REVUE DE PRESSE DU LUNDI 4 OCTOBRE 2010

4 oct 2010

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 4 OCTOBRE 2010








Visite
du SG de l`Elysée en Côte d`Ivoire - Ce que Gbagbo et Guéant se sont dit à huis
clos





L'Inter  -

(...) A sa sortie de cette
audience, qui a duré environ une heure, Claude Guéant n`a fait aucune
déclaration, celle-ci étant réservée à la conférence de presse qu`il devait
animer plus tard à Abidjan, avant de prendre son vol pour Paris. Outre les
propos enrobés de diplomatie tenus face à la presse avant son départ de la Côte
d`Ivoire, on en sait davantage sur le tête-à-tête que l`émissaire de Sarkozy a
eu avec le président ivoirien. Selon une source diplomatique bien informée, deux
principales questions ont meublé ce huis clos qui a eu lieu dans les bureaux de
la résidence présidentielle. La première est liée aux évènements de novembre
2004, notamment le préjudice causé par la France à la Côte d'Ivoire pendant ces
événements. (...) Ces événements perçus par le parti au pouvoir comme une volonté
des autorités françaises de lui arracher le pouvoir, constituent le lourd
contentieux qui avait grippé les relations entre Paris et Abidjan. Vider ce
contentieux était donc un point majeur des discussions du samedi dernier entre
Gbagbo et Guéant. « Il faut éviter le recours à la justice », ont convenu les
deux parties, qui privilégient ainsi un règlement amiable. « Les 17 milliards de
Francs CFA engagés par l'Etat ivoirien pour la réhabilitation des écoles
françaises en Côte d'Ivoire et les 6 autres milliards engagés pour le
dédommagement des victimes françaises de ces évènements sont pour les autorités
Ivoiriennes autant de signes que devront comprendre les autorités françaises
pour le règlement de ce contentieux essentiellement politique », nous a révélé
notre source. (...)Le deuxième point évoqué pendant le huis clos de Yamoussoukro,
c`est la question d'achat d'armes par la Côte d'Ivoire en vue de la sécurisation
des élections. Les autorités ivoiriennes ont en effet introduit depuis longtemps
une requête auprès des Nations Unies, pour la levée de l`embargo sur les achats
d`armes, afin d`équiper les agents chargés de sécuriser les élections. Paris a
promis que son envoyé à Laurent Gbagbo, va soutenir la demande ivoirienne pour
l'importation d'armes non létales pour cette opération de fin de crise.
Seulement, a prévenu Guéant, les fournisseurs devront faire une demande auprès
du Comité de sanction du Conseil de sécurité de l`Onu. Une démarche qui n'aurait
pas été respectée dans la transaction qui vaut aujourd'hui l'emprisonnement d'un
officier ivoirien aux États-Unis. On imagine que Gbagbo et son hôte n`auraient
pas pu se quitter sans évoquer la question de la tenue de l`élection
présidentielle prévue pour le 31 octobre 2010. Après Yamoussoukro, Claude Guéant
s'est rendu à Abidjan. Hier dimanche 3 octobre, il a eu des échanges avec
notamment le Premier ministre Guillaume Soro, le président du Pdci Henri Konan
Bédié et celui du Rdr, Alassane Ouattara. Au cours de la conférence de presse
qui a clôturé sa présence en terre ivoirienne, le secrétaire général de l`Elysée
s`est voulu rassurant sur la tenue effective de la présidentielle le 31 octobre
prochain. «Je suis confiant dans tous les propos que j`ai entendus. Tous m`ont
présenté cette date du premier tour de l`élection présidentielle comme une
certitude. J`ai compris que tout était mis en place pour que cette date soit
tenue », a dit Claude Guéant devant la presse. « Une page de l`histoire de la
Côte d`Ivoire est en train de se tourner, une ère nouvelle s`annonce », a-t-il
ajouté, soulignant que pour les élections à venir, la France n`a aucun candidat,
et qu`elle souhaite des élections dans « une totale transparence et le respect
des résultats ».




 




Gbagbo: "Nous sommes
arrivés au bout de nos peines"




Fraternité Matin  -
Le
président de la République et le premier ministre Soro Guillaume ont animé un
important meeting à Bouaké pour vanter les mérites de l'accord politique de
Ouagadougou.




« Nous sommes
arrivés au bout de nos peines et je vous souhaite bonne chance. Bonne chance à
la Côte d'Ivoire, bonne chance aux Boikois». Tel est le mot de fin du chef de
l'Etat au meeting mettant un terme à ses visites officielles à travers le pays.
Visites entamées en 2008 avec le premier ministre dans les zones centre, nord et
ouest pour s'assurer de la réunification du pays. S'agissant de l'avenir, dans
l'immédiat, il est question d'aller aux élections. tout en prenant en
considération le souhait formulé par le premier ministre, il a tenu à
interpeller les mauvais perdants et les africains. «Le Premier ministre a
souhaité que ces élections soient calmes, nous tous, nous souhaitons qu'elles
soient calmes et propres. Vous savez, celui qui gagne, gagne et celui qui perd,
perd. ll faut que les Africains apprennent à gagner et qu'ils apprennent à
perdre aussi». c'était hier dimanche après-midi, lors du meeting qu'il a animé
au stade de la paix de Bouaké, en présence des populations, toutes tendances
confondues. Désormais, le président fera des tournées de pré-campagne électorale
puis suivra, à partir du 15 octobre, la campagne. «Oui, nous sommes à notre
dernière visite d'Etat, le Premier ministre et moi. Oui, nous avons signé
l'Accord politique de Ouagadougou. Oui, l'Accord politique de Ouagadougou a
marché. Oui, dans quelques jours, nous irons aux élections». (...)




 




 




Soro engage les
Forces nouvelles à accélérer l'encasernement




Fraternité Matin  –
(...)

Guillaume Soro a adressé ses vœux  de succès au Président et aux
14 candidats. «Je ne dirais pas que le meilleur gagne mais que la Côte d'Ivoire
gagne», a déclaré le maître d'ouvrage du processus de sortie de crise. Bien que
satisfait, il reconnaît que tous les objectifs de l'Apo n'ont pas été atteints.
Notamment le désarmement. Aussi, annonce-t-il une mission d'évaluation dans les
zones Cno avant le 15 octobre, date de démarrage de la campagne électorale, avec
l'Onu et la Facilitation. «Je sais que tout n'est pas encore totalement fini»,
a-t-il reconnu. Mais il voudrait compter sur la volonté des Forces nouvelles.
«Je voudrais, dès à présent, les engager à faire plus dans le sens du
désarmement ». Car «il reste l'encasernement...». (...)




 




Colonel-major Bamba
Sinima,Fn , à propos de la zone CNO : «  Les radios et les télévisons vont
continuer à émettre »




Nord Sud  -
Suite à
la décision du premier ministre de fermer les télévisions et radios des zones
Centre-Nord-Ouest, le Col-maj des Forces Nouvelles, Bamba Sinima donne des
précisions.




Nord-Sud
 :
Le premier ministre vous a chargé de mettre en œuvre les décisions relatives à
la couverture de l'ensemble du pays par la Radio Télévision Ivoirienne (RTI).
Quand est ce que ces décisions vont entrer en vigueur ?




Colonel-major Bamba
Sinima
 :
La couverture de la zone par la RTI ne dépend pas des FN. Avant même la crise,
la RTI, que ce soit la télévision ou la radio , n'arrivait pas à couvrir
l'ensemble du territoire ivoirien ! Si aujourd'hui, elle a suffisamment
d'émetteurs, les Fn n'auront pas aucun prétexte à les empêcher de couvrir
l'ensemble du territoire nationale.




 




Nord-Sud
 :
Comment comptez-vous aider la RTI à se déployer sur l'ensemble du territoire ?




Colonel-major Bamba
Sinima
 :
Nous avons demandé une rencontre avec le ministère de la communication et le
CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle). Nous attendons qu'ils
viennent à nous pour voir dans quelle mesure nous pourrons collaborer. (...)




 




Nord-Sud
 :
Mais cela requiert la mise à disposition de la RTI, des émetteurs et stations
occupés par les télévisions et radios de zone CNO. Quand est ce que cela va-t-il
se faire ?




Colonel-major Bamba
Sinima
 
La question ne pose pas à ce niveau. Au début de la crise, nous avons constaté
qu'il y avait un véritable déficit de communication. (...) C'est ainsi que la
plupart des antennes ont été réparés et conditionnes par les FN. Si la RTI veut
les récupérer, il n'y a pas de problèmes. (...)




 




Nord-Sud
 :
Est-ce à dire que ces radios et télévisions vont continuer à émettre jusqu'à ce
que la RTI soit capable d'assurer son rôle ?




Colonel-major Bamba
Sinima
 :
Tout à fait. Les radios et les télévisons vont continuer à émettre mais dans un
certain ordre. (...)