REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 MARS 2011

4 mar 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 MARS 2011

RFI - Edition de 6 heures 30

█ L'ONU redoute une guerre civile en Côte d'Ivoire. Et l'ambassadeur de Chine, auprès des Nations Unies, Li Baodong présidait cette réunion. C'est lui qui en a lui le communiqué final.

Les membres du Conseil de sécurité sont profondément préoccupés par l'escalade de la violence en Côte d'Ivoire, ces derniers jours, particulièrement à Abidjan. Après des informations faisant état d'attaque contre des civils y compris des femmes. Ils sont aussi profondément préoccupés par le nombre croissant de réfugiés et de déplacés à la suite de ces violences. Ils expriment leur inquiétude concernant les risques de reprise de la guerre civile. Il demande à toutes les parties de faire preuve de retenue pour éviter cela. Et de résoudre leurs différends de manière pacifique. Ils condamnent les menaces, les restrictions et les actes de violences perpétrés par les forces de sécurité contre les personnels des Nations Unies. Et condamnent les violences commises par toutes les parties à l'encontre des civils.

Li Baodong, l'ambassadeur de la Chine auprès des Nations Unies. Des propos recueillis par Donaig Le Du.

█ Washington a vivement réagi à cette violente répression. Les Etats-Unis ont dénoncé une faillite morale de Laurent Gbagbo, le Président sortant.

█ En Mauritanie, les cinq Chefs d'Etat, mandatés par l'Union Africaine pour régler la crise ivoirienne, ont maintenu leur réunion. Ces mêmes Chefs d'Etat étaient venus une première fois à Nouakchott, le 20 février, pour y étudier des propositions de sortie de crise. De source officielle, on indique qu'un nouveau déplacement, à Abidjan, des membres du panel est prévu après Nouakchott. A Nouakchott, Laura Martel.

Laura Martel : Le panel a rendez-vous aujourd'hui à Nouakchott pour se mettre d'accord sur une stratégie commune pour faire sortir la Côte d'Ivoire de la crise. L'événement a un air de déjà vu. Et pour cause, il y a seulement douze jours, ces mêmes cinq Présidents s'étaient déjà retrouvés dans cette même capitale avec ce même objectif. Le lendemain, 21 février, quatre d'entre eux avaient gagné Abidjan. Ils y avaient rencontré les différents acteurs de la crise, sans toutefois divulguer leur décision contraignante comme il a été prévu. Hier, dans un communiqué, le Président Deby a indiqué que ce déplacement n'a pas permis de concilier toutes les positions des protagonistes ivoiriens. Ce n'est pas une surprise, tant les positions de Gbagbo et Ouattara restent antagonistes. Mais le déroulement des événements aura confirmé d'autres dissensions. Celles qui existent à l'intérieur du panel. En effet, les Chefs d'Etat n'ont pas réussi à rendre des décisions communes dans le temps imparti le 28 février. Pour que leurs conclusions à venir conservent une valeur juridique, l'Union Africaine a donc dû prolonger leur mandat jusque fin mars. Mais les cinq Présidents seront-ils plus à même de se mettre d'accord aujourd'hui, qu'ils ne l'ont été il y a 12 jours ? La presse mauritanienne en doute. [...]

BBC - Edition de 06 heures 00

█ Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé ses vives préoccupations sur les risques pour la Côte d'Ivoire de sombrer dans une guerre civile. Le Conseil a recommandé aux casques bleus de prendre toutes les dispositions pour assurer la protection des populations civiles.

█ Jeudi, les forces fidèles à Laurent Gbagbo ont tiré à balles réelles sur une manifestation de femmes. Bilan huit morts, ainsi que nous l'a confié cette dame qui était de la manifestation.

Manifestante : Pendant que nous étions arrêtées, il y a des jeunes filles qui criaient pour dire qu'il y a des chars qui arrivent. Il y a des chars qui arrivent. On tourne, on voit vraiment que c'est des chars et on voit des gens dedans qui commencent à nous mitrailler. Nous avons été mitraillées. Nous avons été tuées. Il y a eu huit femmes sur le champ. Une femme enceinte qui a eu des balles dans le ventre. Si nous sommes vraiment dans un pays démocratique, nous devons continuer à marcher, nous, les femmes ! Laurent Gbagbo veut gouverner par la force. Si toutes les femmes de Côte d'Ivoire, il les tue, il pourra gouverner qui ? Nous disons que Dieu va nous sauver.