L'ONU met en garde contre les obstacles en prélude aux élections présidentielles ivoiriennes, Apanews, 19 octobre 2008- La Côte d'Ivoire continue de faire face à des obstacles avant de pouvoir réaliser une véritable réconciliation nationale et entamer le chemin de la réconciliation, indique un rapport des Nations Unies publié vendredi, à peine quelques semaines avant que ce pays d'Afrique de l'ouest ne tienne son élection présidentielle. Parmi les phases encore attendues figurent le démantèlement et le désarmement des milices dans certaines zones. Il existe encore des armes appartenant aux ex-combattants dans le récent conflit civil, qui n'ont pas été collectées et stockées en sécurité. Dans le même temps des progrès sont nécessaires dans le transfert de l'autorité de l'Etat dans le Nord, bastion des ex-rebelles, souligne le dernier rapport du Secrétaire général Ban Ki-moon, sur la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le pays connue sous le nom de l'ONUCI. Cette absence de progrès «a empêché la pleine réunification du pays et la restauration complète de l'autorité de l'Etat à travers toute la Côte d'Ivoire après la levée de la zone de confiance », indique le rapport, se référant à la zone séparant le nord du sud contrôlé par le gouvernement après la fin des combats. M. Ban a aussi exhorté le gouvernement et les rebelles des Forces Nouvelles, qui ont signé l'Accord de paix de Ouagadougou le 4 mars 2007, à persévérer dans le règlement des questions en suspens qui empêchent la pleine réunification, telles que les modalités de réunification de l'armée et des forces de sécurité et de la mise en place d'un système efficace de réinsertion des ex combattants. Il a averti que le scrutin présidentiel prévu pour le 30 novembre « pourrait devenir une source d'instabilité, s'il n'est pas géré correctement et de manière transparente», notamment la période délicate d'après-élections (...) «Il est désormais impératif de procéder à l'émission simultanée de cartes d'identité et électorales des électeurs de manière crédible, transparente et égale», a indiqué Ban, ajoutant que d'autres questions, telles que la possibilité d'ajuster le calendrier des élections, doivent être traitées dans un esprit de consensus (...)

Un report de la présidentielle ivoirienne "secondaire" (Compaore), AFP, 19 octobre 2008- Un report de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire, prévue le 30 novembre, serait "secondaire", si cela permet d`avoir un scrutin "propre et juste", a estimé samedi à Québec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise ivoirienne. "Il faut être sûrs que nous n`allons pas vers des élections précipitées, mais vers des élections propres régulières et justes et cela passe avant tout par la qualité de la liste des électeurs", a déclaré M. Compaore à TV5Monde en marge du sommet de la Francophonie à Québec. "Le retard pris dans l`établissement de ces listes nous paraît secondaire eu égard aux attentes des Ivoiriens. Je ne pense pas que quelques semaines de retard vont nuire à la vigueur et à la qualité du processus en cours", a ajouté le président burkinabé. Une source proche de la Commission électorale indépendante (CEI) avait indiqué cette semaine à l`AFP que l`élection présidentielle du 30 novembre en Côte d`Ivoire devrait être reportée en 2009 en raison de la lenteur du processus d`enregistrement des électeurs lancé le 15 septembre (...)

ELECTIONS EN COTE D'IVOIRE : Longue est encore la route, Le pays, 20 octobre 2008- Chaque fois que l'on croit atteindre le bout du tunnel, un obstacle surgit. C'est ainsi que, telle la ligne d'horizon, les élections ivoiriennes s'éloignent dès que la date fixée pour leur tenue approche. Le dernier acte en date qui pourrait bloquer une fois de plus la longue et difficile marche vers les élections et partant la paix définitive en Côte d'Ivoire, c'est la grève des agents des centres de collecte érigés dans le cadre des opérations d'identification et de recensement. Ils réclament 1 million de F CFA par mois, salaire, prime de transport et restauration réunis. Leurs propositions peuvent paraître exorbitantes. Mais, est-ce leur faute si, en les recrutant, aucune clause claire n'a été définie par leurs employeurs, en matière de traitement pécuniaire ? Question : pour une étape aussi cruciale du processus électoral, devait-on agir avec autant de légèreté ? (...)Résultat, la Côte d'Ivoire, malgré les nombreux symboles obtenus après les Accords politiques de Ouagadougou (APO), demeure dans une précarité socio-politique qui ne dit pas son nom. De report en report, l'élection présidentielle qui doit réinstaurer un climat de stabilité et de confiance retrouvées en Côte d'Ivoire, prend la forme d'un gros... éléphant blanc. Le drame est que les autorités actuelles, chef de l'Etat et Premier ministre qui ont l'entière responsabilité de l'organisation du scrutin, semblent se complaire dans ce jeu trouble (...)

Côte d'Ivoire: les agents recenseurs en grève appelés à reprendre le travail, Xinhua, 20 octobre 2008- La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire appelle les agents recenseurs en grève pour des revendications salariales à reprendre leurs postes dans les centres d'identification des populations et de recensement électoral, a-t-on appris dimanche. Les structures impliquées dans l'opération "en appellent au sens du devoir et les invitent à reprendre leurs postes", indique un communiqué de la CEI publié samedi au nom de toutes les autres structures à savoir l'Institut national de la statistique (INS), la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI) et SAGEM Sécurité. Les opérations d'identification et de recensement électoral sont perturbées depuis lundi par une grève des agents recenseurs qui réclament un traitement journalier de 30.000 FCFA, une prime de transport de 25.000 FCFA par semaine et une prime alimentaire de 25.000 FCFA par semaine, soit environ 1,1 million de FCFA de salaire mensuel contre 120.000 FCFA pour les chefs de centres et 100.000 FCFA pour les agents recenseurs prévus par les structures en charge de l'opération. Environ 37.000 jeunes ont été recrutés et formés pour l'opération d'identification, étape cruciale en vue de l'élection présidentielle prévue le 30 novembre prochain dans le pays."Tant qu'on ne revoit pas à la hausse notre traitement, il serait difficile pour nous de reprendre le travail", a martelé mercredi dernier lors d'une rencontre, le porte-parole des grévistes, Dao Mamadou.

Le Général Mangou promet fermeté aux militaires coupables de trouble, Apanews, 19 octobre 2008- (...) « L'heure des sanctions a véritablement sonné », a lancé le patron de l'armée ivoirienne, dans une adresse à toute la grande muette.« Quand on s'est battu comme vous l'avez fait, quand vous avez protégé la République comme vous l'avez fait, quand vous avez défendu la République, il ne vous appartient pas de vous retourner contre ce que vous avez fait et de le détruire », a déclaré le Général Philippe Mangou, lors d'une cérémonie dédiée à la promotion de 108 militaires loyalistes au titre de l'année 2008. Le général Mangou s'est aussi indigné des comportements qui n'honorent pas la tenue militaire. « Nous ne pouvons pas comprendre, que des éléments des Forces de défense et de sécurité, dont la tenue inspire la confiance, le respect, se retournent contre la population civile...», s'est indigné le chef d'Etat –major. C'est pour cela, a-t-il ajouté, que « nous serons sans faiblesse, que nous prendrons nos responsabilités, pour faire en sorte que la discipline s'instaure dans l'armée » (...)91 militaires des FDS-CI, ont été radiés suite à des manifestations d'honneur les 26 et 27 septembre derniers à Daoukro et à Yamoussoukro au centre de la Côte d'Ivoire. Ces derniers ont fait usage de leurs armes, tirant en l'air, bloquant les accès des deux villes et séquestré le préfet de Daoukro ainsi que leurs supérieurs pour réclamer le paiement d'arriérés et la revalorisation des primes. Tous ont été déférés à la Maison d'Arrêt Militaire d'Abidjan (MAMA). Treize autres qui ont réussi à prendre la fuite, sont recherchés (...)