REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 15 JUIN 2011

15 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 15 JUIN 2011

Sécurisation des biens et des citoyens / Y.J Choi à Alassane Ouattara : ''On doit avoir une vision claire sur la sécurité nationale''

L'intelligent d'Abidjan - Le président de la République Alassane Ouattara a reçu en audience le mardi 14 juin 2011 le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies Y. J Choi. La sécurité, la réconciliation, les législatives et la relance économique étaient au centre des échanges entre les deux personnalités. «Nous avons parlé de la relance économique qui est préalable à tous. A l'Onuci, nous avons des perspectives fondamentalement optimistes et réalistes. Nous avons de bonnes perspectives, mais on doit avoir une vision très claire sur le chemin de la sécurité nationale. Le président Ouattara nous a assuré qu'il va prendre des mesures sans tarder ». Ces propos ont été tenus par le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) au terme de sa rencontre avec le chef de l'exécutif ivoirien. Y.J Choi a fait part de ses inquiétudes à Alassane Ouattara en ce qui concerne la situation sécuritaire dans les régions de l'Ouest. Il a souhaité une augmentation des troupes de l'Onuci dans ces différentes localités qui demeurent encore ''instables''. Dans le même registre, le représentant spécial de Ban Ki-moon s'est engagé à apporter son appui aux préfets de région sans l'engagement desquels, l'Onuci ne peut selon lui, mener à bien des actions. Par ailleurs, le chef de l'Etat et son hôte se sont entretenus sur la commission dialogue, vérité et réconciliation présidée par Charles Konan Banny. Autre sujet évoqué au cours de cette audience, les élections législatives. A ce propos, Choi a indiqué avoir déjà eu trois rencontres avec le président de la Commission électorale indépendante (Cei) et ses commissaires sur la sécurisation de ces échéances électorales.

Situation sociopolitique en Côte d`Ivoire / Ouattara, visite à son aîné Bédié ce jeudi à Daoukro

Le Nouveau Réveil - Près de trois semaines après l`investiture à Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara rend une visite de courtoisie demain jeudi à son grand frère, le président du Pdci-Rda et président de la conférence des présidents du Rhdp, Henri Konan Bédié. Lequel se trouve depuis quelques temps dans son village natal pour jouir d`un repos mérité après les durs moments de tension passés au Golf hôtel. Pour soutenir le président élu de Côte d`Ivoire et victime d`un hold up électoral de la part du champion de la refondation qui n`a pas compris le sens de l`histoire. Il s`agit certes demain d`une visite de courtoisie mais l`on imagine aisément que les deux hommes vont mettre à profit cette occasion pour faire le tour de l`actualité sociopolitique actuelle dominée principalement par l`épineuse question de la sécurité qui tarde à se rétablir véritablement. Le président Alassane avait annoncé, rappelons-le, depuis la campagne électorale pour le deuxième tour qu`il gouvernerait le pays en prenant constamment conseil auprès de son aîné. Cela semble être en effet la donne et la visite de demain en est le témoignage vivant, vu que c`est le président qui se déplace en personne pour se rendre à Daoukro. La grogne au sein du Rhdp après la formation du gouvernement, les futures élections législatives, la gestion des affaires de l`Etat, le processus de réconciliation, la formation de la nouvelle armée, l`unification des partis politiques du Rhdp en un seul parti avant ou après les législatives, etc. pourraient figurer également au menu des échanges qui auront lieu entre les deux " enfants " du père fondateur de la Côte d`Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny.

Restauration de la sécurité : Le Pnrrc prépare l'identification des Frci à l'intérieur du pays

Abidjan.net - En procédant le 17 Mars 2011, par ordonnance à la création des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), et en appelant, le 22 Avril 2011, devant les officiers généraux et officiers supérieurs de l'armée, les militaires à regagner leurs casernes, le Président de la République marque sa volonté de faire de la sécurité des biens et des personnes vivant en Côte d'Ivoire, une priorité. Pour matérialiser cette volonté, le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC), sur instruction de SEM Soro Kigbafori Guillaume, Premier Ministre, Ministre de la Défense, a démarré depuis le dimanche 08 mai 2011, l'identification des FRCI dans le district d'Abidjan. L'opération qui se poursuit jusqu'au 23 juin dans le district d'Abidjan, s'effectuera à l'intérieur du pays, selon un chronogramme qui sera établi en collaboration avec l'Etat Major des FRCI. Dans le cadre de la préparation de cette importante opération, à l'intérieur du pays, M. Djouha Kéhi Edouard, Conseiller Spécial du Coordonnateur National du PNRRC, Daniel Kossomina Ouattara, conduit du mardi 05 au Jeudi 16 Juin 2011, une tournée à Bouaké, Ferkessédougou, Korhogo, Gagnoa et Bouna. Au cours de cette tournée, l'équipe du PNRRC, a procédé à l'information et à la sensibilisation de tous les partenaires impliqués dans cette opération. Il s'est agit au cours des différentes rencontres, de leur présenter l'enjeu de l'opération, la méthodologie utilisée et de recueillir leurs observations et recommandations pour une mise en œuvre efficace sur le terrain. A ces différents partenaires, notamment les préfets, les maires et les commandants des FRCI, M. Kéhi a demandé de sensibiliser les populations et les cibles, en vue de faciliter le travail du PNRRC lors de son déploiement sur le terrain, car « l'objectif à terme de cette opération est de ramener la cohésion sociale, de garantir la sécurité après une rude et longue période de crise et de permettre, avec l'aide des partenaires, de démarrer le programme du gouvernement à savoir offrir un million d'emplois dans un projet durable de développement à la jeunesse ». Cette mission visait également à évaluer d'une part, les projets déjà mis en œuvre par le PNRRC au profit des ex-combattants démobilisés, des jeunes des communautés d'accueil et des communautés affectées par la crise ; et d'autre part, la capacité opérationnelle des bureaux régionaux du PNRRC.(...)

Crise postélectorale: Le calvaire des Ivoiriens vivant au Burkina Faso

- Leurs exigences pour aller à la réconciliation.

L'Inter - La communauté ivoirienne vivant au Burkina Faso était estimée à 3 000 membres. Aujourd'hui, son effectif avoisine les 5 000 personnes. Les Ivoiriens immatriculés à l'ambassade et qui ont une carte consulaire, pour l'année 2010, sont approximativement 2 500. Ce sont des chiffres avancés par le président de la communauté ivoirienne résidant au Burkina Faso. Cette communauté, à l'instar de la population de Côte d'Ivoire, a vécu des moments difficiles pendant la crise post-électorale. Des témoignages recueillis sur place lors d'un séjour du 25 mai au 1er juin 2011, à Ouagadougou, dans la capitale politique Burkinabè, a permis de nous rendre compte de l'ampleur de la situation. M. Kouao Yao est Ivoirien et réside à Ouaga depuis maintenant 15 ans. Il exerce dans le domaine de la construction et dispose d'un cabinet d'architecture. Pour cet immigré, la crise post-électorale en Côte d'Ivoire a été très mal gérée par les autorités ivoiriennes sur place au Burkina Faso. «Nous avons vécu la crise au Burkina Faso de deux manières. De la manière la plus forte, surtout celle qu'ont vécu nos parents en Côte d'Ivoire. On a vécu aussi les mêmes choses que vivaient nos parents d'Abidjan, ici au Burkina Faso, mais sur le territoire ivoirien, c'est-à-dire au sein même de notre Ambassade». L'homme a des reproches à faire à l'ancien ambassadeur ivoirien au Burkina à qui il impute les déboires de ses compatriotes. «La crise a été très mal gérée par l'autorité en place, parce que les rapports qui partaient d'ici n'étaient pas ce que l'Ivoirien vivait en réalité au Burkina Faso. C'est ce qui était difficile et dur à supporter pour nous», a mentionné cet opérateur économique ivoirien de Ouaga. Ce sont ces rapports qui partaient de l'Ambassade de Côte d'Ivoire au Burkina Faso qui, de l'avis de M. Kouao, ont aggravé les dissensions entre le Burkina et la Côte d'Ivoire. Bien heureusement, a indiqué M. Kouao, les Burkinabè ont été beaucoup plus compréhensibles. (...) «Ils ont perdu des proches ou ils ont des proches qui ont perdu des personnes et certaines choses. Ils ne les ont pas encore enterrés. Quelqu'un qui est en train de pleurer son père, sa mère, tu ne l'aides même pas à mettre cette personne en terre et tu lui dis viens on va faire la paix. Pour moi, l'urgence c'est l'humanitaire. On annonce 100 000 emplois perdus à Abidjan. Certains ont perdu leurs maisons. Des femmes ont perdu leurs maris. Pensez-vous que pour l'instant que ces personnes ont des oreilles pour pouvoir écouter ce qu'on leur dira? Voici pourquoi dans notre ONG, nous avons décidé de commencer par l'humanitaire», a affirmé Mme Bla, pour justifier les actions de son organisation. Elle reste ferme qu'il faut aider d'abord les Ivoiriens à panser leurs plaies, à enterrer leurs morts, à entamer la reconstruction et à nettoyer les esprits de ce passé douloureux avant de parler de réconciliation. «Quand ces personnes seront dans un meilleur état d'esprit, à partir de ce moment, nous pouvons aborder la question de la réconciliation. On n'a même pas encore fini. «Je sors le jour comme la nuit, je n'ai jamais été inquiété. Durant les quatre derniers mois de la crise post-électorale, aucun Ivoirien n'a été inquiété ici, au Burkina. La seule fois qu'on a eu des problèmes, cela remonte à 2002. Au lendemain de l'agression de l'Ambassade du Burkina en Côte d'Ivoire, des Burkinabè, en représailles, cherchaient les intérêts ivoiriens et se sont attaqués au maquis d'une jeune dame ivoirienne. Ils ont mis le feu au maquis. Cette dame n'a jamais pu se relever jusqu'aujourd'hui. Ce sont des choses pour lesquelles notre autorité sur place ici n'a pas eu de compassion», a déploré notre interlocuteur.(...)

Gestion de l`après Gbagbo / Les caciques FPI préparent un coup contre Koulibaly

Le Nouveau Réveil - Président par intérim du FPI, secrétaire général par intérim du CNRD..., le président de l`Assemblée Nationale, Koulibaly Mamadou, était déjà dans les habits du nouveau meneur des refondateurs. Du moins jusqu`à ce que ces allures de colombe qui exprime une autocritique de l`ex-parti au pouvoir ne soient rattrapées et attaquées par les radicaux qui sommeillaient. Leur réplique dans les colonnes de "Notre Voie" et "Le nouveau Courrier" d`hier, n`annonce rien d`autre qu`une rupture (d`idées) entre les deux écoles. Au contraire du PDCI-RDA et du RHDP, les militants du FPI ne grognent pas, ils poussent déjà leur président intérimaire vers la porte de sortie. Pour la simple raison qu`il a, une fois de plus, osé diagnostiquer la suffisance, l`arrogance, l`amateurisme, la violence inutile qui ont perdu le FPI, LMP et leur champion Gbagbo. Koulibaly n`est visiblement pas sur la même longueur d`onde que ses camarades du camp Gbagbo qui n`ont de culture politique que l`irréalisme et la déification d`un être passé maître dans la manipulation des faibles d`esprit. Koulibaly ne sera sans doute jamais au même diapason que ceux qui croient dur comme fer que le FPI, c`est seuls Gbagbo et la Côte d`Ivoire, c`est seul Gbagbo au pouvoir. Que ce soit sur RFI, dans Notre Voie, dans Jeune Afrique, sur ONUCI-FM... Mamadou Koulibaly est constant dans son analyse de la débâcle du FPI, notamment, la gestion approximative de la société ivoirienne ces dernières années ; la mauvaise campagne pour la présidentielle menée par le FPI ; l`entêtement de Gbagbo à rester au pouvoir ; l`arrogance et le discours enflammé des partisans de Gbagbo. C`est cette autocritique qui a provoqué le courroux de ses camarades du FPI qui le conspuent pratiquement dans les colonnes de "Notre Voie" et "Le nouveau Courrier", à travers des articles et correspondances signés de plusieurs noms.(...)

Front populaire ivoirien : Koulibaly va claquer la porte./ Miaka aux commandes ?

Soir Info - L'information n'a rien d'officiel. Mais, elle n'en demeure pas moins sérieuse et pourrait constituer un séisme politique : Koulibaly Mamadou en passe de claquer la porte au Front populaire ivoirien. L'universitaire- qui a assuré jusqu'ici l'intérim de Pascal Affi N'Guessan, président du parti, en détention à Bouna- en a par-dessus la tête des critiques virulentes et des allusions de traîtrise qui visent sa personne. « C'est décidé, il part », nous lâchait hier soir, un fidèle, un tantinet décontenancé. Assez d'être le punching-ball de personnes qui « travaillent à le déstabiliser et qui apprécient modérément ses critiques contre son parti ». « Il veut se donner la liberté de répondre à ceux qui l'attaquent », explique le proche du 3e vice-président du Fpi. Koulibaly serait- au fond- animé de ce sentiment qui est celui de personnes qui estiment être récompensées de la pire des façons : « Il s'évertue à remettre ce parti sur pied qu'il est attaqué de toutes parts. Ouvertement comme de façon voilée ». Au président de l'Assemblée nationale, il est reproché des critiques d'une rare dureté contre sa propre formation politique. Il avait dans une récente interview à Jeune Afrique trouvé que son parti avait « réalisé une très mauvaise campagne électorale, mal organisée » ou encore que « certains cadres n'avaient pas travaillé (et) avaient détourné de l'argent pour acheter notamment des véhicules ». Koulibaly estime qu'il faut bien parler de « choses qui nous ont conduits là où nous sommes et éviter de donner dans la condescendance ».(...) A moins qu'il n'imite Koulibaly Mamadou, Sylvain Miaka Oureto, devrait hériter des commandes au Front populaire ivoirien. En qualité de secrétaire général du parti, c'est à lui que reviendrait de prendre la direction du parti. Un travail immense l'attendrait : maintenir le parti...en vie, remobiliser les troupes pour espérer affronter les législatives. Cela n'a rien d'une évidence. De nombreux militants restent terrés dans leurs maisons quand d'autres sont carrément en exil. Avec l'appui de Miaka, Koulibaly Mamadou s'était attelé à inciter les militants à vaincre la peur et à sortir des « cachettes ». Il serait extrêmement peu probable au député de Buyo d'échapper à ce sort : celui qui consisterait à reprendre en main le Fpi. Car si par extraordinaire, des personnes arrivaient à faire changer d'avis à Koulibaly, il n'envisage pas de reprendre les commandes. Il se mettrait purement et simplement en congé. En fait, Koulibaly n'a plus vraiment la tête au Fpi.

Direction de L'Expression / Al Séni cède son fauteuil

L'expression - Appelé à servir au ministère de la Communication en tant que Directeur de cabinet, le Directeur de publication de L'Expression, Dembélé Fausséni, a cédé son fauteuil à Traoré Moussa Ahmed. Le collaborateur de Bandaman Maurice conserve néanmoins la gérance de l'entreprise. Il y a belle lurette que les travailleurs des Editions Yassine (société éditrice du quotidien L'Expression) ne s'étaient pas réunis comme ils l'ont fait, hier. Les animateurs des compartiments de l'entreprise (rédaction, service commercial, comptabilité...) ont pris part à la séance d'information que le gérant, Dembélé Fausséni, a voulu ouverte et franche. En battant le rappel de ses troupes, il était question pour le premier responsable de L'Expression de rendre public les décisions portant réorganisation de la chaîne de commandement du journal sans oublier celles portant nomination des responsables de la rédaction. Mais avant, Dembélé Fausséni a expliqué ce qui a guidé sa démarche. «Appelé à de nouvelles fonctions auprès du ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, en tant que Directeur de cabinet, je n'ai pas voulu faire comme d'autres, partir à 100% et rester à 100%», a-t-il expliqué. Pour lui, il était bon, au moment où il quitte la direction du journal, de promouvoir d'autres compétences au sein de la maison, d'autant que ce ne sont pas les qualifications qui manquent. Dembélé Fausséni a néanmoins tenu à conserver le poste de gérant de l'entreprise et de quitter la Direction de la publication. C'est Traoré Moussa Ahmed, anciennement Directeur de la rédaction adjoint, qui lui succède à cette fonction. Le Directeur de la rédaction, Assouman Bamba, appelé au ministère de la Salubrité urbaine, en tant que Conseiller technique, cède son fauteuil à Kouakou Kouamé dit Jean-Roche Kouamé, qui s'occupait jusque là de la Rédaction en chef.(...)