REVUE DE PRESSE DU LUNDI 20 OCTOBRE 2008

20 oct 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 20 OCTOBRE 2008

Le système des Nations Unies organise bientôt une journées portes ouvertes à Korhogo
Korhogo, 19 oct -
« En prélude à la journée des Nations Unies prévue pour vendredi, le bureau conjoint des Nations Unies organise mardi à Korhogo, une journée portes ouvertes en vue de faire connaître davantage les agences onusiennes et de présenter le Plan cadre des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire. Il est prévu au programme de cette manifestation une série d'exposés des sections de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des agences de Nations Unies représentées à Korhogo, notamment, l'UNICEF, la FAO, le PNUD et OCHA. Il sera également présenté le Plan cadre des Nations Unies pour le développement (UNDAF) 2009-2013, élaboré pour appuyer le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP). Le DSRP a pour objectifs, entre autres, d'augmenter l'impact des interventions du Système des Nations Unies en rassemblant les capacités des différentes agences et de soutenir la réalisation des objectifs nationaux et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), indique le programme du bureau conjoint transmit à l'AIP. L'Organisation des Nations Unies a été officiellement créée le 24 octobre 1945, jour de la ratification de la Charte des Nations Unies par la majorité des 51 Etats membres originaires. Depuis, le 24 octobre est dédié à la commémoration de la Journée des Nations Unies. »

Présidentielle/Blaise Compaoré: "Il faut être sûr que nous n'allons pas vers des élections précipitées" –
Fraternité Matin –
« Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a estimé, samedi, qu'un report de l'élection présidentielle prévue le 30 novembre prochain, serait «secondaire». Pour le facilitateur du dialogue direct qui a abouti à l'Accord politique de Ouagadougou, si ce report peut conduire à un scrutin «propre et juste», il vaut la peine d'être envisagé. Blaise Compaoré s'exprimait ainsi sur le report de cette élection au Québec, en marge du sommet de la Francophonie. «Il faut être sûr que nous n'allons pas vers des élections précipitées, mais vers des élections propres, régulières et justes et cela passe avant tout par la qualité de la liste des électeurs», a recommandé le Chef de l'Etat burkinabé. Or, l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs, officiellement lancée le 15 septembre, n'a pas encore connu sa vitesse de croisière. A cause de quelques difficultés notamment d'ordre salarial des agents recenseurs. Ceux-ci réclament également des clarifications quant aux contrats de travail qui les lient aux différents opérateurs techniques que sont la Commission électorale indépendante (Cei), l'Institut national de la statistique (Ins), l'Office national d'identification (Oni) et Sagem sécurité. «Le retard pris dans l'établissement de ces listes nous paraît secondaire eu égard aux attentes des Ivoiriens. Je ne pense pas que quelques semaines de retard vont nuire à la vigueur et à la qualité du processus en cours», a souligné le président burkinabé. »

Présidentielle/Sidiki Konaté : "Faisons des propositions, mais des propositions réalistes" –
Fraternité Matin –
« Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, secrétaire national chargé de l'organisation et de la mobilisation et porte-parole des Forces nouvelles, constate le report de l'élection et appelle à la prudence... Je m'aligne surl'intervention du secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro. Quand on a commencé à appliquer l'Accord de Ouagdougou, les Forces nouvelles ont été prudentes. Une prudence que nous avons formulée en un dicton pour dire que l'élection présidentielle, qui doit ouvrir la série des élections générales, devait échapper au fétichisme des dates. Vous avez vu comment nous avons été brocardés. Or ce n'était pas une volonté de nous éterniser ou de continuer de jouir de quelques privilèges en laissant le processus s'enliser. Nous voulions simplement dire que les problèmes identifiés étaient réels...C'est la Cei (Commission électorale indépendante, ndlr) qui, sur la base de ses propres informations, fixe la date des élections. C'est elle qui avait annoncé la date du 30 novembre 2008. Aujourd'hui, il paraît clair que cette échéance ne peut être tenue. D'autant que pour y arriver, il faut régler un certain nombre de fondamentaux : l'identification, la liste électorale, la sécurisation du processus, par exemple...Pour une fois que nous avons l'occasion, que le climat social s'y prête, qu'il y a un large consensus de tous les Ivoiriens autour de ces questions, donnons-nous quelque temps, je ne dis pas un temps injustifié, mais le temps de la raison, pour fixer une date convenable. Pourquoi le temps de la raison? Si nous sommes conscients que la technologie de Sagem est difficile à maîtriser, cela veut dire qu'il y a un temps pour la maîtriser. Il faut en tenir compte. Il y a aussi qu'il faut prévoir des délais pour les pièces de rechange en cas de panne des machines. Il ne faut pas non plus oublier les difficultés de déplacement et d'organisation pratique des sites. Je pense qu'il est humainement possible de réfléchir à tous ces paramètres et à bien d'autres et se donner approximativement une idée du temps que ça va prendre. Pour alors faire des propositions qui ne seront plus en déphasage avec la réalité. Propositions, oui, mais propositions réalistes. [...] ».

Communique de Presse de la CEI
Le Nouveau Réveil –
« La CEI informe la communauté nationale et internationale que l'opération d'identification de la population et de recensement électoral a été préparée de longue date avec les autres structures en charge de la conduite du processus électoral. Ces structures se sont toutes engagées par écrit devant Monsieur le Premier Ministre à tout mettre en œuvre pour permettre le début des opérations le 15 septembre 2008. Le Procès Verbal de cette importante réunion est disponible pour tous ceux qui voudraient en avoir la preuve. Par mesure de prudence et dans la perspective de maîtriser toutes les difficultés inhérentes à une telle opération qui fédère les mécanismes d'identification et ceux de l'enrôlement des électeurs, la CEI et les autres structures en charge du processus à savoir : la CNSI, l'ONI, l'INS en présence du Cabinet du Premier Ministre ont décidé de procéder par étapes : 1ère étape : sept villes tests ; 2ème étape : District d'Abidjan ; 3ème étape : Rencontre avec le Corps Préfectoral ; 4ème étape : Commune et département de Bouaké ; 5ème étape : les départements ; 6ème étape : tout le territoire national. L'étape du District d'Abidjan a renseigné sur la nécessité d'augmenter les équipes. Ce qui sera fait dans les prochains jours. Tout a été mis en œuvre pour procéder au paiement d'avance sur salaire et à la signature des contrats de la quasi-totalité des agents techniques exerçant dans le District d'Abidjan. La CEI tient à féliciter et à encourager ses agents pour leur esprit de civisme et de patriotisme. La CEI exprime sa reconnaissance aux chefs de villages et à toutes les populations qui aident et appuient les agents dans leurs tâches quotidiennes. Pour ce qui concerne la date du 30 Novembre 2008, la CEI procède à un paramétrage des éléments constitutifs du programme électoral et réagira en temps opportun sur la question. Toutefois, elle concentre toutes ses énergies sur l'établissement d'une liste électorale propre, transparente et crédible qui reflète la réalité de notre pays. La CEI renouvelle ses remerciements au Président de la République, au Premier Ministre et à la communauté internationale pour tout le soutien qu'ils apportent au processus et les assure que tout sera mis en œuvre pour réaliser une liste électorale dénuée de potentialité de contestation. »

Le président Henri Konan Bédié : "Ce n`est pas avec des pillages que le FPI parviendra à redresser l`économie"
Le Nouveau Réveil –
« Le Président Henri Konan Bédié était hier dimanche 19 octobre 2008 à Didiévi où il a loué la vraie résistance des populations de cette localité. Une fois encore, le Président Bédié a porté un regard critique mais lucide sur " le régime FPI qui a failli à son devoir régalien d`assurer et de garantir la sécurité des populations ". Avec les élections qui se dessinent, " le temps de l`espoir est arrivé ", a annoncé Bédié aux populations de Didiévi, et à travers elles à tous les Ivoiriens... Frères et sœurs, il y a quelques années, des personnes aux ambitions démesurées mais sans vision ont porté un coup fatal à l`Etat de Côte d`Ivoire, à la nation. Et depuis ce moment, vous le voyez bien, c`est la descente aux enfers. Tous les secteurs de la vie nationale sont sinistrés. Qu`il s`agisse de l`école où l`on prépare notre jeunesse, cet espoir et certitude de la nation de demain, qu`il s`agisse de l`économie, elle est complètement ruinée. Et ce n`est pas avec des casses des vandales, ce n`est pas avec des pillages, avec des vols organisés que le FPI parviendra à redresser cette économie, à attirer des investisseurs, à créer la confiance. Pour cela, il faudra à temps que les élections aient lieu, que vous ayez investi à nouveau le PDCI-RDA de sa mission de toujours, d`organiser le progrès pour tous, la prospérité générale et le bonheur de chacun. Il faudra également attendre les élections et si vous le voulez bien et si vous nous mettez en situation de voir nos formations sanitaires reprendre de nouvelles allures pour le bien-être de nos populations, pour la santé de l`enfant, la santé de la femme. Et c`est la raison pour laquelle nous parcourons le pays en ce moment au sud, au centre et maintenant dans le v baoulé et auparavant dans une partie du grand nord, à Katiola, à Dabakala en passant par Bouaké. Si nous parcourons le pays, c`est pour suivre le déroulement du processus électoral, de tous les processus qui doivent nous conduire jusqu`aux élections. Après les audiences foraines c`est l`identification. Mais tout cela doit être suivi car nous ne pouvons pas compter sur les autres, surtout sur l`adversaire pour sa bonne foi. Vous savez que déjà après avoir multiplié les obstacles au processus de paix, de sortie de crise, au processus de mise en place des audiences foraines, au processus de mise en place de la Commission Electorale Indépendante, nous nous trouvons aujourd`hui encore devant des obstacles suscités par des jeunes inconscients, irresponsables et qui retardent le processus d`identification. C`est pour cela que la jeunesse d`Attiégouakro doit prendre ses dispositions et veiller à ce que cette sensibilisation s`opère ici de la façon la plus normale et la plus paisible. Et que personne ne s`avise de venir perturber ce processus et compromettre ses résultats. Voilà ce que nous envisageons de faire pour toute la Côte d`Ivoire. [...] ».

Sortie de crise : 1200 ex-combattants et miliciens réinsérés d'ici fin novembre
Fraternité Matin –
« Plus d'une quarantaine de journalistes ivoiriens de la presse et des médias audio-visuels se sont familiarisés, jeudi, au cours d'un atelier d'information, avec le Programme national de réinsertion et réhabilitation communautaire et ses mécanismes de fonctionnement.[...] Dr Yao, qui, principalement, a animé cette journée d'information, s'est employé à faire comprendre aux journalistes que sur les quatre étapes qui composent le processus Ddr, le Pnrrc intervient à trois niveaux que sont le profilage, la démobilisation et la réinsertion. Le regroupement, volet éminemment militaire, étant désormais l'affaire du Centre de commandement intégré (Cci) aux termes de l'Accord politique de Ouaga... Dr Yao a relevé que le programme a pu réinsérer à ce jour 122 ex-combattants dans les activités génératrices de revenus à Bouaké, Korhogo et à Ferké. 8 ex-combattants de Kafolo (Bouna) ont été embauchés au Comoé Safari Lodge, 10 de Bouaké ont reçu un appui en matériel de production d'attiéké et 200 ex-miliciens de l'Uprgo (Zagné/Duékoué) ont reçu un appui en matériel et intrants agricoles pour l'hévéaculture. Ses nouveaux chantiers : achever l'opération de profilage des groupes d'autodéfense conformément à la requête du Cci, réaliser la réinsertion directe de 1000 ex-combattants et de 200 ex-miliciens d'ici à fin novembre grâce à des financements acquis au niveau du panier de fonds Pnud et du Trésor public. »

Yamoussoukro/ Armée Nationale Gbagbo grade 109 militaires
L'inter –
« Pour le compte de l'année 2008, 109 éléments des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire, militaires, gendarmes et sapeurs pompiers ; en fonction dans la région administrative de Yamoussoukro, ont été promus à un grade supérieur. Le samedi 18 octobre dernier, à travers une cérémonie festive dite d'arrosage des galons, ces promus ont tenu à célébrer cette reconnaissance de l'Etat à leur endroit. Placée sous la présidence effective du général de division Philippe Mangou, chef d'Etat major des Armées, cette cérémonie a eu pour cadre les locaux du Centre de Commandement Intégré (CCI) de Yamoussoukro qui étaient pour la circonstance ''habillés'' aux couleurs nationales. Précisément, ce sont 18 éléments du CCI dont le commandant Kouakou Nicolas, désormais Colonel Major, 28 de l'EFA (l'école des forces armées) dont le chef de corps, le colonel major Touré Sékou, 15 du Comthéâtre dont le commandant Boniface Konan devenu colonel Major, 35 de la Garde Républicaine , 7 du Groupement des sapeurs pompiers militaires et 6 de la gendarmerie nationale qui ont ainsi été distingués par le Président de la République , chef suprême des Armées. Dans ces détails confondus, 9 passent au grade d'officiers supérieurs, 9 autres au grade d'officiers subalternes, 18 au grade de sous-officiers supérieurs et 73 au grade de sous-officiers subalternes. A l'endroit de ces derniers, le Chef d'Etat major a au nom du ministre de la Défense et du Président de la République , eu des mots de félicitation, d'encouragement et de soutien, « Je voudrais saluer votre action, votre courage, votre esprit du sacrifice. Vous avez contribué par votre action, à maintenir les institutions de la République, à faire en sorte que ces institutions fonctionnent. Je voudrais donc vous rendre un hommage mérité et vous demander tout simplement de continuer dans cette même voie. [...] ».

Le Général Mangou se prononce enfin
L'inter –
« A l'occasion de la cérémonie en honneur des promus à un grade supérieur le samedi à Yamoussoukro, profitant de son adresse aux forces de défense et de sécurité, le chef d'Etat Major des Armées (CEMA) , le général de division Philippe Mangou, s'est pour la première fois depuis ces évènements, prononcé publiquement sur la récente mutinerie survenue récemment à Daoukro et Yamoussoukro. Sur un ton inhabituel, très grave, le CEMA a informé sur la rigueur qui devra désormais caractériser l'armée ivoirienne. « (...) L'heure des sanctions a sonné « (...) Je me suis réjoui tout à l'heure de participer à votre cérémonie pour deux raisons essentielles : la première, c'est celle de vous apporter notre soutien, notre engagement et nos félicitations ; et la deuxième, c'est de profiter de cette tribune pour vous parler. Pour vous parler de discipline. Et pour vous dire, officiers, sous-officiers, militaires du rang, que l'heure des sanctions a sonné. L'heure des sanctions a véritablement sonné ! Quand on s'est battu comme vous l'avez fait, quand vous avez protégé la République comme vous l'avez fait, quand vous avez défendu la République, il ne vous appartient pas de vous retourner contre ce que vous avez fait et de le détruire. C'est pour cela que nous serons sans faiblesse, que nous prendrons nos responsabilités, pour faire en sorte que la discipline s'instaure dans l'armée. Nous ne pouvons pas comprendre que des éléments des Forces de défense et de sécurité, dont la tenue inspire la confiance, le respect, se retournent contre la population civile. [...]».

Face aux Chefs traditionnels Guéré / Bah Jean Enoch révèle : On veut empêcher le retour de Doué –
L'Intelligent d'Abidjan –
« Colère et indignation au sein du Congrès pour la renaissance ivoirienne (CRI). Le président de cette structure, Bah Jean Enoch et ses amis, ulcérés par les innombrables entraves au retour de leur mentor, Mathias Doué, sont montés au créneau samedi dernier à Adjamé pour dénoncer cet état de fait. « La chose n'est pas facile pour nous en ce sens que beaucoup de gens ne veulent pas de la paix dans ce pays... » a d'emblée indiqué Bah Jean Enoch. Qui s'empresse d'ailleurs d'ajouter, « à l'heure où je vous parle, le général Mathias Doué a pris son avion et devra logiquement être à Abidjan aujourd'hui à 22h ». Mais, confie Enoch : "Les gens manœuvrent pour empêcher ce retour au bercail de ce digne fils du pays". Bah Jean Enoch en veut pour preuve, le refus du locataire du palais présidentiel de donner une sortie favorable à la requête du CRI. « Nous avons adressé plusieurs demandes au Chef de l'Etat dans le but de nous informer sur la sécurité du général Doué dès son retour au pays mais il n'a donné aucune suite à ces requêtes », s'indigne le conférencier. [...] ».

Laurent Dona- Fologo : "Nous sommes loin de la paix définitive"
Fraternité Matin –
« La cérémonie d'investiture des coordinations du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) fut, samedi dernier, au stade de la Brigade antiémeute (BAE) à Yopougon, un prétexte pour son président fondateur, Laurent Dona- Fologo, pour se prononcer sur le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire. «Nous sommes loin de la paix définitive. Demandez aux préfets et sous-préfets redéployés, ils vous diront que les occupants des lieux ne sont pas tous partis. Au nord, il n'y a pas de police ni de gendarmerie. Les voitures roulent sans numéro d'immatriculation. La situation sur le terrain est dramatique», a-t-il soutenu, faisant allusion aux ex-rebelles. Le président Fologo a rappelé aux uns et aux autres que le siège du gouvernement est à Abidjan et non à Bouaké. Devant les nombreux militants et sympathisants qui ont pris d'assaut ce stade, le premier responsable du RPP a, parlant toujours de paix, indiqué que «toutes les anomalies de la République doivent être écartées les unes après les autres».

Filière café-cacao : l` audition des ministres commence aujourd`hui
Fraternité Matin –
« Après la fausse alerte du 28 août dernier, le juge d'instruction commence à entendre, à partir de ce jour, des membres du gouvernement sur la crise qui secoue la filière. L'audition des cinq ministres autorisée par le gouvernement lors du conseil des ministres du 14 août dernier, «en qualité de témoins» commence finalement aujourd'hui. Après la nomination des deux experts le 16 juillet en vue de «réaliser l'audit financier du Fdpcc, de la Bcc, de l'Arcc, du Frc et du Fgccc depuis leur création jusqu'au 30 mai 2008», le doyen des juges d'instruction, Joachim Gnakadé Ladji, avait obtenu du gouvernement l'autorisation d'auditionner cinq ministres «à titre de témoins». Ce sont : Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement (ancien ministre de l'économie et des Finances); Amadou Gon Coulibaly, ministre de l'Agriculture; Charles Diby Koffi, ministre de l'Economie et des Finances; Alphonse Douaty, ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques (ancien ministre de l'Agriculture) et Sébastien Dano Djédjé, ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions (ancien ministre de l'Agriculture). Ces auditions, selon lesdites sources, démarrent aujourd'hui par le ministre de l'Agriculture. Considérés par le conseil des ministres comme des personnes extérieures et neutres par rapport aux griefs en cours contre la gestion de la filière café-cacao, ces membres du gouvernement sont sollicités pour apporter leur concours à la procédure judiciaire pour faire éclater la vérité. Néanmoins, si des indices graves et concordants de participation aux infractions, objet de l'information, apparaissent dans leurs témoignages, ils s'exposent à être poursuivis mais par la Haute Cour de justice parce qu'ils jouissent du privilège de juridiction. [...] ».

Procès des déchets toxiques - Le réquisitoire et la plaidoirie commencent aujourd'hui
L'Intelligent d'Abidjan –
«Les audiences de la Cour d'assises d'Abidjan reprennent aujourd'hui, lundi 20 octobre 2008, avec le réquisitoire très attendu du ministère public et la plaidoirie des avocats de la défense. Ugborugbo Salomon (Dg de Tommy), Bombo Dagui Marcel (ex-commandant de la capitainerie du Paa), Adja Ehouman David, Essoin Kouao dit Désiré (agent de Waibs), Tétialou Owonhon Anne-Marie (agent des douanes), Yao Kouassi, Yoboué Théophile Ambroise, Tibé Bi Balou Jean-Christophe (ex-directeur des affaires maritimes et portuaires) sont les neuf prévenus qui, ce matin depuis le box des accusés, sauront le réquisitoire de l'avocat général Damon Kouyaté. Les chefs d'accusation retenus contre eux sont : infraction à la loi portant protection de la santé publique et à l'environnement contre les déchets industriels toxiques et nucléaires et substances nocives ; infraction au code de l'environnement et complicité desdits faits ; et empoisonnement et complicité d'empoisonnement. Ouvert le lundi 29 septembre 2008, le procès des déchets toxiques amorce sa phase de vérité, car dans cette juridiction dite criminelle, la plus petite peine est de dix (10) ans. Donc les avocats de la défense auront fort à faire pour atténuer la peine de ceux de leurs clients qui seront condamnés par la Cour d'assises, présidée par N'Dri Mathurin. Que demandera l'Etat de Côte d'Ivoire dans ce procès ? Difficile de répondre quand on sait que son conseil est dirigé par un avocat de renom et d'expérience en l'occurrence Me Sery Kossougro, un averti des dossiers judiciaires, qui peut toujours surprendre. Une chose demeure sûre, c'est que le réquisitoire de l'avocat général sera le baromètre des débats entre la plaidoirie, les avocats de l'Etat et la Cour. Rappelons que trois des accusés qui sont en fuite seront jugés par contumace, selon l'avocat général. »