REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 10 DECEMBRE 2008

10 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 10 DECEMBRE 2008





L'ONUCI et ses
partenaires évaluent la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire




Le Jour plus  –

« 
L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le ministère de la justice et des
droits de l'homme, la société civile ainsi que les représentants des communautés
religieuses, signataires de la déclaration de Korhogo sur la responsabilité de
tous en faveur du respect des droits de l'homme, se sont retrouvés mardi 9
décembre à Abidjan pour faire le point sur la promotion et la protection des
droits de l'homme dans le pays. Regroupés autour d'une table ronde sur le thème
« La Déclaration de Korhogo, 1 an après : bilan et perspectives », les
panélistes ont, dans un premier temps, exposé sur le bilan de leurs activités et
les actions à mener pour les renforcer. S'exprimant au cours de la cérémonie, le
Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général des Nations Unies,
Abou Moussa, a rappelé que la Déclaration de Korhogo à laquelle ont adhéré les
différents signataires, les engageait à poser des actes concrets en vue
d'améliorer la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire. Selon lui, au
cours des douze derniers mois, l'ONUCI a fait des réalisations sous quatre
rubriques notamment la sensibilisation sur les droits de l'homme par
l'organisation de séminaires sur toute l'étendue du territoire à l'intention des
autorités civiles et militaires, des organisations de la société civile et des
leaders d'opinion., la mise en place de clubs des droits de l'homme dans les
écoles primaires et secondaires, une campagne de sensibilisation aux droits de
l'homme par le théâtre dans plusieurs villes de la Côte d'Ivoire...Sur le plan de
la protection des droits de l'homme, les bureaux régionaux des droits de l'homme
de l'ONUCI, en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux,
ont mené des enquêtes et publié des rapports  sur les multiples violations des
droits de l'homme. A cet égard, M. Moussa appelé le gouvernement à prendre des
actions en vue de mettre fin aux abus récurrents dans l'ex-zone de confiance,
notamment les abus faits aux femmes. [...] Concernant les activités marquant la
commémoration du 60è anniversaire de la DUDH, le Représentant spécial adjoint
principal a indiqué que l'ONUCI avait défini une stratégie de communication au
sein du système des Nations Unies pour la vulgarisation de la DUDH. Au cours de
l'année 2009, la mission prévoit d'appuyer le Ministère de la justice et des
Droits de l'homme dans l'élaboration d'un Plan d'action national de promotion et
de protection des droits de l'homme. Cette idée a été fortement approuvée par le
Ministère de la justice. M. Ali Yeo, Directeur de cabinet du Ministre de la
Justice a, de son côté, fait le point de la situation des droits de l'homme sur
le territoire national. Il a insisté sur le surpeuplement carcéral. (...). Il a
aussi dénoncé la situation extrêmement difficile des enfants qui évoluent de
plus en plus dans un environnement malsain. Quant à la situation des femmes, M.
Yeo a dénoncé le phénomène de plus en plus décrié subit par celles-ci à savoir
la violence de leur intégrité physique et morale et dont les auteurs restent
impunis. Il a remercié l'ONUCI pour le soutien logistique lors des visites dans
les prisons à l'intérieur du pays. Pour sa part, Mme Avo Bile Bernadette a fait
le bilan des activités de la Coalition des femmes leaders en Côte d'Ivoire. La
société civile, a-t-elle dit,  a fait une large diffusion de la Déclaration de
Korhogo, assuré le suivi des procès notamment celui des déchets toxiques et
procédé à la mise en place d'un observatoire des libertés en milieux
universitaires. Avec le soutien de l'ONUCI, la société civile ivoirienne a pu
installer des clubs des droits de l'homme dans les écoles, a-t-elle ajouté. Elle
a également analysé et fait des propositions sur l'Accord politique de
Ouagadougou.[...] La manifestation, organisée par la Ligue ivoirienne des droits
de l'Homme (LIDHO) et l'Ambassade de Suisse en collaboration avec la Division
des Droits de l'Homme de l'ONUCI, s'inscrit dans le cadre de la commémoration du
60è anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui avait
lancé ses activités le 10 décembre de l'année dernière. L'Ambassadeur de Suisse
en Côte d'Ivoire, Lachenbacher Dominik, en clôturant la cérémonie, a insisté sur
la collaboration entre la société civile et le gouvernement. « L'ONUCI est
certes là et vous aide, mais elle est appelée à s'en aller un jour et vous, vous
serez là à trouver des solutions à tous ces problèmes. Travaillez ensemble,
collaborez » a-t-il insisté. Il a demandé à la société civile de maintenir la
pression sur ceux qui sont appelés à agir. »




 




L'ONUCI évalue la
situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire




Le Matin d'Abidjan
 –
« Une table ronde sur le
thème « La Déclaration de Korhogo, 1 an après : bilan et perspectives » a retenu
hier l'attention de la société civile ainsi que des communautés religieuses,
signataires de la déclaration de Korhogo. A ce conclave, Abou Moussa, a rappelé
que ladite Déclaration engageait les signataires, à poser des actes en faveur de
l'amélioration la situation des droits de l'homme dans le pays. Cette rencontre
s'inscrit dans le cadre du bilan de la promotion et la protection des droits de
l'Homme en terre d'Eburnie. »




 






Palabres Fpi-Forces nouvelles : Le linge sale lavé au palais- Gbagbo reçoit les
2 parties le 20 décembre
 




Fraternité Matin
 – « 
Le
Président de la République a échangé avec les délégations du Cnrd et des Forces
nouvelles. Comme annoncé, les rencontres entre le Chef de l'Etat, Laurent
Gbagbo, et les délégations du Front populaire ivoirien (FPI), d'une part, et les
Forces nouvelles, d'autre part, ont eu lieu hier après-midi, au Palais de la
Présidence au Plateau. La première délégation à être reçue, de 16h à 17h, est
celle des Forces nouvelles composée d'environ 5 membres. Et la seconde, celle du
Fpi élargie aux membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie
(Cnrd) comprenait 34 membres, a confié une source proche du Palais. Après ces
premières rencontres, le Président de la République a promis, selon des sources
proches des discussions, d'organiser un face à face entre les deux parties pour
parvenir à un consensus sur les questions qui les divisent. Et l'on avance la
date du 20 décembre, en présence du Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro,
actuellement en mission hors du pays. (...). Au sortir de l'entretien, le
président du Fpi, Pascal Affi N'Guessan, a livré les conclusions en usant de
termes diplomatiques rejoignant ainsi les propos tenus peu avant par leur
adversaire, les Forces nouvelles. «Il s'agit d'une réunion de famille et nous
sommes d'accord avec le Président de la République qu'il s'agit d'une tempête
dans un verre d'eau. C'est-à-dire qu'il n'y a pas grand-chose qui nous divise,
entre le Front populaire ivoirien, le Cnrd et les Forces nouvelles. Nous allons
à l'apaisement et travailler ensemble à réaliser tout ce qui est prévu pour que
la Côte d'Ivoire soit réunifiée, pacifiée, normalisée et que les élections se
tiennent de façon ouverte, transparente et crédible», a déclaré le chef de la
délégation. [...] Pour sa part, le président de la Cei, Robert Beugré Mambé,
présent à ces échanges, s'est rangé sur les propos du Fpi. Notons que la réunion
était ouverte à l'Ins, au chef d'état-major des armées, Mangou Philippe, au
ministre de l'Intérieur Désiré Tagro. A également assisté à cette rencontre le
représentant du facilitateur, M. Bouréima Badini. »




 




"L'incident
entre le Fpi et les Fn est clos"

(...) A la sortie d'audience, le porte-parole des Forces nouvelles, Dosso Moussa,
a bien voulu répondre aux préoccupations des journalistes. «Je voudrais dire à
la presse et à toute la Côte d'Ivoire que cet incident est clos», a-t-il dit.
Accompagné de quelques responsables des Forces nouvelles dont le Garde des
Sceaux, ministre de la Justice, Koné Mamadou, le ministre de l'Intégration
africaine, Amadou Koné et Alain Lobognon, responsable de la communication de la
Primature, Dosso Moussa a indiqué avoir réaffirmé, devant le Président Laurent
Gbagbo, leur soutien à l'Accord politique de Ouagadougou. «Les Forces nouvelles
demeurent dans cet Accord et rien ne viendra les faire changer d'avis». A
l'issue de cette rencontre avec le Chef de l'Etat, les Forces nouvelles vont
organiser bientôt un colloque où, selon Dosso Moussa, «des points beaucoup plus
sérieux seront abordés toujours dans le souci de renforcer les acquis de
l'Accord politique de Ouagadougou». Concernant le désarmement demandé par le
président du Fpi avant les élections, Dosso Moussa a demandé aux journalistes de
se rassurer que sur les discussions qu'ils ont eues, il y a une convergence de
vues entre le Chef de l'Etat et le secrétaire général des Forces nouvelles.




 




Notre Voie

 indique :
« Débats
houleux autour du désarmement / le FPI charge, Gbagbo cède (...)

Affi aurait
exigé et obtenu du Chef de l'Etat le redéploiement de la gendarmerie et de la
police dans les zones ex assiégées (...) »




 




Le Patriote 
écrit : « Après
les violences verbales mutuelles/ Laurent Gbagbo au FPI et au FN: "Mettez balle
à terre'' »
 
Selon
ce journal,



« le Fpi ne parle pas au hasard
.

Le front populaire ivoirien a ceci de particulier qu'il
prévient toujours le peuple de tous les coups bas qu'il va réaliser. C'est dire
que le parti des « deux doigts » ne parle pas au hasard. Son président Affi
N'Guessan, une véritable caisse de résonance, annonce toujours ce que le clan
présidentiel va faire. (...). L'on se rappelle qu'à quelques jours du
déclenchement de « l'opération dignité » destinée à conquérir militairement le
territoire occupé par les Forces nouvelles, le même Affi N'Guessan, avait lancé
une « fatwa » contre Guillaume Soro et ses hommes au cours d'une conférence de
presse.(...). Ces temps-ci, Affi N'Guessan a une autre trompette à la bouche : le
désarmement des rebelles avant les élections ou rien. Pour ce faire, l'homme
s'est érigé depuis quelques temps, en provocateur irréductible, maître de la
parole subversive et des propos jusqu'au-boutistes dans le seul but de
satisfaire son mentor. Un discours qui annonce des jours sombres. »




 






Complot de Affi N'guessan contre l'Accord de Ouaga - Les secrets de l'opération
 




Le Patriote 
«  [...]En attendant l'issue des rencontres que le Chef de l'Etat a initiées
hier, avec les Forces nouvelles et le FPI, des sources de grande clarté, nous
donnent les raisons profondes de la sortie de Pascal Affi N'guessan. Selon un
officier des FANCI, ce serait une grosse erreur de croire que Affi a parlé sans
le consentement de Gbagbo...Le bon déroulement des activités du Premier ministre
Guillaume Soro semble déjouer tous les plans concoctés en initiant le dialogue
direct, ensuite, en signant l'Accord de Ouaga. Dans l'esprit de Gbagbo et ses
hommes, l'objectif majeur de Ouaga visait à avoir les Forces nouvelles à
l'usure. A défaut de les isoler des autres membres du G7, ils espéraient pouvoir
désorganiser Soro et ses forces, afin de pouvoir leur donner le coup fatal le
moment venu. Malheureusement pour eux, les choses ne se passent pas comme ils
l'ont souhaité...Les troubles et même des affrontements militaires ne sont pas à
exclure. Le hic à ce niveau, c'est que les FANCI ne sont pas sûres de faire
d'une bouchée les Forces nouvelles. [...] ».




 




Nord Sud

 annonce à sa Une :

« Médiation entre les FN et le FPI : les secrets d'une rencontre vérité FPI et
FN...Pourquoi Affi N'Guessan voulait créer un faux conflit »

(...)

Ce quotidien
interroge « Affi n'avait-il pas juste besoin de cette pression pour
obtenir, in fine, que les 400 missions qu'il envoie sur le terrain dès cette
semaine puissent avoir accès aux centres d'enrôlement au Nord et pouvoir le cas
échéant opposer une forme de véto à tout cas qui leur paraîtrait suspect ?
[...] ».




 




Selon Le Nouveau réveil (Tendance PDCI), il s'agit d'une
« Fausse palabre entre les
signataires de l'APO. FPI-FN. La comédie : Tout sur la ridicule réconciliation,
6 membres des FN contre 34 membres du FPI, Désarmement Affi comme le fou du
roi »
 
écrit ce quotidien.




 




Déclaration du porte-parole du
ministère des Affaires étrangères de France




Fraternité Matin
 – « 
Nous
pensons qu'il ne faut surtout pas sortir de la dynamique du processus de
Ouagadougou. Il faut que le processus de préparation électorale progresse et il
ne faut pas que d'autres sujets, par ailleurs importants, soient considérés
comme étant des préalables à la mise en œuvre de ce processus. Le risque est que
les élections soient repoussées dans le temps. Tous les efforts doivent être
faits pour préparer correctement ce scrutin. »




 






Asphyxie financière : Les mairies réclament 30 milliards à l'État




Fraternité Matin
« Face
à l'état désastreux de leur trésorerie, les 198 maires de Côte d'Ivoire ont
lancé un ultimatum de 3 jours à l'état avant de débrayer. Si rien n'est fait
d'ici à 72 h, les services des mairies devront fermer parce que la situation est
devenue intenable depuis fin novembre pour l'ensemble des communes». C'est en
ces termes que le président de l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire,
François Albert Amichia, maire de Treichville, a conclu la conférence de presse
qu'il a animée hier à la salle Delafosse de l'Hôtel de district et qui portait
sur l'état des finances des communes. Préavis de grève ou ultimatum ? Le
conférencier souffle le chaud et le froid et refuse d'endosser l'une ou l'autre
position. «Nous sommes des citoyens ivoiriens et nous connaissons les tensions
de trésorerie de l'Etat, mais c'est depuis 2002 que nous lançons notre cri de
détresse sans que nous soyons entendus après plusieurs promesses non tenues.
Nous portons le mandat des populations. Nous sommes mis dans l'obligation de
fermer quand nous ne pouvons plus assurer les salaires des agents, quand on ne
peut plus délivrer des extraits, des actes de naissance aux concitoyens faute de
papier ; quand les ordinateurs ne fonctionnent plus, quand faute de payer nos
factures, nous sommes régulièrement privés d'électricité, d'eau et que tous nos
fournisseurs ne veulent plus nous livrer à crédit »...La grève est inévitable, le
gouvernement ne devrait pas l'ignorer. Lui qui a joué depuis 2003 à cache-cache
avec les maires malgré les déclarations d'intentions des Premiers ministres
Charles Konan Banny (4 août 2006) Guillaume Soro (séance de travail des 9 et 13
novembre 2007) et du ministre de l'Economie et des Finances Charles Diby, le 21
mai 2008. Mais qui se trouve aujourd'hui dans l'obligation, pour sauver les
populations, de mobiliser 30 milliards pour éponger les arriérés des communes.
Mais où et comment l'Etat peut-il trouver cette fortune ? Le maire Amichia lui
tend une perche. «Nous ne voulons de l'intégralité de cette créance en l'état
des finances du pays. [...] »




 






Enrôlement et identification à San-Pedro: L'opération a enfin démarré hier
 





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
C'est
au groupe scolaire Cité 1 que le préfet de région, le préfet du département de
San-Pedro, le gouverneur N' guessan Obouo Jacques, a donné le ton pour le
démarrage de l'opération d'enrôlement et d'identification dans le département de
San-Pedro le Mardi 09 décembre 2008. A cette occasion, le gouverneur s'est fait
enrôler pour donner l'exemple. Prévue pour 08 heures, l'opération a commencé
avec un léger retard de deux heures. C'est effectivement à cette heure précise
que le préfet de région de San-Pedro a accompli son devoir civique. Après quoi,
il s'est adressé à la population de San-Pedro. « Chères populations de
San-Pedro, je vous exhorte à venir massivement vous faire enrôler. Car cette
opération est d'une grande importance. Le seul moyen pour vous procurer votre
carte nationale d'identité et qui vous permettra de voter à la longue vos
candidats ». Après le préfet de région, c'est le maire de la commune de
San-Pedro qui a été la deuxième personnalité à être enrôlée. Après s'être enrôlé
le premier magistrat de la commune balnéaire a invité sa population à venir
massivement accomplir son devoir civique. Ce sont au total 136 centres de
collecte qui ont été prévus pour le département de San-Pedro dont 39 dans la
commune. »




 






Identification et enrôlement dans l'Agneby, Adama Bictogo avertit:
"L'intimidation du FPI doit cesser"
 




Le Patriote – « Adama
Bictogo, le directeur régional de campagne du candidat du RDR à la
présidentielle dans l'Agnéby n'est pas content des agissements du front
populaire ivoirien en cette période d'enrôlement et d'identification à
Agboville. Parti faire le point du processus électoral dans cette localité, il a
été informé par les militants RDR de nombreuses manœuvres d'intimidation
orchestrées par le FPI. Dans certains quartiers comme à "Artisanat", selon des
témoignages de militants, le FPI procèderait par intimidation pour empêcher
l'enrôlement de potentiels électeurs proches du RDR. Selon des militants, une
liste de personnes édictée par des cadres FPI, circule dans des centres
d'enrôlement de la ville. Des militants du RDR seraient aussi victimes de zèle
de la part des policiers. Des militants du RDR arrêtés par la police puis
relâchés pour avoir tenté de connaitre le nombre d'enrôlés dans les centres,
sont venus rendre témoignage. Pour le directeur régional de campagne, Adama
Bictogo, ces actes sont intolérables et doivent cesser. «Ces actes sont
inacceptables et nous ne pouvons plus accepter cela. Il faut que ceux qui sont à
l'origine de ces intimidations le comprennent une fois pour toute, cela doit
s'arrêter immédiatement ! Je voudrais dire aux militants qu'ils n'ont pas à être
effrayés par ces actes, nous agirons pour que cela cesse», a-t-il averti. Il a
rassuré les militants sur son intention d'agir afin de leur permettre de
continuer le processus dans la quiétude. [...] ».




 






Avant l`élection présidentielle prochaine de 2009 - Ouattara annonce un coup
d`Etat avant le 1er janvier
 




Le Temps – « C`est
un coup d`Etat qui s`annonce. Point n`est besoin de se livrer à une scène
d`incantation pour s`en convaincre. Alassane Dramane Ouattara, puisque c`est de
lui qu`il s`agit, veut aller vite, très vite dans sa quête du pouvoir d`Etat. Le
week-end dernier, les langues se sont encore déliées et la " bonne " nouvelle a
été mise sur la place publique par l`homme lui-même. C`était à l`occasion de la
cérémonie de l`inauguration de son QG de campagne, dans la commune de Marcory.
Où devant ses militants, le président du RDR a déclaré le point en l`air, ce qui
suit. " Le premier janvier 2009, je serai au palais... " Des propos qui en
rajoutent à d`autres déjà prononcés. En effet, l`on se souvient encore de ce que
le président du RDR disait. " Quand un Ouattara dit, il le fait. " Ainsi, pour
se coller, à un degré près, au verdict du tribunal de l`expérience, l`on peut
affirmer, sans se fourvoyer, que Ouattara fera, avant janvier 2009, un coup d`Etat.
Voilà qui est clair, et pour l`opinion nationale et pour le régime actuel. Parce
qu`en 1999, Ouattara avait menacé le régime de Bédié déclarant qu`il le "
frapperait et qu`il tomberait comme un fruit mûr ". Quelques semaines plus tard,
Ouattara réalisait le tout premier coup d`Etat en Côte d`Ivoire. Faisant
effectivement tomber le régime de Henri Konan Bédié. En 2000, dès la prise du
pouvoir d`Etat par Laurent Gbagbo, Ouattara menaçait, contre toute attente, de
mélanger le pays. La prophétie s`accomplit. Tout bascula dans le désordre en
septembre 2002. Alors que la Côte d`Ivoire et avec elle, tous les Ivoiriens
s`attellent à résorber la crise, le président du RDR, comme un diable qui refuse
d`abandonner son combat de destruction, veut encore tuer. En déclarant qu`il
serait au Palais présidentiel avant janvier 2009, alors même que la nouvelle
date de la présidentielle n`a pas encore été fixée par la CEI. C`est une
expédition punitive que Ouattara annonce contre le régime de Laurent Gbagbo.
[...] ».