REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 19 OCTOBRE 2011

19 oct 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 19 OCTOBRE 2011








Audience : le Président de la République, SEM Alassane Ouattara a reçu le numéro
2 de l'Onuci et certains ambassadeurs. La sécurité au centre des échanges




 





Fraternité Matin  -

Le Représentant
spécial Adjoint du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire,
Arnauld Akodjénou, s'est entretenu mardi 18 octobre 2011, au Palais présidentiel
à Abidjan, avec le Chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara. « Cette
réunion se situe dans le cadre des consultations régulières avec le Président de
la République, au cours de laquelle nous abordons plusieurs questions »
, a
déclaré M Akodjénou à la fin de la rencontre à laquelle ont participé les
ambassadeurs de France, des Etats Unis, du Chargé d'Affaires du Royaume-Uni,
ainsi que du Représentant de l'Union européenne. « Aujourd'hui, nous avons
principalement discuté de la réforme du secteur de sécurité »
, a ajouté le
numéro deux de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). « Sur
ce point précis, le Président Ouattara  nous a indiqué les étapes à venir qui
consistent non seulement à traduire sa vision en une stratégie claire et bien
articulée, mais également à établir un calendrier d'activités et d'actions
immédiates et à moyen terme»
, a souligné M Akodjénou.




 




Pour
harmoniser les points de vue : La Cei et ses partenaires se concertent




 





Nord-Sud  -

La Commission électorale indépendante (Cei) et ses partenaires, dont l'opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), se sont réunis, hier, au siège de
l'Onuci, pour réfléchir à une certification consensuelle. Les deux heures
d'échanges ont permis aux uns et aux autres de dégager des problèmes, en ce qui
concerne, notamment les textes. « Le conseil constitutionnel et nous-mêmes
devons nous rencontrer pour lire les textes et les comprendre de la même façon.
On est tous d'accord que le code électoral et la loi sur la suppléance posent un
certain nombre de problèmes», a soutenu, Sourou Koné, vice-président de la Cei.
Quant au représentant de la Primature, Me Fakhy Konaté, il a posé le problème du
contentieux sur l'éligibilité des candidats: « la Cei peut déclarer une
candidature recevable ou non. Evaluons donc ensemble le droit de donner à toute
personne inscrite sur la liste électorale de contester une candidature qui a été
acceptée par la Cei, à compter de la date de publication de la liste des
candidats». Une rencontre est prévue pour parler de la certification.




 





Déstabilisation du régime Ouattara : La Guinée et le Togo pointés du doigt / Les
frontières du Libéria fermées depuis samedi




 




Le Mandat


 -

L'arrestation de
l'ex-aide de camp de Simone Gbagbo continue d'alimenter les colonnes de la
presse nationale et internationale. Hier encore, les journaux du continent en
ont fait un large écho. A en croire ces tabloïds et ces sites certaines
informations émanant des sources diplomatiques font état de ce que le commandant
Séka Séka arrêté samedi dernier à l'aéroport d'Abidjan partait rejoindre un
groupe pré-positionné aux frontières ouest de la Côte-d'Ivoire, c'est-à dire en
Guinée. Le fait que la destination finale du commandant Séka soit Conakry
suscite aussi des interrogations chez les autorités ivoiriennes qui se demandent
à quel jeu joue le président guinéen Alpha Condé. Une interrogation qui a tout
son sens, au regard du froid qui existent dans les relations entre le président
Ouattara et son homologue Condé. Autre objet d'inquiétude de la part des
autorités ivoiriennes, la présence de militaires déserteurs au Togo et en
Guinée. Selon une information rapportée par le site Connexionivoire.net, le
président Alassane Ouattara aurait, ces derniers temps, personnellement
interpellé le président Togolais Faure Gnassingbé sur la présence des militaires
ivoiriens déserteurs au Togo. Selon les autorités ivoiriennes, le Togo
n'envisageait pas de livrer les militaires exilés. Cette arrestation de l'aide
de camp de madame Gbagbo, commandant Séka, en provenance du Togo pour la Guinée,
vient-elle confirmer la thèse selon laquelle Lomé et Conakry veulent servir de
base arrière à la déstabilisation du nouveau régime Ouattara ? En tout état de
cause, dans les couloirs du pouvoir ivoirien, l'on ne dément pas le fait. Mieux,
on observe beaucoup de prudence à l'endroit de la Guinée et du Togo. C'est ce
qui expliquerait dit-on la décision prise par Monrovia ces dernier temps. En
effet, le Liberia a fermé, depuis samedi, toutes ses frontières terrestres,
prenant pour argument la tension née des accusations de fraudes électorales de
l'opposition à l'encontre de la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf. Mais,
à l'analyse, cette décision de la nobéliste répond à un impératif sécuritaire.




 




Aux
mains de la gendarmerie nationale : L'ordinateur de Séka Séka livre des secrets






Soir
Info

 - Les limiers de la gendarmerie nationale, qui enquêtent sur Yapo Séka
Anselme, le très craint ex-garde du corps de Simone Ehivet Gbagbo, tombé dans la
« gueule » de la police ivoirienne, le samedi 15 octobre 2011, alors qu'il était
en transit pour la Guinée-Conakry, ont commencé à faire « parler » son
ordinateur qu'ils ont saisi, en sa possession. En consultant cet ordinateur
portable, ils sont tombés sur une « véritable mine d'informations », selon un
magistrat militaire proche du dossier. « Nous nous sommes rendus compte que son
ordinateur renfermait des fichiers contenant des informations militaires
sensibles relatives à la sûreté de l'Etat de Côte d'Ivoire » a indiqué notre
source, sans entrer dans des détails. Néanmoins, il ressort de nos
investigations que cet ordinateur à la disposition des gendarmes renferme des
données, ainsi que les coordonnées des militaires. Des fichiers renfermant des
documents et des noms des militaires, leurs numéros de téléphone portable ou
encore des adresses électroniques des cadres de l'ex-Lmp en exil... (...) Il reste
que cet ordinateur, selon une source bien introduite, est aujourd'hui un outil
décisif aux mains des autorités ivoiriennes et pourrait servir de fil conducteur
à de nouvelles interpellations... Le commandant Séka Séka, selon des sources
proches du dossier, a été arrêté, en même temps qu'un citoyen biélorusse, pour «
vérification d'informations ». Il se rendait à Conakry où il devait rencontrer
un officier général. A quelle fin ? Du pays d'Alpha Condé, qui n'a toujours pas
digéré l'invitation de ses opposants, notamment Sidia Touré et Celou Dalen Dialo
à l'investiture du président Alassane Ouattara, Séka Séka devait mettre le cap
sur Buchanan, au Liberia, dans le comté de Grand Gedeh, à la frontière
ivoiro-libérienne. Les enquêteurs ont mis la main sur ses contacts dans ces deux
pays. (...)




 





Attaque d'Agban : la connexion avec le Fpi




 





Nord-Sud  -

Les
coïncidences observées dans l'attaque du camp de gendarmerie d'Agban,
l'arrestation du Cdt Séka Séka et l'entêtement du Front populaire ivoirien (Fpi)
à tenir son meeting de Yopougon ont fini de convaincre les plus sceptiques que
les partisans de Laurent Gbagbo n'ont pas abandonné leur projet de déposer le
régime d'Alassane Ouattara. Et, selon toute vraisemblance, l'attaque de Taï,
perpétrée dans la nuit du 16 au 17 septembre dernier par des miliciens appuyés
par des mercenaires libériens ferait partie du plan de déstabilisation.  « Ils
ont baptisé cette opération, échauffement ». Dans un communiqué publié sur le
site d'un confrère en ligne, le Mouvement pour la souveraineté et la démocratie
en Côte d'Ivoire (Msd-CI) basé en Gambie, aurait revendiqué cette attaque. En
réalité, le Msd-CI qui n'a revendiqué les tueries de Taï, qu'à quelques jours de
l'attaque d'Agban, serait une ''tenue de camouflage'' enfilée par les pontes de
l'ancien régime. L'échauffement s'étant soldé par une vingtaine de tués et
provoqué une sorte de branle-bas chez les Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(Frci), les têtes fortes du commando, engagé par les frontistes, ont décidé
d'entrer en jeu. D'où l'attaque d'Agban sur fond de menace du Fpi de prendre la
rue. Fort heureusement, les assaillants ont été repoussés sans ménagement et
l'un des chefs du commando, cueilli comme un piètre amateur. Sinon, pourquoi
l'ancien parti présidentiel s'est-il dégonflé ?




 





Attaque du cortège de Chérif Ousmane : Un membre du commando arrêté




 





Nord-Sud  -

L'un des membres du commando qui a attaqué, lundi soir, le cortège du commandant
en second du Groupe de la sécurité présidentielle, Chérif Ousmane, a été mis aux
arrêts, hier, dans le village de N'Drikro situé entre Bouaké et Djébonoua. Sur
instruction du commandant Chérif Ousmane, ce dernier a été transféré à
Yamoussoukro pour nécessité d'enquête. Venons en aux faits : avant-hier lundi
aux environs de 19 h, en route pour Abidjan, l'ancien com'zone de Bouaké, après
avoir dépassé le corridor sud, trouve à 2kms plus loin un car et deux véhicules
stationnés en bordure de route non loin d'un carrefour menant au village appelé
Kouadiokro. Voulant savoir de quoi il était question, l'ancien patron de la
compagnie guépard de l'ex-rébellion essuie des tirs. A partir de cet instant, le
commandant en second de la sécurité du palais de la présidence se rend compte
qu'il a affaire à des coupeurs de route bien armés. Etant seul dans son véhicule
de commandement et sans garde du corps, le cdt Chérif Ousmane va riposter et
mettre en déroute les chenapans qui dans la débandade s'engouffrent dans la
broussaille. Pendant ce temps, sa garde rapprochée se trouvait à Yamoussoukro.
Il fait alors appel au chef de sécurité de Bouaké, l'adjudant Traoré Amoudé, qui
le rejoint aussitôt avec plusieurs de ses hommes. Dans la fusillade, un
chauffeur de taxi-brousse a pris une balle à la tête et est évacué sur
Yamoussoukro. Ayant déjà pris le large, l'un des membres du commando ne
connaissant certainement pas Bouaké et ses environs, prend en otage le vieux
Kouamé N'ZI et son fils dans le village de Kouadiokro. Il est 22h.  Habillé en
treillis noir et armé d'un pistolet automatique, d'un couteau et d'une torche,
il a dans un premier temps frappé à la porte du vieux N'Zi. Et, sous la menace
de son arme, il a pris sa famille en otage pour qu'elle lui serve de guide. Mais
chemin faisant, le fils du vieux Kouadio N'Zi qui tente de s'échapper reçoit une
balle à la tête. «Après avoir tiré sur mon fils, il m'a pris pour lui montrer le
chemin. Nous sommes d'abord allés dans un village appelé Locassou. Quand on y
est arrivé, il m'a posé la question de savoir d'où viennent les véhicules qui
étaient en face de nous. Je lui ai dit que ces véhicules viennent d'Abidjan. Il
a eu peur et a demandé à faire demi-tour. (...) « Il est presque 3h du matin quand
nous sommes arrivés à Tchépré, épuisés. Et ayant réussi à le distraire, je me
suis échappé et j'ai crié au secours : les voleurs veulent me tuer. C'est ainsi
que pris de peur, il a détalé de toutes ses jambes. Malheureusement pour lui, il
a été arrêté à N'Drikro par les villageois et, les Frci alertées sont venues le
chercher. Il était grand de taille et portait un treillis noir comme celui des
sapeurs-pompiers. Il m'a dit qu'il venait de Tiébissou. C'est là-bas qu'il
voulait que je le conduise ». (...)




 




Côte
d'Ivoire : La sécurité des Ivoiriens aux mains des étrangers




 




Le Temps

 - La situation militaire en Côte d'Ivoire devient volatile. La confiance
est rompue entre les acteurs. La présidence ivoirienne préfère s'en remettre à
la sûreté des forces étrangères.  L'incertitude plane dans l'avion. Le plan de
vol ? Il est soumis aux caprices. S'il y a un aspect de la vie nationale qui
saute allégrement aux yeux des populations, c'est bien entendu, la sécurité. Une
évidence, depuis l'arrestation du Président Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier,
la sécurité qui n'était pas déjà le fort des Forces nouvelles rebaptisées pour
les besoins de relookage Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) s'est
dégradée. Donnant du souci au successeur du président Gbagbo. Et depuis, le
nouveau locataire du palais de la présidence se tourne vers la France et des
forces onusiennes à qui il s'en est toujours remis. Une sécurité à
l'impérialisme que n'auraient jamais acceptée les habitants de ce pays si
pendant la campagne électorale, l'actuel chef de l'Etat, Alassane Dramane
Ouattara leur avait révélé ce qu'il serait à son accession au pouvoir. Y'a-t-il
un pilote dans l'avion ivoirien ? Pas un, mais peut-être plusieurs. Confidences.
«La souveraineté militaire de la Côte d'Ivoire, j'allais dire aussi économique
et social, mais je préfère m'en tenir à l'aspect militaire, s'est liquéfiée dans
l'empire français qui aiguillonne la communauté internationale. Ne soyez pas
surpris de voir les militaires français et ceux de l'Onu dans toutes vos
localités. Cela se passe comme ça quand la confiance disparait entre votre armée
nationale, votre gendarmerie, votre police et le sommet de l'Etat». (...) «Les
missions des militaires français et onusiens ne sont plus inopinées comme au
temps du président Gbagbo qu'on pouvait assimiler au temps de la guerre froide.
Depuis sept mois, ils sont installés comme chez eux, les bases militaires
nationales n'ont plus de secrets pour eux, ils y entrent comme à l'hôtel Sebroko
(siège de la mission onusienne en Côte d'Ivoire, ndlr) ou comme au 43é Bima à
Port-Bouët comme à l'époque d'Houphouët-Boigny. C'est un retour des choses, je
ne sais pas s'il s'agit d'un juste retour ou d'un retour fâcheux». [...]




 





Enseignement supérieur privé : Bacongo ferme 40 grandes écoles




 




Notre
Voie  -

Une quarantaine d'établissements d'enseignement supérieur privé n'ouvriront plus
leurs portes aux élèves de Côte d'Ivoire et de la sous-région pour des
formations BTS et post-BTS. Cissé Ibrahima Bacongo, le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, vient par un arrêté,
de fermer 40 écoles supérieures privées et d'interdire des filières de
formations qui ont été octroyées selon lui de façon illégale à des promoteurs.
Deux catégories d'établissements sont concernées par l'arrêté de Bacongo. La
première qui a fonctionné avec beaucoup de difficultés et la seconde qui n'est
pas du tout fonctionnelle. Dans la première catégorie, l'on peut citer ICOGES,
ISCJJ ORLY, ISTP, ECOFORP-A, INSMA, Institut supérieur technique Racine, ESCG la
Sorbonne, Estan, Euro formation. Dans la seconde, IPTEC le Chandelier, ISGES,
IPAAM, BLM Isacom, ESCG, ISIE, ISPH, ESTP le Jourdain, EIGM. Des filières, selon
la tutelle, ont été retirées de certaines écoles, parce qu'obtenues illégalement
à en croire l'arrêté de Bacongo. Il s'agit de filières de formation au BTS et de
filières de formation aux diplômes post-BTS autorisées entre le 4 décembre 2010
et le 11 avril 2011. Parmi les grosses victimes de Bacongo, EST-Loko, dont le
richissime fondateur Loko, propriétaire de nombreuses écoles supérieures
privées, a été pendant très longtemps le chouchou de l'enseignement supérieur
privé de part le nombre impressionnant d'affectés de l'Etat dans ses
établissements. "Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique a entrepris depuis le mois de juillet 2010 un vaste mouvement
d'assainissement des établissements d'enseignement supérieur privé. (...)