REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 31 OCTOBRE 2012

30 oct 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 31 OCTOBRE 2012

Après le rapport d'Amnesty international, l'Onuci enfonce le gouvernement ivoirien:
«Des cas de torture existent»


Soir Info, Le Quotidien d'Abidjan - Eugène Nindorera, Chef de la division des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies pour la Côte d'Ivoire (Onuci) a confirmé que des cas de torture existent en Côte d'Ivoire. Il a été interrogé, mardi 30 octobre 2012, par Radio France international (Rfi) suite au rapport rendu public, vendredi 26 octobre 2012, par Amnesty International. Un rapport qui fait état de 200 cas de détentions arbitraires et qui évoque des cas de torture en Côte d'Ivoire.
« Sur ces vagues d'arrestations, on a pu constater que la manière dont cela s'est fait, c'était une manière qui pouvait être portée à discussion par rapport à un certain nombre de normes qui n'étaient pas respectées à savoir qui doit intervenir dans ce genre de situations ? Quelle est la base légale ? Sur quel document est-ce que cela doit être fait ? A quelle heure est-ce que ce genre d'activités doit être mené ? Où est-ce que ces personnes doivent être arrêtées ? Toute une série d'éléments qui indiquent comment on doit procéder dans ce genre de situations. Et il faut dire que la manière dont cela s'est fait n'était pas toujours conforme à la légalité. D'où une certaine préoccupation que nous avons eu l'occasion d'exprimer aux autorités en essayant d'évoquer un certain nombre de cas précis pour les amener à corriger cette manière d'intervenir, en soulignant qu'il y a des cas de torture, sûrement pas aussi nombreux que ceux que certaines organisations avancent, mais des cas de torture existent. Et je pense qu'il faut avoir le courage de vérifier ces informations et une fois que ces informations sont vérifiées, procéder à l'arrestation et à la poursuite des personnes qui sont responsables de ces actes qui sont illégaux ».


Après Amnesty international, la FIDH dénonce des lieux de détention illégaux et des disparitions forcées

Notre Voie - La Fédération internationale des ligues des droits de l`Homme (FIDH) a dénoncé mardi l`existence de lieux de détention illégaux et des cas de disparitions forcées et de torture en Côte d`Ivoire, affirmant avoir enregistré des "dizaines" de violations des droits de l`Homme. Condamnant les attaques qui ont visé les forces de sécurité depuis août, la FIDH, avec le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho), regrette cependant que "ce climat de violence et de tension" ait "justifié le retour de l`armée dans le dispositif sécuritaire intérieur, ce qui a engendré de nouvelles violations des droits de l`Homme".
"Des lieux de détention illégaux, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires contre des demandes de rançon ou encore des cas de torture ont refait leur apparition de façon inquiétante, en particulier à Abidjan où les barrages de nuit sont quotidiens, le plus souvent illégaux et parfois menés par des hommes en tenues et en armes mais non-immatriculés", affirment ces ONG dans un communiqué. "Nos organisations ont recensé plusieurs dizaines de cas de violations de ce type au cours des derniers mois", écrit la FIDH à l`issue d`une mission d`une quinzaine de jours dans le pays.
Amnesty International a affirmé le 26 octobre que plus de 200 personnes, dont des parti- sans de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont été "arbitrairement détenues et torturées" dans le pays. L`organisation a appelé le chef de l`Etat Alassane Ouattara à "aller au-delà des promesses" sur le respect des droits de l`Homme. Le ministre des Droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly, a reproché à Amnesty de "relativiser la portée des attaques meurtrières" des derniers mois, défendu l`engagement du gouvernement contre l`impunité et s`est dit ouvert à "toutes les enquêtes nécessaires". [...]

Rapprochement entre des pro-Gbagbo et Ansar Dine / Le Conseil de sécurité se penche aujourd'hui sur le rapport des experts

Le Nouveau Réveil - Le Conseil de sécurité des nations unies doit examiner le rapport onusien accusant les exilés pro-Gbagbo d'avoir contacté les islamistes d'Ansar Dine en vue de déstabiliser la région d'Afrique de l'ouest. Les intéressés crient à la manipulation. L'information avait surpris plus d'un spécialiste. En août dernier, les partisans en exil du président ivoirien déchu auraient pris contact avec les islamistes d'Ansar Dine afin de "discuter d'une possible coopération en vue de fournir une possible assistance technique militaire au moyen de mercenaires". C'est ce qu'a révélé, le 15 octobre, un rapport de l'ONU sur lequel le Conseil de sécurité doit se pencher mercredi 31 octobre à new York. Selon ce document de 26 pages, que Radio France internationale (RFI) s'était procuré dès le 6 octobre, ces partisans pro-Gbagbo chercheraient à nuire à l'actuel chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, en déstabilisant une région où la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cédéao), dont il occupe la présidence, tente de jouer un rôle majeur. Outre les insurgés islamistes, la junte malienne aurait égale ment été approchée en vue, là aussi, de "saper les efforts de la Cédéao [...] en faveur de la paix et de la sécurité dans la sous région [ndlr : ouest africaine]. À la fin de juin 2012, indique le groupe d'experts mandatés par l'ONU, des pro Gbagbo et des membres de la junte malienne, dont le capitaine Sanogo, ont tenu une réunion secrète dans un camp militaire de Bamako au cours de laquelle les putschistes "se sont déclarés prêts à soutenir des opérations de déstabilisation".

Prison civile / La Maca vidée de plusieurs militaires : L'Amiral Vagba Faussignaux, le Sgt chef Lago Léo, ... à l'intérieur du pays

Soir Info, L'Inter, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Nord-Sud, Le Patriote, Le Quotidien d'Abidjan - Une quarantaine de militaires, détenus depuis 2011, à la Maison d'arrêt et de cor- rection d'Abidjan (Maca) n'y sont plus. En effet, le mardi 30 octobre 2012, autour de 10 h, dans deux camions, sous bonne escorte des forces de l'ordre, ils ont pris la destination de l'intérieur du pays. Les informations, en notre possession, indiquent que certains d'entre eux seront maintenus dans les liens de la détention, à la prison de Man (à 570 kilomètres d'Abidjan, à l'ouest de la Côte d'Ivoire), et d'autres, au pénitencier de Séguéla (à 592 kilomètres d'Abidjan, au centre ouest de la Côte d'Ivoire). Si la liste exhaustive ne nous est pas connue, il nous est, par contre, revenu que l'Amiral Vagba Faussignaux (ex-patron de la Marine nationale, mis aux arrêts pour crime de sang, vers la fin du premier semestre 2011) figure au nombre de ceux qui sont transférés. Une autre figure, dans l'un des camions est celle découverte lors du procès, en octobre dernier, sur l'« assassinat du colonel-major Dosso Adama ». Il s'agit du sergent chef Lago Léo Jean-Noël. Reconnu coupable des faits d'arrestation arbitraire, séquestration et d'assassinat, il a été condamné par le tribunal militaire à 15 ans de prison, en attendant le verdict de la Cour d'Appel. Des colonels, lieutenants, commandants, caporaux... sont également du déplacement. Le Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, justifiant cette opération, sur Onucifm, à 18h, ce mardi, a soutenu que c'était pour un problème de sécurité, vu les attaques dont Abidjan a fait l'objet, il y a quelques jours. « Ils ont aussi besoin de sécurité », a-t-il coupé court. [...]

Le Premier ministre au sujet du transfèrement de prisonniers de la MACA: « Il faut sécuriser les prisons et les prisonniers eux-mêmes

Abidjan.net (Primature), L'Inter, Le Nouveau Réveil, Le Mandat, L'Intelligent d'Abidjan, Le Jour plus - Réagissant ce mardi, en marge des travaux du séminaire gouvernemental, à une question de la presse au sujet du transfèrement de prisonniers de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan(MACA), le Premier ministre, garde des Sceaux, ministre de la Justice, Monsieur Jeannot Kouadio-Ahoussou, s'est voulu rassurant, en indiquant que cela s'est opéré dans les règles et la transparence, pour des impératifs sécuritaires. « Nous avons agi conformément à la loi », a souligné le Premier ministre, après avoir exposé les motifs de cette mesure conservatoire. « Pour des raisons sécuritaires, le Gouvernement a estimé qu'il fallait répartir les prisonniers sur d'autres sites. Il faut sécuriser les prisons et les prisonniers eux-mêmes. L'Etat a la responsabilité de les sécuriser sur les sites où ils sont en prison », a insisté le chef du Gouvernement. Il a alors révélé que la décision du gouvernement de sécuriser ainsi les prisonniers concernés fait suite à des menaces et tentatives d'enlèvements de personnes détenus à la MACA.

Libération provisoire / Un procès sans l'ancien Président

Fraternité Matin, Soir Info, L'Inter - Les avocats de l'ancien Président Laurent Gbagbo étaient hier devant les juges de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale. Un procès qui s'est déroulé sans le mis en cause. L'audience du jour s'est tenue en deux phases. C'est aux environs de 14 h 30mn que le premier round a débuté. Il est technique et vise à entendre les arguments des parties sur la question d'une probable libération provisoire réclamée par la défense de l'ancien Président. En mai dernier, Me Emmanuel Altit avait introduit une première demande. Elle a été rejetée le 13 juillet par la Chambre préliminaire I. le vendredi 26 octobre, la Cour d'appel de la Cpi avait confirmé cette décision. Hier, les avocats ont tenté de convaincre les juges. L'accusation, conduite par le nouveau procureur, Fatou Bensouda, s'est opposée à une libération de l'ex-Chef d'Etat. Selon elle, ''il pourrait s'enfuir, entraver l'enquête et la procédure, voire tenter de reprendre le pouvoir en Côte d'Ivoire''. Mais en face, l'avocat principal de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit a rétorqué que son ''état de santé conforte son incapacité à s'enfuir''. Cette première partie qui a duré 9o mn, a fait place à la seconde manche, celle-là, à huis clos. En attendant la décision des juges, les spéculations vont bon train. Plusieurs pro-Gbagbo se sont retrouvés hier devant le siège de la Cpi à La Haye. L'ancien Président est accusé d'être co-auteur de crimes contre l'humanité.


Péko / 111 éléments identifiés

Fraternité Matin – L'Opération d'identification des anciens combattants, démobilisés et associés lancée par le gouvernement a pris fin le jeudi 25 octobre 2012, par l'étape de la sous-préfecture de Bagohouo dans le département de Duékoué par l'identification des éléments d'Amadé Ouérémi. Sur 119 éléments recensés lors du dépôt d'armes en 2011, ce sont 111 qui ont répondu présent. Ceux qui manquent à l'appel sont des blessés de guerre qui sont allés, se faire soigner, selon Amadé Ouérémi, leur chef. Ce dernier a exprimé sa gratitude à l'Onuci pour avoir déployé de grands moyens pour la réussite de l'opération. Il a indiqué sa disponibilité à intégrer tous les programmes d'insertion dans le tissu social. Bleu Jacques, directeur régional de l'institut national de statistiques, Ins, a, pour sa part, remercié le commandant du bataillon du Mont Peko, Traoré Dramane, qui a permis le bon déroulement de l'opération dans la région du Guémon et du Cavally.

Dette ivoirienne / L'Italie et la Suisse annulent plus de 40 milliards

L'Expression, Nord-Sud, Le Patriote, L'Intelligent d'Abidjan, Le Jour plus - L'ardoise s'efface au fur à mesure. Les créanciers de la Côte d'Ivoire confirment l'engagement pris avec l'atteinte du Ppte. Hier, les ambassadeurs de l'Italie et de la Suisse, Giancarlo Izzo et David Vogelsanger, ont paraphé avec le ministre Charles Koffi Diby l'annulation des dettes consenties dans le cadre du Ppte. La première portant sur près de 35 milliards de Fcfa et la seconde sur 14 millions de francs suisses, soit 7.5 milliards de Fcfa. La Suisse efface ainsi la totalité de la dette ivoirienne. Pour son ambassadeur, elle n'est pas à son premier geste. Car elle a soutenu la Côte d'Ivoire avec une annulation de 362 millions de francs suisses, soit 192 milliards de Fcfa dont 27 milliards investis dans un fonds de développement économique. L'argentier ivoirien s'est félicité du respect des engagements de ses visiteurs. Avant d'assurer que les fonds consentis seront orientés dans des projets de lutte contre la pauvreté.