REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 29 JUIN 2011

29 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 29 JUIN 2011








Opérations de maintien de paix de l'ONU : Alain le Roy s'en va




 





L'Inter




– Le
Français Alain Le Roy quittera son poste à la tête du département des Nations
unies chargé des opérations de maintien de la paix à l'expiration de son mandat
en août. L'annonce a été faite, selon l'agence Reuters, le lundi 27 juin 
dernier, par Farhran Haq, un porte-parole de l'ONU. Selon ce dernier, le
secrétaire général de l'organisation, le Sud-Coréen Ban Ki-Moon, a exprimé ses
« profonds regrets » à propos de la décision d'Alain Le Roy « tout en comprenant
parfaitement les raisons familiales invoquées » par l'intéressé, qui a souhaité
rentrer en France « pour consacrer le plus de temps à sa famille ». Le diplomate
français était à ce poste clé depuis trois ans durant lesquels il a supervisé
l'envoi des casques bleus de l'ONU dans les zones de crise comme le Congo
démocratique, Haïti, le Soudan et la Côte d'Ivoire notamment. Des diplomates de
l'ONU ont confié à l'agence Reuters que la France était résolue à conserver ce
poste de très grande visibilité au sein de l'organisation internationale.





 





 





Crimes
postélectoraux : la CPI sollicite l'appui de l'ONUCI





 





Le Jour





 -

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies
pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi a reçu mardi en fin d'après midi, la procureure
adjointe de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, venue lui expliquer
le sens de la mission et discuter des modalités de sa visite de travail dans le
pays.




«
C'est une mission d'évaluation, elle n'est pas une mission d'investigation »,
a-t-elle insisté devant la presse, au sortir de la rencontre au siège de la
mission. « Lors de nos échanges avec le Représentant spécial, nous avons
sollicité auprès de l'ONUCI un appui logistique, estimant que la délégation
devrait pouvoir être en mesure de se déplacer librement et en toute sécurité sur
toute l'étendue du territoire »
, a indiqué la procureure adjointe.




Dans
le cadre de ses entretiens avec les autorités ivoiriennes, Mme Bensouda a fait
cas de la signature ce mardi, d'un accord de coopération judiciaire entre la
Côte d'Ivoire et la CPI. La délégation de la CPI est arrivée le 27 juin en Côte
d'Ivoire pour une mission d'évaluation d'une semaine.




 




 





Man/cohésion sociale et réconciliation : la société civile et les medias de la
Région des Montagnes s'engagent




 




Le
Mandat




 -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé les 27 et 28
juin 2011,  à Man, dans la région des Dix-huit Montagnes, à  600 km d'Abidjan,
un séminaire sur « l'engagement des leaders d'opinion et des médias pour le
renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation. »




A l'entame des
travaux, le chef de délégation de l'ONUCI, Ladji Sidibé, a exhorté les
participants à promouvoir les valeurs de tolérance, de la réconciliation, 
d'amour, de concorde et de coexistence pacifique. M. Sidibé a également expliqué
que ce séminaire visait à mettre à la disposition des leaders d'opinion, les
outils et les techniques nécessaires pour relayer et faire comprendre le message
de paix, pour un environnement postélectoral apaisé, aux diverses communautés
dans leurs départements. « Votre rôle d'avant-garde doit être souligné et
magnifié car il  vous revient, à tout moment, de sillonner les villes et les
campagnes, pour porter le flambeau de la paix et la réconciliation, préalable à
tout développent », a-t-il conclu. (...) Le Secrétaire général de préfecture de
Man, Patrice Kokora représentant le Préfet de Région, a remercié l'ONUCI pour le
rôle salvateur qu'elle a joué dans la résolution de la crise en Côte d'Ivoire.
« Nous marquons notre infinie gratitude à la communauté internationale pour
ses actions en faveur des peuples ivoiriens. A vous leaders, vous avez un rôle
particulier et important à jouer pour aider à une sortie heureuse et définitive
de la crise en Côte d'Ivoire »
,  a-t-il conclu.




Le 4ème
Adjoint, Gueu Saï, représentant le maire, a lui émis une doléance à la mission
onusienne en lui demandant de continuer à soulager les populations par la mise
en ouvre de divers projets, comme ce séminaire, au profit des populations
touchées par les effets de la crise militaro-civile. Il s'est félicité du rôle
régulateur de l'ONUCI, qui continue de donner la vie et l'espoir à la population
ivoirienne. (...).




 





 




Enquête de la CPI
contre pro-Gbagbo et pro-Ouattara/Le Président Ouattara a donné son accord, hier




 




Le Nouveau Réveil




 -
Mme Fatou Bensouda, Procureur adjointe de la Cour pénale internationale (Cpi),
a été reçue, hier à 16h, par le Président de la République, son Excellence
Alassane Ouattara. C'était au palais présidentiel au Plateau. Pendant 45
minutes, Mme Fatou Bensouda a échangé avec le Chef de l'Etat. Elle était
accompagnée du ministre d'Etat, ministre de la Justice ivoirienne, Me. Ahoussou
Kouadio Jeannot et du ministre Ivoirien des Droits de l'homme et des Libertés
publiques, M. Coulibaly Gnemema. A sa sortie d'audience, l'envoyée de la Cpi a
fait savoir qu'elle était venue faire part de sa mission au Président Ouattara.
" Nous lui avons dit que nous avons eu l'autorisation de la chambre préliminaire
de la cour pénale pour commencer notre enquête en Côte d'Ivoire " a déclaré Mme
Fatou Bensouda. Avant d'indiquer que " l'une des questions les plus importantes
que nous avons abordée, c'est que nous allons mettre l'accent sur les crimes
commis de part et d'autre ". Pour le Président Ouattara, a ajouté l'émissaire
de la Cpi, " il n'est pas question de protéger qui que ce soit. Tous les
responsables de crimes vont être traités "
selon la loi. " Ceci est
très important pour nous. Cela y va de la crédibilité de la Cpi et aux yeux du
monde entier, cela prouve l'impartialité de la Cour pénale internationale "

a-t-elle dit. En tout état de cause, Mme Fatou Bensouda a relevé le soutien du
gouvernement à cette importante mission de la Cpi en Côte d'Ivoire. Le ministre
Coulibaly Gnenema a, pour sa part, soutenu que " l'arrivée de la Cpi est une
bonne chose " et que " les investigations comme l'a souhaité le Chef de l'Etat
se feront de tous les côtés puisque personne n'est au dessus de la loi ". Selon
lui " L'enquête portera sur les faits post-électoraux et la délégation de Mme
Bensouda, pour l'instant, vient investiguer sur les violations post-électorales
".





 




La Côte d'Ivoire et
la CPI signent un accord de coopération judiciaire





 




AIP

- La Côte d'Ivoire, à travers le Garde des Sceaux, ministre d'Etat, ministre de
la Justice de Côte d'Ivoire, Me Jeannot Ahoussou Kouadio a signé mardi à Abidjan
avec la Cour pénale internationale (CPI) représentée par la procureure adjointe,
Fatou Bensouda, un accord de coopération judiciaire. Selon le ministre de la
Justice, avec cet accord, « la Côte d'Ivoire s'ouvre au bureau du procureur (de
la CPI) à venir investiguer ici et mener des enquêtes contre qui que ce soit »,
fussent-ils des proches d'Alassane Ouattara ou de Laurent Gbagbo, ou même
Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo eux-mêmes. Pour lui, toute personne
suspectée d'avoir pris part à actes criminels au cours de la période
postélectorale est passible de poursuites, dans la transparence et
l'impartialité. Il a souligné que le gouvernement s'engage ainsi à ce que « la
lumière soit faite sur tous les crimes commis en Côte d'Ivoire, sans tabou »,
durant la sanglante crise postélectorale. La délégation de la CPI a également
rencontré le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation,
Charles Konan Banny, et le président de la Cour suprême, Koné Mamadou qui a
salué la collaboration positive entre la CPI et la justice ivoirienne.




Quant
à Fatou Bensouda, elle a précisé, après les échanges avec le président de la
Cour suprême, qu'il s'agit de voir comment travailler ensemble, dans le respect
des différents mandats de chacun. Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo va
s'appuyer sur les conclusions de cette mission d'évaluation qui se tient du 27
juin au 06 juillet, pour demander une enquête officielle, s'il y a lieu, sur les
crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis depuis le 28 novembre 2010,
date de second tour de l'élection présidentielle. Selon des organisations
nationales et internationales, la crise postélectorale a fait plus de 3.000
morts, 100 viols, 72 personnes disparues et 570 détentions ou arrestations
arbitraires.





Cette copie est pour usage personnel et non commercial
uniquement.

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Mis en
déroute par les FRCI, des miliciens et mercenaires reconvertis en manœuvres
agricoles





 





Le
Jour






Aboisso, la capitale du Sanwi, n'a pas connu le stress né des crépitements des
kalachnikovs et des détonations des armes lourdes lors de la crise
postélectorale. Suite à la vigilance des autorités administratives, aucun
affrontement n'y a été enregistré. La seule conséquence observée aura été
l'évasion de près de trois cents prisonniers de la Maison d'arrêt et de
Correction de cette cité. Après que les agents pénitentiaires se fiant aux
informations relatives à une éventuelle attaque se soient évanouis dans la
nature (...).  Autre corollaire de la crise postélectorale auquel les populations
ont eu à faire face, c'est le flux de déplacés (...) Selon le directeur du centre
social, Bakayoko Moussa, beaucoup parmi eux, deux  mois après, sont partis. Il
reste encore sur les lieux un bon nombre (...). Les réticents au départ sont
composés en majorité de populations originaires de l'Ouest de la Côte d'Ivoire
et de jeunes miliciens et mercenaires (...). Par contre, les miliciens et
mercenaires écartent toute hypothèse d'un retour dans la capitale économique.
« On cherche des jeunes qui ont battu la campagne de Gbagbo. Par mesure de
prudence, je ne compte plus retourner à Abidjan (...), feint d'ironiser Guy le
Saoudien. (...) Livrés à eux-mêmes, certains ont pris le chemin du Ghana quand
d'autres ont choisi de travailler. « Je travaille pour quelqu'un. Je gère une
cabine. Chaque jour je descends avec quelque chose. Je préfère ça que voler »,
indique Guy le Saoudien. D'autres jeunes, au nombre de vingt, travaillent dans
des plantations d'hévéa. Un véhicule est venu les chercher et ils sont en
brousse », précise-t-il. Il y en a qui sont devenus des pousse-pousse à la gare
et au marché. Mis en déroute par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire, les
miliciens et mercenaires pro-Gbagbo mènent une nouvelle vie à 115 kms d'Abidjan.
La seule interrogation, c'est de savoir si ces derniers sont sincères.