REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 16 FEVRIER 2010

16 fév 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 16 FEVRIER 2010



BBC – édition du 16 Février 2010 à 6 H 00

█ En Côte d'Ivoire, le Premier Ministre Guillaume Soro a entamé ses consultations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. L'équipe précédente, composée de représentants de partis signataires de l'accord de paix de Ouagadougou, a été dissoute la semaine dernière par le Président Laurent Gbagbo. Des précisons à Abidjan avec notre correspondant sur place Abdoulaye Sangaré :

« Après le choc provoqué dans l'opinion par les décisions prises, vendredi dernier, par le Président Laurent Gbagbo de dissoudre la CEI et le gouvernement, l'heure semble être désormais à la recherche de solutions pour remettre le processus sur les rails. Depuis dimanche, le Premier Ministre Guillaume Soro, reconduit dans ses fonctions, multiplie les contacts afin de sauver l'essentiel, c'est-à-dire le processus électoral, clef majeure du programme de sortie de crise. Ce lundi, les 4 leaders des partis membres du Rassemblement des houphouétistes, le RHDP, ont discuté pendant environ 1 H 30, sans doute pour définir une ligne d'attaque commune. Guillaume Soro s'est donné pour mission de discuter avec toutes les tendances politiques, ainsi que la société civile, les syndicats, le patronat et le corps diplomatique, avant d'aller consulter le Facilitateur burkinabé Blaise Compaoré. L'opposition, tout en restant ferme sur sa décision de ne plus reconnaître Laurent Gbagbo comme Chef de l'Etat, déclare qu'elle ne peut pas fermer la porte au dialogue. Alphonse Djédjé Mady, du directoire du RHDP, au sortir d'une rencontre avec Guillaume Soro ce lundi après-midi.

Alphonse Djédjé Mady : « Il faut, le plus rapidement possible, que la Commission électorale indépendante soit rétablie dans ses droits et qu'elle se mette au travail parce que ce qui sauvera la Côte d'Ivoire ce n'est pas la gestion malicieuse de la crise, mais c'est d'aller à des élections. Et quand le problème de la liste électorale aura été réglé et que la CEI a été remise dans ses droits, à partir de ce moment, le RHDA pourra discuter d'autres choses. »

Les religieux, également consultés, déclarent vouloir apporter leur contribution à la recherche dessolutions à la crise. L'iman Idriss Koudouss Koné, leur porte-parole :

« L'appel que nous lançons, avant la grande prière œcuménique, c'est le calme, c'est l'apaisement. »

Quant aux rois et chefs traditionnels, ils disent avoir donné des conseil au Premier Ministre dans la case.

Nanan Dopo, au nom des rois et chefs : « Il nous a appelés pour rentrer dans la case avec nous pour avoir des conseils. Et nous nous sommes compris. Je crois que nous allons l'aider à faire en sorte que la paix puisse revenir dans ce pays. »
█ La rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (la Radho) a fait part hier de ses vives préoccupations vis-à-vis du probable report de l'élection présidentielle. Ecoutez son président :

« Je pense que c'est la 7ème fois qu'on va assister à un report de l'élection présidentielle. Les 5 ans de bonus du Président Gbagbo sont largement entamés et chaque report pratiquement délégitime de plus en plus le Président de République lui-même et délégitime, également, les institutions. Aujourd'hui, très sincèrement, on a besoin d'aller très vite vers des élections. Or, nous assistons carrément aujourd'hui à l'éclatement du consensus que tous les acteurs politiques ont pu avoir avec la facilitation du Président burkinabé Blaise Compaoré, les accords politiques d'Ouagadougou. Le processus a pratiquement éclaté. Donc, c'est une situation extrêmement dangereuse qui inaugure pour le moment, en tout cas, rien de bon, qui compromet de toute façon dans la situation présente vraiment les prochaines élections présidentielles de la Côte d'Ivoire. »

RFI – édition du 16 Février 2010 à 6 H 30
█ En Côte d'Ivoire, il est bien difficile de dire dans quelle condition aura lieu la présidentielle. Il n'y a plus de gouvernement, ni de CEI, tous 2 dissouts par Laurent Gbagbo, ce week-end. Guillaume Soro, le Premier Ministre doit former un nouveau cabinet. Pour cela, il a commencé des consultations avec l'ensemble de la classe politique ivoirienne, mais personne n'est vraiment d'accord. Le parti présidentiel, le FPI, refuse un gouvernement de partis et plaide pour un président de la CEI d'aucun bord politique. Quant à l'opposition, elle n'acceptera de participer à ce nouveau gouvernement que si la CEI est rétablie. Ecoutez Alphonse Djédjé Mady du RHDP.

Alphonse Djédjé Mady : « Priorité Nº 1. Le règlement du problème de la CEI, qui est le vrai problème parce que nous voulons aller à des élections. Donc, il faut que la Commission électorale indépendante soit d'abord rétablie dans ses droits. La CEI doit être rétablie et doit devenir fonctionnelle pour nous conduire, le plus rapidement possible, comme convenu, le 3 décembre dernier, pour nous conduire aux élections d'ici le mois le mars. La CEI doit être rétablie pour continuer son travail. Nous n'attendons pas une autre Commission électorale d'une autre taille. Nous voulons la Commission électorale qui était là qu'elle termine son travail. »

Propos recueillis par Norbert Navarro.

█ Aujourd'hui, Guillaume Soro doit se rendre à Bouaké pour consulter les Forces Nouvelles, dont il est issu. Les ex-rebelles doivent arrêter une position sur les événements de ce week-end.