REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 25 AVRIL 2012

25 avr 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 25 AVRIL 2012








Accord politique de Ouagadougou : Badini fait ses adieux à Koenders




 





L'Inter -

C'était une rencontre d'adieu. Le Représentant spécial du Secrétaire général des
Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, a reçu hier mardi 24 avril
2012, au siège de l'ONUCI à l'hôtel Sebroko à Abidjan, le Représentant spécial
du Facilitateur de l'Accord politique de Ouagadougou (APO), Boureima Badini.
Celui-ci dont la mission de facilitation s'achève le 30 avril 2012, était allé
faire ses adieux au patron de l'ONUCI. «Au moment où je pars, je suis venu
remercier les Nations Unies pour leur appui à l'Accord politique de Ouagadougou
»,
a déclaré M. Badini à l'issue de la rencontre. Les échanges ont porté
essentiellement sur le bilan de la mission du facilitateur burkinabé dans le
règlement de la crise. A l'en croire, cette gestion de la crise ivoirienne
pourrait servir d'exemple dans le règlement des conflits en Afrique. «Cette
appropriation régionale de la résolution de la crise peut servir d'exemple à
l'Afrique »,
a-t-il soutenu, demandant à la mission onusienne de continuer à
accompagner la Côte d'Ivoire dans sa quête définitive de paix et de stabilité
totale. [...]




 





Réconciliation : Badini demande à l'Onuci de continuer à accompagner la Côte
d'Ivoire




 





Fraternité Matin, Nord-Sud -

Bouréima
Badini, Représentant du facilitateur de l'Accord politique de Ouagadougou, a
indiqué, le mardi 24 avril, à la fin d'un entretien avec le Représentant spécial
du secrétaire général de l'onu en Côte d'Ivoire, Bert Koenders, que l'opération
onusienne devrait continuer à accompagner la Côte d'Ivoire dans sa quête
définitive de la paix. Au cours de leurs discussions, les deux hommes ont fait
le bilan de la facilitation burkinabé, qui a notamment contribué au règlement
de la crise. '' Cette appropriation régionale de la résolution de la crise peut
servir d'exemple à l'Afrique '
, a signifié M. Badini. En ce qui concerne sa
mission, il a affirmé quitter la Côte d'Ivoire avec un petit pincement au cœur.
'' Je pars satisfait parce qu'en définitive, la crise a connu son dénouement.
Je me sens frustré parce que nous aurions souhaité que la fin de cette crise ne
soit pas ce que nous avons connu. Mais l'essentiel a été fait et il faut
travailler pour que les acquis soient consolidés '',
a-t-il déclaré.
Boureima Badini a été nommé Représentant spécial du Facilitateur Blaise
Compaoré, au lendemain de la signature, le 4 mars 2007, de l'Accord politique de
Ouagadougou  par l'ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo, le chef de
l'ex-rébellion des Forces nouvelles, Guillaume Soro, et le Chef de l'Etat
burkinabé. Cet accord visait à ramener la paix en Côte d'Ivoire et à réunifier
le pays. Il a été suivi par quatre accords complémentaires. Badini quitte la
Côte d'Ivoire le 30 avril prochain.




 





Menace de déstabilisation / Le chef militaire de l'Onuci prévient : "On va
connaître çà et là des regains de violence...




 





L'Inter, Soir Info -

Le
chef militaire de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) s'en
va. Avant son départ de la Côte d'Ivoire, il est allé faire ses adieux, lundi 23
avril dernier, au Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Interrogé au sortir
de l'audience, le général Béréna Gnakoudè s'est notamment inquiété de la
situation sécuritaire au moment où il s'apprête à quitter la Côte d'Ivoire. Il
s'est dit notamment préoccupé par le fait que de nombreuses armes soient encore
entre les mains d'individus n'ayant pas le droit d'en détenir. Il a insisté sur
la nécessité de «débarrasser les mains impropres» de ces armes de guerre,
qui menacent la stabilité politique. Aussi tire-t-il la sonnette d'alarme: «Tant
que le processus de désarmement ne sera pas mené à son terme, a-t-il déclaré sur
Onuci.fm, on va connaître çà et là des regains de violence
». Tout en
reconnaissant que la situation sécuritaire s'est améliorée douze mois après les
violences post- électorales de mars-avril 2011, il a estimé que «le seul
problème, c'est les armes
». Le chef militaire de l'Onuci touche là une
préoccupation des autorités militaires, qui multiplient les actions en vue de
sensibiliser tous ceux qui gardent encore par devers eux des armes de guerre. On
se souvient que le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, avait fait
le tour de certains sites comme Dabou, Sikensi, Divo où des miliciens
détiendraient des armes de guerre. Il avait interpellé les populations sur la
nécessité d'exhorter leurs enfants à venir déposer les armes qu'ils détiennent
encore. Par ailleurs, des opérations publiques de désarmement ont été menées
aussi bien dans certaines communes d'Abidjan qu'à l'intérieur du pays. La
commission chargée des armes légères s'y était mis elle-même. Mais ces
opérations à grand renfort de publicité n'ont pas permis de récolter
d'importantes quantités d'armes. D'où l'inquiétude exprimée par le commandant de
l'Onuci.




 





Alassane Ouattara à propos du dialogue républicain : ''Je ne suis pas obligé de
négocier''




 





Nord-Sud, Soir Info – (...)
Vous avez lancé un appel à
l'endroit des cadres pro- Gbagbo qui sont encore en exil. Jusqu'où êtes-vous
prêt à aller en vue de rassurer ceux-là qui hésitent à rentrer ?




Je
ne comprends pas bien la question. Jusqu'où aller ? Je ne sais pas ce que ça
veut dire. Nous avons un Etat de droit. Nous avons mis en place une commission
nationale d'enquête qui travaille. Pour la question des revendications, moi je
ne suis pas le procureur, je ne suis pas juge. Pourquoi (me demander) jusqu'où
je dois aller pour régler certaines questions qui relèvent de la justice ? Je ne
ferai rien qui relève de la justice. Maintenant, une fois que la justice aura
fait son travail, le président de la République peut faire éventuellement des
grâces. Donc la justice ira jusqu'à son terme. Et ceux qui seront reconnus comme
coupables, seront traités en conséquence. Ceux qui ne le seront pas, seront
libérés par la justice. Ne comptez pas sur moi pour des interférences sur le
schéma de l'Etat de droit. Je suis pour la réconciliation mais dans les deux
parties. N'oubliez pas les victimes. Il y a des victimes. Il y a des hommes dont
les parents, les enfants, les femmes et les enfants ont été assassinés par des
personnes connues. Il y a des personnes qui ont été brulées. Le fameux article
125. On dirait qu'on veut passer tout ça par perte et profit. Ce n'est pas
possible. La justice doit faire son travail. Les discussions politiques sont les
discussions politiques. Le Premier ministre est en train de les mener avec ceux
qui veulent le faire. J'en suis heureux. Ceux qui veulent le faire, on n'est pas
toujours obligés de continuer à négocier. J'ai un calendrier politique et un
autre pour aborder les questions importantes pour la nation y compris les
élections régionales. Je souhaite que ces pourparlers aboutissent le plus
rapidement possible. Mais je considère que si ces personnes ont à cœur d'aider
la nation et les compatriotes, elles devraient s'engager dans ce processus. Vous
savez, on ne peut pas retarder le processus tout en entier parce qu'on veut
tenir compte du point de vue de tout le monde. Je veux aller le plus loin
possible comme votre formule l'indique, mais pas contre les éléments de justice,
pas contre le processus judiciaire. [...]




 





Dialogue républicain : Le Fpi absent au conclave de Grand-Bassam




 





Fraternité Matin, L'Expression -

Le Front populaire ivoirien (Fpi) ne participera pas au conclave pour la reprise
du dialogue prévu les 27 et 28 avril, à Grand-Bassam. Le président par intérim
de cette formation politique l'a fait savoir, hier. Sylvain Miaka Ouretto
indique que son parti prépare sa convention du dimanche 29 avril. Il a donc
souhaité le report de la rencontre de Grand-Bassam. Pour lui, si le gouvernement
n'accède pas à sa demande, le Fpi ne participera pas au dialogue républicain
prévu cette fin de semaine. Une position largement partagée par Michel Amani
N'Guessan, membre de la direction du Fpi, dans l'Inter du mardi 24 avril : «
Nous avons écrit au gouvernement pour dire que nous sommes d'accord pour aller à
la table du dialogue. La seule chose qui nous gêne, c'est que nous avons reçu le
courrier du Premier ministre alors que nous avions déjà fixé la date de notre
convention. Nous avons donc souhaité que le gouvernement nous laisse finir notre
convention avant d'aller à la table de discussion...» Du côté de la Primature,
tout semble indiqué, en tout cas, que les dates seront maintenues. Mme Kouamé
Flore, directrice de cabinet adjointe du Premier ministre, chargée des
programmes et structures sous tutelle et présidente du comité scientifique du
conclave, nous a confirmé les dates hier. Elle était, du reste, à Grand- Bassam,
sur le site de la rencontre, afin de régler les derniers détails concernant le
logement et autres questions de restauration des participants. Pour la réussite
de cette initiative louable prise par le Premier ministre Jeannot Kouadio
Ahoussou, au lendemain de sa nomination, l'absence du Fpi ne sera-t-elle pas un
handicap sérieux?




 




Sur
le même sujet :




 







Conclave sur le dialogue républicain : Jour j-2, les signes d'un
échec se précisent

- Le
Quotidien d'Abidjan




 







Dialogue républicain : Le FPI prépare un sabotage


L'Expression (Une)




 




Visite
de Ouattara à l'Ouest : Les vrais problèmes passés sous silence




 




Notre
Voie -


Méprise ou provocation. La visite d'Etat qu'Alassane Dramane Ouattara a
effectuée dans le grand Ouest s'achève sans avoir abordé les vrais problèmes des
peuples visités. Les populations qui ont accepté cette visite, sous la menace
des hommes en armes (Frci et dozos) qui les assiègent, ont fait les frais de
l'indifférence et du mépris du pouvoir Ouattara. Visiblement, leurs intérêts et
ceux du nouveau chef de l'Etat ne coïncident pas. «Ce qui intéressait les
tenants du pouvoir, c'était de donner le sentiment à travers les médias, que
tout va bien à l'ouest»
, a confié une source jointe au télé- phone à Man.
Partout où est passé le chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, les
populations ont été agacées «de n'entendre parler que de réconciliation sans
mesures concrètes et sans parler des problèmes réels qui constituent nos
préoccupations»,
conclut notre source. Les problèmes qui assaillent les
populations autochtones de l'Ouest sont l'épineuse question du foncier rural
ainsi que l'insécurité galopante et son lot d'exactions.





Concernant le foncier rural, les populations attendaient Ouattara à deux
niveaux. D'une part, «l'utilisation massive, incontrôlée et illégale des
forêts classées par des individus qui sont, soit des étrangers, soit des
allogènes»
. D'autre part, les difficultés relatives aux plantations et aux
terres appartenant à des particuliers, des paysans. Selon notre source, la
quasi-totalité des planteurs de la région ont été expropriés de leurs terres.
«On peut affirmer aujourd'hui que c'est pour nos terres qu'on nous a fait la
guerre. Quand les gens nous ont attaqués, ils ont mis le feu à nos villages pour
nous obliger à fuir, puis ils se sont installés dans nos plantations (...).

Les populations avaient espéré que le chef de l'Etat qui parle de réconciliation
et de reconstruction «trouve des solutions à ce problème». Tout comme
elles l'attendaient sur la question de l'insécurité dans la région. [...]




 




24
heures après son départ de Duékoué, les populations réclament le départ des
Dozos à Ouattara




 





Aujourd'hui –


Débutée le samedi 21 avril 2012 à Man, la visite d'Alassane Ouattara a pris fin
lundi dernier à Duékoué. Durant cette tournée, le Chef de l'Etat et les
porte-paroles des populations ont évité d'aborder les vraies préoccupations des
populations, parmi lesquelles celles liées à la sécurité des personnes et de
leurs biens. Certainement pour ne pas s'attirer le courroux de ceux qu'ils
appellent pompeusement « les sauveurs ». Les populations qui subissent
quotidiennement les exactions et qui voient en l'attitude du Chef de l'Etat une
sorte de mépris à l'égard de leurs souffrances, n'ont pas manqué de signifier
leurs inquiétudes à certains confrères partis couvrir la tournée présidentielle
dans le Moyen Cavally. Ce sont surtout les réfugiés du camp de Nahibly qui sont
les premiers à exposer leur colère sur cette question sensible de l'insécurité
qui règne dangereusement dans la région (...). Pour les réfugiés de ce camp, les
Dozos qui pullulent à Duékoué et dans les autres localités de l'Ouest doivent
être désarmés et ramenés vers le nord, leur région d'origine. [...]




 




De
retour d'exil / Kabran Appiah : « Nous sommes venus pour continuer le dialogue »




 




Le
Mandat, Le Patriote, L'Expression, Le Jour plus, Soir Info, Le Nouveau Courrier
-

Des exilés proches de l'ancien président Laurent Gbagbo ont saisi la main tendue
du président de la République, Alassane Ouattara. Hier, des anciens ministres,
par ailleurs présidents de partis politiques, ont regagné Abidjan, après un mois
d'exil. Il s'agit d'Henriette Lagou, présidente de Renouveau pour la paix et la
Concordante (RPC), du président du Mouvement national citoyen Alternative
(MNC-Alternative), Kabran Appiah, et Mel Eg Théodore, président de l'UDCY,
ancien ministre des Sports et des Loisirs. Ils ont été accueillis à leur
descente d'avion, à l'aéroport d'Abidjan, par le commandant Raoul Allah.
Ensuite, ils se sont dirigés vers le salon ministériel où ils se sont prêtés aux
questions de la presse. Selon l'ancien ministre des Transports, Aimé Kabran
Appiah, leur retour s'effectue dans le cadre du dialogue républicain qui
commence les 27 et 28 avril à Grand-Bassam. « Il n'y a pas meilleur endroit que
chez soi. Nous sommes venus pour continuer le dialogue entamé », a-t-il dit. Les
ministres Kabran Appiah et Mel Eg Théodore sont tous trois membres fondateurs de
la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), membre du Congrès national de la
résistance pour la démocratie (CNRD). Ce mercredi 25 avril, la LMP tiendra sa
première réunion, qui sera présidée par Gervais Coulibalily, pour préparer le
dialogue pouvoir-opposition de Grand-Bassam.