BBC – Edition du 22 Janvier 2009 de 6 H 00

En Côte d'Ivoire, il faut que la C.E.I. donne rapidement un
calendrier pour les échéances à venir. C'est le Représentant du Secrétaire
général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire qui l'a affirmé, hier, devant le Conseil
de Sécurité. Selon Young Jin Choi, il en va du dynamisme du processus de
paix.

Y.J.Choi : « D'abord, il faut qu'on complète
l'identification. Cela peut se faire dans quelques semaines. Après, nous devons
procéder à la fabrication de la liste électorale définitive. Après la
fabrication des cartes, qui prendra quelques semaines, après distribution des
cartes, qui aussi prendra quelques semaines, après quelques semaines de campagne
et voilà le scrutin ».

BBC : « De façon arithmétique,
est-ce que ceci pourrez nous amener jusqu'à octobre 2009 ? »

Y.J.Choi : « Je le laisse à vous. »

BBC : «Il y a des nouvelles qui
disent qu'on ne pourra pas désarmer avant les élections. Il faut également que
les milices pro-gouvernementales désarment. Est-ce que vous avez peur qu'à un
moment donné du processus, on risque d'aller aux élections armés ? »

Y.J.Choi : « Si vous comparez la Côte d'Ivoire avec les
autres pays où nous maintenons les opérations de maintien de la paix, vous serez
encouragé de constater que tout le monde est dans le processus. Ce n'est pas le
cas notamment de la République démocratique du Congo. Donc, je reste positif. »

BBC : « Vous dites aussi qu'à
cette étape, le Conseil de Sécurité autorise la réduction des effectifs de l'ONUCI. »

Y.J.Choi : « Notre premier mandat, c'est le maintien de la
paix et de la sécurité, en Côte d'Ivoire. On est sûr qu'on peut le faire avec un
bataillon en moins. Dans ce cas là, il faut rendre les ressources au Conseil de
Sécurité, aux Etats membres pour qu'ils puissent les utiliser dans les autres
endroits troublés, où on en a plus besoin qu'en Côte d'Ivoire. Donc, on peut
économiser un bataillon, pour le donner aux autres. On est sûr qu'on peut
maintenir l'ordre en Côte d'Ivoire avec la réduction d'un bataillon.

Propos recueillis
par Bessan Vikou à New York