RFI – édition du 16 mars 2010 à 6 H 30

Les Forces nouvelles en Côte d'Ivoire auront rendu leurs armes
avant l'élection présidentielle. Le Premier Ministre, Chef de l'ancienne
rébellion, y est une nouvelle fois engagé. Cette fois-ci Guillaume Soro affirme
que le désarmement sera achevé un mois avant le scrutin. Le processus est cours,
mais il progresse très lentement et c'est un sujet récurrent de tension avec la
majorité présidentielle. Norbert Navarro :

«  Affirmant vouloir se dresser contre tout risque de conquête
du pouvoir par les armes, le camp présidentiel n'en démord pas. Le désarmement
est un préalable aux élections. Il faut dire que la seule et unique Côte
d'Ivoire possède 2 armées, ce qui fait d'elle une curiosité mondiale. Mais le
processus de désarmement est enclenché, souligne Guillaume Soro. Le Premier
Ministre rappelle que l'accord politique d'Ouagadougou prévoit un désarmement un
mois avant les élections, dont la date, il est vrai, n'est toujours pas fixée.
Cette question ne doit pas faire peur, modère le Chef des Forces nouvelles, qui
demande patience et sérénité à ses compatriotes, car le désarmement avance au
pas de sénateur. Certes, 2 compagnies mixtes de sécurisation des élections ont
été déployées à Bouaké et à Abidjan, 3 unités militaires mixtes sont
positionnées près de la frontière avec le Libéria à l'ouest et 22 commissariats
mixtes ont déjà été installés en ex-zone rebelle. Mais, l'encasernement des
volontaires pour la nouvelle armée dans 4 villes garnison du nord n'est toujours
pas fait. Les ex-rebelles, devant être démobilisés, sont légion et ceux qui le
sont, déjà, renâclent. Voilà pourquoi au sujet du désarmement, les ivoiriens
auront bien du mérite à être, comme les y invite Guillaume Soro, patients et
sereins. »