Duékoué, le 25 avril 2011... L'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) a organisé, mardi 24 avril 2012 à Gozon, localité située à 532 km à l'ouest d'Abidjan, ONUCI Tour, un forum de sensibilisation et d'échanges, à la réconciliation, à la cohésion sociale et à la paix, initié depuis quelques années.

A cette occasion, les fonctionnaires de l'ONUCI ont parlé aux populations du mandat de la mission et de celui de leur division respective, et échangé avec elles sur les valeurs de tolérance, de pardon, de réconciliation, de cohésion sociale et de paix.

Ainsi, Pierre Aby du bureau de l'Information publique de l'ONUCI à Duékoué a invité les populations de Gozon à l'Union et au respect scrupuleux des valeurs qui fondent la tradition de la cohabitation entre autochtones, allochtones et allogènes. M. Aby a ensuite mis l'accent sur les rumeurs qui, a-t-il estimé, lorsqu'elles sont mal gérées, débouchent sur des conflits intercommunautaires. Il a donc exhorté les chefs communautaires à la mise en place d'une plateforme qui permette de juguler la rumeur lorsqu'elle apparait à Gozon. « Les mutilations génitales, et toutes les autres formes de violence sur le Genre doivent être banni de vos comportements quotidiens, pour contribuer à un épanouissement accru de la femme dans notre société », a-t-il dit en concluant sur cette pratique courante dans la région.

Constant Robert Bélisaire, de la Division de l'Assistance Electorale (DAE), a rappelé qu'exprimer le choix de son candidat lors des scrutins, était un droit et un devoir. « N'empêchez personne d'aller exercer son droit de vote, ce serait un acte anti-démocratique et indigne », a-t-il dit. M. Bélisaire a mis en garde contre l'utilisation des enfants au métier des armes et aux travaux champêtres. «La place de vos enfants est à l'école. Vous devriez, dès leur naissance, établir leur extrait d'acte de naissance pour permettre leur scolarisation », a-t-il indiqué.

Le colonel David Niyongabo de la Police des Nations Unies (UNPOL) a pour sa part, indiqué que la corporation à laquelle il appartient, assiste les forces de défense et de sécurité ivoiriennes dans le cadre d'un professionnalisme accru et rappelé que la Côte d'Ivoire est un Etat de droit. Il a également demandé aux populations de garder leur calme face aux rumeurs. « Aujourd'hui, personne ne peut s'arroger le droit de s'attaquer impunément à une autre personne sans avoir à répondre de sa forfaiture devant les tribunaux. Soyons tolérants pour aller de l'avant », a-t-il dit.

Séraphin Kahou, chef du village par intérim de Gozon, s'est réjoui de l'initiative de ces échanges qui, selon lui, instruisent ses populations. « Ces échanges vont renforcer la cohabitation avec les allogènes et allochtones avec qui, nous vivons en bonne intelligence, depuis longtemps », a-t-il indiqué.

Les préoccupations des participants à l'issue des échanges ont porté sur les exactions des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des Dozos, les prochaines élections municipales et l'établissement des extraits d'actes de naissance des enfants.