REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 28 JUIN 2011

28 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 28 JUIN 2011







ONU –
Alain Le Roy, chargé des opérations de maintien de la paix s'en va




 





ConnectionIvoirienne.net

- BAN KI-MOON REGRETTE PROFONDÉMENT LA DÉCISION D'ALAIN LE ROY DE QUITTER SON
POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX. La
déclaration suivante a été communiquée aujourd'hui par le Porte-parole du
Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon: M. Alain Le Roy, Secrétaire général
adjoint aux opérations de maintien de la paix, a informé le Secrétaire général
qu'il ne demanderait pas la prorogation de son contrat, qui expire le 23 août
2011. Le Secrétaire général regrette profondément que M. Le Roy ne soit pas en
mesure de continuer à servir les Nations Unies, à ce poste, mais il comprend
tout à fait les raisons familiales qui sous-tendent la décision. Le Secrétaire
général souhaite remercier M. Le Roy pour le travail remarquable qu'il a
effectué, au cours des trois dernières années. Ce fut une période de défis
extraordinaires pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies,
dans des pays comme la République démocratique du Congo (RDC), Haïti, le Soudan,
la Côte d'Ivoire et une dizaine d'autres opérations très difficiles. M. Le Roy a
relevé tous ces défis opérationnels avec un réel savoir-faire et une vraie
détermination, ce qui s'est traduit par des réalisations importantes sur le
terrain. Dans le même temps, il a su travailler avec constance et succès, avec
les États Membres et d'autres partenaires pour rendre les opérations de maintien
de la paix de l'ONU plus efficaces et plus performantes. Le Secrétaire général
attend avec intérêt de continuer de travailler avec M. Le Roy jusqu'à son départ
à la fin du mois d'août. D'ici là, il aura d'autres occasions d'exprimer en
personne sa gratitude à M. Le Roy pour le travail qu'il a accompli aux Nations
Unies. Le Secrétaire général se promet de garder le contact avec M. Le Roy, pour
des questions d'intérêts mutuels. En attendant, le Secrétaire général examinera
les noms des éventuels remplaçants de M. Le Roy.  [...]




 




 





Duékoué – Onuci Le contingent Marocain décoré par l'ONU de la médaille de la
paix




 




Le
Démocrate  –

Les membres du contingent des Forces armées royales (FAR) déployé en Côte
d'Ivoire ont été décorés, lundi à Duekoué (480 km à l'ouest d'Abidjan), de la
médaille de la paix de l'ONU, en reconnaissance de leurs actions pour la
protection des civils et la restauration de la paix et de la sécurité dans ce
pays.




Le
commandant de la Force militaire de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI), le général togolais Gnakoudé Béréna a rendu un vibrant hommage
au contingent marocain, soulignant que les 724 éléments des FAR ont fait preuve
de « professionnalisme » et de « dévouement » depuis leur arrivée sur le sol
ivoirien.




«
Affronté dès ses premiers jours à des combats acharnés déclenchés entre les
belligérants le 28 mars 2011, le MORBATT (bataillon marocain-Ndlr) s'est engagé
corps et âme, avec détermination et courage, à protéger la population » et à lui
permettre de trouver refuge dans des zones sécurisées au sein de la mission
catholique à Duekoué, à Divo et San Pedro (est). Le contingent marocain « n'a
ménagé aucun effort pour porter assistance et aide à la population civile
relevant de sa zone de responsabilité », a-t-il ajouté.




Le
haut responsable onusien a expliqué que les éléments des FAR ont réussi, durant
les violents combats entre forces de l'ex-président Laurent Gbagbo et celles de
son prédécesseur Alassane Ouattara, à extraire les refugiés de la brousse, à
porter une assistance médicale pour les blessés et les malades, à évacuer les
blessés graves à l'hôpital de Duekoué, à assurer l'approvisionnement en eau
potable au profit des déplacés de l'église, à récupérer les armes et munitions
abandonnées sur le terrain et à garantir la protection du port et de l'aéroport
de San Pedro.« Vous méritez considérablement des éloges pour vos efforts
perpétuels et permanents durant la période de votre présence en Côte d'Ivoire »,
a dit le général togolais à l'adresse des militaires marocains, soulignant que
la remise des médailles de l'ONU est une reconnaissance pour leurs efforts et
leur « comportement irréprochable d'ambassadeurs de la paix » ainsi qu'une
récompense de leur abnégation au service de l'Organisation des Nations unies en
Côte d'Ivoire.




 




 




De la
Pergola à leur inculpation : le sale coup de l'ONUCI contre les proches de
Gbagbo




 





Aujourd'hui

 –
Comment des proches de Gbagbo ont-ils pu se retrouver en plein cœur de la zone
4, à Marcory, et se regrouper à la Pergola dans cet hôtel de luxe au moment où
la chasse à l'homme battait son plein à Abidjan ? Selon des informations
qu'Aujourd'hui s'est procurées, c'est à l'initiative de Choi que ce qui s'avère
être, depuis avant-hier, un traquenard s'est mis en place. Trente deux proches
du président Gbagbo ont ainsi été piégés par l'ONUCI qui a assisté sans broncher
à l'enlèvement musclé de Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI livré en
pâture à Ouattara. [...] Depuis avant-hier, singulièrement, les quinze inculpés, y
compris ceux qui attendent de connaitre leur sort, doivent se mordre les doigts
pour avoir succombé à l'offre de protection des Nations Unies, afin qu'elle les
extirpe de la battue engagée par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(FRCI) aux premières heures de l'arrestation de Laurent Gbagbo. C'est en effet
Alcide Djédjé, ancien ministre des Affaires étrangères qui se met le premier
sous  la protection de l'ONUCU à son siège à Sébroko. [...] Prétextant alors
l'exigüité de son cadre qui parait à tout égard inadapté, l'ONUCI propose
d'héberger les cadres concernés à l'hôtel La Pergola, où l'organisation loge
régulièrement une partie de ses militaires. [...] A partir de ce moment-là se met
en place le plan de liquidation qui a conduit avant-hier à l'inculpation des
quinze dignitaires de l'ancien régime.

[...]




 




 






Législatives 2011 : l'ONU au cœur des préparatifs





 






Nord-Sud

 – Le
Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a dépêché une mission
d'évaluation en prélude aux élections législatives qui doivent se tenir, en
principe, en fin d'année. Cette mission a été reçue hier, par le Premier
Ministre, guillaume Soro. « Nous sommes une délégation envoyée par le Secrétaire
général des Nations Unies pour faire une évaluation relative à l'ensemble des
préparatifs qu'il faut pour l'organisation et la tenue des élections
législatives », a déclaré le Chef de la délégation, Ali Diabaté Tadjoudine, à la
fin de la rencontre. Cette mission qui est en Côte d'Ivoire depuis le 19 juin
dernier s'est également rendue à l'intérieur du pays, « à Yamoussoukro, à Daloa,
à Duékoué et à Touleépleu pour rencontrer les populations et discuter », a-t-il
précisé. Selon M. Tadjoudine, les recommandations de la mission seront
transmises à Ban Ki-Monn afin de voir « comment les Nations Unies, dans toutes
leurs composantes  et la communauté internationale en général pourront
accompagner le gouvernement et le peuple de Côte d'Ivoire pour qu'il y ait des
élections transparentes, crédibles et surtout paisibles ». C'est sur invitation
du gouvernement ivoirien que cette délégation des Nations Unies est en Côte
d'Ivoire. Sa mission d'évaluation prend fin le jeudi 30 juin prochain.





 





 





Le
procureur adjoint de la CPI à Abidjan depuis hier. Fatou Bensouda, à sa descente
d'avion :

« il
faut en finir avec l'impunité en Côte d'Ivoire »





 





Le
Patriote

 –
C'est exactement à 19h45 minutes que la mission d'évaluation de la Cour pénale
internationale (CPI) a foulé le sol de l'aéroport international Félix
Houphouët-Boigny de Port-Bouët. A la tête de cette délégation, le Procureur
adjoint, Mme Fatou Bensouda. Elle a été accueillie à sa descente d'avion par les
Ministres Ahoussou Jeannot, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et
Coulibaly Gnénéma des Droits de l'Homme et des Libertés publiques. Le
Procureuradjoint de la CPI a, à cette occasion, fait une déclaration à la presse
pour situer l'objet de sa mission en Côte d'Ivoire. « Le 23 juin dernier, nous
avons demandé à la Chambre préliminaire 3 de la CPI l'ordre de commencé une
enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, commis en Côte
d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010. En attendant la décision du Juge, je suis
venue pour évaluer la situation sur le terrain et préparer nos activités
futures », a indiqué Mme Bensouda. Selon elle, la CPI ne vient pas s'imposer à
la Justice ivoirienne. « Nous venons conformément à la demande du Président
Ouattara, aider les Ivoiriens à restaurer la primauté du Droit et à se
réconcilier entre eux. Car il n'y a pas de réconciliation sans justice. Mais
pour réconcilier, la justice doit être indépendante et impartiale », a-t-elle
précisé. L'adjointe de Luis Moreno-Ocampo a également rappelé que ce sont 3000
personnes qui sont mortes ces derniers mois en Côte d'Ivoire. « Le plus souvent,
tuées en raison de leur ethnicité ou de leur affiliation politique, sous ordres
de personnes qui se croient au dessus des lois », a déploré Mme Bensouda. Avant
de souligner qu'il est grand temps que la Côte d'Ivoire tourne définitivement le
dos à l'impunité. « Il faut en finir avec le cercle vicieux de l'impunité. Je
veux rappeler aux victimes qu'elles ont jusqu'à mi-juillet pour faire connaître
au juge de la CPI leur dû, sur la demande du Procureur. Aujourd'hui en Côte
d'Ivoire, la parole est aux victimes », a-t-elle insisté. [...]





 





 





 





Organisation de la nouvelle armée : Le sort réservé aux chefs de guerre. De
profondes divergences entre ex- Fafn et ex-Fds




L'Inter

 - L'atelier sur la mise en place de la
nouvelle armée s'est achevé vendredi 24 juin dernier à Grand-Bassam. Les travaux
se seraient déroulés dans une atmosphère conviviale, si l'on s'en tient au
communiqué final ayant sanctionné les assises. Esprit de fraternité qu'avait du
reste salué le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, à la cérémonie
de clôture. A la vérité, il semble que tout cela n'est qu'une opération
cosmétique visant à sauver les apparences. Selon des sources qui ont participé
aux travaux, les échanges ont été parfois francs voire houleux dans certaines
commissions. Des divergences ont tôt fait d'éclater sur certains points comme le
statut des com'zone, ces célèbres chefs de guerre de l'ex-rébellion, qui
apparaissent aujourd'hui comme les têtes fortes de l'armée qui a vaincu les
forces pro-Gbagbo. Selon nos sources, ces chefs de guerre n'ont pas voulu
laisser les autres décider de leur sort à leur insu, fussent-ils des supérieurs
hiérarchiques du point de vue des grades. Ils ont refusé d'être mis à l'écart au
moment où se dessinent les contours de la nouvelle armée. Si certains d'entre
eux ont donné l'impression d'avoir boudé le séminaire, d'autres comme Chérif
Ousmane, Wattao, Vetcho y ont été aperçus. Le premier cité, d'ordinaire discret,
ne passait pas inaperçu : il était bien en évidence aussi bien aux cérémonies
d'ouverture et de clôture que lors des pauses café. Comme si par cette présence
remarquée, les com'zone voulaient dire à ceux qui veulent les ranger au placard,
qu'ils ont leur mot à dire. Aux hauts gradés, ils auraient fait savoir qu'ils y
sont pour beaucoup dans la victoire militaire qui a porté au pouvoir Alassane
Ouattara et donc qu'à ce titre, ils ont droit à la reconnaissance de la nation.
Des vérités qui ont froissé des susceptibilités. Finalement, il aurait été prévu
de réintégrer ces chefs de guerre dans l'armée en leur taillant au besoin des
postes. Interrogé par un confrère sur le sort des com'zone, le général Michel
Gueu a confirmé ce plan de carrière envisagé pour les chefs de guerre : «
J'estime que d'ici peu avec le retour des militaires dans les casernes, ils ne
seront plus les com'zone, ils seront des militaires à part entière comme tous
les autres. Ils vont donc abandonner leurs costumes de com'zone et sans doute
avoir des occupations mais d'ordre militaire. Ils seront peut-être commandants
ou auront des responsabilités militaires quelque part. Ça peut être dans une
ambassade comme attachés de défense »
, a-t-il indiqué. Outre la question des
chefs de guerre, les ex-Fafn ( Forces armées des forces nouvelles) et les ex-Fds
(forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire) se sont heurtés sur le
recrutement de nouveaux soldats dans la nouvelle armée. Les participants issus
de l'ex-rébellion, dont les soldats constituaient à l'origine le gros de
l'effectif des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), ont pratiquement
forcé la main aux autres, qui voulaient limiter le nombre de nouveaux entrants.
Pour la fusion des deux forces ex-belligérantes, il était prévu 5000 volontaires
(issus des Fafn ndlr) pour l`armée nouvelle (VAN) contre les 4000 nouvelles
recrues intégrées aux Fds. Les Fafn se sont finalement retrouvé, presqu'au
forceps, avec 8700 ex-rebelles dans la nouvelle équipe, ajouté aux 2300
volontaires recrutés pendant la crise post-électorale. Par ailleurs, les deux
camps sont entrés en collision quand les ex-Fafn ont déploré que les ex-Fds ne
se soient pas toujours montrées républicaines du temps de l'ancien régime. Des
vérités qui ont conduit la hiérarchie militaire à en appeler au « retour des
valeurs républicaines » dans la nouvelle armée en construction.




 





 




Le
ministre français de la défense chez le premier ministre et le chef de l'Etat 
:
« les accords de défense avec la cote d'ivoire
seront rénovés »




 




L'intelligent
d'Abidjan

 - En séjour depuis le dimanche en Côte d'Ivoire, le ministre français de la
Défense Gérard Longuet, a eu séparément, des entretiens le lundi 27 juin 2011
avec le Président de la République et le Premier ministre, respectivement au
palais présidentiel et à la Primature, sis au Plateau. Au terme de ces deux
audiences, le ministre français de la Défense a donné un point de presse pour
expliquer les raisons de sa visite. Il s'agissait pour lui, à travers sa
présence en terre ivoirienne, d'exprimer au nom de la France, l'amitié de
Nicolas Sarkozy à Alassane Ouattara. Il dit être également à Abidjan, pour
traduire, en tant que ministre de la Défense, sa gratitude aux soldats français
''pour leur intervention calme, tranquille, à la disposition des Nations Unies
et du gouvernement exprimé par Guillaume Soro et par Alassane Ouattara''. Quelle
sera la contribution de la France dans le cadre de la formation de la nouvelle
armée ? A cette préoccupation, Gérard Longuet a répondu que l'assistance de son
pays se limite sur la formation des responsables des Forces républicaines de
Côte d'Ivoire (Frci). « A la demande du ministre de la Défense, du chef
d'Etat major, nous n'intervenons que sur le terrain de la formation, de la
coopération en tant que besoin. Maintenant nous sommes prêts à accueillir comme
nous l'avons fait par le passé, des officiers, des sous-officiers dans nos
écoles d'application, à Saint Cyr, nos écoles de guerre et d'état major. C'est
la coopération traditionnelle qui reprend sa dimension en essayant ensemble, de
réfléchir à ce qui doit être une armée nouvelle, compte tenu des nouvelles
menaces qui ne sont plus de même nature. Et nous avons besoin d'écouter les
ivoiriens sur ce qui se passe chez eux et autour d'eux, le Golf de Guinée, nous
même et aux ivoiriens dans la mesure de notre propre expérience sur le théâtre
d'autres opérations »
, a laissé entendre le patron de la défense Française.
Qui dit avoir également évoqué au cours de ses échanges avec le chef de l'Etat
et le Premier ministre, les accords de défense qui datent de mai 1961. Pour
l'émissaire du Président Sarkozy, ces accords ont besoin d'être revus. C'est
pourquoi, « J'ai transmis au Président Ouattara et au Premier ministre,
ministre de la défense Guillaume Soro et au ministre délégué Paul Koffi Koffi,
un projet pour commencer à réfléchir, puisque nous avons rénové cet accord dans
huit autre pays africains. Nous proposons au gouvernement ivoirien de le rénover
tout autant entre la Côte d'Ivoire et la France aujourd'hui, après un
demi-siècle de fonctionnement »
. L'insécurité à la frontière, à l'Ouest de
la Côte d'Ivoire était par ailleurs, au centre des échanges entre le Président
de la République et M. Longuet, qui a fait remarquer que la sécurisation de la
frontière libérienne, ne relève pas des prérogatives de la France. « Le
Président Ouattara a fait savoir en effet, qu'il avait un souci de frontière à
l'Ouest. Cela relève des Nations unies. C'est tant bien parce que j'ai
rendez-vous avec M. Choi dans quelques minutes. Je crois que le Président
Ouattara lui en a déjà parlé. C'est une affaire Nations unies-Onuci », a précisé
Gerard Longuet, qui était accompagné par l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en
France, Aly Coulibaly.





 





 





Après
la mise sous mandat de dépôt de 15 proches de Gbagbo/ De nouvelles inculpations
en vue cette semaine




 




Le Nouveau Réveil
 - La procédure
judiciaire initiée contre Laurent Gbagbo et ses proches après la grave crise
post-électorale qu`a vécue notre pays est entrée depuis samedi dernier dans une
autre phase avec l`inculpation de 15 proches de l`ancien chef de l`Etat. Le juge
d`instruction du 6e cabinet saisi après l`enquête préliminaire du procureur de
la République a décidé d`inculper l`ex-Premier ministre du gouvernement illégal
Aké Ngbo, Alcide Djédjé (Affaires étrangères) et autres pour atteinte à la
sûreté de l`Etat, constitution de bandes armées et crimes économiques. Désormais
placés sous mandat de dépôt, ils sont, pourrait-on dire, embarqués dans un train
qui les conduira certainement vers un procès. Le fait pour le juge d`instruction
d`inculper et de placer quelqu`un sous mandat de dépôt signifie que les
soupçons, les indices et preuves retenus contre ce dernier sont assez sérieux et
que la détention préventive de celui-ci est nécessaire pour, d`une part,
approfondir les enquêtes et d`autre part empêcher l`effacement de certaines
preuves. Dans le cas d`espèces, cela veut dire que dès que les travaux de
réhabilitation de la Maca seront achevés, les personnes inculpées seront
déférées à la Maison d`arrêt. Elles en seront extraites si le juge a besoin de
les attendre puis reconduites à la Maca. Il en sera ainsi jusqu`au procès. Mais
selon des indiscrétions proches des milieux judiciaires, ces 15 proches de
Gbagbo pourraient, dans les jours qui suivent, quitter le confort de leurs
hôtels pour être incarcérés dans certaines prisons du Nord du pays. En outre, si
l`on en croit des sources bien informées, d`autres proches de l`ex-président
pourraient être situés sur leur sort dans le courant de cette semaine. Ils
pourraient être également inculpés et placés sous mandat de dépôt pour les mêmes
motifs que leurs 15 amis et prédécesseurs. A partir de là, les choses iront très
vite. Le fait que plusieurs cadres Lmp visés par les sanctions se trouvent
actuellement hors du territoire de la République n`angoisserait pas du tout les
enquêteurs et procéduriers du palais de justice. En particulier la situation de
ceux qui se trouvent au Ghana, au Togo ou au Bénin. Avec ces pays, la Côte
d`Ivoire a ratifié plusieurs traités en matière de coopération de police ou de
justice. De sorte que si la justice ivoirienne estime la comparution des Blé
Goudé et autres, nécessaire, il suffit de formuler une requête auprès des
autorités de ces pays et les mis en cause seront expédiés comme des colis.
Maintenant, les avocats de Gbagbo qui critiqueraient la détention préventive de
leurs clients savent ce qu`il leur est reproché. Les choses sérieuses ont
commencé. Place au droit. La parole est aux juristes. La bataille de procédure
est engagée. [...]