REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 10 JUILLET 2008

10 juil 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 10 JUILLET 2008

RFI – Edition du 10 juillet 2008 à 7 H 30

Le processus de paix en Côte d'Ivoire avance bien, si l'on en croit le Secrétaire d'Etat de la Coopération. Alain Joyadé est à Ouagadougou. C'est sa première visite au Burkina Faso, médiateur dans la crise ivoirienne.
Même si le processus de paix avance en Côte d'Ivoire, ils restent les stigmates de la guerre. Le racket, par exemple, sur les routes. Il coûte entre 145 et 230.000.000 d'euros par an à l'économie ivoirienne. Estimation de la Banque Mondiale. RFI à Abidjan Norbert Navarro :

N.N. « Le racket devient banal dans la société ivoirienne, c'est le constat de la Banque Mondiale. Sur les routes, les barrages se succèdent théoriquement pour des raisons de sécurité, mais dans les faits, ce sont des octrois, sorte de barrières de péage tenues par des hommes en armes, censés représenter la loi et l'ordre et qui vivent de rapine. Madani Tall, directeur local de la Banque Mondiale » :

M.T. : «Bien sûr le racket coûte cher, on a parlé de 150 milliards par an. Je veux dire, c'est quand même une économie en soi, mais ça a aussi des impacts sur le quotidien de l'ivoirien. Aujourd'hui, l'augmentation sur le prix des denrées de première nécessité, tel que le riz, est due, en partie aussi, au racket. On a chiffré l'augmentation du racket sur le riz à près de 25 % »

N.N. : Et s'il n'y avait que le racket. Pour s'en prémunir. Il faut engager des frais de sécurité qui alourdissent les factures de transport. Or, la hausse des prix des carburants lundi dernier diffuse déjà des effets inflationnistes dans l'économie ivoirienne. Combattre le racket, c'est donc combattre la vie chère. Depuis juin justement, les forces armées s'en occupent. Le Général Philippe Mangou, Chef d'Etat Major :

«Nous sortons d'une crise et nous voulons que notre économie reprenne, c'est pour ça que nous prenons ces dispositions, sinon le racket n'est pas un phénomène qui est propre à la Côte d'Ivoire. »

N.N. : « Vous allez le faire reculer ce fléau ? »

P.M. : « Oui, nous voulons le faire reculer et déjà nous avons des résultats. En un mois, nous avons commencé nos activités depuis le 2 juin et le 2 juillet nous avons fait la première évaluation. Nous sommes satisfait du résultats et nous entendons continuer de mener notre action ».

N.N. : « Si la situation politique s'améliore, les barrages seront supprimés. Un vrai cauchemar en perspective pour les racketeurs. »

Radio Côte d'Ivoire – Edition du 10 juillet 2008 à 6 H 00

█ La 5ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement mis en place dans le cadre de l'application politique d'Ouagadougou se tient aujourd'hui dans la capitale burkinabé. Cette réunion sera présidée par le Facilitateur de l'accord, le Président Blaise Compaoré. La question du financement du processus électoral est au centre des débats.

150 milliards de F.CFA environ c'est ce qui est empoché chaque année au compte du racket sur les véhicules de transport en commun et de marchandises. C'est le résultat d'une enquête conduite par la Banque Mondiale il y a 6 mois. Le résultat de l'enquête, contenue dans un document de 73 pages, a été présenté hier. Les Forces de défense et de sécurité ont assisté à la présentation de ces résultats. Le chef d'état major précise ici cette étude. Le Général Philippe Mangou :

«C'est une étude. Ça nous a permis de voir les résultats que nous nous avons obtenus, donc nous tenons compte de cette étude. Nous l'avons souligné à la réunion et ça nous permettra de voir l'évolution que nous sommes en train de faire. Donc, à prochaine étude on verra où est-ce que nous en sommes par rapport à la première étude qui a été faite. Nous sortons d'une crise et nous voulons que notre économie reprenne, c'est pour ça que nous prenons ces dispositions, sinon le racket n'est pas un phénomène qui est propre à la Côte d'Ivoire. C'est un phénomène mondial.»

La libération de l'espace audiovisuel c'est pour très bientôt. Le rapport définitif de l'étude a été remis hier au Ministre de la Communication. C'est un rapport qui prend en compte les contraintes, les scénarios, les conditions et le calendrier. Pour le Ministre de la Communication l'affaiblissement de la RTI qui ne dépend pas du projet de libération, ni de l'étude en question. « La perspective aujourd'hui c'est comment être dans le monde pour affirmer nos valeurs », a dit Ibrahim Sy Savané.