REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

20 nov 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 20 NOVEMBRE 2012

Edition de 06H30 du Mardi 20 Novembre 2012 | RFI

Le Chef de l'État ivoirien mène des consultations pour former un nouveau gouvernement. Une semaine après la dissolution surprise de la précédente équipe dominée par la coalition du RHDP, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix. Alors que les relations entre les deux partis de cette coalition, les deux principaux, le PDCI et le RDR sont actuellement tendues. Puisqu'ils seraient à l'origine de cette dissolution. Alassane Ouattara s'est entretenu avec l'ancien chef de l'État Henri Konan Bédié, son principal allié.

Stanislas Ndayishimiyé : Annoncée dès le lendemain de la dissolution du gouvernement, le tête-à-tête Alassane Ouattara – Henri Konan Bédié aura duré moins d'une heure. Le chef de l'Etat et l'ancien président ivoiriens n'ont fait aucune déclaration à la presse après leur rencontre. Ont-ils dissipé le malaise suscité par la dissolution surprise du gouvernement mercredi dernier ? Se sont-ils entendus sur le nom du prochain Premier ministre, qui devrait être issu du PDCI, en vertu d'un accord tacite de coalition ? Et plus largement sur la composition du prochain cabinet ? C'est toujours l'incertitude. Un proche du Chef de l'Etat ivoirien affirme que la rencontre s'est bien passée. Du côté d'Henri Konan Bédié, son entourage disait lundi soir ignorer ce que les leaders des deux principales composantes de l'alliance RHDP se sont dits. Au RDR comme au PDCI, on estime que l'alliance RHDP est encore solide. Mais le renvoi du gouvernement formé en mars, officiellement pour manque de solidarité des députés du PDCI, a ravivé une plaie ouverte en juin dernier : l'ancien parti unique avait sévèrement critiqué le RDR, soupçonné de volonté de gestion hégémonique du pouvoir. Accusation qui avait été rejetée par le parti d'Alassane Ouattara. Le Président ivoirien poursuit ses consultations. Mais comme la survie de l'alliance RHDP est en jeu, des ténors du RDR et du PDCI assurent qu'il n'y aura pas d'ouverture aux pro-Gbagbo dans le prochain gouvernement.

Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI

Edition de 07H00 du Mardi 20 Novembre 2012 | BBC Afrique

La Conférence mondiale sur le cacao entame ses travaux aujourd'hui à Abidjan. Elle est organisée par l'ICCO, l'International cocoa organisation et le Gouvernement de la République de Côte d'Ivoire. Le commerce international du cacao présente environ 13 milliards de dollars par an. Et le secteur du chocolat qui dépend de celui-ci est évalué à environ 105 milliards de dollars par an. La Côte d'Ivoire est le premier producteur au monde. Qu'est-ce que les producteurs individuels ivoiriens peuvent attendre de cette conférence internationale ? C'est l'une des questions que Placide Muhigana a posées à Christophe Auguste Douka, président du syndicat national des producteurs individuels de café et de cacao.

Christophe Auguste Douka : Nous n'en attendons rien de spécial. Quand vous regardez tous les thèmes, ils sont faits pour maintenir la production. Les thèmes sont faits pour qu'il y ait toujours assez de cacao pour que le chocolatier ait assez de cacao pour continuer à faire leur profit sur le dos des producteurs. Vous ne pouvez pas demander la durabilité du cacao (sustainable cocoa), vous ne pouvez pas le demander alors que vous ne pensez pas à la relève paysanne. Vous ne favorisez pas la relève paysanne, vous ne formez pas de producteurs à la qualité.

BBC Afrique : Donc ce que vous demandez, c'est que les pays investissent d'avantage dans les infrastructures ?

Christophe Auguste Douka : Non. Qu'il y ait une volonté politique des pays. Mais qu'en ce moment, les pays mettent les grands chocolatiers, les grandes multinationales devant leurs responsabilités pour qu'elles financent, qu'elles aident les États financièrement. Donc ce sot les bailleurs de fonds qui doivent nous refaire les routes. L'État de Côte d'Ivoire ne peut pas refaire ses routes, refaire ses ponts. Il n'a pas d'argent. Nous sommes en pleine crise. C'est une crise mondiale. Donc aujourd'hui, c'est un juste retour. Ils gagnent beaucoup d'argent. Pendant des années, ils ont gagné beaucoup d'argent sur notre dos. Mais enfin. Vous voulez continuer à avoir du cacao, vous vous occupez seulement des plants de cacao. Vous croyez que si vous financez la production de cacao à travers le verger et que derrière, il n'y a pas de producteurs. Qui va aller récolter ? Et c'est parce qu'on a des problèmes de main d'œuvre et de pauvreté, de paupérisation, qu'aujourd'hui, c'est un des facteurs qui fait que dans certaines plantations ont utilise des enfants pour travailler. Parce qu'il n'y a pas de main d'œuvres spécialisées.