REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

20 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

Côte d`Ivoire : tête-à-tête Ouattara-Bédié en vue de la formation d`un nouveau gouvernement

Xinhua (20/11/2012) - Le président ivoirien Alassane Ouattara a rencontré lundi soir son principal allié au sein de la coalition au pouvoir, Henri Konan Bédié, dans le cadre des consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement en Côte d'Ivoire. Aucune information n'a filtré de l'entretien, les deux hommes n'ayant fait aucune déclaration à la fin de leurs échanges à huis clos. De retour de l'Italie samedi après une visite de deux jours à Rome et au Vatican, Alassane Ouattara avait annoncé des consultations avec les partis membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la formation d'un nouveau gouvernement.
M. Ouattara a dissous en plein conseil des ministres mercredi le gouvernement dénonçant un manque de solidarité de ses alliés du RHDP, notamment le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) d'Henri Konan Bédié et l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI). Ces deux partis représentés à l'Assemblée nationale ont voté contre un texte de loi sur le mariage présenté par le gouvernement, déclenchant la colère du président Ouattara. En vertu d'un accord conclu lors de la campagne présidentielle de novembre 2010, le poste de Premier ministre revient au PDCI dont le vote au second tour a été décisif dans la victoire finale d'Alassane Ouattara face à Laurent Gbagbo

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié bouches cousues à l'issue de leur tête-à-tête

RFI online (20/11/2012) - En Côte d'Ivoire, une semaine après la dissolution surprise du gouvernement dominé par la coalition du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le président Alassane Ouattara a rencontré ce lundi 19 novembre l`ancien chef de l`Etat Henri Konan Bédié, son principal allié, en vue de former un nouveau cabinet. Une coalition qui a connu quelques couacs ces derniers mois. Annoncée dès le lendemain de la dissolution du gouvernement, le tête-à-tête entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié aura duré moins d'une heure. Le chef de l'Etat et l'ancien président ivoiriens n'ont fait aucune déclaration à la presse après leur rencontre.

Côte d'Ivoire: Ouattara et Bédié se sont parlés, une fois de plus rien au finish –

Koaci.com (19/11/2012) - Le président ivoirien, Alassane Ouattara et son allié du RHDP, le président Aimé Henri Konan Bédié du PDCI ont eu dans la soirée de ce lundi un bref entretien d'environ 35 minutes au terme duquel rien n'a malheureusement filtré. 18 heures 10, 18heures 45, environ 35 petites minutes durant lesquelles les deux alliés du RHDP se sont entretenus ce jour au domicile d'Aimé Henri Konan Bédié. [...].

Primature: trois noms circulent déjà

Connectionivoirienne.net (19/11/2012) – Le Président Alassane Ouattara remet progressivement les pions en place. Après la dissolution du Gouvernement Ahoussou Jeannot, le mercredi 14 novembre 2012, le Président de la République, Alassane Ouattara est à la manœuvre pour mettre en place, avec diligence, une nouvelle équipe. Des informations précises révèlent que depuis le Vatican (Italie) où il s'est rendu le jeudi 15 novembre, il n'a cessé d'être en contact téléphonique avec des personnalités politiques du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix (Rhdp), et surtout avec le secrétaire général du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly. A ce dernier, le Chef de l'Etat aurait donné des instructions fermes pour des contacts avec des personnalités ciblées. Alassane Ouattara, indiquent nos sources, a demandé au secrétaire général de la Présidence de verrouiller toutes les informations relatives aux tractations et à la formation du nouveau gouvernement. (...) Pour la gestion au quotidien de l'équipe à venir, comme cela est de coutume en pareilles circonstances, des noms circulent déjà. Trois personnalités figurent sur le cahier de probabilité. Il s'agit de Daniel Kablan Duncan, actuel ministre d'Etat-ministre des Affaires étrangères (sortant), Tidjane Thiam, ex-Président directeur général (Pdg) de la Compagnie d'Assurance londonienne, Prudencial Plc, et de Niamien N'Goran, actuel Inspecteur d'Etat. [...].

Côte d'Ivoire/France: début d'une manœuvre militaire conjointe

Xinhua (20/11/2012) - Une manœuvre militaire franco-ivoirienne baptisée "Akwaba" débute ce lundi en Côte d'Ivoire dans le cadre de la coopération opérationnelle entre la France et son ancienne colonie. L'opération qui a débuté mercredi au Gabon par l'embarquement d'un groupement des forces françaises au Gabon à bord d'un bâtiment amphibie se poursuivra jusqu'au 2 décembre en Côte d'Ivoire par une phase à terre dans laquelle près de 600 éléments de la force Licorne et des forces armées ivoiriennes seront intégrés. "Akwaba a pour objectif de renforcer la préparation opérationnelle inter-théâtres des forces françaises en Afrique et s'inscrit particulièrement dans le cadre de la coopération opérationnelle avec nos partenaires africains", lit-on sur le site internet du ministère français de la Défense. Dans sa première phase amphibie de débarquement au large d'Abidjan des troupes françaises basées au Gabon, l'opération prévoit des exercices avec les commandos fusiliers marins (Fumaco) de la Marine nationale ivoirienne.
La seconde phase terrestre se déroulera dans le centre de la Côte d'Ivoire avec la participation des autres unités des Forces armées ivoiriennes. La Force Licorne est déployée en Côte d'Ivoire depuis septembre 2002 après la tentative de coup d'Etat transformée en rébellion armée qui a coupé le pays en deux. Elle est installée sur les bases des Forces françaises de l'ex-43ème Bataillon d'infanterie de marine d'Abidjan (43ème Bima) implanté en Côte d'Ivoire depuis 1978 et dissous en 2009.
Chargée au départ de contrôler le cessez-le-feu entre forces rebelles et loyalistes, Licorne soutient la force de l'ONU en Côte d'Ivoire pour veiller à la mise en œuvre de l'accord de paix inter-ivoirien de 2007. Elle a joué un rôle décisif dans l'arrestation le 11 avril 2011 de Laurent Gbagbo et la chute de son régime lors de la crise post-électorale ouverte en novembre 2010. Dans le cadre de la normalisation de la situation dans le pays et de la révision des accords de coopération qui lient la France à la Cote d'Ivoire, le dispositif militaire français a évolué et ne compte plus que 450 militaires. [...]

Ouverture d'un nouveau front en Côte d'Ivoire

Slate Afrique (19/11/2012) – Les armes se taisent en Côte d'Ivoire. Le conflit se déplace dans le domaine syndical. Les enseignants se mobilisent. Cela fait quelques jours que l'on n'entend plus les armes tonner contre nos forces de l'ordre. Les assaillants auraient-ils décidé d'arrêter d'agresser notre pays ? Ou les mesures prises par nos autorités auraient-elles réussi à les dissuader? Touchons du bois. Ce serait vraiment trop beau que la Côte d'Ivoire retrouve soudainement sa sérénité, et pour toujours. À la vérité, nous sommes de ceux qui croient, comme l'ancien ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, qui participait, il y a quelques jours, à la table ronde que nous avions organisée sur les crises qui minent son pays, que tout cela fait partie d'un complot savamment orchestré dans l'unique but d'empêcher le Président Ouattara d'atteindre son objectif de faire émerger notre pays dans quelques années. Les résultats obtenus, depuis le temps qu'il a entre les mains les rênes du pays, montrent bien que cette ambition est loin d'être une utopie. Ce qui ne saurait faire plaisir à ceux d'en face que l'on peut aisément identifier. Selon les informations en notre possession, ils ont simplement décidé de changer de tactique, ou plutôt d'ajouter un autre type d'action à celles déjà menées : le blocage de l'école en attendant de lancer leur grande offensive au début du mois de décembre. En clair, ouvrir un autre front pour faire diversion. Nos sources au Liberia nous disaient que les attaques sporadiques avaient pour objectif de créer une psychose, tout en désarçonnant les forces de sécurité qui ne sauraient plus où donner de la tête. La grande offensive devait avoir lieu à la fin de la saison des pluies. Celle-ci est proche. Ce n'est donc pas un hasard si des enseignants ont décidé de se mettre en grève à partir du 19 novembre. (...)
L'école meilleur moyen de déstabiliser un pouvoir.
De tout temps, et partout dans le monde, l'école a été le meilleur moyen de déstabiliser un pouvoir. On se souvient de mai 68 qui, en France, faillit emporter le général de Gaulle. Du temps où le Fpi (Front populaire ivoirien) menait le combat contre les régimes d'Houphouët-Boigny (au pouvoir de 1960 à 1993) et d'Henri Konan Bédié, l'école fut son arme de prédilection. C'est d'ailleurs pour bien la contrôler que la Fesci fut créée par les partis d'opposition d'alors. Et l'on ne passa pas un seul mois sans que l'école entre en crise. Lorsque Laurent Gbagbo accéda au pouvoir, il comprit si bien la chose qu'il garda la Fesci sous son contrôle, lui laissant toute la latitude pour semer la terreur à l'école. La Fesci qui comprenant très bien sa mission ne permit à aucune autre organisation estudiantine de voir le jour. Elle n'hésitait pas à assassiner quiconque se hasardait à vouloir créer un autre syndicat capable de la concurrencer. Gbagbo était très bien placé pour savoir que c'est par l'école que son pouvoir pouvait être déstabilisé, lui qui l'avait utilisée pour déstabiliser Houphouët-Boigny, Bédié et Guéï. Il est facile de surprendre un pouvoir occupé à gérer des grèves, à chercher à éteindre des feux sur le front social. Parmi ceux qui tentent, en ce moment, de déstabiliser la Côte d'Ivoire depuis des pays voisins, se trouvent d'anciens leaders syndicalistes bien connus des mondes estudiantin et enseignant, compagnons de Laurent Gbagbo et de son parti, qui ont encore des relais dans le pays. La tactique serait d'embraser le front social, en attendant d'y mettre le vrai feu. Que les vrais syndicalistes et enseignants qui pourraient croire en la légitimité de cette action veillent à ne pas se laisser entraîner dans une action dont les ficelles sont tirées par des forces pour lesquels les préoccupations des enseignants sont le cadet de leurs soucis.

Grève dans le public hier, la majorité des écoles fermées

Connectionivoirienne.net (20/11/2012) – Les écoles publiques primaires et secondaires du district autonome d'Abidjan sont restées fermées, le lundi 19 novembre 2012. Dans la majorité des établissements où nous nous sommes rendus, il régnait un silence de cimetière. Enseignants et élèves ont préféré rester chez eux. C'était le cas à l'école régionale de Treichville. Dans ce groupe scolaire renfermant 12 écoles, la cour de récréation était vide. Idem pour l'établissement technique Celia, implanté dans cette commune. Kouadio Loukou Achille, étudiant inscrit en IBT G2, rencontré en bordure de route a laissé entendre qu'il rentrait à la maison. « Certains de nos professeurs nous ont demandé de rentrer à la maison pour revenir le lundi prochain parce qu'ils sont en grève », a-t-il indiqué. Les cinq jours de débrayage, il entend les mettre à profit pour réviser les matières dans lesquelles il éprouve des difficultés. Comme lui, Marie Rose Lobouet en classe de terminale A au Lycée Classique d'Abidjan veut s'adonner, le temps de la grève, à la préparation de l'examen blanc prévu pour décembre. M. Koné, le proviseur de cet établissement s'est indigné de l'absence des enseignants. « C'est cynique d'avoir une école sans enseignants », a-t-il fait savoir avant de préciser que l'administration était au travail. Même son de cloche au lycée Sainte Marie de Cocody, où le censeur, Zanni Bi, a soutenu que l'administration de l'école était à son poste. Toutefois, il a expliqué que les cours ont été arrêtés aux environs de 9 h, quand des syndicalistes ont demandé, sans violence aux enseignants de déposer la craie. [...]