REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 08 JUILLET 2011

8 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 08 JUILLET 2011








Sécurisation de la frontière du Liberia-CI/ Le président Ouattara reçoit les
chefs de l`Onuci et de la Minul




 




Le
Nouveau Réveil

 -

Le Représentant spécial du
Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d`Ivoire, YJ Choi et son
homologue du Liberia, Ellen Margrethe Loj, ont été reçus, hier jeudi à Abidjan,
par le Président ivoirien, Alassane Ouattara. Ils ont, au cours de cette
rencontre, évoqué avec le Président Ouattara, l`assistance des Nations Unies
pour améliorer la sécurité à la frontière du Liberia et de la Côte d`Ivoire.
Selon M. Choi, une réunion tripartite entre les Nations Unies et les deux
gouvernements est prévue pour discuter de cette question. Tôt dans la matinée,
Mme Loj, en visite à l`Onuci dans le cadre des relations intermissions, avait eu
une séance de travail avec son homologue de Côte d`Ivoire, et les chefs de
sections de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci), au siège de
la mission. Ensemble, ils ont aussi évoqué les questions liées à l`assistance
des Nations Unies aux deux pays, à la sécurité et aux refugiés ivoiriens au
Liberia. Sur le premier point, Mme Loj a déclaré que la coopération entre
l`Onuci et la mission des Nations Unies au Libéria restait une nécessité. " Le
succès de cette assistance dépend du partage des informations entre nos deux
missions ", a-t-elle souligné. Sur la question de la sécurité à la frontière, le
chef de la Minul a indiqué qu`il était important que les deux missions
travaillent ensemble. " La frontière ivoiro-libérienne est longue de 700 km. Il
est difficile d`y assurer pleinement la sécurité sans une coopération et une
coordination des opérations ", a soutenu Mme Loj.




 




 




Alors
que les Ivoiriens souffrent, l'ONUCI prépare Ouattara à une nouvelle guerre




 




Notre
Voie

 –
Après la guerre qu'ils ont menée contre la Côte d'Ivoire qui a fait des milliers
de morts, des blessés et de femmes violées, avant d'aboutir au renversement du
Président Laurent Gbagbo, l'ONUCI et la France veulent rééditer le coup. Et
protéger par la même occasion, le régime de leur poulain, le nouveau chef de
l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, qu'ils ont installé suite à un déluge de feu
sur la capitale économique de Côte d'Ivoire. Pour cela, ils prévoient d'ouvrir
plusieurs camps militaires à l'Ouest du pays et à la frontière du Ghana.
Young-Jin Choi, patron de l'ONUCI a été chargé d'annoncer la nouvelle à
l'opinion publique. Il l'a fait, le jeudi 30 juin dernier, au cours d'une
conférence de presse tenue à l'hôtel Sebroko-Abidjan, siège de l'ONUCI. « Nous
allons accompagner les autorités ivoiriennes pour ramener l'Etat de droit en
créant à l'Ouest, huit nouveaux camps militaires, notamment à Gagnoa, Issia,
Sinfra, Taï, Tabou, Toulépleu et Zouan-Hounien, à la frontière du Liberia. Nous
allons également établir un camp militaire à Aboisso sur l'axe Abidjan-Ghana
pour endiguer tout trouble possible », a-t-il soutenu. (...) Toutes ces
révélations faites par le représentant spécial de Ban Ki-Moon en Côte d'Ivoire
démontrent clairement que ni l'ONUCI ni la France ne sont visiblement dans une
logique de paix et de réconciliation en Côte d'Ivoire. Les parrains du Chef de
l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, n'ont cure de la souffrance des Ivoiriens qui
broient du noir dans un pays dévasté sur tous les plans (...). Alors que les
populations attendent que les nouvelles autorités ivoiriennes s'embarquent avec
courage et bonne foi sur la voie de la réconciliation des fils et filles du
pays, l'ONUCI brandit de nouveau la guerre comme « solution «  à la souffrance
des Ivoiriens. A preuve, tous les camps militaires que l'ONUCI veut ouvrir dans
le pays, avec assurément l'aide de l'armée française, sont curieusement basés
dans des localités réputées proches du président renversé Laurent Gbagbo (...)




 





 




Forces
républicaines de côte d'ivoire: Soumaïla Bakayoko, nouveau chef d'état-major





Fraternité Matin  
-

Le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, a procédé
ce jeudi à la nomination d'officiers généraux et supérieurs à la tête des Forces
Républicaines de Côte d'ivoire (Frci). Le Général de division Soumaïla
Bakayoko est le nouveau chef d'Etat-major général des Forces républicaines de
Côte d`Ivoire. Il est secondé par le Général de Brigade Detoh Letoh. Le
commandement des Forces terrestres revient au général de brigade Sékou Touré,
quand celui des Forces aériennes est assuré par le colonel-major Jean-Jacques
Réné Ouégnin. La marine nationale, elle, a pour nouveau patron le capitaine de
vaisseau major Djakaridja Konaté. La fonction de Chef d`état-major particulier
du Président de la République est confiée au Général de division Michel Gueu. Le
cabinet militaire du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro,
est assuré par le Général de brigade Nicolas Kouadio Kouakou. En remplacement du
général Edouard Kassaraté,  le colonel-major Gervais Kouakou Kouassi prend
désormais le commandement supérieur de la Gendarmerie nationale, avec pour
adjoint le colonel Vako Bamba. L'inspecteur général Mbia Bredou reste à la tête
de la Police nationale, comme Directeur général. Pour ce qui est des promotions,
ont été élevés au grade de Général de division de l'armée de terre, le Général
de brigade Soumaïla Bakayoko et le général de brigade Michel Gueu. Au grade de
Capitaine de vaisseau major, a été promu le capitaine de vaisseau Djakaridja
Konaté, quand le colonel Gervais Kouakou Kouassi est, lui, promu Colonel-major.





 






Nominations du Cema, Gendarmerie, Police, hier, par le Chef de l'Etat/ Ce qui a
guidé le choix des hommes




 




Le
Nouveau Réveil

 - Ça
y est. Depuis hier, les nouveaux hommes qui vont diriger l'armée nouvelle
ivoirienne issue de la fusion des ex-Fds et des ex-Fafn sont connus. Un savant
dosage d'officiers généraux ou supérieurs des ex-Forces armées belligérantes.
Ces nominations qui sont, du reste, conformes à la lettre et à l'esprit des
Accords de Ouaga ont tenu compte des impératifs géopolitiques. Puisque les
patrons de l'armée nationale, gendarmerie et police comprise, sont issus de
toutes les régions de Côte d'Ivoire. Au sommet de l'échelle de commandement, le
président de la République, Chef suprême des Armées a décidé de placer sa
confiance en un soldat de métier, qui connaît bien les deux armées à fusionner
pour avoir servi sous les ordres des ex-Fanci avant de rejoindre l'ex-rébellion.
Le général Bakayoko Soumaïla connaît donc bien ces deux familles militaires et
les hommes qui les incarnent. Officier général respecté, pondéré, il apparaît
comme l'homme du milieu qui essayera de coller les morceaux. Le général Bakayoko
sera secondé dans sa tâche par une autre figure de proue de l'armée ivoirienne,
le général Letho Detho qui devient Cema adjoint. Ancien patron de l'Armée de
terre, le général Firmin Letho Detho fait partie des généraux qui ont rejoint la
République au tout début de la bataille d'Abidjan. Le nouveau patron des forces
terrestres est le général de Brigade Sékou Touré, celui des Forces aériennes est
le colonel-major Jean Jacques Ouégnin. Quant au capitaine de Vaisseau major
Djakaridja Konaté, il prend les rênes de la marine nationale. Le général de
Division Gueu Gondi Michel atterrit, lui, à la présidence de la République en
tant que chef d'état-major particulier du président Alassane Ouattara. Le
général Kouakou Nicolas devient pour sa part le chef de cabinet militaire du
Premier ministre, ministre de la Défense. La gendarmerie nationale et la police
nationale ne sont pas demeurées en reste de ce vaste mouvement de changement à
la tête de l'armée. Au niveau du Commandement supérieur de la gendarmerie
nationale, c'est le colonel Gervais Kouakou Kouassi, un homme de terrain qui a
souvent servi sur des terrains chauds qui prend le pouvoir. Il est secondé par
le colonel Vako Bamba. A la police nationale, l'inspecteur général Brindou Mbia
a résisté au vent du changement. Le chef de l'Etat a décidé de lui renouveler sa
confiance. (...)




 





 






Nominations dans l'Armée : Réactions des Généraux




 




Le
Mandant

 -

Soumaïla Bakayoko (Général
de Division, Chef d'Etat Major Général des Frci) : «C'est une satisfaction et
la joie pour le soldat que je suis d'être promu au grade de Général de Division
et, en même temps, c'est l'occasion pour moi d'exprimer toute ma gratitude à
l'endroit du Chef de l'Etat, qui a bien voulu nous élever à ces grades-là.
Egalement, j'ai des sentiments pour mes frères d'armes avec qui nous avons passé
tout ce temps pour être ici aujourd'hui. Mes frères d'armes, c'est aussi bien
ceux des ex-Ffan et ceux des ex-Fds. J'ai des pensées correctes à l'égard de mon
Cadet et chef d'Etat-major des Armées, le Général de Corps d'Armée Philippe
Mangou avec qui nous avons passé des moments des plus inoubliables pour faire en
sorte que notre armée soit ce qu'elle est aujourd'hui (...) 
». Le Général
Mangou (ex- Cma) : « Je suis fier de partir dans l'honneur et la dignité (...).
 Aujourd'hui, je me réjouis. Permettez, avant que j'adresse mes félicitations à
mon ancien. Vous avez vu nos deux silhouettes un peu partout. Cela fait plus de
sept ans que nous travaillons à l'avènement de la paix en Côte d'Ivoire (...)»
.
Le Général Kassaraté Edouard (Ex-commandant supérieur de la Gendarmerie) 
Je suis un homme heureux, car c'est la continuité. Celui qui me remplace est un
jeune frère et j'ai promis au Chef de l'Etat et au Premier ministre de tout
faire pour l'aider. J'exprime ma gratitude à Monsieur le Président de la
République qui m'a fait confiance après mes fonctions à la tête de la
Gendarmerie de me nommer comme Ambassadeur. Je lui exprime toute ma
reconnaissance, ainsi qu'au Premier ministre »
(...).




 





 





Régime
Ouattara : Attention au syndrome 2002 /Trop de militaires dehors




 





L'Inter

 -

La saignée continue au sein
de la grande muette depuis la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. Le
dernier départ en date est celui du mythique Abéhi Jean Noël, commandant de
l'Escadron blindé de la gendarmerie nationale, une unité d'élite restée fidèle à
l'ancien régime jusqu'à sa chute. Abéhi a quitté le pays en début de semaine
pour une destination encore inconnue. Ce départ, notons-le, ajoute à la liste
déjà longue de valeureux officiers et sous-officiers des ex-Forces de défense et
de sécurité (Fds) de Côte d'Ivoire qui ont pris la route de l'exil, fuyant
l'emprisonnement ou craignant pour leur vie. Outre le commandant Abéhi, d'autres
officiers charismatiques ont fugué. Il s'agit notamment du colonel Konan
Boniface, le commandant des très craints Fusillers marins commando (Fumaco) et
patron du Détachement mobile d'intervention rapide (Dmir). Il reste une autre
épine dans la gorge du nouveau régime. Idem pour le colonel Gouanou Alphonse,
anciennement commandant du sous-groupement tactique Est. (...) Toutefois, les
nouveaux dirigeants ont lancé aux trousses de ces officiers de l'ancienne armée,
le procureur militaire Ange Kessi Kouamé Bernard. (...) Combien sont-ils
exactement ces militaires, gendarmes, policiers exilés ? Où sont-ils précisément
? Comptent-ils rester en exil indéfiniment ? (...) Certains perçoivent dans ces
nombreuses fuites de militaires une menace pour le nouveau régime, qui doit
ainsi faire face à ces professionnels des armes en exil. Faut-il le rappeler, la
Côte d'Ivoire se relève difficilement d'une crise militaro-politique qui a été
déclenché en septembre 2002. Mais avant, des soldats de l'ancienne force armée
nationale de Côte d'Ivoire (Fanci) avaient fui le pays, quand la prise du
pouvoir, à l'issue du coup d'Etat de 1999 par la junte militaire, a tourné au
règlement de compte. Feu le général Guei, chef de la junte, et les «jeunes
gens», acteurs du coup d'Etat s'étaient brouillés sur les enjeux de ce putsch.
Beaucoup de soldats, dont les surnommés Zaga Zaga, la grenade, y ont laissé la
vie. L'ex-sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB (tué le 27 avril 2011 ndlr),
Issiaka Ouattara alias Wattao, Chérif Ousmane et bien d'autres soldats ont alors
fui la Côte d'Ivoire pour se réfugier au Burkina Faso. Ils se sont organisés,
ont reçu du soutien et sont revenus quelques années plus tard (en 2002) avec une
rébellion armée contre le pouvoir en place, alors dirigé par Laurent Gbagbo. Ces
soldats exilés de retour dénonçaient l'injustice, la chasse à l'homme,
l'exclusion, la xénophobie qu'ils voulaient extraire de la vie politique en Côte
d'Ivoire. Dix années après, les soldats anciennement exilés du Burkina Faso sont
les hommes forts du régime actuel, pendant que de nombreux autres soldats,
proches de l'ancien régime, se sont exilés hors de la Côte d'Ivoire. Les
nouvelles autorités ont dénoncé, via le ministre Konaté Sidiki, un coup d'Etat
en préparation au Ghana, soupçonné d'abriter ces militaires en fuite. De là à
craindre le même scénario qu'en 2002, il n'y a qu'un pas.




 




 






Violation des droits de l'homme : Ces images qui compromettent la réconciliation
nationale





 




L'Inter
 - Ces derniers temps,
une vidéo, montrant des proches de l'ancien président Laurent Gbagbo humiliés
par les hommes du commandant Morou Ouattara, circule sur Internet et les réseaux
sociaux. Hier, nous avons pu visionner cette vidéo dans laquelle Morou Ouattara
et ses hommes, après avoir sermonné les proches collaborateurs de Laurent
Gbagbo, leur intiment l'ordre de pomper comme des sportifs. Visiblement
affaiblis, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi
N'Guessan, le fils de l'ancien président, Michel Gbagbo, l'un des collaborateurs
du président de l'Assemblée nationale, Diabaté Beh, pour ne citer que ceux-là,
se mettent en mouvement. Le cameraman Serge Bogué de la RTI supplie les
militaires de l'épargner, en vain. Très incisif, Morou Ouattara, qui vociférait,
accompagnait le supplice qu'il infligeait à ces prisonniers de mise en garde. «
On ne va pas vous tuer. Je préfère que vous mouriez un à un en prison », leur
a-t-il lancé d'un ton virulent. Ce film vient donc corroborer les dénonciations
les organisations internationales. La division des droits de l'Homme de l'ONUCI
en Côte d'Ivoire avait en effet relevé le traitement dégradant dont sont
victimes les proches de Gbagbo détenus à Bouna. Des arguments battus en brèche
par le ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot Kouadio, qui tournait
récemment en dérision ces accusations, estimant que ce sont des Ivoiriens qui
vivent à Bouna. Il doit être maintenant bien embêté par cette vidéo qui circule
sur Internet et qui ne manquera pas de faire réagir les organisations
internationales de défense des droits de l'Homme. Les actes de Morou Ouattara et
de ses hommes donneront du grain à moudre à tous ceux qui accusent le régime de
Ouattara d'être moins sourcilleux sur la question des droits de l'Homme. Pis,
ces images, qui suscitent des commentaires désagréables sur un réseau social tel
que « facebook », pourraient compromettre la réconciliation nationale prônée par
le chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Elles pourraient même compliquer la tâche
de Charles Konan Banny, président de la Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation. L'opinion nationale et internationale pourrait en effet douter
de la capacité du nouveau pouvoir à respecter les droits et la dignité des
collaborateurs de l'ancien président. Par-dessus tout, cette vidéo pourrait
servir d'arguments aux exilés pour rester hors de la Côte d'Ivoire pour éviter
de subir le même traitement que celui infligé à Affi N`Guessan et ses co-détenus
de Bouna.