RFI – Edition
du 10 décembre 2008 de 6 H 30

█ En Côte
d'Ivoire, le FPI et les F.N. tentent de calmer le jeu, après les signes de
tension apparus ces derniers jours. L'ex-rébellion avait alors accusé le parti
au pouvoir de préparer un coup d'état, en s'en prenant au Premier Ministre
Guillaume Soro. Et bien hier, le Président Laurent Gbagbo a reçu des
représentants des deux mouvements. A Abidjan, Norbert Navarro :

«Même s'ils
n'ont pas fumé ensemble le calumet de la paix, Laurent Gbagbo les ayant reçu
séparément, le FPI et les F.N. ont enterré la hache de guerre. La semaine
dernière les ex-combattants affirmaient détenir des preuves d'un complot contre
leur chef, le Premier Ministre Guillaume Soro, à présent plus de complot, plus
de preuves, tout est bien qui fini bien. Le Ministre de l'Enseignement
Professionnel, Moussa Dosso, porte-parole de la délégation des F.N., hier
au palais présidentiel :

Moussa Dosso :
« Les F.N. ont réaffirmé leur soutien à l'Accord Politique de Ouagadougou. Elles
demeurent dans cet accord et rien ne viendra les faire changer d'avis. Cet
incident est clos ! »

«Même volonté
d'apaisement de la part du Président du FPI. Plus question pour Pascal Affi N'Guessan de qualifier d'inepties les accusations des F.N., ni
d'exiger leur désarmement avant les élections :

P.A.N.G. :
« Il s'agit d'une tempête
dans un verre d'eau. Nous sommes tous d'accord pour aller à paix ».

RFI : «Est-ce
que vous demandez le désarmement avant les élections ? »

P.A.N.G. :
« Les élections se tiendront dans des conditions satisfaisantes pour tout le
monde ».

« Le FPI et les
F.N. nous ont donc, à leur manière, chanté hier le refrain du même nom : « Tout
va très bien madame la marquise ». Quant à Laurent Gbagbo, il était plutôt dans
le rôle du juge de la fable de la Fontaine, l'Huître et les plaideurs, celui-là
même qui gobbe les huîtres qui se disputent les deux plaideurs. Mais qu'on ne
s'y trompe pas, les noms d'oiseaux échangés la semaine dernière entre les deux
formations, ont sans doute laissé des traces. Cicatrisations difficiles en
perspectives.»

█ Les mairies
menacent de fermer leurs portes d'ici 3 jours, si l'état ne débloque pas les
budgets prévus pour les municipalités. Les maires sont aujourd'hui dans
l'incapacité de régler les salaires des agents municipaux notamment, c'est ce
que dit le président de l'association des maires ivoiriens.