REVUE DE PRESSE DU LUNDI 1ER DECEMBRE 2008

1 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 1ER DECEMBRE 2008

Identification des populations et recensement électoral: Communiqué de la Commission électorale indépendante
Communiqué de la Commission Electorale Indépendante (CEI) –
« La Commission Electorale Indépendante informe la communauté nationale et internationale qu'en partenariat avec les structures techniques et en liaison avec le cabinet du Premier Ministre que tous les dispositifs se mettent progressivement en place pour assurer à tous une bonne identification et un bon recensement électoral. La CEI rappelle à la population du District d'Abidjan qu'en accord avec le Premier Ministre, l'opération d'identification est prorogée jusqu'au 14 décembre 2008 et l'informe par ailleurs qu'à ce jour plus de 1.500.000 personnes se sont fait enrôler. Pour ce qui concerne le département de Bouaké, tous les centres de collecte sont opérationnels et l'on enregistre à ce jour environ 40.000 personnes enrôlées.(...) La CEI exhorte les populations concernées par cette importante opération à prendre d'assaut les centres, munies des pièces requises, en vue de se faire enrôler. Elle les invite à ne surtout pas attendre les derniers jours pour le faire. Elle prie les agents d'enrôlement sur toute l'étendue du territoire national de réserver le meilleur accueil aux pétitionnaires en général et aux personnes du troisième âge, aux femmes enceintes et aux handicapés en particulier. [...] La CEI souligne que la mobilité des agents et du matériel électoral sur le territoire a été possible grâce au précieux concours de l'ONUCI à travers l'opération transport. La CEI voudrait féliciter l'ONUCI pour ce soutien. La CEI exprime sa reconnaissance à son Excellence Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Premier Ministre, au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, au Représentant Spécial du Facilitateur, au PNUD et à tous les autres partenaires techniques et financiers pour le soutien qu'ils lui apportent. [...] ».

Identification: Pas grande affluence après la prorogation
L'Intelligent d'Abidjan –
« Les Ivoiriens ne sortent plus nombreux, après la prorogation du délai de l'opération de l'identification. Ils attendent certainement le dernier jour, comme l'ont confié, le dimanche 30 novembre 2008, des agents enrôleurs d'un des centres d'Abobo, basé au collège Sante-Foi. C'est le 14 décembre prochain que prendra fin l'opération d'identification de la population ivoirienne à Abidjan.(...) Dans le communiqué de la CEI, il est indiqué clairement que: ''les centres qui resteront en activité et dont le rendement journalier sera inférieur à 70 pétitionnaires trois jours de suite seront fermés''. Sûrement, c'est pour éviter que des centres soient fermés que des agents courent à la recherche de pétitionnaires. C'est le constat qui nous a été donné d'observer ce dimanche à Abobo. Or, une fermeture de centres est bien synonyme de fin de contrat, donc plus question de payer de centimes à des gens qui n'ont rien à faire. Et pourtant, la prorogation de la date butoir de cette opération dans la capitale économique ivoirienne et des villes environnantes fait suite à des rapports selon lesquels une grande partie de la population ne se serait pas encore fait enrôler. Ce constat a été fait, lors de la date butoir du premier délai qui avait été fixé le 29 novembre 2008 où les pétitionnaires sont sortis nombreux. Mais à peine l'opération prorogée, plus personne ne se présente dans les centres. »

Daloa l'identification de la population démarre mercredi
Le Temps –
«L'opération d'identification de la population du département de Daloa, en vue de la délivrance de la carte nationale d'identité et de la carte d'électeur, démarrera mercredi dans la commune a annoncé, vendredi, le commissaire national de la CEI, chargé de la région du Haut-Sassandra, M. Krémel Mélèdje.»

Daloa les chefs des villages menacent de boycotter l'identification
Le Temps -
«Le président du collectif des chefs de villages du département de Daloa, Obou Kallet, a exprimé vendredi, l'intention des autorités traditionnelles de boycotter l'opération d'identification et de recensement électoral dans leurs différentes localités si la CEI ne leur alloue pas de budget. [...] ».

Accord de Ouaga présidentielle : Les réserves de Wodié
Fraternité Matin –
« Le président du parti Ivoirien des travailleurs s'est prononcé sur le processus de paix au terme de la réunion du comité central. Ivoiriennes, Ivoiriens, responsables politiques, membres de la société civile, opérateurs économiques, la concertation nationale élargie ou le dialogue national reste le chemin court et le plus sûr pour aller à une paix durable en toute confiance. C'est ce que tous les Ivoiriens attendent depuis longtemps». Cette idée, défendue depuis l'instauration du multipartisme en 1990, par le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), a été réitérée, hier, par son président, Pr Francis Wodié. C'était au terme de la réunion du comité central du parti qu'il a présidée, à l'hôtel du district d'Abidjan Plateau. Cette sortie vise, selon lui, à rompre le silence, parce que la situation est d'une extrême gravité et inspire de réelles inquiétudes. Et le moment n'est pas fortuit. Il coïncide avec la date initialement définie pour la tenue de l'élection présidentielle, c'est-à-dire le 30 novembre 2008. Le président Wodié se dit d'autant plus choqué qu'aucun signataire de l'Accord politique de Ouagadougou ou membre du Cadre permanent de concertation ne dit mot. Pire, les principaux sujets que cet accord était censé régler ne l'ont pas été et nul ne sait quand aura lieu, en définitive, la présidentielle et qui en décidera : le Chef de l'Etat seul, après proposition de la Commission électorale indépendante, ou avec tout le monde ? Ces sujets sont l'identification générale des populations et du recensement électoral, la préparation des élections, les questions militaires, l'unicité des caisses de l'Etat. Autant de problèmes qui font subsister l'idée d'un pays encore divisé en deux. Le président du Pit en déduit donc un échec de l'Accord politique et donne un délai précis à l'exécutif. «Le Pit souligne que nous devons agir ensemble. Il nous revient de gérer, en toute responsabilité, et le présent et l'avenir. Le Pit a proposé qu'un délai de 4 mois soit accordé à l'actuelle équipe dirigeante pour organiser la prochaine élection présidentielle. [...] ».

Après les événements de Séguéla Soro veut régler ses comptes Le PM sur les traces de Zackaria à Ouaga
Soir Info –
« ''Je lance un appel aux Ivoiriens. Qu'ils restent calmes et courageux. Nous avons encore des mois et des mois difficiles devant nous, où ces types de spasmes peuvent avoir lieu. Qu'ils gardent la sérénité parce que nous sommes déterminés à faire la paix, et nous ferons la paix envers et contre tous ''. Ces propos qui sonnent comme un appel à la mobilisation contre ses détracteurs, sont ceux du Premier ministre, secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro. Il les a tenus le lendemain de l'attaque meurtrière menée sur Séguéla, et au sortir d'une rencontre qu'il venait d'avoir avec le corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire. Cette rencontre avec les diplomates, notons-le, marque par ailleurs la dernière apparition publique en date du chef du gouvernement à Abidjan. Il s'est ensuite envolé, discrètement, selon nos sources, pour Ouagadougou. L'attaque de Séguéla, la énième du genre, venait ainsi de forcer une place sur son agenda. Le Premier ministre, secrétaire général des Forces nouvelles a séjourné dans le pays du facilitateur Blaise Compaoré pendant près de cinq jours, pour y voir clair et régler définitivement ses comptes avec ses détracteurs. Soro a séjourné à Ouagadougou, justement parce que le chef de guerre Koné Zackaria, ex-commandant de la zone 5 des Forces nouvelles et principal mis en cause dans ces attaques répétées, y séjourne également, en exil forcé. En plus de Koné Zackaria, des sources ont également annoncé le chef de guerre shérif Ousmane dans la capitale Burkinabé. Le chef de la célèbre compagnie Guépard de l'ex-rébellion, selon des sources formelles, a quitté Bouaké depuis plusieurs jours. Tout comme Zackaria, shérif Ousmane est lui aussi soupçonné de rouler à contre-courant de l'accord de Ouagadougou. En clair, le voyage du Premier ministre au « pays des hommes intègres » revêtait une importance capitale, pour avoir certainement été le cadre idéal, avec les personnes idéales, sous l'arbitrage du président Compaoré, pour régler définitivement le vieux différend qui mine les relations entre le secrétaire général et ses meilleurs lieutenants (...) Le SG des FN est accusé d'avoir trahi la lutte engagée avec ses éléments, alors que lui se dit fidèle et constant dans sa lutte. Ce vieux contentieux qui se traduit sur le terrain par des attaques répétées, constitue un démon à deux têtes. Donc deux menaces. La première, c'est la mise en mal de l'autorité de Guillaume Soro dans ses zones. (...) La seconde qui découle de la première, c'est que cet état de fait pourrait agir négativement sur le processus de paix en cours, car cela présage d'une nouvelle composition du paysage politique, s'il arrivait que le leader des Forces nouvelles était mis en difficulté. A cela, il faut ajouter la menace IB, autre personnage de l'ex-rebellion perçu comme le parrain de tous les mouvements insurrectionnels intervenus dans les zones ex-assiégées. (...) Le leader des Forces nouvelles est allé chercher des solutions à Ouaga. Aux dernières nouvelles, Guillaume Soro est rentré à Abidjan dans l'après-midi d'hier dimanche 30 novembre 2008. »

20 MOIS APRES L'ACCORD DE OUAGA Gbagbo et Soro ont-ils encore la même vision ?
Soir Info –
« Est-ce la fin de la cohabitation Gbagbo-Soro ? En tout cas, selon des sources concordantes, le chef de l'Etat serait sur le point de se séparer de son Premier ministre, avec qui il a conclu, en mars 2007, l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). (...) Des proches collaborateurs du Président Gbagbo soutiennent, aujourd'hui, que le chef du gouvernement issu de Ouaga ne fait plus l'affaire. "Le Président (Gbagbo) a voulu et a travaillé sur la rencontre entre Soro et les ambassadeurs. Le Président partage les inquiétudes des ambassadeurs sur le désarmement et la tenue des élections. Soro doit faire ce pourquoi il est là, autrement, le chef de l'Etat avisera parce que les choses peuvent changer à tout moment." Ces propos tenus, mercredi dernier au palais présidentiel, par un influent conseiller spécial du chef de l'Etat, dont nous taisons volontairement le nom, traduisent, au fond, l'exaspération du camp présidentiel face à un processus politique qui tâtonne. Mercredi 26 novembre 2008, c'est un Guillaume Soro, pratiquement livré aux diplomates accrédités en Côte d'Ivoire, dans un palais présidentiel du Plateau qui n'est pas le sien, qui a tenté de rassurer sur sa capacité à organiser les élections. Le Premier ministre ivoirien et ses hôtes se sont parlé, sans faux fuyants, abordant, avec des mots forts, des sujets qui fâchent. Et c'est, sans doute, pour en rajouter à la pression faite sur Soro, mercredi dernier, par les diplomates, que le Front populaire ivoirien (Fpi) est monté au créneau, vendredi 28 novembre 2008. Le parti présidentiel a soutenu, vendredi, que la question du désarmement et de la réunification du pays est ''l'objet de dilatoire et de fuite en avant'', estimant que ''tout est vain'' si le désarmement des ex-combattants et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national ne sont pas effectifs. (...). La dernière sortie du parti présidentiel aurait eu, selon des sources crédibles, le soutien et l'aval du chef de l'Etat qui a décidé de mettre la pression sur Soro, par divers moyens. (...) Il s'agirait, pour nombre d'observateurs, de la mise en route d'un plan savamment préparé par le Fpi, pour tenter d'avoir la tête du Premier ministre Soro. Toutefois, le chef de l'Etat a-t-il les coudées franches pour lâcher, ici et maintenant, le secrétaire général des Forces nouvelles ? Que ferait Gbagbo de l'accord de Ouaga qu'il présente comme le dernier accord qui peut donner la paix à la Côte d'Ivoire ? Ce sont autant d'interrogations qui laissent penser que les dernières pressions exercées sur Guillaume Soro s'inscrivent, en réalité, dans cette stratégie politique qui consiste à se faire entendre pour ne pas être complice de ce qui va arriver. »

MEETING A GUIBEROUA Kouadio Konan Bertin (KKB) charge Gbagbo et le FPI - Des jeunes se révoltent, des blessés
Soir Info –
« Le président national de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Jpdci), Kouadio Konan Bertin dit KKB a vécu des heures chaudes à Guibéroua le 29 Novembre 2008. A l'issue d'un meeting qu'il a animé à la place publique située derrière le commissariat de cette ville, il a eu de chaudes altercations avec des jeunes qui, visiblement, n'ont pas apprécié les propos durs qu'il a tenus à l'endroit du chef de l'Etat et du Front populaire ivoirien (Fpi). Deux membres de la délégation du président de la Jpdci, ont été blessés à la suite de ces altercations. Pourtant, rien n'augurait une telle situation avant le démarrage du meeting. (...) En ce qui concerne le bilan du régime Fpi, l'orateur a fait remarquer que les huit ans de pouvoir du Fpi équivalent à huit ans de souffrance, de misère et de tueries en Côte d'Ivoire. Tous ces propos n'ont pas été du goût de certains jeunes venus assister au meeting et qui vraisemblablement n'étaient pas militants du Pdci. Ces derniers, par des cris de désapprobation, se faisaient entendre par moments...Et KKB voulant savoir ce qui se passe, sort pour échanger avec des jeunes qui manifestaient leur mécontentement. Il s'ensuit une altercation entre lui et les jeunes. Et les deux camps manquent de justesse de s'empoigner. Le président de la Jpdci, avec l'intervention de sa garde, regagne sa loge. Les jeunes qui voulaient en découdre, procèdent par des jets de pierres. Ainsi, la vitre d'un véhicule du cortège de KKB vole en éclats. Un garde du corps de Mme Djédjé Mady, du nom de Kipré Donald, est blessé à la mâchoire. Un autre membre dela délégation est légèrement blessé. Au moment où nous quittions les lieux, la tension était encore vive à Guibéroua. Notons que pendant le meeting, sont intervenus Logbo André (Président du comité d'organisation), Kouakou Gildas et Koffi Adjo Victorine (Président et présidente départementaux de la Jpdci) et Yoro Joachim (secrétaire de section Pdci de Guibéroua). Ils se sont tous engagés à travailler à la prochaine victoire du Pdci dans la région." »