REVUE DE PRESSE DU MARDI 12 MAI 2009

12 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 12 MAI 2009





Nouvelle page 1










Déploiement du Cci : Amani N'Guessan sollicite l'appui de l'Onuci
 




Fraternité Matin
 – « 
Le
ministre de la Défense, Michel Amani Nguessan, a sollicité, lundi, l'appui de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), en vue du redéploiement
de 8000 policiers et gendarmes sur toute l'étendue du territoire ivoirien.
C'était lors d'une rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général
des Nations Unies, Young-Jin Choi. «J'ai trouvé une oreille attentive. Je sors
de cet entretien très satisfait car le Représentant spécial m'a donné des
assurances quant à la capacité de soutien de ce processus», a déclaré le
ministre N'guessan à la presse. Et d'expliquer qu'il est confronté à des
difficultés dans l'application de la phase ultime de l'Accord politique de
Ouagadougou notamment dans son quatrième avenant dit Ouaga IV devant conduire à
la réunification du pays par le déploiement du Centre de commandement intégré
(Cci). «Je dois avouer que si de part et d'autre, que ce soit du camp
présidentiel que de celui des Forces nouvelles, l'accord est parfait, il y a
tout de même que nous avons des problèmes d'accompagnement matériel et
financier». Selon lui, il revient au ministère de la Défense, dont il a la
charge, de procéder à l'exécution effective de cette décision politique, signée
par le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro. Tout en
saluant l'engagement des Nations Unies aux côtés de la Côte d'Ivoire, le
ministre de la Défense a précisé qu'il revient maintenant à la partie ivoirienne
de préciser ses besoins en la matière. Avec le redéploiement des 8000 policiers
et gendarmes, lancé le 5 mai, tout devrait normalement aller et le processus
dont les différents aspects se déroulent concomitamment ne devrait plus
connaître de lenteurs, a-t-il espéré. C'est dans le même cadre que s'inscrivent
les échanges qu'ont eus l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire et M. Choi,
juste après le départ du ministre Amani. «C'est un pas positif. Il devra être
suivi par d'autres pas. Nous encourageons les Ivoiriens et le Centre de
commandement intégré (Cci), à continuer dans cette voie», a indiqué André
Janier. Il a ajouté que son pays serait entièrement disposé à accompagner la
Côte d'Ivoire dans cette opération si celle-ci en formulait la demande. D'autres
sujets tels les mille microprojets de l'Onuci ont également intéressé le
diplomate français. »




 






Processus de sortie de crise : l`argent fait toujours défaut- La
Primature déplore des contraintes financières -
 




Fraternité Matin
 – « 
Un
atelier préparatoire à une Revue des programmes de sortie de crise a tiré la
sonnette d'alarme, les 7 et 8 mai, à Grand-Bassam. La contrainte principale
relevée de façon transversale au fil de tous les exposés qui ont été présentés
reste la faiblesse de la mobilisation et de la mise à disposition des ressources
financières»...Pour le cabinet de Guillaume Soro, les ministères techniques et
structures responsables des programmes de sortie de crise, les partenaires au
développement, les Forces nouvelles, les états-majors des Forces de défense et
de sécurité (Fds) et des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) et les forces
impartiales, cette contrainte financière ralentit considérablement la mise en
œuvre des programmes de sortie de crise. Pour remédier à cette situation, ils
ont appelé les acteurs financiers nationaux et internationaux à «renforcer les
mécanismes de mobilisation et de mise à disposition urgente des ressources
financières», d'une part. Et recommandé, de l'autre, l'apurement des arriérés
dans le cadre du règlement de la dette intérieure. L'atelier de Grand-Bassam a
passé au peigne fin l'identification de la population et le processus électoral,
le redéploiement de l'administration et la restauration de l'autorité de l'Etat,
les questions de défense, de sécurité et de réinsertion, la reconstruction et la
cohésion sociale. La rencontre s'est félicitée de l'enrôlement de 6 007 116
personnes (au 30 mars) sur une population cible de 8 663 149 personnes, soit un
taux de couverture d'environ 69%. Le redéploiement de l'administration, ont
relevé les participants à l'atelier, a été effectué à 96%, soit 23 552
fonctionnaires. 32 777 ex-combattants des Fafn ont été profilés et 7 500
démobilisés, a-t-elle constaté. Tandis que 25 379 ex-combattants des groupes
d'auto défense ont été profilés. L'atelier s'est également félicité de l'amorce
du déploiement du Centre de commandement intégré (Cci) avec la mise à
disposition de 8 000 éléments des Fds et des Fafn. Les travaux se sont ouverts
en présence du directeur de cabinet du Premier ministre chargé des programmes de
sortie de crise, Koffi Koffi Paul, et du directeur pays du Pnud, André
Carvalho. »




 




Pour réclamer la date
des élections

 Les élus du Rhdp à leurs
leaders : " Sortez du gouvernement "
-  Des manifestations publiques
envisagées




L'inter  – « 
Hier,
lundi 11 mai, les responsables des instances de chaque parti composant le Rhdp
se sont réunis au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) à Cocody
pour réfléchir à la conduite à tenir face à l'incertitude qui plane sur la date
des élections. Venus nombreux, ils ont participé à un grand oral au cours duquel
les uns et les autres ont fait connaître leurs positions sur la conduite à tenir
au cas où le chef de l'Etat ruserait avec la date proposée par la Cei. C'est le
président du directoire du Rhdp, le Pr. Alphonse Djédjé Mady, qui a annoncé les
couleurs. " Nous sommes aujourd'hui dans le flou et bien malin qui pourra dire
ce matin (hier matin) à quand les élections. Nous pensons que tous les organes
dirigeants du Rhdp doivent se prononcer sur la question, sinon nous sommes
partis pour être encore menés en bateau comme c'est le cas jusqu'à présent ", a
déclaré d'entrée, le secrétaire général du Pdci. Le débat était ainsi lancé.
Tour à tour, des élus et responsables des instances du Pdci, du Rdr, de l'Udcpi
et du Mfa vont intervenir pour donner leurs avis sur l'intention du président
Laurent Gbagbo de reculer la date de la présidentielle. " Je pense que nous
devons mettre la pression sur le CPC (cadre permanent de concertation). Il
faudrait que nous refusions la date de décembre parce que c'est un piège.
Retenir la date de décembre, c'est accepter les élections en 2010. Il faut aller
à la rupture maintenant. On a assez accompagné le Fpi (Front populaire ivoirien,
parti au pouvoir, ndlr). On a l'impression que nous sommes menés par le bout du
nez par le président de la République. Je crois que le moment est venu pour nous
de prendre nos responsabilités ", a soutenu une élue du Rhdp. Une autre dame,
Mme Yvonne Bouanga, de lui emboîter le pas. " Trop, c'est trop, nous en avons
assez, a-t-elle commencé par dire. Nous voulons voir le bout du tunnel, or
l'horizon semble obscurci. Nous ne sommes pas pour une date en tiroir ou en
tire-bouchon ; nous voulons une date précise. Nous devons mettre la pression
parce que sans la pression, nous n'aurons que nos larmes pour pleurer parce que
le pouvoir en place n'est pas prêt à aller aux élections. Nous devons faire
bouger les choses, occuper l'espace pour faire changer les choses ". A sa suite,
la présidente des femmes du Rdr a, elle aussi, appelé à des manifestations
publiques : " Ils ont peur du Rhdp. C'est maintenant qu'il faut agir ; il faut
qu'avant le prochain Cpc, le Rhdp fasse quelque chose. Nous sommes fatigués, il
faut qu'on fasse une manifestation ; nous les femmes, nous sommes prêtes ". Un
autre militant, du nom de Fofana, a embouché la même trompette. Il a appelé le
Rhdp à démissionner du gouvernement à partir du 11 octobre 2009, si à cette
date, l'élection présidentielle n'a pu se tenir. Et mieux, à organiser des
marches et sit-in pour pousser le président Laurent Gbagbo à fixer une date
précise pour la tenue de la présidentielle. " Il faut qu'on passe à des choses
concrètes. Evitons de tomber dans le jeu de Gbagbo. ", a estimé un autre élu,
qui sera du reste rejoint par une dame du nom de Simone Ayerou. " Ce n'est pas
votre faute si vous nous demandez de descendre dans la rue. Nous n'avons pas
d'autre choix. Que les présidents des partis du Rhdp se retrouvent pour décider
qu'au-delà du 11 octobre, le Rhdp sort du gouvernement. Ensuite, on organise des
manifestations populaires jusqu'à ce que les élections se tiennent. ", a-t-elle
préconisé. A toutes ces propositions, Djédjé Mady a répondu en ces termes : "
Dans une semaine, nous aurons une date. Mais si dans une semaine, nous n'avons
pas de date, nous allons nous retrouver ici pour faire ce que nous devons faire
pour avoir une date. D'ici-là, il faut se préparer, parce que l'épreuve de force
n'est payante que pour les plus endurants. ".




 






Déclaration du RHDP
 




Le Patriote  –Ce
quotidien publie la déclaration du Rassemblement des Houphouétistes pour la
démocratie et la paix (Rhdp) suite au message à la Nation du Chef de l'Etat en
date du 30 avril 2009. [...] Le RHDP conclut que le message du Chef de l'Etat
confirme sa volonté de ne pas aller aux élections. Le RHDP exige que le Chef de
l'Etat respecte la loi.Le RHDP invite, en conséquence, le Chef de l'Etat et le
Gouvernement à donner une suite diligente à la proposition faite par la CEI
fixant le premier tour de l'élection présidentielle au 11 octobre 2009. Le RHDP
invite le Chef de l'Etat à créer toutes les conditions permettant aux structures
techniques d'assumer pleinement et à temps, leurs missions. Le RHDP demande au
Premier ministre, au Gouvernement et à la CEI de tout mettre en œuvre, chacun en
ce qui le concerne, pour que l'élection présidentielle puisse se dérouler à la
date du 11 octobre proposée par la CEI. Le RHDP attire l'attention du
Représentant du Facilitateur, M. Badini et du Représentant spécial du Secrétaire
général des Nations Unies, M. Choi, sur les tentatives de sabotage du processus
de sortie orchestrées par le clan présidentiel. Le RHDP prend à témoin l'opinion
nationale et internationale sur les graves risques que pourrait entraîner tout
blocage du processus électoral en cours par le chef de l'Etat. Le RHDP demande à
ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la tenue de l'élection
présidentielle le 11 octobre 2009. Le RHDP appelle ses militants et
sympathisants à la vigilance et leur demande de rester attentifs à ses mots
d'ordre en vue de la lutte pour une Côte d'Ivoire démocratique.