Revue de presse internationale du 4 octobre 2010

4 oct 2010

Revue de presse internationale du 4 octobre 2010







L'ONUCI
coordonne l'observation internationale des élections ivoiriennes, Apanews, 2
octobre 2010-
Le Représentant spécial adjoint du
Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey, a examiné
vendredi à Abidjan, le processus électoral avec le groupe des observateurs
internationaux pour faire le point sur l'état d'avancement des préparatifs du
mandat de coordination de l'observation électorale confié à l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) par le Conseil de sécurité.




Election
ivoirienne: Gbagbo et Soro fêtent à Bouaké les cartes d'identité, Jeune Afrique,
3 octobre 2010-
A un mois du scrutin présidentiel du
31 octobre, le président ivoirien Laurent Gbagbo et le chef ex-rebelle Guillaume
Soro ont célébré dimanche à Bouaké (centre) la distribution imminente des cartes
d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002 (...) Ceux qui
"ont pris des armes" ont "eu tort", assène le chef de l'Etat, tout en affirmant:
"je viens de régler le problème des cartes d'identité". Il brandit alors ses
propres et toutes nouvelles cartes d'identité et d'électeur. Il appelle à le
rejoindre le Premier ministre, qui l'imite. La foule exulte. "Cette carte
d'identité, j'en suis fier", s'exclame Guillaume Soro. "C'est un acte fort,
c'est un acte salvateur, mettant fin du coup à 20 ans de débat sur la question
de l'identité et 20 ans de frustration pour bien des Ivoiriens". "Tout n'est pas
encore totalement fini", admet-il pourtant. De lourdes tâches logistiques
restent en effet à accomplir pour la tenue du vote. Le cantonnement des éléments
FN promis à terme à l'armée nationale est par ailleurs très partiel, et la
sécurisation du jour "J" continue de soulever des interrogations. Mais le leader
des FN l'assure: "nous sommes prêts pour aller à des élections".(...)


 



Guéant et Gbagbo soldent les comptes du passé, Jeune Afrique, 2 octobre 2010-

La visite du secrétaire général de l'Élysée à Abidjan a été fructueuse. En
discutant des dossiers sensibles, Claude Guéant et Laurent Gbagbo ont ouvert la
voie à un règlement à l'amiable du contentieux politique franco-ivoirien (...)Au
cours de la matinée, Guéant a rencontré le Premier ministre,

Guillaume Soro
, et les deux principaux opposants ivoiriens,

Alassane Dramane Ouattara
et

Henri Konan Bédié
. « La France n'a ni candidat, ni favori », a-t-il affirmé
à chacun tout en constatant la bonne volonté des acteurs politiques d'aller à
l'élection dans un climat apaisé. Les leaders de l'opposition ont toutefois
demandé à la communauté internationale d'être vigilante pour que la tenue du
scrutin se déroule dans la transparence et le calme, particulièrement à
l'annonce des résultats.


Entretien très franc


La veille,

le président Gbagbo
et Claude Guéant avait renoué les fils du dialogue. La
relation franco-ivoirienne, jusque-là très distante, avait été marquée par l'absence
du chef de l'État ivoirien au

sommet France-Afrique de Nice
et à la fête nationale française du 14
juillet. À l'époque, Gbagbo avait justifié cette décision d'une phrase sans
équivoque : « Il n'y a pas de raison que j'aille en France tant qu'on n'aura pas

discuté du différend
qui continue d'opposer l'État français à l'État de Côte
d'Ivoire. »


Guéant et Gbagbo, qui se
voyaient pour la première fois, ont eu un entretien très franc au cours duquel
ils ont commencé à évoquer le contentieux politique. Il a notamment été question
du dédommagement des victimes ivoiriennes de l'armée française à la suite des
manifestations de « patriotes » devant l'Hôtel Ivoire en novembre 2004. Le
président ivoirien, qui estime avoir fait un premier pas en réhabilitant deux
écoles françaises et en dédommageant les petites entreprises saccagées lors de
ces journées de violences, a ouvert la voie à un règlement à l'amiable.


« Nous allons tout faire pour
éviter un procès qui raviverait les blessures du passé », explique un proche du
chef de l'État. Mais le cadre légal de ce règlement pacifique reste à définir.



«
Partenariat d'exception »



De son côté,
Paris est disposé à jeter les bases d'un nouveau « partenariat d'exception si la
Côte d'Ivoire le souhaite ». « La France y est prête, résolue et elle en sera
très heureuse », a précisé Claude Guéant. Coopération économique et culturelle,
échanges universitaires, politique de défense et de sécurité... Tout est
désormais envisageable avec à la clé de grosses sommes disponibles dans le cadre
de l'annulation de la dette ivoirienne à l'égard du Trésor français.



Autre preuve
de bonne fois, l'Élysée va appuyer la demande ivoirienne au Conseil de sécurité
des Nations Unies pour l'obtention de l'application de la dérogation à la
résolution 1572 de manière à pouvoir acheter des armes non létales. Abidjan
souhaite équiper sa police et sa gendarmerie (essentiellement avec des
boucliers, des matraques et des bombes lacrymogènes) pour assurer le maintien de
l'ordre le jour du vote. Les militaires français de l'opération Licorne, quant à
eux, se tiendront à la disposition de l'Onuci pour la sécurisation du scrutin.
« Une page est entrain de se tourner, une ère nouvelle s'annonce », a conclu le
secrétaire général de l'Élysée.





Présidentielle en Côte d'Ivoire : un faisceau de signaux positifs, Le Pays, 3
octobre 2010-
La Côte d'Ivoire vient d'enregistrer un
ensemble de signes qui, a priori, montrent que l'élection présidentielle, fixée
au 31 octobre 2010, sera tenue. En effet, les autorités ivoiriennes, en
l'occurrence le Premier ministre, Guillaume Soro, a reçu le 1er octobre dernier,
un important matériel électoral (....). Outre cet élément porteur d'espoir, les
autorités de la lagune Ebrié ont reçu le 2 octobre 2010, la visite du secrétaire
général de l'Elysée, Claude Guéant. La visite de ce ''bras droit'' du président
français, Nicolas Sarkozy, montre que le processus électoral est sur les rails.
L'on se rappelle que l'une des conditions que Paris avait posées pour que le
secrétaire général de l'Elysée foule le sol ivoirien, était qu'il y ait une date
ferme pour l'élection présidentielle. Si aujourd'hui c'est chose faite, cela
signifie que la date du 31 octobre est plus ou moins sûre. En tout cas,
l'arrivée des cartes nationales d'identité et la visite du secrétaire général de
l'Elysée montrent que l'on est à deux doigts de l'élection présidentielle. En
somme, ces deux faits constituent un faisceau de signaux positifs quant à la
tenue du scrutin présidentiel ivoirien le 31 octobre prochain. Mais ne versons
pas dans un optimisme béat car tout peut arriver. C'est vrai que la Côte
d'Ivoire fait tout pour gagner la course contre la montre, au regard des moyens
qu'elle veut déployer pour la distribution des différentes cartes. Cependant,
elle doit nécessairement travailler à ce que tous les candidats acceptent les
résultats du scrutin. Loin de nous l'idée de jouer aux oiseaux de mauvais
augure, l'aspect après-élection étant une étape importante. Le cas guinéen en
dit long. Et ce n'est pas pour rien si les Ivoiriens redoutent ce scrutin. Bien
qu'ils soient certains que celui-ci doit permettre à leur pays de sortir de la
crise, les Eburnéens vont aux urnes avec la peur au ventre. Ils craignent
d'éventuels heurts du fait que l'on fait cas d'armes légères qui circuleraient
dans le pays en cette veille d'élection présidentielle. Plaise au ciel que le
déluge n'ait pas lieu ! Pour l'instant, les vieux démons se sont endormis et la
Côte d'Ivoire doit en profiter pour mettre définitivement fin à sa crise qui n'a
que trop duré. Cela en réussissant l'organisation de l'élection présidentielle.
C'est, du reste, ce qu'elle semble faire. En tout cas, elle est en train de
montrer aux yeux de la communauté internationale qu'elle peut gagner le pari.
Tout en travaillant à la tenue de l'élection présidentielle, les autorités
ivoiriennes œuvrent à régler les vieux contentieux. Ce qui en rajoute aux signes
d'espoir. Il est certain que la France constate que les choses évoluent et qu'il
est temps de faire un pas de plus vers la Côte d'Ivoire. En plus de cela,
l'ancienne puissance coloniale a toujours été aux côtés de la Côte d'Ivoire et
ne voudrait pas que celle-ci écrive l'une des pages de son histoire sans elle.
Dans tous les cas, la visite de Claude Guéant pourrait entraîner un dégel des
relations franco-ivoiriennes brouillées depuis 2002 et rapprocher Yamoussoukro
de l'Elysée.