REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 25 MAI 2011

25 mai 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 25 MAI 2011







Le
Chef de l'Onuci reçoit l'Ambassadeur du Canada en Grande-Bretagne




 




Le
Mandat -

Le
Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, YJ Choi, a rencontré ce mardi 24 mai 2011, l'Ambassadeur du Canada en
Grande Bretagne, Claude Boucher, au siège de la mission à Abidjan.




Au
terme de cette rencontre, M. Boucher a déclaré que son pays avait apprécié le
rôle qu'avait joué la mission au cours des derniers mois en Côte d'Ivoire. Il a,
par ailleurs, affirmé que le Représentant Spécial et lui s'étaient  réjouis de
l'évolution de la situation dans la Côte d'Ivoire.




« Nous
avons apprécié le ton du discours du Président [Alassane] Ouattara, sa volonté
de réconciliation lors de son investiture à Yamoussoukro et son désir de
reconstruire l'avenir du  pays sur de nouvelles bases » a indiqué l'Ambassadeur
du Canada en





Grande-Bretagne.




Selon
M. Boucher,  le Canada continuera à soutenir l'ONUCI et aidera les nouvelles
autorités ivoiriennes dans leur effort de paix, de réconciliation et de
développement.




 





L'Onuci offre un bâtiment de trois classes aux populations de Zegata




 




Le
Mandat -

Le village de Zégata, situé à une quinzaine de kilomètres de Bouaflé vient de
bénéficier de trois classes gracieusement offertes par le contingent bangladais
de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)  basé à Zuénoula. 




La
cérémonie officielle d'inauguration de l'ouvrage a eu lieu le 23 mai, en
présence des autorités  coutumières, politiques et administratives et d'une
forte délégation de l'ONUCI conduite par le commandant du Secteur Ouest, le
Général Nazmul Hussein.




Le
nouveau bâtiment, d'une valeur de 11 570 000 FCFA, a été financé dans le cadre
des Projets à impact rapide (QIP), initié par le Représentant Spécial du
Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire. Quatre vingt dix
tables-bancs ont aussi été fournis par l'ONUCI.





Sensibles à cette action de haute portée sociale, les populations de Zégata, par
la voix de leur chef de village, Henri Kouakou Kouamé, ont exprimé leur
reconnaissance à la mission onusienne. [...] Aboudramane Ganda, coordonateur de la
Section des Affaires civiles pour le Secteur Ouest de l'ONUCI,  a rappelé les
objectifs de cette réalisation. ''Ce projet vise d'une part  à offrir un cadre
propice aux écoliers afin de leur permettre de poursuivre sereinement leurs
études et d'autre part, à permettre aux enseignants de travailler dans de bonnes
conditions'', a-t-il estimé. Il a, par la même occasion, exhorté les autorités
présentes à faire de cette école, un instrument pour la paix et la
réconciliation. [...]




 




Le
bataillon sénégalais de l'Onuci reçoit la médaille des Nations unies




 




Le
Mandat -

Yamoussoukro, le 24 mai, 2011....Le Commandant Adjoint de la  Force de l'Opération
des Nations Unies en Côte d'ivoire (ONUCI), le Général de brigade Benjamin
Freeman Kusi a remis, le 24 mai 2011, la médaille des Nations Unies à 233
militaires du contingent Sénégalais (SENBATT), à Yamoussoukro.




Selon
le Général Kusi cette décoration est une juste récompense des efforts et du 
travail accomplis par le SENBATT. 





« Votre savoir-faire dans les opérations de maintien de la paix relève d'un
professionnalisme avéré acquis par une longue expérience. Ainsi vous avez mérité
la confiance du commandement qui vous a assigné la mission de force de réserve
de l'ONUCI »,  a-t-il souligné. Le général a par la même occasion salué le
travail bien accompli des ''Jambar''  pour la sécurisation de Golf Hôtel,
l'appui  logistique au cours processus électoral par la ventilation du matériel
électoral, ainsi que pour les actions en faveur des populations.




Le
lieutenant-colonel, Arona Diouf, commandant le SENBATT11 a pour sa part, indiqué
que le Sénégal est à son cinquante-et-unième anniversaire de contribution  de
troupes pour la lutte pour la promotion de la paix dans le monde, le
rétablissement et le maintien de la paix, partout où les Nations Unies l'ont
sollicité. [...]Cette cérémonie de décoration s'est déroulée en présence du
gouverneur du district de Yamoussoukro, Augustin Thiam, des notables et des
Chefs traditionnels.




 





Suspension des taxes en zones CNO - Depuis Samedi dernier : La Côte d'Ivoire
définitivement réunifiée




 





L'Intelligent d'Abidjan

- Le Samedi 21 mai a été décrété par le chef de l'Etat comme la date du retour
de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale et mondiale. Mais sur le plan
intérieur, la date de l'investiture a marqué aussi la fin de la séparation du
pays en zone gouvernementale et zones Centre, Nord, Ouest. En ses triples
qualités de Secrétaire général des Forces nouvelles, de Premier ministre et de
ministre de la Défense, Guillaume Soro a donné des instructions pour que les
derniers obstacles structurels à la réunification du pays soient levés. C'est
ainsi que les Forces nouvelles ne perçoivent plus, en principe les taxes sur les
camions (venant) allant au Nord, ou dans les pays limitrophes. Alassane Ouattara
est à la tête d'un pays entier et réunifié. Il redonne à la Côte d'Ivoire ses
322 462 Km² en un seul tenant. Le défi de la réunification gagné, les défis de
la réconciliation et de la reconstruction, restent à relever avec le prochain
gouvernement.





 





Prestation de serment au palais présidentiel : Les conseils de
Ouattara au président de la Cour suprême




 





L'Inter -

Le nouveau président de la Cour suprême, Koné Mamadou a prêté serment hier mardi
24 mars 2011 au palais présidentiel du Plateau en présence du chef d'État,
Alassane Ouattara. A la salle des pas perdus où s'est déroulée la cérémonie, le
président Ouattara a prodigué des conseils au nouveau président de la Cour
suprême. « Dans tous les domaines, notre jeunesse a besoin de modèles et de
repères. Soyez ce modèle dont les jeunes Magistrats pourront s'inspirer. Soyez
irréprochable dans l'exercice de votre office. Je vous exhorte à faire preuve
dans votre travail quotidien, d'une grande probité, d'une rigueur à toute
épreuve et d'une droiture exemplaire », a recommandé le nouvel homme fort de la
Côte d'Ivoire, qui a résumé en une phrase le sens de la Justice dans son
intervention: « c'est de donner raison à celui qui a raison, et tort à celui qui
a tort. Notre justice doit rendre des décisions et non des services. Elle doit
être la même pour tous, gouvernants ou gouvernés, riches ou pauvres, sans
distinction de race, de croyance religieuse, de courant de pensée philosophique,
d'origine régionale, ethnique ou de nationalité ». Aux yeux de Ouattara, si la
Justice se comporte comme il l'a décrite, il n'y a pas de raison que la paix ne
revienne pas. D'ailleurs, a-t-il poursuivi, « la Côte d'Ivoire vivra en harmonie
avec sa justice et redécouvrira les vertus d'un pays de paix, d'hospitalité et
de vraie fraternité tel que voulu par nos pères fondateurs ». Pour sa part, il a
dit s'engager fortement dans ce nouveau challenge, c'est-à-dire doter la justice
des moyens qui lui sont nécessaires pour son bon fonctionnement. Convaincu qu'un
État sans Justice ouvre la porte aux abus de toutes sortes, le successeur de
Laurent Gbagbo a pris l'engagement de renforcer cette institution pour le
bien-être de ses concitoyens. Citant son aîné, le président Bédié, il a indiqué
que la Justice est la clé de voûte de l'équilibre social. « Sans une justice
crédible, rassurant les investisseurs nationaux et étrangers, les activités
nécessaires à la relance de notre économie éviteront soigneusement notre pays au
profit d'autres destinations plus sûres », a-t-il relevé. Avant de reconnaître
que « la faiblesse de la justice conduit inexorablement au délitement de tous
les compartiments de l'État, et à terme au retour à la loi du plus fort, la loi
de la jungle ». Au président de la Cour suprême, Ouattara a demandé de faire en
sorte que la suspicion et la méfiance à l'égard de la Justice soient infléchies.
Ce qui suppose, à ses yeux, que « la Cour suprême, placée au sommet de la
hiérarchie judiciaire, en tant que régulateur de la Justice, a un rôle
primordial à jouer ». Pour finir, il a tiré deux leçons de la crise
postélectorale que vient de traverser la Côte d'Ivoire. La première, a rappelé
le chef de l'État, « c'est qu'une décision de justice peut provoquer la guerre
et engendrer des milliers de morts dans un pays ». La seconde, a-t-il renchéri,
c'est que les Ivoiriens ont découvert qu'il était possible de s'opposer à une
décision de justice, même rendue en dernier ressort lorsqu'on l'estime inique ou
injuste.(...)




 




 





Vers un vrai Etat de droit




 




Le
Mandat

- Lors de la prestation de serment, le Président de la République Alassane
Ouattara à reconnu que la justice ivoirienne a des tares. «Force est de
reconnaître qu'en ce moment, fasse aux nombreux griefs qui lui sont faite et qui
ne sont pas hélas toujours infondés notre justice n'est pas au mieux de sa
réputation » a indiqué le Chef de l'Etat. En le dénonçant publiquement, le Chef
de l'Etat démontre aux yeux des Ivoiriens et de la communauté internationale son
ambition de fonder un Etat de droit. C'est pourquoi, devant les médias, il a
invité le Président de la Cour Suprême et ses collaborateurs à jouer leur rôle
de régulateur pour être le repère de la jeunesse. « Soyez un modèle dont les
jeunes magistrats pourront s'inspirer. Soyez irréprochable dans l'exercice de
votre fonction. Je vous exhorte à faire preuve dans votre travail quotidien
d'une grande probité et d'une droiture exemplaire. (...)», a insisté le Président
Alassane Ouattara. Le Chef de l'Etat a également regretté qu'elle soit mise en
cause dans la grave crise que la Côte d'Ivoire à connu. Face à toutes ces
erreurs graves qui ont eu des conséquences sur la vie de la nation, il demandé
au régulateur de faire en sorte que cela ne se produise plus jamais en Côte
d'Ivoire. «Ne donnons plus l'occasion à personne de se rebeller violemment
contre une décision de justice », a-t-il conseillé. Pour le n°1 Ivoirien, c'est
à ce prix que la Côte d'Ivoire vivra en harmonie avec la justice. Et elle
redécouvrira les vertus d'un pays de paix d'hospitalité et de vraie fraternité
tels que voulu par nos pères fondateurs. « La justice doit être la même pour
tous, gouvernants ou gouvernés, riches ou pauvres, Sans distinction de race de
croyance religieuse de courant de pensée ... », a lancé le chef de l'Etat. En
prononçant ces mots forts devant toute l'assemblée, les Ivoiriens sont
convaincus qu'avec le Président Ouattara, les choses ne seront plus comme avant.
C'est-à-dire que le plus fort ne pourra plus marché sur le faible. Pour prouver
sa réelle volonté, le Chef de l'Etat a pris l'engagement de doter la justice des
moyens qui lui sont nécessaires pour son bon fonctionnement.




 





Crise ivoirienne : Human Rights Watch demande une enquête plus large




 





L'Inter

- La directrice de projets de l`ONG internationale Human Rights Watch (HRW) pour
l'Afrique de l'Ouest, Corinne Dufka, a écrit au président Alassane Ouattara. Et
ce, pour lui demander d`élargir le champ des enquêtes qu`il a ordonnées pour
punir les auteurs des violations graves des droits de l`Homme pendant la crise
postélectorale. Dans cette lettre publiée sur le site « connectionivoirienne.net
», le lundi 23 mai 2011, Corine Dufka a clairement demandé au locataire du
palais présidentiel la prise en compte dans ces enquêtes des violations massives
des droits de l`Homme depuis le coup d`État de décembre 1999. Conscient du fait
que l`impunité engendre l`impunité et craignant de voir des criminels jouir des
fruits de leurs forfaits, la responsable de HRW a souhaité qu`on fasse la
lumière sur tout ce qui s`est passé depuis 1999. Histoire de mettre sous les
verrous tous ceux qui ont les mains tachées de sang et qui continuent encore de
narguer leurs victimes. La lettre recommande également au président Ouattara
qu`il ouvre davantage les yeux sur les crimes perpétrés après le scrutin de 2000
et pendant la crise armée de 2002-2003 où un coup d`État manqué s`est mué en
rébellion armée. « L'impunité pour les violations de droits humains a été un
problème profond et durable pendant les dix dernières années en Côte d'Ivoire.
Personne n'a été poursuivi de manière crédible pour aucun des abus graves que
nous, ainsi que d'autres, avons documentés depuis les violences de 2000 liées
aux élections, notamment pendant le conflit armé de 2002-2003 et ses
conséquences. Beaucoup des violations commises constituent des crimes de guerre
et des crimes contre l'humanité, qui sont les infractions les plus graves au
regard du droit international », note Corine Dufka, qui prend ainsi le
contre-pied des instructions données par Ouattara. Celui-ci a en effet invité le
ministre de la Justice à ouvrir une enquête sur la crise postélectorale,
c`est-à-dire après le dimanche 28 novembre, date de l`organisation du scrutin
jusqu`à la chute de l`ancien président Laurent Gbagbo. Une démarche qui ne
semble pas correcte aux yeux de la responsable de HRW, qui souhaite que le
nouveau président aille plus loin.(...)




 





Après la chute de Gbagbo / Koulibaly Mamadou (Président de l`Assemblée
nationale): « ... Ouattara trouvera en face de lui un candidat FPI de taille » «
Nous avons perdu et on ne va pas pleurer éternellement ».




 





Soir Info

– Président par intérim d'un FPI aux abois et président de l'Assemblée nationale
ivoirienne, Mamadou Koulibaly revient, dans un entretien exclusif accordé à RFI,
sur cinq mois de crise en Côte d'Ivoire vue de l'intérieur du camp Gbagbo.
Présent lors de l'investiture d'Alassane Ouattara, il reconnaît la pleine
autorité de ce dernier. Et lui promet un candidat du FPI « à sa taille » dans
cinq ans, s'il parvient à reconstituer une opposition républicaine. (...) Que
pensez-vous des camarades FPI qui sont exilés aujourd'hui, notamment au Ghana,
et qui rêvent de revanche ? J'en ai rencontré très peu qui rêvent de revanche.
Je les ai vus arriver presque tous. Nous n'avons pas beaucoup de contacts
physiques mais nous nous parlons au téléphone. Tous ne rêvent que d'une chose,
revenir rapidement en Côte d'Ivoire. Et ils ont une peur, la peur de se faire
arrêter ou de se faire tuer. Ils sont désargentés avec leur famille, des enfants
qui ne vont pas à l'école, mais ils n'ont pas l'intention de revanche ou d'un
coup d'Etat. Avez-vous des nouvelles de Charles Blé Goudé ?Non, aucune nouvelle.
Demain, si Alassane Ouattara vous demande d'entrer dans un gouvernement d'union
nationale. Qu'est-ce que vous répondrez ? Si j'arrive à organiser, avec l'appui
du secrétaire général du FPI, une réunion du comité central du FPI et si ce
comité central décide que nous devons répondre positivement à l'invitation du
président de la République à entrer au gouvernement, j'aviserai. Mais ma propre
position, c'est que l'Afrique n'a pas besoin de gouvernement d'union. Et lorsque
l'on va aux élections et qu'il y en a un qui gagne, ma philosophie c'est qu'il
prenne l'entièreté du pouvoir, qu'il l'assume complètement pendant la durée de
son mandat. Est-ce qu'exceptionnellement, vu la crise, la guerre qui s'est
produite, il ne faut pas faire un geste de réconciliation et faire entrer dans
un gouvernement les principaux partis du pays ? C'est le raisonnement que nous
avons tenu en 2000 quand Laurent Gbagbo a gagné les élections. Ça s'est terminé
par une guerre. Aujourd'hui, si l'on veut aller à la réconciliation, le
gouvernement d'union n'est pas forcément la solution. Il faut déjà renoncer à la
vengeance justicière et permettre que l'opposition s'organise et que
l'opposition ait le droit d'exister. En étant dans l'opposition, nous pouvons
contribuer à la réconciliation. Il faut renoncer à la vengeance justicière ?
Est-ce que vous voulez dire qu'il faut libérer Laurent Gbagbo ?




Je
pense qu'on peut lui reprocher tout ce qu'on veut, mais il faut reconnaître
qu'il n'est pas le seul à avoir commis toutes les fautes. Je ne dis pas au
président de la République Ouattara de ne pas faire la justice, mais je dis
qu'un bon geste de réconciliation serait aussi de montrer qu'il est capable de
pardonner à Gbagbo et à tous les militants de son parti qui sont en ce moment
incarcérés à la Pergola, à Odienné, à Korhogo. Se venger n'est pas forcément bon
signe. Est-ce que la libération de Laurent Gbagbo et tous vos anciens camarades
qui sont en résidence surveillée est votre priorité ? Non, le FPI n'est pas en
mesure aujourd'hui de poser des préalables. Ce n'est pas la priorité.  Mais si
vous ne pouvez pas juger tous les criminels, alors pourquoi ne pas renoncer à
cette vengeance et établir un processus qui libérera tout le monde, mais en
donnant quand même des leçons à tout le monde. Ou bien vous prenez tout le
monde, ou bien vous ne faites rien.  Et si vous faites les choses à moitié, ce
serait créer des injustices et cela peut être source de nouvelles haines et de
nouvelles frustrations qui sont des moteurs très puissants d'instabilité
politique, surtout en Afrique. Est-ce que vous ne dites pas ça aussi parce
qu'actuellement le FPI est décapité et que vous n'êtes peut-être pas en mesure
de réunir un comité central parce qu'il y a trop de monde en prison ? Oui, c'est
possible. Décapité et surtout apeuré. Les cadres et les militants qui sont à
l'étranger ne sont pas chauds pour revenir maintenant, ils ont peur. Ceux qui
sont à Abidjan n'osent pas sortir. Et puis, les cadres ne comprennent pas
toujours pourquoi certaines personnes sont harcelées et d'autres pas. Quels sont
les critères qui permettent d'arrêter un tel plutôt que tel autre. Et lorsque
des réunions sont prévues, de très nombreux cadres militants promettent de
venir. Mais aux heures de réunion, on ne les voit pas. Ils me disent tous,
est-ce que Mamadou, tu nous garantis la sécurité ? Je leur dis que je suis
incapable puisque le ministre de l'Intérieur lui-même me dit que pour le moment,
il doit avouer qu'il ne maîtrise pas complètement tous ceux qui sont en
ville.(...)




 





Justice / Alain Toussaint (Conseiller de l'ancien chef de l'Etat): "Gbagbo n`a
toujours pas accès à ses avocats"




 





L'intelligent d'Abidjan

- Quarante jours après sa capture, l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo n`a
toujours pas pu recevoir ses avocats et demeure dans une situation de
"non-droit", a déclaré mardi l`un de ses conseillers. Deux avocats qui avaient
reçu la promesse de pouvoir rencontrer leur client sont arrivés lundi par vol
spécial à Korhogo, dans le nord du pays, mais se sont heurtés à un refus du
ministre de l`Intérieur, a dit Toussaint Alain. "Après 40 jours de détention,
aucun défenseur n`a pu rencontrer Laurent Gbagbo. Les deux avocats ne quitteront
pas Korhogo tant qu`ils n`auront pas un permis de visite", a-t-il ajouté, joint
par téléphone à Washington. Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé
dimanche qu`il souhaitait que son prédécesseur soit jugé à la fois par la
justice ivoirienne et par la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes de
sang présumés commis dans son pays.




 





Situation sociopolitique -  Exactions sur les civils : Ange Kessy va sévir




 





Soir Info

- Ange Kessy, le procureur militaire veut frapper fort, dans les rangs des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci) et ceux des ex-Fds. A cet effet,
il vient d'ouvrir, au Tribunal militaire d'Abidjan, au 17 ème étage de la Tour
A, au Plateau, siège du parquet militaire, un cahier de « plainte » visant à
enregistrer et recenser toutes les victimes des exactions des éléments des Frci
et des ex-Fds. « Nous avons ouvert un cahier de plaintes contre des éléments
indélicats des Frci qui ternissent l'image de l'armée. Nous invitons donc tous
ceux qui sont victimes des exactions de leur part, de se présenter à nous pour
porter plainte », nous a-t-il indiqué le mardi 24 mai 2011, lorsque nous l'avons
joint au téléphone en début d'après-midi. Il s'agit d'une mesure d'urgence pour
palier l'absence des policiers et gendarmes à leur poste de travail. La
libération de la ville d'Abidjan s'est accompagnée, malheureusement d'exactions
en tout genre dont des pillages des domiciles privés, de vols, d'extorsions de
fonds à des populations, de braquages de véhicules particuliers. Dans la grande
commune de Yopougon, par exemple, sous le « cache-sexe » des perquisitions
visant à rechercher des caches d'armes, certains hommes en treillis n'hésitent
pas à piller les domiciles, qu'ils investissent sans aucun mandat. S'agit-ils
d'éléments des Frci ou des voyous en armes qui profitent de la situation trouble
? En tout cas, les témoignages des victimes, qui se comptent par des centaines
affluent. C'est le cas, au quartier « Millionnaires » à Yopougon, de M. B. K, un
proche de Gervais Coulibaly, ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Il a vu
débarquer, chez lui, dans la soirée du mardi dernier, un contingent d'hommes
puissamment armés, qui ont emporté, meubles, lits, appareils électroménagers,
climatiseurs, fauteuils et comme cerise sur le gâteau, lui ont dépossédé de la
somme 500.000 Fcfa . Il pourrait dans les prochains jours s'adresser à Ange
Kessy. « C'était une action soigneusement préméditée. Car, ils ont débarqué chez
moi avec trois camionnettes bâchées et ont opéré le déménagement. Celui qui
semblait être leur chef me parlait en langue Mahouka, preuve qu'il me
connaissait bien... » souligne la victime. Le domicile de M. B. Doué, cadre à la
Direction générale des Impôts à lui aussi été pillé, après que lui-même a été
enlevé par ces hommes en armes. Une femme, médecin au Chu de Yopougon, a vu
toutes ses affaires emportées, sous ses yeux, par des hommes en treillis, qui se
sont présentés à elle au Groupement Foncier. Après la libération de la commune,
les pillages se poursuivent et n'épargnent personne, aussi bien des illustres
personnes que les moins connues. Chaque jour, ce sont des ballets de pick-up, de
camions de déménagements qui font des navettes, bondés de « butins de guerre »,
raconte une source.(...)




 





Côte d'Ivoire / Situation des journalistes : Reporters sans frontières dénonce
des règlements de compte




 





L'intelligent d'Abidjan

- Un journaliste assassiné, un journal d'opposition traqué, les règlements de
compte se poursuivent en Côte d'Ivoire. Reporters sans frontières est choquée
d'apprendre l'assassinat de Sylvain Gagnetaud, membre au bureau de
l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire,
rédacteur-adjoint et présentateur d'émissions à la Radio de Yopougon, commune
d'Abidjan, théâtre ces derniers mois de violents affrontements entre les Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) du Président Alassane Ouattara et des
miliciens de l'ancien président, Laurent Gbagbo. Sylvain Gagnetaud était connu
pour sa proximité avec le Front Populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent
Gbagbo, manifestée lors de ses activités journalistiques. Selon des sources
convergentes, il aurait été arrêté lors d'une opération de ratissage menée par
des forces pro-Ouattara dans le quartier de Koweït à Yopougon, aux environs du 8
mai, et exécuté peu après, en compagnie de jeunes suspectés d'être des
miliciens. Cette nouvelle accablante est inquiétante pour l'avenir des médias en
Côte d'Ivoire, où les journalistes et les médias affiliés à l'opposition sont
traqués par les bandes armées. Ce mardi 24 mai, Nina Bolou, directrice de la
société éditrice du quotidien d'opposition Le Temps, dont la réouverture est
prévue dans les jours à venir, a été arrêtée dans les locaux du journal par des
hommes armés. Reporters sans frontières constate avec une grande déception que
l'heure semble plus que jamais aux règlements de compte en Côte d'Ivoire, où la
situation demeure toujours tendue et délicate pour de nombreux journalistes. La
capacité des forces de l'ordre à faire la lumière sur ce crime aura valeur de
test pour les autorités nouvellement investies. Reporters sans frontières
exhorte la justice ivoirienne à retrouver et à juger les commanditaires de cet
assassinat afin de mettre un terme à l'impunité. L'organisation appelle ainsi le
gouvernement du président Alassane Ouattara à tenir ses promesses et à créer les
conditions d'une presse libre et indépendante. (...)