REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 22 FEVRIER 2012

22 fév 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 22 FEVRIER 2012







Libéré
hier, Evariste Méambly : « Je remercie le président Alassane Ouattara »




 




Le
Nouveau Réveil -

Evariste Méambly est libre depuis hier. Le candidat de Facobly, dans cette
interview, traduit, d'abord, sa gratitude au chef de l'Etat, ensuite, refuser de
voir des personnes derrière cette affaire et enfin, donne rendez-vous à ses
électeurs sur le terrain.





Le Nouveau Réveil :


M. Evariste Méambly, après six (06) jours de garde à vue à la
Police économique, vous voilà libre. Pouvez-vous nous dire ce qu'on vous a
reproché ?





Evariste Méambly :

Avant tout propos, je voudrais dire merci au président de la République Alassane
Ouattara. C'est un homme de justice et de droit. Je dis merci au ministre de la
Justice, au ministre de l'Intérieur et personnellement son père et merci à la
grande justice de Côte d'Ivoire tenue par le procureur Simplice Kouadio Koffi.
Je remercie la police nationale qui a fait son travail. Aujourd'hui, je suis
libéré parce que nous sommes un pays de droit. On m'a reproché d'avoir "volé",
détourné 3.395.840 francs Cfa. C'est une injure vis-à-vis de l'administration
douanière et du ministère de l'Economie et des Finances. On ne peut pas aller
comme ça à la douane, au Trésor, aux Impôts prendre 3 milliards de francs Cfa.




Le
Nouveau Réveil :


C'est faux ce qu'on vous a reproché alors ?





Evariste Méambly :

La preuve, je suis là. Libre. Je suis dehors. Et ça veut dire ce que ça veut
dire. Vous avez vu la quittance des 3.395.840 francs que j'ai brandie dans les
journaux. Et mieux, l'avis de classement sans suite de ce dossier qui a été
donné au tribunal de Yopougon. Il ne faudrait pas, au moment où la Côte d'Ivoire
sort d'une crise que nous savions tous très difficile, chercher d'autres crises
inutiles. On ne doit pas remettre en cause le travail d'un collègue. Parce que
l'administration est une continuité. Je sais qu'il y avait beaucoup de coups
bas. Mais pour l'heure, je rappelle que je suis un homme de paix, de dialogue.
Je remercie tous ceux qui ont prié pour moi, des opérateurs économiques qui
étaient meurtris dans leur chair et surtout les populations de Facobly qui
attendent leur fils. Elles le feront. Je dis merci à tous. Le président Alassane
Ouattara, une fois rentré de mission, a été informé par ses renseignements et
instructions ont été données. Je lui dis merci. Je suis prêt à travailler dans
ce pays pour notre bonheur à tous.




Le
Nouveau Réveil :


Vous êtes candidat aux élections législatives chez vous à
Facobly. Qu'allez-vous faire maintenant que vous êtes libre ?





Evariste Méambly :

Je vous ramène à la décision du Conseil constitutionnel, je vous ramène à la
décision de la Commission électorale indépendante (Cei) et je vous ramène sur le
terrain à Facobly.




Le
Nouveau Réveil :


Qui vous voyez derrière cette affaire ?





Evariste Méambly :

Je ne vois personne, personne, personne. Je remercie le Seigneur.




Le
Nouveau Réveil :


Et pourtant, vous avez accusé Séa Honoré, votre adversaire, sur
le terrain ?





Evariste Méambly :

Je le répète, je ne vois personne, personne.




 




Après
sa libération, hier Méambly porte plainte pour séquestration




 





Nord-Sud -

Evariste Méambly a recouvré la liberté hier. Après six jours de détention,
aucune charge n'a finalement été retenue contre l'opérateur économique. Arrêté
le 8 février dernier et détenu dans les cellules de la police économique pour
détournement de deniers publics, il a saisi le tribunal d'Abidjan pour porter
plainte contre le commissaire principal Timité Namory, sous-directeur chargé des
enquêtes économiques pour enlèvement et séquestration. «Il vient d'être libéré
ce soir (Ndlr, hier). Nous avons saisi le tribunal d'Abidjan pour porter plainte
contre le sous-directeur de la police économique. Il a dépassé le délai de la
garde à vue. Nous voulons comprendre pourquoi tout cela est arrivé», a expliqué
une source proche du directeur de Balance Transit. Selon les services de
communication du ministère de l'Intérieur, M. Méambly a été appréhendé à la
suite d'une plainte des douanes ivoiriennes portant sur un détournement de
3.361.899.840 FCfa. Soulignons qu'Evariste Méambly est candidat aux législatives
partielles à Facobly et est opposé à Honoré Séa, du Rassemblement des
républicains (Rdr). A partir d'aujourd'hui, il devrait se rendre dans sa
localité pour battre campagne. Espérant récolter le maximum de voix pour être
élu député.




 




 





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Bouna
prône des élections apaisées




 





Nord-Sud –

Bouna
s'est engagé à contribuer  l'avènement de la paix définitive. Certains de ses
habitants ont consenti à maintenir un environnement électoral apaisé, au cours
des législatives partielles. Ils en ont fait le vœu lors de la sensibilisation
initiée, récemment par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
En effet, le sous-préfet, Lassina Binaté, s'est associé à Désiré Ndagijimana du
Bureau de l'Information publique de l'Onuci, pour sensibiliser les communautés
afin que le scrutin se passe dans les normes fixées par la loi.




 





Grand-Lahou / Election législative partielle : Le candidat Papa Nouveau suspend
sa participation




 




Le
Jour plus, Fraternité Matin, L'Expression, L'Inter, Nord-Sud –


L'élection législative partielle aura bel et bien lieu, le 26 février 2012, dans
les différentes localités retenues pour la reprise du scrutin. A cet effet, la
campagne bat son plein. Mais dans la circonscription électorale 84 qu'est le
département de Grand-Lahou, les choses ne se déroulent pas comme prévues. Au
point où le candidat indépendant Jean Benoît Papa Nouveau vient de décider de la
suspension de sa candidature. A l'en croire, cette décision est motivée par le
climat malsain suscité sciemment par le candidat Djaha Jean. « Mon responsable
de campagne de la zone Nord-est est pris à partie par deux individus cagoulés et
armés de kalaches. Ce dernier a été projeté dans la lagune et menacé de mort
s'il continuait de faire campagne. Les membres de mon état-major de campagne
font état de menaces et intimidations dont ils font l'objet dans la commune,
d'autant plus que les éléments armés de Djaha Jean arrêtés par le ministère de
la défense sont pour la plupart revenus à Grand-Lahou, cette fois-ci en civil.
Mes partisans font face à ses partisans armés, et il est pratiquement impossible
de continuer de faire campagne dans ces conditions d'insécurité », a-t-il argué.
A la question de savoir ce qu'il pense des dispositions sécuritaires prises par
les responsables de l'Onuci, le candidat a été clair : « Les propositions de
l'Onuci de sécuriser mes déplacements personnels pendant la campagne sont
totalement insuffisantes puisqu'elles laissent mes hommes de terrain à la merci 
des excités du candidat Djaha Jean », a-t-il dit. Après cette suspension de
candidature, Papa Nouveau affirme mettre tout en œuvre, en empruntant toutes les
voies légales, pour que ce scrutin ne puisse pas se dérouler dimanche prochain à
Grand-Lahou. (...)




 





Législatives partielles / Les menaces d'Amadou Soumahoro




 




Le
Quotidien d'Abidjan -

Le
Secrétaire général du RDR et porte-parole du candidat du RDR é la
présidentielle, ont menacé les populations de Tabou. Amadou Soumahoro et Anne
Oulotto ont le weekend dernier demandé aux électeurs de voter Abdouramane Konaté
le candidat du RDR aux législatives. « Si vous ne votez pas votre candidat vous
n'aurez pas le développement. Vous serez abandonnés (....) »




 




Amadou
Soumahoro aux populations de Bonon : "Si vous votez un indépendant, Bonon n'aura
rien"




 





Nord-Sud

-
Amadou Soumahoro (Sg du parti présidentiel) n'est pas un homme à utiliser la
langue de bois. Hier à Bonon il l'a encore démontré. (...) "Si vous ne votez pas
le candidat du RDR, qui est déjà majoritaire à l'assemblée nationale, Bonon
n'aura rien. (...) Si vous votez la liste indépendante son représentant ne sera
pas présent où les décisions seront prises (...) Et voter la liste de
l'indépendant c'est se tromper. (...) un indépendant n'est rien (...)".




 





L'Ouest toujours dans l'insécurité : Nouvelle attaque à Taï, hier




 




Le Nouveau
Réveil,

Le Patriote, Soir Info, Fraternité Matin, L'Expression, Notre Voie, Le Nouveau
Courrier -

La
sous-préfecture de Taï dans le département de Guiglo à l'ouest de la Côte
d'Ivoire a été attaquée une nouvelle fois dans la nuit du lundi à mardi. Six
personnes ont été tuées et de nombreuses autres sont blessées. Selon les
témoignages recueillis sur place, c'est tard dans la nuit du lundi à mardi qu'un
commando d'environ une vingtaine d'hommes puissamment armés ont attaqué le
campement Ernestkro à quelques encablures du village de Zriglo. Village
frontalier (à seulement 5 kilomètres de la frontière) avec le Liberia qui avait
essuyé, il y a quelques mois déjà, deux attaques d'une grande envergure ayant
fait aussi plus de 11 morts. Toujours selon des témoignages, les assaillants
semblent connaitre les lieux et auraient fait préalablement des repérages
ciblés. Ils ont ouvert le feu après avoir encerclé le village pour empêcher
d'éventuelles fuites des habitants de ce campement qui sont pour la plupart des
paysans non ressortissants de la région. Le propriétaire du campement, le nommé
Ernest, est parmi les blessés. Saisies, les autorités administratives (le
sous-préfet de Taï notamment) accompagnés des éléments de la gendarmerie, des
FRCI et des éléments de l'ONUCI se sont rendues sur place. Les Forces de l'ordre
ont quadrillé le secteur et ont entamé depuis hier les recherches pour rattraper
les assaillants. Aux dernières nouvelles, ils sont sur la bonne piste puisque
des jeunes ont été formellement identifiés comme étant des membres de ce funeste
commando nocturne. Mais les choses ne sont pas aisées dans la mesure où la
proximité du Libéria offre une facilité de repli aux tueurs, s'ils ne sont pas
venus du Liberia. Qui sont donc ces hommes en armes ? Des miliciens et
mercenaires ? C'est l'épineuse équation que cherchent à résoudre les forces de
l'ordre déployées. La gendarmerie en première ligne des ratissages et recherches
de suspects préfère ne pas faire du bruit présentement. Elle souhaite qu'on
attende de voir. Cette énième attaque de la région de Taï remet au goût du jour
le sempiternel problème de la sécurisation de l'Ouest. A Taï, il n'y a pas
d'électricité. La gendarmerie et le camp FRCI de Taï sont dans le noir. Seule
l'ONUCI disposant d'un groupe électrogène a du courant électrique. [...]




 




Déhé
Paul (député de Taï-Zagné) : « Ce qui arrive à Taï peut arriver à toutes les
localités le long de la frontière libérienne »




 




Le Nouveau Réveil :
Tout abasourdi par cette autre attaque de sa localité, le député Déhé Paul de la
circonscription de Taï Zagné pousse ici un cri du cœur pour demander au
Gouvernement de songer à sécuriser une bonne fois pour toutes. Car, l'ouest
compte encore et toujours ses morts.




Le Nouveau Réveil 
Taï, une fois de plus, est attaqué. Qu'est-ce que cela vous inspire comme
réaction ?





Déhé Paul


C'est dommage qu'au moment où on cherche à réconcilier tous les
Ivoiriens, en utilisant tous les moyens, cette autre attaque intervient chez
nous. Cela repose le problème de sécurisation de la région, quand on sait que le
ministre délégué à la Défense avait annoncé l'installation d'un bataillon.
Malheureusement, ce n'est pas le cas. Au moment où je vous parle, la route qui
mène au sud de Taï est totalement impraticable. Des promesses avaient aussi été
faites dans le sens de son amélioration. Il n'y a pas de bataillon. C'est juste
un tout petit contingent qui est à Taï et qui n'a même pas d'électricité dans
son camp. Les militaires travaillent avec des lampes torches. Tout comme les
gendarmes, parce que Taï n'a pas d'électricité depuis des lustres. Nous avons
juste un contingent en lieu et place du bataillon promis et bien sûr cela pose
le problème de sécurisation de toute la région de l'Ouest. Puisque toutes les
promesses qui ont été faites dans ce sens ne semblent pas se réaliser.
Jusque-là, elles ne sont pas tenues. Bien entendu, nous nous sentons toujours
menacés. J'ai toujours crié que la zone est toujours enclavée et exposée




Le Nouveau Réveil :
Miliciens et mercenaires, qui craignez-vous le plus ?





D. P :

Nous craignons tout le monde, parce que nous ne savons pas ce qui se trame
derrière le Cavally. Or, nous sommes quasiment sur la frontière avec le Liberia.
Nous sommes dans leur ligne de mire. La frontière est poreuse.




Le Nouveau Réveil :
Que demandez-vous au Gouvernement ?





D. P :

Qu'on nous sécurise, comme il se doit. Que les promesses de sécurisation qui ont
été faites soient tenues pour que nos populations vaquent tranquillement à leurs
occupations. Sinon, nous irons chaque fois pleurer avec elles et ce n'est pas
bon. Je dis que ce qui arrive à Taï peut arriver à toutes les localités le long
de la frontière. Nous sommes exposés à tout moment et nous demandons aux
autorités de prendre des mesures vigoureuses et de les mettre rapidement en
pratique.




 





Sécurité / Lutte contre le banditisme et les coupeurs de route : La France dote
encore la police et la gendarmerie ivoiriennes de moyens efficaces




 





L'Intelligent d'Abidjan, Le Jour plus, Le Patriote, Fraternité Matin,
L'Expression, L'Inter, Nord-Sud, Le Nouveau Courrier -

L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, SEM Jean-Marc Simon a procédé, le
mardi 21 février 2012, à la remise symbolique de dons de matériels roulants et
informatiques, à la police et la gendarmerie nationale. C'était à l'Ecole
Nationale de Police, en présence du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur,
Hamed Bakayoko, du général de brigade Gervais Kouassi et du directeur général de
la police, Brindou M'Bia. Ce sont au total 23 véhicules (dont 13 à la Police et
10 à la gendarmerie), 90 stations informatiques, 300 chemisettes, 150 pantalons
et 150 treillis qui ont été réceptionnés par le ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur Hamed Bakayoko, des mains de l'ambassadeur de France, Jean-Marc
Simon. Recevant ce don, le ministre Hamed Bakayoko a dit toute sa satisfaction
de cette collaboration franco-ivoirienne, faite de respectabilité et de
courtoisie. Avant de dresser un bilan positif du premier don de matériels fait
par le ministre français de l'intérieur, Claude Géant, lors de sa visite de
travail et d'amitié en Côte d'Ivoire, le lundi 7 novembre 2011. Hamed Bakayoko a
surtout fait remarquer que ce deuxième don n'est pas le dernier car dans le
courant du mois de mai-juin, la Côte d'Ivoire bénéficiera d'une importante
dotation en matériels, toujours par l'heureux donateur, le ministre Claude
Guéant et par ricochet la France. Il a surtout demandé aux forces de sécurité
d'en faire un bon usage. Hamed Bakayoko a demandé aux policiers et aux gendarmes
de ne pas relâcher, car, ayant constaté la résurgence de certaines mauvaises
habitudes. «Je vous demande de faire un bon usage de ce matériel. Je vous
demande de ne pas lâcher. J'ai noté un peu de relâchement. Le racket et
l'arrogance reviennent. Je vous invite à reprendre les choses en main et à ne
surtout pas laisser les mauvaises habitudes s'installer durablement. Je souhaite
que nos forces impressionnent les Ivoiriens», a voulu le ministre Hamed
Bakayoko. Pour sa part, l'ambassadeur Jean-Marc Simon a souligné l'excellente
coopération qui s'est nouée entre les deux pays. Mais au-delà du matériel, il a
noté le fait que des actions de formation et de conseil en train d'être sont
mises en œuvre. «Des policiers et des gendarmes iront très prochainement suivre
des stages en France. Et dans les écoles nationales à vocation régionale et dans
les domaines aussi variés : la police judiciaire, l'ordre public ou encore le
travail de l'état-major, des experts français se déplaceront pour dispenser des
formations en matière de lutte contre les stupéfiants, de la cybercriminalité ou
encore le maintien de l'ordre». Jean-Marc Simon a aussi fait cas de l'arrivée de
deux experts français de protection qui viendront réaliser des audits. Quand des
policiers et gendarmes ivoiriens suivront eux, une formation dans le même
domaine, sur dix jours, en France. Quant à Yao Brou Alain, contrôleur général,
directeur de la formation de l'Ecole Nationale de Police, il a fait savoir que
le premier don a permis à la police, et la gendarmerie d'accroître leurs
capacités d'action et de réaction. Il a aussi baptisé l'espace de réception de
ce don, qui en est à sa deuxième fois, «l'Espace France».




 





Formation de la nouvelle armée : Plus de 120 militaires Frci portés disparus




 





Soir Info -

Pour la formation de la nouvelle armée nationale ivoirienne, et conformément aux
dispositions du volet militaire de l'accord politique de Ouagadougou (Apo),
quelque

200 ex-éléments des ex-Forces armées des forces nouvelles (Fafn) avaient été mis
à la disposition de l'Ecole des forces armées (Efa) délocalisée, en 2005, à
Zambakro. Ces soldats devraient, au terme d'une formation d'officiers, intégrer
officiellement les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Mais le constat
sur le terrain est que seulement 79 sur ces 200 sont effectivement présents pour
la formation qui a débuté depuis environ 03 mois maintenant. Ces derniers et 136
autres élèves officiers ont été présentés, le vendredi 18 février 2012, au
drapeau en présence du général Deto Letho Firmin, le chef d'Etat major général
adjoint des Frci. Il avait à ses côtés le général Michel Gueu, le chef d'Etat
major particulier du président Alassane Ouattara, ainsi que Jules Yao Yao,
l'inspecteur général par intérim des Frci. L'absence d'environ 121 ex-éléments
Fafn à l'Efa de Zambakro interpelle. On se demande s'il s'agit d'une volonté
délibérée de ne pas prendre part à la formation militaire qui leur est destinée
ou simplement la conséquence d'un déficit de communication et d'information. La
question reste posée. Certainement que le Cdt de l'Efa, le Colonel major
N'guessan Kouassi Bernard, en sa qualité de chef de corps, aurait souhaité avoir
tout son effectif au complet pour la formation des élèves officiers mis à la
disposition de cette école à vocation sous-régionale qu'il dirige.




 




Crise
postélectorale / 13 mandats internationaux contre des pro-Gbagbo au Bénin




 




Le
Patriote, LE Nouveau Courrier, Le Quotidien d'Abidjan -

Les jours à venir ne seront pas de tout repos pour certains proches de Laurent
Gbagbo en exil au Bénin. Hier le Parquet béninois a transmis 13 mandats d'arrêt
internationaux à Interpol à Cotonou. Ces mandats d'arrêt concernent 13 personnes
proches de l'ancien chef d'Etat vivant en exil au Benin. Les mandats d'arrêt ont
été transmis à Interpol pour faire arrêter les personnes concernées. Le Parquet
du Benin l'a fait après avoir été saisi par le procureur de la République, le
juge Kouadio Simplice. Comme le veut la règle dans ce genre de procédure,
l'identité des 13 personnes n'a pas été dévoilée. Mais, selon une source sur
place à Cotonou, le Colonel Alphonse mangly, Brou Amessan, Ouattara Gnonsié, et
Emile Guiriéoulou figurent parmi les personnalités visées. Il faut rappeler dès
les premières heures de la fin de la crise postélectorale, le procureur de la
République avait lancé une série de mandats d'arrêt internationaux contre des
dignitaires de l'ancien régime en exil au Ghana, au Togo et au Bénin. Sans
succès jusqu'ici. Aujourd'hui, avec l'entrée en jeu d'Interpol, les choses
semblent s'accélérer. L'air risque d'être irrespirable pour certains du côté de
Cotonou les jours à venir. C'est le cas de l'écrire. Après les morts en cascade
dans leurs rangs, la météo n'est pas vraiment bonne pour les refondateurs en ce
moment.




 





Affaire trafic d`armes aux États-Unis / Ange Kessy (procureur militaire) : « Le
sort d`Amani N`Guessan est scellé »




 





Soir Info -

L'ancien ministre de la Défense, dans le régime déchu de Laurent Gbagbo, Michel
Amani N'Guessan, a été longuement entendu, le lundi 20 février 2012, par le
commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé, dans le cadre d'une affaire de
trafic d'armes des anciennes autorités ivoiriennes aux États-Unis. « J'ai
transmis son dossier à un juge d'instruction militaire. Son sort est donc
scellé. C'est ce juge d'instruction militaire qui décidera très bientôt de la
suite à donner à l'enquête. C'est ce juge qui va décider de son sort », nous a
dit, sans d'autres précisions, le procureur militaire, Ange-Bernard Kessy
Kouamé, lorsque nous l'avons joint, le mardi 21 février 2012, en milieu de
matinée. L'ancien ministre de l'éducation nationale, puis de la Défense dans les
gouvernements Affi N'Guessan, Charles Konan Banny et Guillaume Soro, est
poursuivi pour complicité de violation « d'embargo sur les armes de guerre, de
trafic d'armes de guerre, complot criminel...». Il faut remonter au 2 juillet
2009 pour, plus ou moins, appréhender les faits qui pourraient, aujourd'hui,
coûter à ce baron du Front populaire ivoirien (Fpi) sa liberté. Le 2 juillet
2009, Michel Amani N'Guessan écrit au président du Comité des sanctions du
Conseil de Sécurité de l'Onu, pour, selon lui, demander "un allègement de la
mesure d'embargo" infligée à la Côte d'Ivoire par les résolutions 1572/2004 et
1580/2005. En effet, la Côte d'Ivoire, à l'approche des élections
présidentielles, veut se procureur des armes. L'argument développé est de «
permettre aux forces de police et de gendarmerie de remplir leurs missions de
sécurisation » ...Le ministre de la Défense sollicite donc l'importation de 4.000
pistolets automatiques, 200.000 munitions 9 mm et 50.000 grenades lacrymogènes.
Michel Amani N'Guessan prend langue directement avec des fournisseurs d'armes
aux États-Unis représentés par un « sulfureux » ivoirien nommé Innocent Nagnon.
Ceux-ci rencontrent, dans un grand secret, Amani N'Guessan Michel à Odienné, en
marge de la visite de Laurent Gbagbo dans le Denguélé. Le marché est tout de
suite conclu. Feu vert est alors donné au ministre de l'Économie et des Finances
pour décaisser un acompte d'un montant de 1 milliard 900 millions de Fcfa,
représentant les 50 % du montant total. En vue de la mise en œuvre de
l'opération, le ministre Amani N'Guessan Michel envoie aux États-Unis son homme
de confiance, le colonel Yao N'Guessan, officier supérieur des Forces armées
nationales de Côte d'Ivoire, membre de son cabinet. Il débarque à New-York le 29
août 2009. Le mercredi 10 septembre 2009, il tombe dans les nasses du FBI, la
police fédérale des États-Unis. L'assistant du Procureur Général des États-Unis,
l'Honorable Gary G. Fry, a instruit la Cour que l'inculpé a participé à ce
complot " avec le Ministre de la Défense de Côte d'Ivoire" M. Michel Amani
N'Guessan, rapporte The Washington Times, LLC, publié le 1er Octobre 2010. Les
documents judiciaires en possession du procureur incriminent particulièrement
Amani N'Guessan et six autres conspirateurs, souligne le journal. [...].




 





Entretien / Mamadou Koulibaly : ''Si on veut aller à la réconciliation, il faut
tout laisser tomber''




 





L'Intelligent d'Abidjan -

Le professeur Mamadou Koulibaly était le samedi 18 février 2012 l'invité de
l'Emission ''La Semaine en revue'' de l'Onuci. L'ex-président de l'Assemblée
nationale a abordé plusieurs questions dont le transfèrement de l'ex-président
Laurent Gbagbo et les affrontements récurrents entre Frci et populations.
Ci-dessous un large extrait de cet entretien :





Onuci Fm :

Les conflits entre les Frci et les populations sont récurrents. Quelle lecture
faites-vous des événements qui se sont déroulés à Arrah ?





M. K :

Pour aller vite, je dirais que je ne suis pas très à l'aise en réalité. Nous
sommes sortis d'un long conflit avec les Frci créées par ordonnance
présidentielle. Malheureusement, il faut admettre que c'est l'armée régulière
elle-même qui chaque fois est prise en flagrant délit de trouble de l'ordre
public. Si nous sommes revenus à l'état normal, cette armée là devait quitter
complètement les villes, les campagnes et se retrouver dans les casernes comme
cela se fait dans un Etat de droit. Mais retrouver l'armée en train de mettre de
l'ordre avec des fusils dans les villages lointains en bordure de rue, voir
cette armée en train de racketter les gens qui vont au champ, au marché, ce
n'est pas tellement un Etat de droit encore. Nous sommes toujours dans un Etat
d'exception.





Onuci Fm :

Est-ce que ce n'est pas parce qu'on sort d'une situation où la situation
sécuritaire n'est pas très stable ?





M. K :

Oui, sauf que ce qu'on constate c'est que l'insécurité ne vient pas d'opposant
au régime de Ouattara. Elle ne vient pas des pro-Gbagbo ou de n'importe quel
rebelle installé en Côte d'Ivoire. L'insécurité vient des troupes pro-Ouattara
elles mêmes. C'est ce qui est gênant. Est-ce qu'ils ne sont pas vraiment
sous-contrôle parce que le président Ouattara il y a quelques mois avait donné
des instructions fermes afin que ces genres de dérapages ne se reproduisent
plus. C'est là que mon second malaise se présente. Lorsque le même scenario a eu
lieu à Vavoua, on a vu le président Ouattara monter au créneau, taper sur la
table et dire qu'il faut que ça cesse. La chose reprend à Sikensi et elle se
répète à Arrah, à Kotobi. On voit le gouvernement par la voix de son
porte-parole nous dire ceci : «Respectez les Frci. Ce sont les Institutions de
l'armée républicaine ; il ne faut pas les embêter, il faut les laisser
tranquilles».





Onuci Fm :

Des gens disent que ces soulèvements sont suscités par l'opposition ?





M. K :

A supposer que ce soit vrai. Dans ce cas, cela veut dire que le président
Ouattara ne discute pas suffisamment avec son opposition et ne donne aucun
statut à cette opposition. Si vous êtes président de la République dans un pays
et que vous savez qu'il y a une opposition, mais ouvrez les discussions avec
cette opposition.





Onuci Fm :

Le procureur de la Cpi, Luis Moréno Ocampo, a séjourné à plusieurs reprises en
Côte d'Ivoire, après la crise post électorale ? Comment expliquez-vous qu'il
vienne lancer un nouvel appel à témoins ?





M. K :

Je ne sais pas comment expliquer cela. Peut-être qu'on attend que les témoins
accusent avant d'arrêter les coupables. Peut-être que c'est la procédure choisie
par la Cour pénale internationale. Mais dans ce cas, peut-être qu'il va falloir
bien mettre le président Gbagbo en liberté en attendant que les témoins ne
l'accusent formellement. Ou bien alors, il faut arrêter tous ceux qui sont
soupçonnés de crime ici, les transférer à la Haye, en attendant que les
coupables aillent les reconnaître. Je ne sais pas quelle est la procédure
normale.





Onuci Fm :

Lors des différents voyages du Procureur Moreno Ocampo en Côte d'Ivoire, il a
relevé certains éléments de preuves liés au transfèrement de l'ex-président
Laurent Gbagbo à la Haye ?





M. K :

Si on suit son raisonnement, il dit que la Cour pénale internationale n'a pas
les moyens nécessaires pour poursuivre tous les criminels. Donc, on ne prend que
les principaux responsables. Le président Gbagbo était président de la
République au moment où les Forces de défense et de sécurité et les patriotes
d'alors ont commis des crimes. Et donc, lui est responsable de tous ces crimes.
On le prend et il va payer pour tous. Ça c'est le raisonnement tenu par la Cour
pénale internationale. Mais si ce raisonnement est vrai, ça veut donc dire que
tous les crimes commis par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire,
répertoriés et reconnus par les Nations Unies, les grandes Ong internationales
et par le gouvernement lui-même, devaient également être payés par les
principaux responsables.





Onuci Fm :

Pour l'instant, ils n'ont pas encore établi les crimes commis par les Frci ?





M. K ::

A Duékoué, c'est documenté et clairement reconnu et établi. Il en est de même à
Yopougon, à Vavoua . Mais je ne sais pas pourquoi la justice internationale est
en train de se présenter comme une justice à deux niveaux. Ceux qui ont gagné
comme à Nuremberg ont raison et ceux qui ont perdu comme à Nuremberg seront
jugés. Sauf que là on n'est plus en 1945. Ce n'est pas une guerre mondiale qu'il
y a eue. Et les victimes sont dans les deux camps. Lorsqu'on veut aller à la
réconciliation et qu'un camp a le sentiment de subir des frustrations, cela nous
éloigne des possibilités de réconciliation. Le seul but, ce n'est pas de la
vengeance, mais la réconciliation. Si on veut aller à la réconciliation, il faut
tout laisser tomber. Dans ce cas, les victimes sont mortes pour rien...




[...]