RFI – Edition du 12 Mai 2009 à 6 H 30

« Ce n'est pas au Président de fixer la date des
élections en Côte d'Ivoire »,
déclaration du RHDP. Les principaux partis de l'opposition ivoirienne réunis au
sein du RHDP se sont concertés hier à Abidjan pour adopter une position commune
au sujet de ces élections attendues avant la fin de l'année en Côte d'Ivoire.
Les opposants entendaient réagir à l'intervention du Président Gbagbo le 30
avril dernier à la télévision dans laquelle il promettait de fixer la date du
scrutin d'ici le mois de Juin. Pour Laurent Gbagbo, la prérogative de fixer la
date des élections lui revient en effet. Ce que conteste le RHDP. Ecoutez son
porte-parole, Alphonse Djédjé Mady.
 

 A.D.M. : «Que ce soit dans la Constitution, que ce soit
dans la loi créant la Commission Electorale Indépendante ou que ce soit dans le
Code Electoral, la C.E.I. est seule à proposer une date. Mais à aucun moment,
l'Exécutif et le Président de la République ne peut proposer une date qui soit
différente d'une date proposée par la C.E.I. C'est le premier point.
Respect de la loi.

Le deuxième point :
l'Identification. Il n'y aura pas de jour où tous les ivoiriens seront
identifiés. Donc, il faut une date où on doit arrêter l'identification pour les
besoins de la cause, pour les besoins de l'élection à venir. 

Le troisième point : c'est
le problème sécuritaire. Il faut qu'on le commence. Il faut qu'on y arrive. Si
on n'a pas de date, on ne peut pas justement se donner les moyens pour y
arriver. Donc, ce qu'exige le RHDP, c'est que le Président Gbagbo se prononce le
plus rapidement possible sur la proposition faite par la C.E.I.  sans chercher à
vouloir se substituer à cette Commission. »

Alphonse Djédjé Mady au
micro de Norbert Navarro.