REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 09 FEVRIER 2011

9 fév 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 09 FEVRIER 2011

FRANCE 24 - Edition de 6 heures 30

█ Le feu a ravagé au moins deux étages du ministère ivoirien des finances. L'incendie s'est déclaré mardi midi, dans le quartier administratif du Plateau, de nombreux fonctionnaires étaient alors partis déjeuner. Les pompiers sont rapidement intervenus et ont maitrisé les flammes. Aucune indication pour l'heure sur l'origine du sinistre. Mais cet incendie vient accroitre la tension régnant déjà en Côte d'Ivoire, ébranlée par deux mois de crise politique.
Lundi, c'est le quartier d'Abobo majoritairement pro-Alassane Ouattara qui a été secoué par des violences. Il y a eu des accrochages sérieux entre manifestants et forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo.
L'Union africaine, qui a reconnu la victoire de son rival à la présidentielle, a formé la semaine dernière un groupe de cinq chefs d'Etat. Ils ont un mois pour présenter des décisions contraignantes. La communauté internationale exerce aussi une pression financière pour faire partir Laurent Gbagbo.

Alain Jupé : Aujourd'hui, nous sommes dans un processus de sanctions, notamment des sanctions financières. Je crois qu'il faut les appliquer avec beaucoup de détermination. Cela met du temps à être efficace. Mais avec le temps, cela devient efficace.

Laurent Gbagbo contrôle toujours l'administration et l'armée. Mais selon les Nations Unies, il rencontrerait des difficultés grandissantes pour trouver les 100 millions de dollars par mois qu'il lui faut pour payer les fonctionnaires et les militaires.

BBC - Edition de 7heures 00

█ L'Afrique du Sud dément avoir envoyé un navire de guerre pour soutenir Laurent Gbagbo. Comme l'a suggéré hier le président de la commission de la CEDEAO. Pretoria reconnait cependant la présence aux larges des côtes ivoiriennes d'un bâtiment qui pourrait servir, dit-on, de lieu de rencontre pour un éventuel face-à-face Gbagbo-Ouattara que le panel de chefs d'Etat mandaté par l'Union Africaine pourrait organiser. En ligne de Johannesburg les explications de Saïd Penda :
« Le navire de guerre se trouvait depuis deux semaines dans les eaux internationales en Afrique de l'ouest pour des exercices de routine, défend le porte-parole du ministère de la défense, Siphiwe Dlamini, qui jure que l'Afrique du Sud ne soutient ni Laurent Gbagbo ni Alassane Ouattara. Cette supposée position de neutralité a de quoi irriter certains analystes locaux qui relèvent qu'il y a quelques semaines, le président Sud africain en personne appelait la communauté internationale à mener des enquêtes sur les élections ivoiriennes passées et à procéder au recomptage des voix. Toute chose qui rejoint les propositions du président ivoirien sortant. Le porte-parole du ministère Sud africain de la défense affirme par ailleurs que le vaisseau de la « South African Navy » pourrait accueillir le face-à-face Ouattara-Gbagbo que le panel des cinq chefs d'Etat mandaté par l'Union Africaine souhaite organiser. Alassane Ouattara, on le sait, est retranché au Golf hôtel sous la protection des casques bleus de l'ONU. Et on le voit mal accepter une rencontre à la ville d'Abidjan sous contrôle des hommes fidèles à son adversaire. De la même façon, on n'imagine pas monsieur Gbagbo se rendre à l'hôtel du Golf gardé par des militaires onusiens qu'il considère presque comme une force belligérante. Le bateau sud africain pourrait donc jouer le rôle qu'a joué un autre navire de guerre du même pays pour l'historique rencontre entre Laurent Désiré Kabila et Mobutu sous la médiation de Mandela. On ne sait pas si ces explications vont convaincre la CEDEAO qui dénonçait un soutien militaire sud africain à travers ce bateau qui, je cite, « ne ferai que compliquer un peu plus les choses ». Saïd Penda, BBC Afrique, Johannesburg »