REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 02 DECEMBRE 2011

2 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 02 DECEMBRE 2011



Albert Gérard Koenders aux partis politiques : « Rejetez toute forme de violence et de haine »

Fraternité Matin – Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Albert Gérard Koenders, a rencontré hier, les responsables de partis et groupements politiques pour les inviter à faire une campagne électorale apaisée. « Je vous demande de rejeter toute forme de violence et de haine. Il faut avoir un discours de réconciliation. Faites tout pour établir entre vous le consensus. Jouez votre rôle de leader », leur a-t-il conseillé. Le patron de l'Onuci a souhaité que la loi sur le financement des partis politiques soit appliquée. Et que les medias d'Etat couvrent de manière impartiale les activités de chaque formation politique. Parlant de la sécurité du scrutin législatif, le successeur de Choi a informé les candidats que l'Onuci déploiera 7000 Casques bleus sur l'ensemble du territoire pour garantir la quiétude des électeurs. Il a rappelé encore une fois l'impartialité qu'affichera l'Onuci vis-à-vis de tous les candidats engagés dans la bataille des législatives. Il a aussi rassuré les responsables politiques de son soutien à tout moment. Enfin, Albert Gérard Koenders n'a pas manqué de dire à ses interlocuteurs que sa mission de certification de l'élection législative demeure. Aujourd'hui, il prononcera à 11 heures, sa première conférence de presse, et recevra dans l'après-midi, les candidats indépendants pour l'élection législative du 11 décembre.

7000 Casques bleus pour les législatives

Nord-Sud, L'Expression - Le chef de mission de l'Onuci a également rencontré, hier, les formations politiques qui présentent des candidats aux législatives. Objectif : rassurer les responsables de ces partis politiques, sur les conditions d'organisation de l'élection des députés. « L'Onuci engagera 7000 éléments militaires et de police en soutien aux 25 000 gendarmes et policiers ivoiriens déployés pour la sécurisation des élections », a assuré Bert Koenders qui en a appelé au respect du code de bonne conduite. Une autre rencontre entre M. Koenders et les indépendants devrait avoir lieu, aujourd'hui, à Sébroko.

L'Onuci et la CEI préparent le scrutin Législatif

L'Inter - Un séminaire sur «les préparatifs de l'élection des députés à l'Assemblée Nationale», s'est tenu hier jeudi au siège de l'ONUCI, à l'hôtel Sébroko à Attécoubé. Ce cadre de réflexion a réuni une soixantaine de personnes, dont les partenaires de la CEI et de l'ONUCI.

L'UA fait don à la CEI

L'Inter, Nord-Sud - L'Union africaine (UA) procèdera ce vendredi 2 décembre 2011 à la remise d'un don à la Commission électorale indépendante (CEI) à son siège sis à Cocody les-II-Plateaux. Au cours d'une cérémonie, l'UA remettra officiellement à la commission électorale des fonds pour l'organisation du scrutin législatif.

-* Campagne pour l'élection législative 2011 : Le président Ouattara offre 105 millions aux candidates

Le Nouveau Réveil, Le Démocrate, L'Expression - Le président de la République, Alassane Ouattara, répondant aux sollicitations des femmes, candidates à l'élection législative, leur a octroyé une aide substantielle de 105 millions Fcfa, chacune ayant eu la caquette somme de 1 million. La remise a été faite par la ministre de la Famille, de la femme et de l'enfant, à son cabinet, hier, à la grande satisfaction des candidates. Mme Goudou-Raymonde, en remettant l'argent a salué cet acte de haute portée sociopolitique du chef de l'Etat qui s'est approprié la question du genre et qui fait de la participation de la femme à la vie de la nation, une priorité. «Appropriez-vous la réconciliation. Montrez sur le terrain qu'on peut compter sur vous. Soyez des modèles de la nation partout où vous passerez. Je souhaite qu'il n'y ait pas d'agression verbale», a-t-elle conseillé aux porte-flambeaux de la gent féminine à ces législatives après la remise de cette manne financière. La candidate de Bouna, parlant au nom des autres candidates, a dit toute la reconnaissance des femmes à leur président à qui elles comptent bien faire honneur à cette compétition. Elles ont remercié le président de la République et son illustre épouse et Mme la ministre de la Famille, de la femme et de l'enfant «Nous nous battrons pour vous faire honneur. Nous reviendrons avec plus de la moitié des 105 candidates», a-t-elle promis. C'est lors de la rencontre le lundi 28 novembre 2011 avec Mme Goudou-Coffie Raymonde, à son invitation, à la salle Houphouët Boigny du district d'Abidjan, que les candidates ont demandé à leur ministre de plaider auprès du président pour qu'il les soutienne financièrement pour leur permettre de mener une campagne à "arme égale" avec les hommes, plus nantis. Mission accomplie pour Mme Goudou-Raymonde qui a permis ainsi aux candidates de bénéficier de la générosité du président de la République.

Tensions aux législatives : Djédjé Mady appelle à l'apaisement

Le Jour plus – La campagne législative s'ouvre demain sur toute l'étendue du territoire. (...) Avant le vote du 11 Décembre 2011, Alphonse Djédjé Mady a livré ses sentiments à la presse. Le secrétaire général du parti doyen a indiqué que des informations persistantes font état de menaces sur la tenue démocratique du scrutin législatif dans une dizaine de jours. « Nous avons en notre possession des informations faisant état de grands risques de perturbation de la campagne électorale et du déroulement du scrutin législatif », a-t-il dit d'entrée. Pour argumenter ses propos, il a repris des propos que certains leaders politiques de premier plan répandraient en ce moment sur le terrain politique « il nous revient que des slogans qui ont conduit notre pays vers le chaos resurgissent. ''On gagne ou on gagne'' par exemple est devenu le refrain de certains hommes politiques. Ce n'est pas une bonne chose (...) Le candidat Pdci aux législatives à Saïoua a lancé des appels. Il a demandé la neutralité absolue aux forces de défense et de sécurité, la concorde entre les acteurs politiques et la mise en place de conditions idoines pour permettre à chaque citoyen de jouir de son droit de vote partout sur toute l'étendue du territoire national. « Le terrain politique doit être pacifique et faire la promotion des libertés », a- t-il dit. (...) Pour clore, il a appelé tous les Ivoiriens à la retenue pour les législatives et les a exhortés à s'approprier la culture démocratique.

Législatives du 11 décembre / les candidats indépendants militants FPI sont suspendus jusqu'au prochain congrès

Notre Voie, Le Démocrate, L'Intelligent d'Abidjan –
1. Sur convocation du Président du FPI, le camarade MIAKA Ourétto, le Comité Central du Parti s'est réuni en session ordinaire le mercredi 30 novembre 2011, au siège du CNRD, à Cocody (Cité des Arts), de 15 h à 18h.
2. Cette session avait à son ordre du jour trois (3) points : l Informations générales et vie du parti ; Examen du dossier des «candidatures indépendantes» aux élections législatives et le transfèrement du président Laurent GBAGBO à La Haye ; Analyse de la situation nationale et les perspectives ;
3. Le Comité Central, abordant son ordre du jour, a entendu les comptes rendus des rencontres que le Secrétariat Général a eues: l avec les Divisions des Droits de l'Homme et des Affaires politiques de l'ONUCI, suite aux nombreuses entraves à l'exercice des droits et libertés démocratiques ; l avec nos alliés du CNRD pour réaffirmer notre volonté de poursuivre la négociation avec les pouvoirs publics dans une démarche unitaire ; l avec le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations- Unies.
4. Le Comité Central note avec stupéfaction la volonté manifeste des nouvelles autorités de «casser du FPI» en utilisant leurs milices pour perturber, molester ses responsables et militants, détruire le matériel et spolier les manifestants de leurs biens.
5. Au terme de l'examen de la question relative d'une part aux candidatures indépendantes de militants FPI aux élections législatives du 11 décembre 2011 et d'autre part de celle relative au soutien ouvert de certains de nos militants à des candidats à ces élections, le
Comité Central affirme que, conformément à l'article 77 et suivants des Statuts du Parti, lesdits camarades se sont rendus coupables de «non respect de la ligne et des décisions du Parti». En conséquence, le Comité Central décide que les camarades militants qui se sont déclarés candidats indépendants malgré la position clairement exprimée par le Parti sont suspendus du FPI jusqu'au prochain Congrès. Cf. les annexes 1 et 2. Il en sera de même pour tous ceux qui se rendront coupables de soutien avéré à tout candidat.
6. Face au refus de M. Alassane Ouattara de discuter des conditions pour des élections crédibles et à sa volonté évidente d'écarter le FPI du jeu démocratique, le Comité Central appelle les démocrates, militants FPI / CNRD ainsi que toutes les personnes soutenant le président Laurent Gbagbo, à s'ABSTENIR de s'impliquer dans le processus électoral mis en place par M. Alassane Ouattara avec la complicité de ses «parrains». Pour le Comité Central, ces élections ne sont qu'une mascarade pour légitimer le coup de force du 11 avril 2011 avec un «parlement clé en main».
7. Le Comité Central invite instamment les militants et sympathisants à ne PRENDRE PART NI A LA CAMPAGNE NI AU VOTE du 11 décembre 2011 afin de ne pas associer le FPI à l'assassinat de la démocratie que le président Laurent Gbagbo et les démocrates ivoiriens se sont attachés à bâtir, au moins, durant trois décennies.
8. Le Comité Central élève une vive protestation contre les menaces, les interpellations abusives avec leur lot de traitements dégradants dont les responsables FPI et les journalistes sont constamment l'objet depuis le 11 avril 2011 par le Gouvernement de M. Alassane Ouattara.
9. Le Comité Central invite les pouvoirs publics à respecter le FPI dans sa différence et en tant que parti d'opposition.
10. Le Comité Central engage le secrétariat général à garder le cap de la dynamique unitaire avec tous les alliés (politiques et associatifs) réunis au sein du CNRD, pour la réalisation de nos objectifs.
11. Suite au transfèrement à La Haye du président Laurent Gbagbo, le mardi 29 novembre 2011, le Comité Central prend acte de la volonté des «vainqueurs» de régner par la terreur et les humiliations avec (à la bouche) la «trompette de la réconciliation des vainqueurs ». En conséquence, il donne mandat au Secrétariat Général pour mettre en œuvre rapidement la suite du programme politique du Parti.
12. Enfin, le Comité Central renouvelle sa confiance à tous les responsables et animateurs du parti. Il demande à tous les militants de maintenir la cohésion, de rester mobilisés à l'écoute des mots d'ordre de la Direction du Parti.
Fait à Abidjan, le 30 novembre 2011
Le Comité Central

Aboisso/Les militants Fpi se retirent des bureaux de vote

Nord-Sud - La nouvelle du transfèrement à la Cour pénale internationale (Cpi), mardi dernier, de l'ex-président Laurent Gbagbo assomme ses militants d'Aboisso comme un coup de massue. En réaction à ce transfèrement, ils commencent à se retirer de l'organisation des législatives 2011 où ils ont été désignés comme agents de bureau de vote. Ils avaient été retenus, pour certains, comme président ou assesseur des bureaux lors du scrutin présidentiel. Le président local de la Cei, croyant bien faire, les avaient retenus de facto comme agents des bureaux de vote, en tenant compte notamment de l'expérience qu'ils ont acquise lors de la présidentielle. Face à la nouvelle, certains ont déjà signifié leur retrait au président de la Cei locale. « Je reçois assez de pression et, en plus, mon moral a pris un coup. C'est vrai que j'ai été président de bureau de vote lors des deux tours de l'élection présidentielle mais, à cause du transfert du président de mon parti, je ne me sens plus concerné. Alors remplacez-moi », a martèle F.K, enseignant et militant du Fpi à Aboisso. Insidieusement, son retrait n'a d'autres visées que de perturber le déroulement normal des futures échéances électorales. Aussi, le président local de la Cei a-t-il commencé à sensibiliser des personnes de bonne volonté pour pallier tout déficit de personnel lors du scrutin du 11 décembre prochain. Pour rappel, la Cei locale d'Aboisso-commune, pour la présidentielle, a recruté 175 agents de bureaux de vote, tous des fonctionnaires pour un total de 53 bureaux répartis sur les 20 lieux de vote que compte la commune d'Aboisso.

Ouattara: "Il n'y a pas mieux que la justice internationale impartiale"

L'Inter, Nord-Sud - Depuis Conakry, la capitale guinéenne où il a effectué hier jeudi 1er décembre 2011, une visite de travail et d'amitié à son homologue Alpha Condé, le président ivoirien Alassane Ouattara s'est réjoui du transfèrement de son prédécesseur Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). «Il n'y a pas mieux que la justice internationale impartiale», a estimé le chef de l'Etat ivoirien, selon l'Afp. «Maintenant, il est aux mains de la justice internationale, nous avons préféré cela. Nous l'avons dit dès le départ, car on voulait nous accuser de mettre en œuvre une justice des vainqueurs: il n'y a pas mieux que la justice internationale impartiale», a insisté M. Ouattara à la presse, dans son premier commentaire public depuis le transfèrement de M. Gbagbo. Le président ivoirien s'est également réjoui que le déplacement de l'illustre prisonnier de Korhogo à La Haye ait été effectué «dans la plus grande discrétion». «Il n'y a pas eu d'images du président Gbagbo avec des menottes, nous avons voulu respecter sa dignité d'Ivoirien, la considération que nous devons avoir pour un ancien chef d`Etat», s'est félicité le président ivoirien. «C'est pourquoi toute cette affaire a été menée avec discrétion, mais en respectant de manière rigoureuse toutes les procédures quand nous avons reçu le mandat d'arrêt de la CPI», a-t-il ajouté. (...)

Le président Ouattara devant la communauté ivoirienne en Guinée : «C'est un faux débat que les pro-Gbagbo se retirent de la réconciliation»

Le Nouveau Réveil - Le président Alassane Ouattara a rencontré hier après-midi à la Côte belle vue de Conakry les Ivoiriens de la Guinée. Ci-dessous, son adresse à ses compatriotes venus nombreux l'écouter. Bien entendu, vous pouvez lire sur mon visage, la joie qui est la mienne. Je suis particulièrement heureux. La Guinée a toujours démontré son attachement à notre pays, et vice-versa. De nombreux Guinéens vivent actuellement en Côte d'Ivoire et au plus fort de la crise, près de 6 000 Ivoiriens vivaient en Guinée. Ils ont été bien accueillis dans les familles, en frères, comme s'ils étaient chez eux. Je voudrais encore remercier le président, mon ami le Pr. Alpha Condé pour la générosité du peuple guinéen, et lui dire aussi que nous ne sommes pas surpris car tout guinéen est chez lui en Côte d'Ivoire et tout ivoirien est chez lui en Guinée. Je voudrais dire à quel point je suis heureux d'être ici parce qu'avec la Guinée, nous avons une frontière commune, des ressources communes, que ce soit pour les minerais, que ce soit pour les fleuves, de nombreux domaines où nous devons coopérer. Et nous avons un destin commun, nous avons le Pr. Condé et moi, la volonté de renforcer les liens, économiques, politiques, entre la Guinée et la Côte d'Ivoire. (...) Bien entendu, vous seriez surpris si je vous rencontrais et que je ne vous parlais pas de l'actualité selon la presse internationale qui est le départ de l'ancien président Laurent Gbagbo pour La Haye. Effectivement, il a été transféré à La Haye le mardi. Et le mandat d'arrêt que nous avons reçu de la Cour pénale internationale a été exécuté en respectant rigoureusement toutes les procédures et toutes les règles et tous les détails des règlements internationaux. Nous voulons un Etat de droit, donc nous nous sommes soumis à toutes les précisions du Conseil de sécurité et de la cour pénale internationale ainsi que les juridictions internes. Je veux également que vous sachiez, et vous l'avez noté, sur aucune télévision, vous n'avez vu le mardi soir, Laurent Gbagbo menotté, trimbalé dans un fourgon, embarqué dans un avion et débarqué à La Haye avec des menottes. Car nous voulons respecter la dignité des Ivoiriens. (...) Je veux clore ce chapitre pour dire que la justice internationale fera son travail et qu'en Côte d'Ivoire, le gouvernement continuera de faire son travail. Je ne souhaite pas rentrer dans aucune polémique. Mais j'ai entendu dire par certains qu'ils suspendaient leur participation à la réconciliation. Je pense que c'est un faux débat, nous sommes condamnés à vivre ensemble en Côte d'Ivoire. Tôt ou tard, nous devrons nous réconcilier et le plus tôt, nous le ferons, le mieux ce sera pour nous-mêmes et pour tous les Ivoiriens. Le travail continue, la réconciliation continue. [...]

Gbagbo à la Cpi / Le président de la Cdvr, Charles Konan Banny s'est prononcé, depuis Ouagadougou sur le transfèrement de l'ex-Chef de l'Etat à la Haye : « Ni vengeance, ni impunité »

Fraternité Matin – En visite au Burkina Faso, où il a été reçu par le Président Blaise Compaoré, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny, a réagi au transfèrement de Laurent Gbagbo mardi à la Cour pénale internationale (Cpi). Je suis président d'une commission pour réconcilier les Ivoiriens et j'ai l'habitude de dire que cette réconciliation par définition est inclusive. Cela veut dire qu'elle doit concerner tout le monde. Je ne peux pas commenter cet événement (transfèrement de Gbagbo, ndlr). Il est important, bien évidemment. Mais je dis a mes compatriotes que la réconciliation dans laquelle je souhaite que tous les Ivoiriens s'engagent, c'est pour éviter la vengeance, mais pas pour établir l'impunité. Ce qui veut dire ni vengeance ni impunité. C'est cela la noblesse de notre mission. (...) ».

Malgré son transfert à la Haye / Simplice Koffi (Procureur de la République) formel : « Gbagbo sera jugé en Côte d'Ivoire »

Le Jour plus -Le Procureur de la République, Simplice Koffi, a prononcé une conférence de presse, hier. Et ce, dans les locaux de la cellule d'enquêtes spéciales. Il a éclairé davantage sur le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye ainsi que la suite de la procédure engagée contre lui par les juridictions nationales. Il a indiqué d'emblée que selon l'article premier du statut de Rôme. « La Cour pénale internationale est complémentaire des juridictions nationales ». Revenant sur ce qui s'est réellement passé, le 29 novembre 2011 à Korhogo, il a fait des précisions. « Le procureur de la République est l'autorité compétente en Côte d'Ivoire pour notifier à l'intéressé le mandat d'arrêt émis à son encontre après avoir vérifié son identité. Ces actes ont été accomplis le 29 novembre 2011 entre 13h et 14h », a-t-il fait savoir. A tous ceux qui dénoncent une interférence de la justice internationale dans les affaires nationales, Simplice Koffi leur a rappelé que le 18 avril 2003, sous la présidence de Laurent Gbagbo, la Cpi a été reconnue compétente pour les faits relatifs à la crise déclenchée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002.En sus, le président Alassane Ouattara, dès son élection, dans un souci « d'enquête indépendante » a saisi à plu- sieurs reprises la Cpi après avoir confirmé sa compétence. Pour le magistrat, le départ de Laurent Gbagbo à la Haye ne viole en rien le Droit ivoirien car la Côte d'Ivoire n'a pas ratifié le Traité de Rôme. Si à la Cpi, Gbagbo comparaitra pour les crimes de sang, la justice ivoirienne l'a inculpé, il y a quelques temps, pour crimes économiques. Le procureur de la République assure que le procès de Laurent Gbagbo pour chef d'accusation aura bel et bien lieu. « La procédure suit son cours normalement. Je puis vous indiquer que Laurent Gbagbo sera jugé. En cas d'absence, il sera jugé par contumace ».Interrogé sur les récurrentes déclarations de justice aux deux vainqueurs qui serait en cours en Côte d'Ivoire, le procureur s'est voulu assez ferme. « Il n'y a pas de justice à deux vitesses. Sauf que les enquêtes se poursuivent et je n'ai pas de reproches à faire au nouveau pouvoir et ses proches car ils n'ont pas fait de hold-up électoral ni braqué d'établissements financiers. Comment voulez-vous que j'inquiète des victimes ? », a-t-il martelé. En attendant la tenue des procès et la mise en exécution des mandats d'arrêt lancés contre certains dinosaures de l'ancien régime, le procureur a fait savoir que ses services travaillent d'arrache- pied. En vue de rendre justice pour donner un nouvel équilibre à la Côte d'Ivoire.

Koua Justin (Jfpi): « nous donnerons la réponse appropriée »

L'Inter - La jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) n'entend pas rester les bras croisés face au transfèrement de l'ancien président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). Koua Justin, secrétaire national par intérim de cette jeunesse, a estimé hier jeudi 1er décembre au téléphone, que « la Jfpi saura donner la réponse appropriée à la provocation de trop d'Alassane Ouattara ». Le remplaçant de Konaté Navigué, le 1er secrétaire national de la jeunesse du Fpi, ( en exil) est convaincu « qu'il s'agit d'un transfèrement totalement illégal et purement politique, qui démontre que Ocampo (le procureur de la Cpi) est dans une logique de complot avec Alassane Ouattara ». Chose que Koua Justin n'entend pas laisser faire. Aussi appelle t-il « tous les jeunes ivoiriens épris de paix à se mobiliser massivement pour prendre part à la rencontre du samedi 03 décembre prochain à 11h au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), afin de dégager ensemble la conduite à tenir face à cette situation ». L'actuel patron de la Jfpi pense qu'au sortir de cette rencontre, des actions d'envergure seront projettées par la jeunesse de l'ancien parti au pouvoir, pour se faire entendre par les autorités actuelles de la Côte d'Ivoire.

Achat d'armes / Les USA condamnent le colonel N'Guessan Yao à un an de prison

L'Inter, Le Démocrate, L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression - Depuis le mardi 22 novembre 2011, le colonel N'Guessan Yao a été condamné à douze mois et un jour, par le tribunal fédéral de San-Jose en Californie. A en croire le site lebanco.net qui a publié l'information hier jeudi 1er décembre, cette condamnation est assortie d'un sursis de trois ans après épuisement de la peine. Citant une greffière (Kathy) contactée au federal building du 280 South first dans la capitale de la Sillicone Valley, le juge républicain Ronald M. Whyte s'est montré indulgent à l'égard du condamné grâce à un casier judiciaire irréprochable. Raison pour laquelle une seconde chance lui a été accordée en lui infligeant une peine légère. Le colonel N'Guessan Yao a été arrêté pour des faits de conspiration et d'exportation d'armes à feu, de gaz lacrymogènes et de munitions en direction de la Côte d'Ivoire. Des faits qui constituent une violation de l'embargo imposé à la Côte d'Ivoire au lendemain des événements de novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU. Selon le banco.net, ce sont au total 4000 pistolets, 200.000 munitions et 50.000 grenades lacrymogènes que le colonel de la Marine à la retraite s'apprêtait à convoyer en terre ivoirienne quand les services d'immigration et les douanes américaines l'ont épinglé en août 2010.

Poursuivis pour incitation à des infractions pénales par voie de presse César Etou, Didier Depry et Boga Sivori jugés le mardi 6 décembre

Notre Voie - Déférés le mardi 29 novembre à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), après 6 jours de détention abusive au violon de la Direction de la police criminelle (ex- Police judiciaire), César Etou (directeur général par intérim et directeur de publication), Didier Depry (secrétaire général) et Boga Sivori (chef du service politique) de Notre Voie comparaîtront devant le tribunal de 1ère Instance d'Abidjan-Plateau, le mardi 6 décembre 2011, à 13h, à l'audience des flagrants délits. Selon des informations obtenues auprès du Parquet hier, les trois journalistes sont poursuivis tous sur la même base du chef d'inculpation «Incitation à des infractions pénales par voie de presse ». Cette infraction, la 3ème du genre, fait suite à deux requalifications des chefs d'accusation retenus auparavant contre les trois journalistes. (...)

Incarcération de 3 journalistes de Notre Voie : Le Gepci, l'Olped et l'Unjci condamnent et appellent à leur libération immédiate

Notre Voie - Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire (GEPCI), l'Observatoire de la Liberté de la Presse, de l'Ethique et de la Déontologie (OLPED) et l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) se sont réunis le jeudi 1er décembre 2011 au siège du GEPCI sis à Adjamé 80 logements pour apprécier la situation des trois journalistes du quotidien Notre Voie, à savoir César Etou ( Directeur général par intérim de la Refondation et Directeur de publication), Boga Sivori (Chef du service politique) et Didier Depri (Secrétaire général de la rédaction). Convoqués à la police criminelle le jeudi 24 novembre 2011 sur instruction du procureur de la République d'Abidjan Plateau, ces confrères ont été gardés à vue pendant cinq jours, inculpés, placés sous mandat de dépôt et conduits à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) depuis le mardi 29 novembre 2011. Poursuivis au départ pour offense au Chef de l'Etat et atteinte à la monnaie nationale, deux délits de presse prévus par la loi n°2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, ils seront jugés finalement en flagrant délit pour vol et incitation au vol et au pillage par voie de presse. Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire (GEPCI), l'Observatoire de la Liberté de la Presse, de l'Ethique et de la Déontologie (OLPED) et l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) regrettent que malgré les déclarations faites et les démarches entreprises, nos confrères restent toujours détenus, au mépris de la loi n°2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, qui interdit les emprisonnements des journalistes pour tout délit de presse. Le GEPCI, l'OLPED et l'UNJCI s'inquiètent de la volonté des autorités judiciaires depuis quelques années de contourner la loi portant régime juridique de la presse. A cet effet, ils condamnent la garde à vue, l'inculpation et l'emprisonnement des trois journalistes de Notre Voie, appellent à leur libération immédiate. Le GEPCI, l'OLPED et l'UNJCI interpellent vivement les autorités judiciaires sur la nécessité de garantir la liberté de la presse. Enfin, ils renouvellent leur appel à tous les professionnels de médias pour une observation rigoureuse des règles professionnelles du métier et les encouragent instamment à faciliter le processus de réconciliation nationale.

Fait à Abidjan, le 1er /12/ 2011
Pour le GEPCI Pour l'OPLED Pour l'UNJCI
Le Président Le Président Le Président
Assi Adon Amédée Zio Moussa Mam Camara