REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 OCTOBRE 2010

4 oct 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 OCTOBRE 2010

Radio Côte d'Ivoire- Edition du 04 Octobre 2010 à 6H00

█ On va aller aux élections grâce à l'Accord Politique de Ouagadougou. Cet accord justement renferme certaines choses que les Ivoiriens ne maîtrisent toujours pas et le chef de l'Etat Laurent Gbagbo de les rappeler :

« Dans cette dernière visite d'Etat, il y a un tout petit coin de voile qu'il nous faut lever. L'accord politique de Ouagadougou a été signé par Soro Guillaume, Gbagbo Laurent et Blaise Compaoré. On voit souvent Soro Guillaume et Gbagbo Laurent. (...) L'accord politique de Ouagadougou est aussi un accord qui harmonise les relations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et ses voisins de la Cedeao puisqu'avec la crise, une crispation était née entre la Côte d'Ivoire et beaucoup de ses voisins. Cet accord est d'abord sur le plan diplomatique, un accord de régularisation diplomatique entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. (...). Nous avons continué à discuter diplomatiquement avec les autres pays. Il fallait s'attaquer aux pays européens pour parler avec eux. Et nous avons eu notre 1er entretien avec la France. A Yamoussoukro, j'ai reçu Claude Guéant et nous avons discuté. (...) »

RFI- Edition du 04 Octobre 2010 à 6H30

█ Avec fanfare et majorettes, le président et le 1er ministre ivoirien ont fêté l'arrivée des cartes d'identité et des cartes d'électeur hier à Bouaké le fief de l'ex rébellion des forces nouvelles.
La distribution de ces cartes est imminente. Elle commencera demain mardi à Abidjan. C'est une étape cruciale avant le scrutin présidentiel. Le 1er tour prévu le 31 octobre. Et le secrétaire général de l'Elysée, le bras droit du président français, Nicolas Sarkozy y croit à cette date. Claude Guéant a rencontré les principaux responsables du processus ce week-end et il s'est dit confiant concernant la tenue de ce scrutin reporté X fois depuis 2005. Compte rendu de cette visite avec Norbert Navarro :

« La visite de Claude Guéant en Côte d'Ivoire a permis au principal collaborateur du président Sarkozy de constater la volonté unanime des candidats Bédié, Gbagbo et Ouattara d'aller résolument aux élections. Chez Alassane Ouattara d'abord, le secrétaire général de l'Elysée a notamment parlé hier de l'après élection. Alassane Ouattara :

« Notre coopération avec la France est importante et les liens sont historiques. Et nous avons, bien entendu, évoqué l'après élection pour demander que cette coopération puisse être renforcée et que la France continue d'être un partenaire privilégié de la Côte d'Ivoire. »

Chez Henri Konan Bédié ensuite, Claude Guéant a entre autre chose parlé de l'avant élection. Henri Konan Bédié :

« Nous avons mis l'accent sur quelques difficultés encore qui restent à surmonter, essentiellement la sécurisation de ces élections. Nous pensons que le nombre de personnes des forces impartiales de la Licorne pour sécuriser les lieux de vote, il y en a 10.000 et les bureaux de vote, il y en a 22.000, pose problème. Ce que nous souhaitons, c'est surtout la présence des forces impartiales. Il ne s'agit pas surtout d'aller acheter de nouvelles armes parce qu'il ne s'agit pas d'aller en guerre. »

Avant l'élection, la France n'a pas de favoris, a dit Claude Guéant qui a brossé la perspective d'une relation d'exception avec la Côte d'Ivoire après l'élection. Norbert Navarro, Abidjan, RFI »

█ Le président Laurent Gbagbo, le 1er ministre Guillaume Soro, les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, je vous le disais, en quelques heures, Claude Guéant a vu beaucoup de monde à Abidjan en Côte d'Ivoire. Le secrétaire général de l'Elysée est parti rassuré apparemment. « Tout le monde m'a présenté la date du 1er tour de l'élection présidentielle comme une certitude. J'ai compris que tout était mis en place pour que cette date du 31 octobre soit tenue. » Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée est l'invité de Norbert Navarro.

RFI : « Claude Guéant bonjour ! »

Claude Guéant : « Bonjour ! »

RFI : « Quel est le bilan que vous dressez de cette rapide visite en Côte d'Ivoire ? »

Claude Guéant : « Ce que j'ai noté, c'est de la part de tous mes interlocuteurs et notamment les trois candidats les plus importants à l'élection présidentielle qui est proche. La volonté vraiment unanime de tenir ce scrutin. Pour nous, c'est très important parce que cela va ouvrir une ère nouvelle à la Côte d'Ivoire. Une ère qui sera à nouveau de développement, de coopération pleine et entière avec la communauté internationale et d'abord avec la France qui est prête, qui est résolue. Je crois donc que c'est un profond motif de satisfaction de savoir que cette élection va avoir lieu bientôt.»

RFI : « Avez-vous le sentiment que les Ivoiriens vont bien voter le 31 octobre ? »

Claude Guéant : « Tout le monde me l'a affirmé. C'est en tout cas le vœu très cher de la France parce qu'une vie démocratique a besoin d'être rythmée par des élections. Et parce que nous le savons bien que cette élection est la condition pour que les relations entre la Côte d'Ivoire et le reste du monde reprennent comme avant. Et quand je dis comme avant, je pense en particulier à la relation bilatérale entre la France et la Côte d'Ivoire. Il y a déjà des liens particuliers qui existent entre les deux pays. Il faut que cette coopération reprenne pour le bénéfice de tous, d'abord du peuple ivoirien. »

RFI : « Et comme vous parlez de relation d'exception. Que devrons-nous comprendre ? »
Claude Guéant : « C'est une relation sans réserve qui permettrait à la France de répondre à tous les souhaits du peuple ivoirien dans le domaine de la coopération économique, dans le domaine de la formation, dans le domaine de la défense et de la sécurité, dans le domaine diplomatique. »

RFI : « Vous avez rencontré le président Gbagbo, c'est vrai qu'à notre micro, Laurent Gbagbo avait demandé qu'on discute avec la France. Il voulait parler de tous les sujets, y compris les sujets du passé, les avez-vous tous évoqués avec lui ? Et allez-vous continuer à entretenir ce dialogue concernant les différends qui ont pu opposer la France avec la Côte d'Ivoire ? »

Claude Guéant : « Nous avons parlé de tous les sujets et nous sommes prêts à parler de tous les sujets. Ce n'est pas la peine de se voiler la face. Il y a eu des événements douloureux qui se sont passés parfois dramatiques ces dernières années qui ont pu laisser des souvenirs pénibles dans l'état d'esprit des deux peuples. Nous sommes prêts à parler de tout. C'est le propre des amis de se parler franchement de tout. »

RFI : « Et le fait que vous veniez à 4 semaines du scrutin, est ce à dire que la France a choisi son candidat ? »

Claude Guéant : « La France n'a certainement pas de candidat avant cette élection. Elle n'a même pas de favori. Elle n'a rien à dire. Quel que soit le président élu, il sera le président légitime et notre interlocuteur. Si je viens quelques semaines avant l'élection, c'est d'abord parce que ces quelques semaines pour ne pas être à proximité immédiate de la campagne électorale qui commence dans 15 jours. Mais c'est aussi pour manifester qu'une étape est en train d'être franchie qui est cette élection que nous attendions, à laquelle nous aspirions depuis longtemps comme le peuple ivoirien. »

RFI : « Dans le peuple, il y a la jeunesse qui va avoir un rôle déterminant dans cette élection. Les jeunes ivoiriens ont subi de plein fouet les effets de cette crise qui dure. Tout le monde attend un redécollage économique. Est-ce qu'on peut le laisser entrevoir assez rapidement après l'élection, à votre avis M. le secrétaire général ? »

Claude Guéant : « La Côte d'Ivoire est un pays qui a un potentiel de richesse et de développement qui est considérable. Et dans sa jeune histoire, elle en a fait la démonstration. Il suffit de parcourir cette ville d'Abidjan, c'est la 1ère fois j'y viens, pour voir que c'est une vraie capitale. Une vraie capitale moderne qui est prête pour accompagner un développement économique. Un pays pour se développer doit avoir des relations avec le reste du monde et des relations sans aucune réserve. Donc le fait pour la Côte d'Ivoire d'aborder cette nouvelle étape grâce à l'élection présidentielle sera un gage de renouveau économique. Je n'en doute pas un seul instant. »

RFI : « Dernière question. Vous dites que c'est la 1ère fois, est-ce qu'on peut imaginer que vous reveniez assez rapidement accompagné du président Sarkozy, après l'élection ? »

Claude Guéant : « C'est plutôt l'inverse. Mais ça veut dire que s'il venait, c'est moi qui l'accompagnerais. Mais on peut aussi imaginer que le président de la Côte d'Ivoire vienne en France. »

RFI : « Merci ! »