RFI – Edition du 20 octobre 2008 de 7 H 30

Un nouvel invité d'Afrique matin à Québec, Blaise Compaoré. La crise financière, le coup d'état en Mauritanie, la future présidentielle en Côte d'Ivoire. Le Président du Burkina Faso revient sur tous ces sujets au micro de Christophe Boisbouvier.

RFI : « La Côte d'Ivoire, grâce à l'Accord d'Ouagadougou, signé il y a 18 mois, est sur les rails du retour à la paix et à la démocratie, mais il y a des retards préoccupants. Est-ce que vous ne craignez pas que la présidentielle ne soit reportée à l'année prochaine et peut-être à une date encore très très lointaine ? »

B.C. : « Alors une date lointaine, je ne crois pas. Je pense que dans les élections du genre, l'important c'est d'avoir une liste correcte, une liste fiable. Je pense que depuis un mois, il y a les opérations de recensement qui ont commencé, qui continuent. »

RFI : « Avec des incidents, malgré tout. »

B.C. : « Oui, avec des incidents, mais déjà pour moi c'est un acquis pour ce processus d'être entré dans cette phase qui va nous permettre d'obtenir une liste électorale. A partir de là, je pense qu'il y aura une période, juste de quelques jours, pour d'éventuelles contestations. Il y aura ensuite la possibilité de faire des croisements avec des anciennes listes ou des états civils du passé et par la suite il y a la distribution des cartes d'électeurs. Mais, je pense que tout cela, par rapport à ce que nous avons eu comme temps perdu par le passé, je pense que nous ne sommes plus dans une période où nous pouvons perdre beaucoup de temps. »

RFI : « Donc, il faut faire ça avant le fin mars 2009, par exemple ? Quelle est la date limite pour vous ? »

B.C. : « Je ne peux pas vous dire parce que seul l'organe habilité à organiser ces élections, la C.E.I., peut nous situer sur les délais qu'il nous faut. Mais, nous espérons que d'ici novembre, nous allons pouvoir dégager au moins une idée sur les temps qui nous restent, s'il y a du temps encore pour terminer ce recensement et à partir de là, je crois qu'il sera plus facile de fixer une date ».

RFI : « Monsieur le Président, merci. »