REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 JUILLET 2008

10 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 10 JUILLET 2008

Processus électoral : Le financement au centre des débats
Fraternité Matin –
« La 5ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement mis en place dans le cadre de l'application de l'Accord politique de Ouagadougou se tient, aujourd'hui, dans la capitale burkinabé. Comme les précédentes, elle sera présidée par le facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, Blaise Compaoré. La session sera axée principalement, a-t-on appris auprès des négociateurs, sur «la question du financement» qui reste le nœud gordien. Il s'agira, à travers ces échanges qui incluent les partenaires et bailleurs de fonds de la Côte d'Ivoire, de «se serrer les coudes», a ajouté le chef de la délégation du camp présidentiel, l'ambassadeur Alcide Djédjé. Objectif, faire en sorte que le reste du budget nécessaire soit bouclé afin de garantir l'organisation des élections qui commencent par la présidentielle le 30 novembre. Et Aubert Zohoré qui le seconde de renchérir: «Il n'existe plus de problème politique» sur le trerrain. En effet, aussi bien les autorités ivoiriennes, la population que la communauté internationale tiennent à ce que les délais fixés soient respectés pour une sortie définitive de crise. Le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre chargé des programmes de sortie de crise, Koffi Koffi Paul, a indiqué que le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, devrait prendre part aux travaux qui s'ouvrent ce matin, à partir de 10h. Ce, au Centre de conférences international de Ouaga 2000. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Y. J. Choi, accompagne de ses collaborateurs, prend part à la rencontre. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, a eu une séance de travail, hier, avec le Président Compaoré. Il sera précédé par une communication du Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, arrivé dans la capitale burkinabé hier, à bord du Gruman 4 présidentiel. De même, devront intervenir les deux délégations (camp présidentiel et Forces nouvelles) pour dire leur appréciation du processus et dégager les perspectives. Cela permettra de situer tous les participants avant d'engager de véritables discussions. Depuis mardi, le chef de délégation des FN par ailleurs conseiller spécial du Premier ministre chargé de la communication, Alain Lobognon, est à Ouaga. Les deux autres membres sont Mme Affossy Bamaba, directeur de cabinet adjoint du SG des FN et le colonel Koné Adama. L'ambassadeur Alcide Djédjé, par ailleurs Représentant spécial de la Côte d'Ivoire à l'ONU et Aubert Zohoré, conseiller spécial du Président de la République chargé des affaires économiques et financières, sont arrivée mercredi tout comme MM. Y. J. Choi et M. Mambé.Au-delà de la question du financement, les différents programmes de sortie de crise seront également passés en revue. Notamment la question de l'identification dont la date de démarrage avait été fixée pour début juillet et qui se trouve au stade du recrutement des agents recenseurs. »

5ème réunion du CEA, à Ouaga aujourd'hui – Gbagbo, Soro et Compaoré au tribunal de la communauté internationale
Le Nouveau réveil –
« La 5ème réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement de l'Accord politique de Ouagadougou se tient, ce matin dans la capitale burkinabé. Cette énième rencontre réunira autour du facilitateur Blaise Compaoré, les délégations des parties signataires conduites par le Premier ministre Guillaume Soro pour les Forces Nouvelles et le président Laurent Gbagbo pour le camp présidentiel et enfin le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi qui parlera au nom de la communauté internationale. Selon des sources proches de la présidence burkinabé, la rencontre de ce matin sera exclusivement consacrée à la sécurisation du processus de paix, fragilisé ces derniers temps par les soulèvements chez les forces nouvelles...Il a fallu la médiation des forces impartiales pour ramener la quiétude à Séguéla et à Vavoua...Des mesures pourraient être prises pour éviter ce genre de situation à l'avenir. A l'ordre du jour sera également débattue la question du financement du processus de paix qui accuse un retard énorme notamment dans la phase de démarrage de l'identification devant conduire à l'organisation de l'élection présidentielle le 30 novembre prochain. Même si la question de financement continue à être brandie par la primature comme un handicap à la réalisation des objectifs assignés au dit accord, la communauté internationale entend envoyer un messager très clair aux participants, à savoir le respect des engagements pour permettre au pays de sortir d'une crise qui a tant appauvri les Ivoiriens. [...] ».

Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français à la Coopération : "Les choses avancent bien"
Fraternité Matin –
« Les choses ont beaucoup changé, elles avancent bien en Côte d'Ivoire", engagée dans un délicat processus de paix, a affirmé mercredi à Ouagadougou le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet. "La France et le Burkina travaillent ensemble. Nous essayons d'aider au mieux le Burkina Faso dans sa mission de facilitation et je suis très heureux de constater que les choses ont beaucoup changé, elles avancent bien en Côte d'Ivoire", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous avons beaucoup de chance que la situation se normalise dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire, du Burkina et de toute la région qui a besoin de cette paix pour son développement", a-t-il poursuivi (...) Outre un entretien avec le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, M. Joyandet sera reçu par le président Blaise Compaoré et discutera jeudi de l'intégration ouest-africaine avec le président de la Commission de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA, 8 pays). Il assistera également à la signature de deux accords de financement de 15,5 millions d'euros entre l'Agence française de développement (AFD) et l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA). »

Le Général Bollé à propos de la sécurisation des élections - "Les forces impartiales apporteront leur contribution"
Le Temps –
« Affecté à d'autres fonctions dans son pays, la France, le Général Bruno Bollé, anciennement Commandant de la force licorne quitte définitivement la Côte d'Ivoire. Hier, à la place d'armes de l'état-major, il a dit au revoir hier, au Général Philippe Mangou, chef d'Etat-Major des Armées de Côte d'Ivoire. Cela à travers une sympathique cérémonie de prise d'armes. S'adressant le premier à l'assistance, le général Philippe Mangou s'est dit heureux d'avoir coopéré avec la Force Licorne sous le commandement de Bruno Bollé, un de ses promotionnaires de l'école. C'est pourquoi, après avoir salué le professionnalisme de ce militaire, il s'est dit animé d'un sentiment de regret au moment de son départ. A l'endroit du successeur de Bruno Bollé, Philippe Mangou a réitéré la disponibilité de l'Armée ivoirienne à toujours coopérer avec la Force Licorne. Quant à Amani Michel, ministre ivoirien de la défense, il n'a pas tari d'éloges vis-à-vis de Bruno Bollé. Selon lui, ce Général est le seul Commandant de la Licorne qui allie professionnalisme, humanisme et respect de l'autre dans l'exercice de son métier d'armes. Toutes choses qui ont fait dire au ministre que le Général Bollé incarne la France fraternelle, celle-là qui tend la main à la Côte d' Ivoire dans le respect mutuel. Cette France-là, a insisté Amani Michel, est celle que les Ivoiriens aiment Prenant à son tour la parole, le Général Bollé s'est dit honoré en ces moments où il quitte la Côte d'Ivoire. Pour lui, si dans la mise en œuvre de l'Accord politique de nombreuses étapes ont été franchies, un autre défi se dresse encore sur le chemin de tous les acteurs et de tous les partenaires. C'est celui des élections où les forces impartiales entendent prendre leur part qui est celle de la sécurisation du processus électoral. Il n'a pas manqué de remercier le Général de Division Philippe Mangou pour sa contribution à la recherche de la paix dans ce pays. Signalons qu'en guise de reconnaissance, au nom de la Côte d'Ivoire, le Général Bruno Bollé a été élevé au grade de Commandeur de l'Ordre national par le ministre Amani Michel. »

Présidence de la République, Gbagbo limoge de grosses têtes – Anouma, Couassi Blé, Sarata et Siver Nébout quittent le palais
Le Nouveau réveil –
« [...] Le chef de l'Etat sortant, qui réclame un second mandat, veut entamer la présidentielle du 30 novembre prochain avec beaucoup de sérénité. L'homme n'entend par poursuivre sa marche avec des collaborateurs qui se sont particulièrement compromis dans des affaires sales et qui doivent répondre de leurs actes devant la justice. Les plus chanceux qui resteront dans le cercle seraient soient à la tâche au pays ou à l'extérieur. Saratta Ottro Zirignon, actuel directeur de cabinet adjoint qui est présentée comme la ministre des affaires étrangères de Laurent Gbagbo quitte son poste pour déposer ses valises à l'ambassade de Côte d'Ivoire en Afrique du sud. Jacques Bernard Anouma, directeur financier de la présidence est annoncé partant...L'actuel conseiller spécial Boni Benjamin est quant à lui limogé....Selon la même rumeur Amédée Couassi Blé, Secrétaire général de la Présidence de la république et Silver Nébout, Conseiller en communication du Président Laurent Gbagbo sont sur la liste de départ. [...] ».

Le Quotidien d'Abidjan annonce à sa Une: « Le ménage se poursuit au palais, Gbagbo se sépare de 4 collaborateurs »

Déclaration du RDR suite à l'augmentation du prix du Carburant et du Gaz domestique
Abidjan. net Partis Politiques - « La décision récente du régime Gbagbo d'augmenter le prix de l'essence super de 22%, celui du gasoil de 44% et celui du gaz domestique de 26%, est un acte de mépris pour les consommateurs et les populations ivoiriennes qui souffrent des conséquences de la crise et de la stagnation de leurs revenus depuis plus de 20 ans.En effet, il y a quelques jours, le RDR a suggéré des mesures qui auraient permis d'éviter l'augmentation actuelle des prix, ou tout au moins, d'en réduire considérablement l'ampleur. Il s'agissait :
- d'une réduction des prélèvements de l'Etat,
- de l'optimisation de la structure des prix par ajustement du niveau de péréquation transport,
- de la vérification des montants collectés et mise en œuvre des excédents collectés au titre de la Péréquation transport,
- de la suppression du prélèvement pour Stock de Sécurité,
- d'un audit urgent des fonds collectés par la GESTOCI au titre des stocks de sécurité, de l'utilisation de ces fonds et de la mission et du statut de cette entreprise,
- de la mise en œuvre des importants excédents financiers constitués grâce à la part ivoirienne dans les revenus d'exportation de pétrole brut, estimés à 90 000 barils/jour en moyenne en 2006, et à 100 000 Barils/jour en moyenne en 2007, chiffres confirmés par les institutions financières internationales, par les grands centres mondiaux de l'économie pétrolière et par tous les experts. Les nouveaux tarifs vertigineux qui viennent d'être annoncés, ainsi que la structure des prix telle qu'elle se présente, indiquent qu'aucune de ces mesures de simple bon sens et de bonne gouvernance pour l'intérêt du plus grand nombre, n'a été prise en compte. En définitive, seul le consommateur paie.
A défaut de n'avoir pas pu éviter cette augmentation des prix, il est à regretter que l'Etat n'ait pas envisagé des mesures d'accompagnement...Il est donc temps que le Ministère des Mines et de l'Energie et ses structures compétentes sous tutelle en la matière, rendent compte à la nation sur la gestion de la structure des prix.Dans cette attente et à titre transitoire et conservatoire pour 90 jours, nous demandons que la hausse des prix à la pompe soit ramenée au niveau moyen des prix du Mali, du Burkina Faso, et du Niger, pays frères de l'hinterland dont la majeure partie des produits pétroliers viennent de la SIR, notre raffinerie et de notre port, le Port d'Abidjan. L'Etat n'a pas le droit de faire supporter aux consommateurs seuls, les conséquences de cette crise du pétrole. »

Racket des FDS : Entre 95 et 100 Milliards empoche par an
Fraternité Matin –
« Le rapport de la Banque mondiale sur le racket donne le tournis tant leurs effets sur l'économie sont néfastes. 95 à 150 milliards de francs CFA sont collectés sur les routes ivoiriennes au titre du racket, ont révélé mercredi les conclusions d'une étude effectuée par la Banque mondiale (BM) sur ce phénomène. Le rapport a été rendu public au siège de la BM lors d'un atelier qui a réuni des dirigeants de l'armée dont le Chef d'état- major Philippe Mangou, l'ambassadeur des Etats- Unis en Côte d'Ivoire, le ministre de l'Industrie et de la promotion des petites et moyennes entreprises (MIPPM). Mme Amah Marie Téhoua et des invités impliqués dans ce dossier. Ainsi on a pu apprendre que le coût du racket pour le transport urbain est estimé entre 17,5 milliards et 25,8 milliards alors qu'il s'établit entre 72 milliards et 118,5 milliards pour le transport interurbain. Au niveau du district d'Abidjan les "minicars Gbagbo", avec 14,12 milliards par an viennent en tête suivis des taxis communaux (7,5 milliards) et les taxis compteurs (4,12 milliards). [...] ».

Le procureur Tchimou fait le grand déballage aujourd'hui
L'inter –
« Au moment où l'affaire de la disparition du journaliste franco-canadien le 16 avril 2004, réapparaît dans les débats, tant au niveau international que national, le procureur ivoirien veut dire sa part de vérité. Où en est l'enquête ? Quels sont les obstacles et les issues possibles ? Y a-t-il des chances de retrouver le journaliste disparu ? Autant de questions qui meubleront la conférence du procureur Tchimou. Déjà, faut-il le rappeler, l'affaire refait surface, ce depuis la convocation à Paris de l'épouse du chef de l'Etat ivoirien, Simone Gbagbo, ainsi que de l'actuel ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, par le juge Patrick Ramaël en charge de ladite affaire. Mme Gbagbo et le ministre Bohoun Bouabré sont cités comme des témoins dans cette disparition du journaliste franco-canadien. Selon le secrétaire général de Reporter Sans Frontière ( RSF ), Robert Menard, l'attitude du juge Ramaël est a saluer. '' Manifestement le juge a plus d'éléments, des éléments sûrs, des éléments recoupés et donc il fait son travail. (...) même si ça complique les relations entre la France et la Côte d'Ivoire, ce n'est pas l'affaire de la justice '', note le SG de RSF. Il reste par ailleurs évident que le procureur Tchimou, lui aussi dispose d'éléments qu'il mettra sûrement à la disposition de la presse aujourd'hui. Faut-il le rappeler, Guy André Kieffer a disparu depuis le 16 avril 2004. Le journaliste enquêtait sur la filière café-cacao avant sa disparition. La conférence d'aujourd'hui permettra certainement au procureur de la République de lever le voile sur les procédures en cours dans la filière café cacao, avec l'arrestation tous azimuts des barons de cette filière."