgré les soubresauts que nous vivons actuellement, je continue à tendre la main à ceux qui font ces dérapages parce que ce sont des jeunes gens qui sont manipulés. Je ne suis pas inquiet de ses conséquences, mais de l'image que ça donne à notre pays. La Côte d'Ivoire appartient à nous tous. Faire sauter Azito, ce n'est pas Alassane Ouattara seul. On sera tous dans l'obscurité, non seulement à Abidjan mais tout le pays». Pour Alassane Ouattara, les actes de violence ont causé 20 ans de retard à la Côte d'Ivoire qui pourtant était la 3ème puissance économique en Afrique en 1990 et n'était pas loin de la première place. En ce qui concerne la justice, le président de la République a dit qu'il fera en sorte que la Côte d'Ivoire soit un Etat de droit. Se voulant président de tous les ivoiriens, il a appelé ses frères et sœurs en exil, en particulier l'ex-directeur général du Port Autonome d'Abidjan, Marcel Gossio et le président de l'Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (Aird) de retourner au bercail. [...]

Enquête sur la fosse commune de Duékoué : Deux soldats recherchés

Soir Info - En Côte d'Ivoire, le 11 octobre dernier, six cadavres avaient été exhumés d'une fosse commune à Duékoué, dans l'ouest du pays. Des corps qui pourraient bien être ceux des jeunes du camp de déplacés de Nahibly, exécutés par des militaires après l'attaque de ce camp le 20 juillet dernier. L'examen médico-légal est terminé. Les conclusions devraient être connues dans le courant de la semaine, mais on sait déjà qu'il s'agit de six hommes, tous tués par balle. Selon des sources proches du dossier, cette cause de la mort va dans le sens d'une exécution commise par des militaires ivoiriens. Deux soldats en poste à Duékoué au moment de l'attaque du camp de Nahibly sont d'ailleurs recherchés par la justice. Si l'on ignore le nom du premier d'entre eux, le second a été clairement identifié par des témoins. Il s'agit de Yaya Doukouré, surnommé « Tout petit ». Il aurait dû être entendu par la gendarmerie de Duékoué la semaine dernière, mais ne s'est jamais présenté. L'état-major tente de le retrouver, mais l'homme, malgré son treillis et sa Kalachnikov, est un combattant associé. Sans matricule, ses supérieurs avouent qu'il sera difficile de mettre la main sur lui. La gendarmerie de Duékoué n'a pour l'instant entendu qu'une poignée de proches de disparus. Ils sont pourtant des dizaines à souhaiter témoigner. Mais après la destruction du camp, les familles ont été dispersées dans les villages de la région. Se déplacer à Duékoué demande du temps, et coûte cher. Or, la plupart ont tout perdu. Un manque de moyens qui touche aussi les autorités locales : alors que d'autres fosses communes ont été signalées, notamment dans des puits – louer le matériel approprié pour de telles recherches leur est, pour l'instant, impossible.

Attaque / Echange de tirs entre ''Dozos'' à Abengourou : Un mort et des blessés

L'Inter, Nord-Sud, Soir Info, Le Mandat, Notre Voie, L'Expression, L'Intelligent d'Abidjan, Le Patriote - La cité de l'Indénié a été secoué dans la nuit de samedi 20 au dimanche 21 octobre par des échanges de tirs qui ont laissé penser à une attaque des positions des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de la ville par des hommes armés comme il a été donné de voir récemment à Bonoua. En fait, il s'est agi d'affrontement entre Dozos, ces chasseurs traditionnels désormais impliqués dans la sécurité des biens et des personnes en Côte d'Ivoire. Selon des témoins joints sur place, aux environs de 2 heures du matin, une vingtaine d'éléments de Tchègbè, l'ex chef Dozo d'Abengourou, est arrivée d'on ne sait où, a pris position autour du camp ''Cafétou'', base des Dozos de la ville et a ouvert le feu sur ''leurs collègues'' présents. La riposte de ces derniers ne s'est pas fait attendre, donnant lieu à des échanges de tirs nourris entre les 2 groupes. Au bilan, on dénombre un tué parmi les ''Dozos'' assaillants qui ont du prendre la fuite face à la force de feux de l'adversaire. Du coté de la base attaquée, on compte deux blessés. Pour bien de témoins joints sur place, cette attaque pourrait se justifier par une question de leadership entre les Dozos. Selon leurs dires, le nommé Tchègbè, dont les éléments ont attaqué était jusqu'à un passé récent le chef des Dozos d'Abengourou. Mais, il a finalement été démis à cause de ses agissements jugés peu catholiques et remplacé par le chef Diallo Lancina. Ce sont les éléments de ce dernier qui veillent en ce moment aux côtés des forces régulières, sur la sécurité de la ville et qui ont été la cible de cette attaque.

Attaques répétées en Côte d'Ivoire : Y a problème !

Soir Info - Assurément, les autorités ivoiriennes ne savent pas par quel bout contrôler la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire. La répétition des attaques dévoile certainement des failles dans le dispositif de sécurité et de défense du pays et cela est malheureusement profitable aux agresseurs. Les attaques de plusieurs localités installent une psychose au sein des populations et ne sont pas de nature à les apaiser. Pourtant à chacune de leurs sorties, les ministres de la Défense, de l'Intérieur, le chef d'état-major des Armées promettent de tout mettre en œuvre pour contrer les assaillants. Il y a quelques semaines, le ministre d'Etat Hamed Bakayoko a indiqué : « Nous sommes en train de commander deux hélicoptères pour la Police » in Soir Info du 11 août 2012.
Selon le ministre d'Etat, ces appareils serviraient d'appui aérien aux troupes au sol pendant les opérations et les ratissages. Mais cette annonce n'a apparemment pas découragé ceux qui tentent, depuis quelques semaines, de « déboulonner » le régime de Ouattara. Visiblement, il y a problème ! Et les attaques se multi- plient et d'innocentes personnes tombent sous des balles assassines. Le constat général qui, aujourd'hui, se dégage, c'est que ces attaques causent de gros ennuis au chef de l'Etat qui devrait, dans ses calculs, revoir ses priorités. [...]

Attaques répétées / Gal Soumaïla Bakayoko (CEMG) : «nous savons à qui nous avons affaire»

L'Inter, Le Mandat, Nord-Sud, Fraternité Matin - Le chef d'état-major général (CEMG) des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, le Général de corps d'armée Soumaïla Bakayoko, a déclaré hier lundi 22 octobre aux militaires de la base aérienne d'Abidjan que les forces ivoiriennes savent qui les attaque depuis août 2012. «Nous savons à qui nous avons affaire. Nous allons lutter fermement contre ces ennemis du pays, qui nous trouverons toujours sur leur chemin...», a soutenu le général quatre étoiles, avant de mettre en garde tous les militaires qui s'accoquineront avec ces «ennemis de la République». «Sans faire de chasse aux sorcières, nous nous sommes engagés résolument dans la réconciliation, je n'accepterai pas que certains parmi nous jouent un double jeu», a soutenu le chef d'état-major général des armées. Cette visite du Général Bakayoko s'inscrivait dans le cadre de la consolidation et du renforcement de la cohésion entre les militaires, pour faire échec aux velléités de déstabilisation. Il a, pour ce faire, invité tous les soldats à s'inscrire dans le processus de pacification du pays, pour un nouvel essor économique. [...]


Droits de l'homme en Côte d'Ivoire : La commission africaine salue les efforts du gouvernement

L'Inter - La 52ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) a pris fin hier lundi 22 octobre 2012 à Yamoussoukro. 565 délégués arrivés du monde entier ont pris part à cette session essentiellement marquée par des forums et réunions portant sur l'examen et l'adoption de rapports et de résolutions. La présidente de la CADHP, la Nigériane Catherine Dupe Atoki, qui a présidé ces deux semaines de travaux a indiqué que l'organisation de la session à Yamoussoukro «est un clair témoignage de ce que, non seulement la paix a été restaurée en Côte d'Ivoire, mais encore de ce que la bonne gouvernance et, en particulier la promotion et la protection des droits de l'homme figurent au premier rang des préoccupations de ce pays». Faisant remarquer la tenue de cette session en même temps que la célébration du 25ème anniversaire de la création de la commission par l'OUA, elle a conclu que «si l'on veut que la CADHP soit efficace pendant les 25 prochaines années et au-delà, il faut impérativement qu'elle bénéficie de l'appui sans réserve de l'Union africaine en tant que principale institution chargée de promouvoir et de protéger les droits de l'homme sur le continent». Elle a de ce fait appelé les Etats parties à honorer leurs engagements et remplir leurs obligations vis-à-vis de la charte pour que les décisions et recommandations de la Commission soient appliquées. Elle a surtout insisté lors de ces assises sur le fait que «la protection et la pro- motion des droits de l'homme demeurent la responsabilité de tous». Mettant fin à cette session au nom du chef de l'Etat Alassane Ouattara, le ministre ivoirien des Droits de l'homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly, s'est réjoui que «la Côte d'Ivoire a eu l'occasion de rejoindre le groupe des 8 Etats en règle vis-à-vis de l'organisation quant à leur obligation de produire un rap- port sur la situation des droits de l'homme et des peuples sur notre continent». Manifestant la joie de la Côte d'Ivoire d'avoir abrité cette session, il a réaffirmé l'engagement du gouvernement de mettre en pratique les recommandations faites aux peuples et aux nations après 25 ans d'exercice. «Soyez assurés que la Côte d'Ivoire sera toujours à l'avant-garde du combat pour les droits de l'homme» a-t-il promis. [...]