REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 04 MARS 2011

4 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 04 MARS 2011







Côte
d'Ivoire : le Conseil de sécurité craint une "guerre civile"




Soir
Info  -

Le
Conseil de sécurité de l`ONU a exprimé jeudi sa préoccupation face au "risque de
résurgence de la guerre civile" en Côte d`Ivoire, le chef des opérations de
maintien de la paix Alain Le Roy estimant que le pays est "au bord de la guerre
civile". Les quinze membres du Conseil de sécurité "appellent toutes les parties
à la retenue la plus grande pour empêcher" une nouvelle guerre civile et
résoudre leurs différences pacifiquement, a souligné l`ambassadeur de Chine Li
Baodong, qui exerce la présidence tournante du Conseil. Les membres du Conseil
de sécurité condamnent "les menaces, les destructions et les actes de violence
gratuite", a-t-il ajouté. Ils "demeurent profondément inquiets de la récente
escalade de la violence en Côte d`Ivoire, spécialement à Abidjan, après des
attaques contre des civils, y compris des femmes", a-t-il dit. Les Etats-Unis
ont dénoncé jeudi la "faillite morale" de Laurent Gbagbo après la mort d`au
moins six femmes, tuées par balles à Abidjan par les forces fidèles au président
ivoirien sortant. Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur demande
pour que Laurent Gbagbo lève "sans délai" le siège de l`hôtel du Golf où le
président Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale,
a établi son quartier général. Ils "condamnent les restrictions placées sur
l`exercice des droits fondamentaux à la liberté d`expression en Côte d`Ivoire
comme l`illustrent les tentatives d`empêcher les émissions radio de l`Unoci
(mission de l`ONU) et l`utilisation de la (radio-télévision d'Etat) RTI pour
inciter à la haine et à la violence, de même que les actes d`intimidation contre
des journalistes", a-t-il encore indiqué. Ils "encouragent l`Onuci à surveiller
le respect de l`embargo sur les armes et de fournir des informations vérifiées
sur toute possible violation". "Ils réitèrent qu`ils sont prêts à imposer des
mesures, y compris des sanctions ciblées contre tous ceux qui menacent le
processus de paix dans ce pays et font obstruction au travail de l`Onuci". M. Le
Roy a souligné de son côté que la situation "se détériore clairement". "Nous
sommes au bord de la guerre civile. La violence augmente, à Abidjan, dans
l`Ouest", a-t-il dit. Il a souligné que les "six à huit" femmes qui
manifestaient jeudi matin à Abidjan et qui ont été abattues l`ont été "par des
mitrailleuses lourdes" de calibre 12,7. "Nous utilisons maintenant des gaz
lacrymogènes à chaque fois que nous sommes bloqués pour forcer le blocus",
a-t-il dit. "Nous insisterons sur le fait que nous avons accès partout, y
compris pour des enquêtes sur les violations des droits de l`homme", a-t-il
déclaré. L`ambassadeur de Côte d`Ivoire à l`ONU, Youssoufou Bamba, nommé par
Alassane Ouattara, a quant à lui demandé que le mandat de l`Unoci change pour
passer du maintien de la paix à celui "d`imposition de la paix". L`ambassadeur a
estimé que les événements en Libye monopolisaient l`attention du monde au
détriment de la situation en Côte d`Ivoire qui "est très grave". Il a accusé M.
Gbagbo de commettre un "génocide" et confirmé que des responsables ivoiriens
avaient rencontré le procureur de la Cour pénale internationale. Il a estimé que
la déclaration du Conseil de sécurité n`était pas assez ferme. L`ambassadeur de
France à l`ONU, Gérard Araud, a estimé quant à lui qu`il fallait que les Casques
bleus remplissent leur mandat "de façon plus robuste".




 




Avions de guerre, embargo, protection des civils... : Les
explications de l`ONUCI




Le
Temps  -

Depuis
le mardi 1er mars 2011, la Force onusienne a reçu deux avions de guerre de type
MI 24. C'est l'information donnée à la presse, hier jeudi 3 mars à la
représentation onusienne en Côte d'Ivoire à l'hôtel Sebroko dans la commune
d'Attécoubé, par le porte-parole de l'Onuci Hamadoun Touré. Il dit avoir donné
cette information aux Ivoiriens pour les rassurer qu'ils ne devront pas avoir
peur en voyant ces avions de guerre voler au-dessus de leur tête. « Nous avons
eu deux hélicoptères de combat MI 24 depuis mardi. Ils seront affectés à des
tâches de paix et de protection des civils. Pour des besoins de protection, il
faut des moyens dissuasifs », a-t-il indiqué en substance, au cours du point de
presse hebdomadaire de l'Onuci. Pour le porte-parole du représentant spécial du
secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, ces engins ne serviront pas à
faire la guerre. « Au début, la force de l'Onuci était composée de militaires.
Il faut savoir que si nous ne l'avons (la guerre) pas fait avec des fusils ou
des chars, ce n'est pas avec des avions que nous la ferons », a-t-il précisé. En
revanche, il a martelé que les casques bleus se défendront si d'aventure ils
sont attaqués. « Nous riposterons si nous sommes attaqués », a-t-il martelé,
avant de réaffirmer l'engagement des forces onusiennes aux côtés des femmes qui
ont entrepris ces derniers temps des marches pacifiques pour crier leur
ras-le-bol. « Nous sommes prêts à aller aussi loin que nous le pourrons, aussi
loin que nous le permettra notre mandat. Il revient aux autorités ivoiriennes
d'assurer la protection des civils » a-t-il soutenu, comme pour se défendre
contre les plaintes relatives à l'inutilité de leur présence en Côte d'Ivoire.
Il a précisé que l'engagement de l'Onu aux côtés des civils vient en appoint aux
autorités policières et militaires. Or en ce moment, a-t-il déploré, il y a des
difficultés entre les deux forces, et l'Onuci a du mal à assurer de manière
efficace sa mission. Hamadoun Touré estime que la difficulté est d'autant plus
grande qu'elle prend en compte la superficie des communes et les entraves à la
liberté de circulation des casques bleus. « Avec l'effectif que nous avons et
l'étendue des quartiers, il nous est difficile de circuler avec les difficultés
relatives aux entraves à la liberté de mouvement de nos troupes », a-t-il
justifié, ajoutant au passage avoir demandé une trêve aux parties en conflit
afin que les humanitaires puissent aller au secours des populations. « Nous
avons souhaité une trêve pour venir en aide aux populations. Avec le couvre-feu
et les tirs, nos agents ne peuvent pas aller porter secours aux populations
d'Abobo », a-t-il indiqué. [...]




 




Côte d'Ivoire –
L'Onuci annonce « plus de 200.000 déplacés » du fait des violences





afreekelection.net -

L'Opération des
Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (Onuci)  s'est déclarée très préoccupée par
la détérioration continue de la situation des droits de l'homme caractérisée par
les affrontements armés dans l'ouest, à Yamoussoukro, et dans certains quartiers
d'Abidjan. A  Abobo, des combats à l'arme lourde qui ont opposé les  Forces de
Défense de Sécurité  au commando invisible ont fait au moins 26 morts et des
dizaines de blessés parmi les populations civiles et provoqué le déplacement de
plus de 200.000 personnes. Plus inquiétant, des récents témoignages recueillis
par Onuci indiquent que des populations civiles sont depuis plusieurs jours 
empêchées par des éléments du commando invisible de quitter librement les zones
de combats. Des familles entières, bloquées dans les lieux publics, des  églises
et paroisses, vivent dans la peur, privées d'eau et d'électricité.


En outre, l'Onuci a  observé une  nouvelle flambée  de  violences
caractérisées d'une part par des attaques ciblées contre l'Onuci et son
personnel à la suite de l'appel de Blé Goudé leaders des jeunes patriotes, et
d'autre part, par  des affrontements de rue entre  des jeunes armés de La
Majorité Présidentielle (Lmp) et du Rassemblement des Houphouétistes pour la
Démocratie et la Paix (Rhdp). L'Onuci, rappelle que tous les faits susmentionnés
constituent des violations graves des droits de l'homme et du droit
international humanitaire et  que leurs auteurs seront tenus individuellement
responsables.




 




Sit-in
des Femmes patriotes devant l'Onuci Riviera 3 : Le Gouvernement solidaire de Mme
Bro et ses camarades




Le
Temps  -

Le
Gouvernement Aké N'Gbo s'est montré solidaire de la Coordination des femmes
patriotes de Côte d'Ivoire qui, depuis le 28 février dernier, organise un sit-in
devant le détachement de l'Onuci, à la Riviera III. Hier, en début d'après-midi
en effet, ce sont au total 5 ministres qui, au nom du Gouvernement et partant au
nom du président Laurent Gbagbo, ont rendu visite à Mme Géneviève Bro Grébé et
ses centaines de « sœurs » qui exigent le départ des casques bleus de la Côte
d'Ivoire. Il s'agit, notamment, des ministres Danielle Bony Claverie de la
Femme, de la Famille et de l'Enfant, Angèle Gnonsoa de l'Enseignement technique,
de Jacqueline Oble de l'Education nationale, d'Anne Gnaoré de la Solidarité, de
la Reconstruction et de la Cohésion sociale et de Christine Adjobi de la Santé.
Après un accueil chaleureux, c'est Danielle Bony Claverie qui, mégaphone au
poing, a transmis le message du Gouvernement dans une atmosphère patriotique. «
Il est important pour nous les membres du Gouvernement de venir dire à nos sœurs
que nous sommes de tout cœur avec elles. Nous avons été peinées de savoir que
les femmes patriotes ont été violentées et battues par des soldats de l'Onuci.
Nous sommes venues leur dire que nous partageons leur combat. Parce que ce
qu'elles sont en train de faire est le combat de tous les Ivoiriens qui
défendent la République de Côte d'Ivoire. Nous avons été terrifiées de constater
qu'il y a des hommes qui oublient qu'ils sont sortis du ventre d'une femme et
qui battent d'autres femmes aux mains nues. », a déclaré Mme Bony Claverie à la
grande joie des femmes. Mme Bro, heureuse de savoir que le Gouvernement soutient
elle et ses camarades, a traduit sa gratitude à ses hôtes et au président
Gbagbo. Elle a, une fois de plus, dit qu' «elles seront là encore pour longtemps
et que les intimidations des soldats nigériens ne peut les faire reculer outre
mesure».




 





Manifestation du Rhdp, hier à Abobo : Les Fds chargent à Abobo, Plusieurs femmes
tuées




Soir
Info  -

La vie s'est brutalement arrêtée pour 5 manifestantes du Rassemblement des
houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) hier, jeudi 3 mars 2011,
dans la commune d'Abobo. Leur seul tort était d'avoir pris part à une marche
pacifique dans l'unique but, selon elle, de s'opposer à ''l'imposture'' de
Président Gbagbo Laurent. Débutée timidement aux environs de 8h, cette
manifestation a connu sa vitesse de croisière à 11h012. Une forte affluence qui
a été fort appréciée par les responsables du Rhdp de la commune d'Abobo qui
n'ont pas manqué de condamner le ''carnage''. Nos tentatives d'accéder à la
commune d'Abobo ont été vaines. Cette citadelle pro-Ouattara est restée
inaccessible durant toute la journée. Pour s'imprégner de ce qui s'est passé
hier, à Abobo, nous avons joint K.K. Ce jeune ferrailleur est un résident du
quartier Banco où ont eu lieu les heurts. Témoin de cette scène horrible, il
nous livre les circonstances de la répression des hommes en arme. Selon lui, les
faits se sont déroulés au niveau du rond-point du Banco. «C'était tranquille au
départ. Vers 11h, il y a des femmes qui s'empressaient de rejoindre leurs
camarades au rond-point de la mairie. Soudain, les Fds sont intervenues de
manière impromptue pour disperser ces femmes avec des lacrymogènes », a-t-il
souligné. Toutefois, il s'est indigné que « quelques instants après le jet de
lacrymogènes, des chars ont commencé à tirer. On croyait toujours que c'était
des tirs de gaz lacrymogènes. Quand on a entendu les premiers cris et pleurs des
femmes, on s'est rendu compte que c'était sérieux. Le sang était partout.
C'était horrible! », a-t-il expliqué, avant de préciser que « cinq manifestantes
ont perdu la vie sur le champ. Plusieurs blessées ont été conduites dans des
centres hospitaliers ». Un infirmier exerçant dans une clinique qui a accueilli
des blessés que nous avons joint a fait le point sur les blessés qu'ils ont
enregistrés. Selon lui, d'autres cas de décès ont été enregistrés. «Nous n'avons
pas pu sauver certains blessés arrivés dans une situation inconfortable dans
notre clinique. Deux blessés ont perdu la vie. Deux autres sont aussi dans un
état critique», a-t-il regretté, non sans insister que « le cas de nombreux
blessés nécessite une évacuation dans un centre plus approprié». Irrité par
cette situation, un responsable local du Rhdp d'Abobo qui a préféré garder
l'anonymat, dit ne pas en croire. Tout d'abord, il a précisé qu'en ce qui
concerne les tirs, il ne s'agirait pas de tirs de chars. «Ce ne sont pas des
tirs de chars. Ce sont plutôt des roquettes qui ont été lancées sur ces femmes
aux mains nues. Des gens censés défendre le droit des populations tuent ces
mêmes populations. C'est regrettable», a-t-il déploré. [...]




 




Commune
d'Abobo : Des femmes essuient des tirs des rebelles, une dizaine de morts




Le
Temps  -

Des
femmes qui croyaient rendre service à Ouattara, ont été tuées par ses rebelles,
hier à Abobo. Des femmes de la commune d'Abobo qui ont décidé de marcher hier (3
mars 2011) matin, ont essuyé des tirs des éléments de la rébellion de ladite
commune. Tout avait bien commencé. Parties de la mairie d'Abobo, elles ont été
cueillies à froid par leurs bourreaux. Des tirs nourris sont partis sur elles au
niveau de la Casse d'Adjamé. Où selon, des témoins, aucun agent des Fds ne se
trouvait. Bilan, une dizaine de morts. Cet acte ignoble et regrettable est vite
mis à l'actif des Fds, par les commanditaires. Qui, ont utilisé ces pauvres
femmes pour atteindre leur but politique. Celui décidé depuis la réunion secrète
de Djékanou des rebelles pro-Ouattara, début février 2011. Un extrait des
décisions suffit pour se convaincre sur les motifs de ce carnage. « Provoquer
des affrontements très sanglants à Abidjan et dans certaines villes de
l'intérieur, dont Toumodi, Dimbokro, Yamoussoukro, Dabou, San Pedro, Sinfra,
Duékoué. Guiglo, etc., pour en faire de véritables carnages, dans le but
d'imputer un génocide au régime en place ». L'expression est lâchée et le plan
est connu : « imputer un génocide au régime en place », c'est-à-dire au
président Laurent Gbagbo et les Forces loyalistes. « Cela aura pour effet, la
mise en scène des institutions internationales qui actionneront tous moyens de
pression pour la chute du président Gbagbo (imminent) », expliquait l'animateur
principal de cette rencontre secrète de Djékanou. Avec ce qui vient de se passer
à Abobo et les réactions (du camp Ouattara) qui s'en suivent, témoignent
effectivement de la mise en marche de ce plan machiavélique. Aujourd'hui, ce
sont leurs propres partisans qu'ils ont tués. Dans les prochains jours, les
Ivoiriens doivent s'attendre à un coup des rebelles qui risquent de provoquer
des incidents diplomatiques. « Attaquer les Ambassades de la France et des
Etats-Unis à Abidjan et imputer cela aux Fds et au régime du président Gbagbo.
Cette attaque est confiée à un commando spécial, en vue de ne pas atteindre les
personnels étrangers de ces Institutions, l'Onuci, la Licorne et certains agents
secrets américains veilleront au grain, en vue de contre-attaquer les Fds qui
iront s'interposer à ces attaques (imminent)». [...]




 




*
9 journaux proches du RHDP ont suspendu leur parution depuis le 1er
mars. Il s'agit des journaux suivants :
le Nouveau
Réveil, le Patriote, le Jour plus, le Mandat, l`Intelligent d`Abidjan, le
Démocrate, l`Expression et Nord-Sud Quotidien et le Repère.