REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 1ER DECEMBRE 2008

1 déc 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 1ER DECEMBRE 2008

BBC – Edition du 1er décembre 2008 de 6 H 00

Il y a eu des affrontements hier en Côte d'Ivoire entre jeunes du PDCI et militants de jeunesse du FPI. Ces violences se sont déroulées alors que le PDCI organisait un meeting à Guibéroua, près de Gagnoa dans l'ouest. Il y a eu plusieurs blessés. Bertin Konan est le président de la jeunesse du PDCI. Il se trouvait sur place pour l'occasion. Il a été joint par Michel Proust.

Bertin Konan : « Aux environ de 15 heures et demie, on a vu venir quelques centaines de jeunes qui scandaient le nom de Gbagbo et qui ne souhaitaient pas qu'on tienne un meeting à Guibéroua parce que, disent-ils, Guibéroua est le village de Gbagbo. Ils n'ont pas pu empêcher la tenue du meeting qui s'est bien déroulé jusqu'à la fin. C'est au lieu du déjeuner au domicile d'un cadre PDCI de la région, pendant que nous étions à l'intérieur, que la maison a été encerclée. C'était des jets de pierres, des cris de guerre, des bois, des gourdins pour saccager beaucoup de véhicules qui étaient stationnés en face. Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait. C'est là qu'il y a eu un affrontement. On les a repoussés. Nous pensions que c'était terminé. C'est après qu'on vient nous appeler pour nous dire qu'ils se sont organisés en petits comités pour attaquer tous les jeunes qui étaient en tenue de PDCI et qu'ils apercevaient dans les rues. C'est ainsi que nous avons eu 2 blessés graves que nous avons dû évacuer sur Gagnoa. Dieu merci, à l'heure où je vous parle, je suis à l'hôpital général de Gagnoa, le dernier vient de sortir du coma. »

BBC : « Donc ce qui s'est passé en fait ces sont des affrontements de rues entre les jeunes de votre parti et ceux du FPI ? »

Bertin Konan : « C'est une agression des jeunes du FPI. Cela me conforte à l'idée que le Président de la République doit encore s'adresser à ses parents. Récemment, il était à Arrah, on demandait aux jeunes de la localité d'Arrah de tourner le dos au tribalisme. Je vous dis que c'est bien. Il faut qu'il continue sa mission jusqu'à dans sa propre localité. Qu'il s'adresse à ses parents parce qu'en plein 2008, au moment où il demande qu'on aille aux élections vit, vite, si on doit agresser les autres qui tiennent simplement des meetings, mais qu'en sera-t-il pour les élections dans ces localités ? Est-ce que le vote va être sécurisé ? Les résultats pourront être proclamés dans ces localités ? Voilà autant de questions que nous nous posons. »