REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

20 nov 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

Avant la formation du nouveau gouvernement : Ouattara et Bédié se sont parlé, hier

Soir Info, L'Inter, Le Patriote, Nord-Sud, L'Intelligent d'Abidjan - Le raout a finalement eu lieu. La rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, initialement prévue dimanche 18 novembre 2012, s'est en fin de compte tenue, hier lundi 19 novembre 2012. Le président de la République est arrivé, en début de soirée, au domicile du premier responsable du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) à Cocody-Ambassades. Les deux hommes se sont alors enfermés pour un huis clos qui n'aura duré que 25 minutes. A la fin de leur entretien, ils n'ont pas voulu s'adresser à la presse venue en grand nombre. Le chef de l'Etat est remonté immédiatement dans son véhicule de commandement après qu'il a dit au revoir à son hôte.
Cet entretien intervient suite à la dissolution du gouvernement le mercredi 14 novembre 2012 par le chef de l'exécutif ivoirien. Le numéro 1 ivoirien, officiellement, n'a pas apprécié que les députés du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) aient voté en commission contre un projet de loi sur le mariage. Le temps relativement court de l'audience signifie-t-il que les deux alliés sont parvenus à un gentlemen agreement ? Sont-ils parvenus à accorder leurs violons ? Le Premier ministre sortant, Jeannot Ahoussou Kouadio sera-t-il reconduit ou remplacé ? La publication de la nouvelle équipe est-elle imminente ? Pour l'heure, on ne sait pas grand chose des discussions entre M. Ouattara et M. Bédié. Certainement que les prochaines heures nous situeront davantage.


Côte d'Ivoire/droits de l'homme : Human Rights Watch accuse les FRCI

Le Mandat, Soir Info, L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression, Le Nouveau Courrier - Dans un rapport intitulé « Bien loin de la réconciliation: Répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d'Ivoire », Human Rights Watch a accusé les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire(FRCI) d'atteintes aux Droits Humains généralisées, en août et septembre 2012. Le rapport assure que les menaces sécuritaires auxquelles la Côte d'Ivoire est confrontée sont réelles, mais pointe les abus généralisés perpétrés par les militaires. «Les menaces sur la sécurité que la Côte d'Ivoire a connues sont réelles. Mais les exactions généralisées, perpétrées par les militaires, c'est-à-dire les Forces républicaines, ne font que les aggraver », a affirmé Matt Wells, l'un des porte-paroles de Human Rights Watch. «En fait, les Forces Républicaines n'ont pas de légitimité pour superviser des arrestations, des interrogatoires, des mises en détention.
Or, ce sont elles, pas la police, pas les gendarmes, qui ont commis des crimes dans la plupart des cas », a poursuivi Matt Wells. «Pendant le mois d'août, des membres des Forces républicaines ont mené presque chaque jour des arrestations arbitraires massives de partisans présumés pro-Gbagbo, à Yopougon, à Abidjan, a encore rapporté le porte-parole de Human Rights Watch. Sans mandat d'arrêt, les soldats ont forcé une vingtaine, une trentaine, une quarantaine de jeunes hommes supposés pro-Gbagbo, à monter dans un véhicule militaire, et les ont amenés dans des camps militaires, qui ne constituent pas des lieux de détention légaux, selon la loi ivoirienne. C'est dans les camps militaires que nous avons documenté les pires exactions commises par les Forces républicaines », a conclu Matt Wells.
Gnénéma Coulibaly : "Ce sont des critiques constructives"
Le gouvernement ivoirien a mieux reçu ce rapport de Human Rights Watch que celui d'Amnesty International, publié fin octobre 2012. Les autorités ivoiriennes avaient notamment reproché à Amnesty de ne les avoir pas contactées, au moment de leur enquête. Cette fois, le ministre des Droits de l'Homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, considère la critique comme constructive et affirme que les faits qui sont dénoncés dans le rapport de Human Rights Watch seront vérifiés, et sanctionnés s'ils s'avèrent exacts.

Gnenema Coulibaly (ministre des droits de l'Homme): «Il est possible qu'il y ait eu des dérapages»

Soir Info, Le Nouveau Réveil - «Nous allons mener les investigations nécessaires pour identifier les personnes incriminées et vérifier ces allégations. Si elles sont avérées, nous ferons en sorte que des suites judiciaires soient données », a indiqué Gnénéma Coulibaly, ministre des Droits de l'Homme et des Libertés publiques dans le gouvernement sortant. A l'Agence France presse qui l'a interrogé, il a dit qu'étant donné le « contexte sécuritaire » après les attaques et vu le « niveau de formation en droits de l`Homme » au sein des Frci, « il est possible qu`il y ait eu des dérapages ». Gnénéma Coulibaly juge digne de « crédit » le rapport de Human Rights Watch diffusé, hier, et qui évoque des exactions « généralisées » de militaires. « Nous n`avons rien à cacher ni personne à protéger », a signifié le ministre des Droits de l'Homme et des Libertés publiques.

Attaques contre les Frci / Hrw juge «crédibles» les accusations contre les pro-Gbagbo

Nord-Sud - Dans un rapport rendu public hier, l'Ong internationale Human rights watch reconnaît la crédibilité des accusations portées par les autorités ivoiriennes contre les pro-Gbagbo relativement aux attaques du mois d'août contre l'armée. «Crédibles». Ainsi l'Ong de défense des droits de l'Homme, Human rights watch (Hrw) qualifie les accusations des autorités ivoiriennes contre les pro-Gbagbo relativement aux attaques répétées contre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) ces derniers mois. «Depuis avril 2012, au moins 50 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées pendant ces attaques», indique Hrw après une mission de trois semaines à Abidjan entre août et septembre. Mais si les Frci ont le droit de riposter et le devoir d'assurer la sécurité des Ivoiriens, l'Ong estime qu'il y a eu des débordements dans leur ré- action. Selon Hrw la «répression» qui a suivi les attaques «a été marquée par des actes rappelant les crimes graves commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011». L'armée ivoirienne, constate l'organisation, a commis des atteintes «généralisées» aux droits de l'Homme, notamment des traitements inhumains et parfois des actes de torture. Ces abus perpétrés par les Frci incluraient «des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes d'extorsion, des traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture». [...]

Election de la Côte d'Ivoire au conseil des droits de l'homme : Quand l'ONU cautionne et officialise la torture

Le Nouveau Courrier - Malgré une situation chaotique des droits de l'homme dans le pays, la Côte d'Ivoire a été élue lundi 12 novembre dernier au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. A la surprise générale. Alors que pour être élu, il faut que les pays prétendants soient engagés dans la promotion des droits de l'homme ou montrent des gages certains dans ce sens. En favorisant l'élection de la Côte d'Ivoire au conseil des droits de l'homme dans un contexte marqué par des violations fragrantes et constantes des droits de l'homme dans le pays, l'ONU cautionne et officialise la torture qui est actuellement reine dans la Côte d'Ivoire d'Alassane Ouattara. Mais, ce qui est frappant et tout aussi déconcertant dans cette affaire, c'est que les 193 pays membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ont voté - on peut dire quasiment les yeux fermés - sans tenir compte de la réalité de la situation en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire de Ouattara a obtenu 183 voix sur 193 pays votants. Réalisant ainsi le score le plus élevé derrière le Gabon (187 voix) et devant la Sierra-Leone (182 voix), le Kenya (180 voix) et l'Ethiopie (178 voix) qui ont également été élus au titre des pays africains. Alors que ces pays africains sont moins sous le feu des projecteurs et que la situation des droits de l'homme est moins chaotique dans ces pays, c'est bien la Côte d'Ivoire qui a obtenu un plus grand nombre de votes. C'est à se demander les critères qui ont guidé le vote au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Alors que depuis l'accession de Ouattara au pouvoir, les arrestations arbitraires, séquestrations, assassinats, détentions extrajudiciaires et surtout les tortures qui sont aujourd'hui l'apanage du pouvoir ivoirien sont légions dans le pays, dans un contexte marqué par une impunité déconcertante. Au point d'attirer une attention particulière des médias, des organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme. Après un rapport très critique d'Amnesty internationale il y a quelques jours, c'est Human Right Watch (HRW) qui vient de dénoncer le contexte d'exactions généralisées des FRCI.

La France équipe l'armée ivoirienne

L'Inter - Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont reçu du matériel militaire pour accomplir leur mission de sécurisation et maintien de l'ordre. En effet, une centaine de jeeps, des véhicules de transport de troupes et d'autres véhicules militaires, estampillés ACMAT (société française de construction de matériel militaire), sont actuellement stationnés au Groupement ministériel des moyens généraux (GMMG, ministère de la Défense au Plateau). Les véhicules destinés à la Gendarmerie nationale sont de couleur bleue, les Sapeurs pompiers militaires (GSPM) gardent leurs couleurs habituelles et les militaires ont le plus gros lot de matériel. Selon une source au cabinet du ministre auprès du président de la République en charge de la Défense, d'autres véhicules sont attendus. Elle informe aussi qu'une cérémonie officielle de remise de ces véhicules aux différentes unités devrait se tenir dans les jours à venir.

Le PDCI maintient son amendement

L'Inter, Le Nouveau Réveil - Le projet de loi sur le mariage en Côte d'Ivoire passera-t-il? L'Assemblée nationale devrait se réunir en séance plénière demain mercredi 21 novembre 2012. Mais 48H avant, comme le demande le règlement de l'Assemblée nationale, le groupe parlementaire PDCI-RDA qui avait fait des amendements en commission, a déposé le courrier de maintien de ces amendements avec accusé de réception, hier lundi 19 novembre 2012, de source proche du groupe parlementaire. Selon le site lebanco.net, le PDCI aurait informé que si ces amendements ne sont pas pris en compte, il votera contre le projet de loi.

Procès des miliciens pro-Gbagbo L'audience reportée au 27 novembre

L'Expression, Le Jour plus, Le Patriote, Abidjan24h, Soir Info, Le Nouveau Réveil - Sûrement et progressivement, la justice ivoirienne se donne les moyens pour élucider les atrocités de la crise postélectorale et situer les responsabilités. Trois miliciens pro-Gbagbo, Tebahi Guy Zonzanwon Joël, Blé Guédé Gérard et Youé Baï Emile, qui se sont illustrés de façon négative durant cette période devaient passer à la barre hier au tribunal de première instance au Plateau. Pour répondre de leurs actes. Ces trois prévenus sont accusés d'association de malfaiteurs, détention illégale d'armes et de munitions et de trouble à l'ordre public. Mais, l'affaire a été renvoyée au 27 novembre par le procureur Simplice Kouadio pour des dispositions techniques. « Cette audience était l'ouverture d'une série de procès relatifs aux attaques depuis la crise postélectorale. Les juges ont travaillé dans le secret. Les citations ne sont pas rentrées. Les huissiers commis à cette tâche n'ont pas achevé leurs travaux. L'audience est alors reportée au 27 novembre », a indiqué le procureur. Maître Koffi Mazan, chef de la session correctionnelle est revenu sur les motifs de ce report. Il explique que, les prévenus ont été informés qu'ils devaient comparaître devant le tribunal hier. Malheureusement, leurs témoins n'ont pas été au même niveau d'information que les accusés. Dès lors, leur absence au tribunal ne pouvait pas permettre l'ouverture du procès. Pendant la période postélectorale, ces miliciens à la solde de Laurent Gbagbo ont semé la désolation dans plusieurs localités à Abidjan et à l'intérieur. Ils ont assassiné de milliers d'innocentes personnes pour tenter de réinstaller contre la volonté populaire leur mentor qui a perdu les élections.

Procès de Gbagbo à La Haye : Nouveau huis clos le 21 novembre

L'Expression - Rebondissement. Le calendrier de la Cpi établi le 14 novembre pour la suite du procès de l'ancien président vient d'être bouleversé. Précédemment, il n'était pas prévu d'audience jusqu'à la reprise des travaux à la cour le 7 janvier 2013. Selon le nouveau calendrier « établi à partir des informations disponibles à la date du 14 novembre 2012 et en fonction de l'avancement de chacun des procès et des audiences qui devront se tenir devant les Chambres préliminaires et la Chambre d'appel », il est annoncé une audience à huis clos de Laurent Gbagbo demain 21 novembre de14h à 16h à La Haye. Que peut bien cacher cette audience de l'ancien président ? Un site pro-Gbagbo Eventnewstv, dit avoir réussi à infiltrer le milieu de la Cpi « pour se rendre à l'évidence que parmi les Etats qui avaient motivé leur volonté d'accueillir le président Laurent Gbagbo, au nombre desquels, l'Angola, l'Afrique du Sud et l'Ouganda, le premier cité était celui qui aurait donné plus de garanties conformément aux recommandations de la Cour pénale internationale ». Selon les partisans de l'ancien président, « En tout cas, huis clos ou pas, il ne fait aucun doute, seule la libération provisoire ou conditionnelle du président Laurent Gbagbo reste la seule et unique voie de sortie de crise aujourd'hui en Côte d'Ivoire », a situé le site Eventnew-stv. Après avoir jubile quelques moments les pro-Gbagbo se sont rendus à l'évidence de la difficulté juridique à laquelle est confronté leur mentor. S'estimant alors que « Cela pourrait paraître beau pour être vrai ».

Duékoué : Grève générale des enseignants / Un élève tué, deux autres blessés

Notre Voie, Le Jour plus - Le mouvement de grève de cinq jours entamé hier par les enseignants a tourné au drame à Duékoué. Le bilan, né des violences provoquées, fait état d'un élève tué et deux autres blessés. Selon des sources jointes sur place, les élèves du Lycée Moderne se sont rendus au collège privé IGEP pour déloger leurs camarades, soutenant ainsi l'action de leurs professeurs. Mais, des témoins révèlent que cela n'a pas été du goût du Fondateur du collège IGEP, Touré Mamadou. Qui, aurait donc demandé à ses élèves de s'opposer par tous les moyens à l'entrée des élèves du Lycée dans son établissement. Ceux-ci s'exécutent et s'en suivent quelques échauffourées entre les élèves, c'est la chasse à l'homme dans les deux établissements situés non loin de la voie principale Duékoué-Guiglo. A en croire des témoins, un véhicule de transport en commun de marque Toyota (Dyna) assurant la liaison entre ces deux villes fonce donc à toute vapeur sur les élèves attroupés aux abords de la route et fauche mortellement le jeune Mory Diabaté âgé de 12 ans et élève en classe de 6ème au collège IGEP. Deux autres élèves de cet établissement, Kouakou Konan Gédeon, 16 ans en classe de 4è et Oulai Mesmin, 14 ans en classe de 6è ont été blessés par ce véhicule. Dans tous les établissements primaires et secondaires de Duékoué, l'école a été paralysée par la grève générale de 5 jours des enseignants observée pour protester contre la remise en cause des accessoires de leur salaire acquis sous Gbagbo.