REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 20 DECEMBRE 2011

20 déc 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 20 DECEMBRE 2011







Bert Koenders, pas
qualifié pour annuler les résultats




 




Fraternité Matin, Le
Patriote, L'Inter, Nord-Sud, Soir Info -

La
Commission Electorale Indépendante (CEI) a proclamé les résultats des élections
législatives le 16 décembre 2011.  Selon le communiqué du Conseil
Constitutionnel en date du 16 décembre 2011, le délai des contentieux court du
samedi 17 au mercredi 21 décembre 2011 à minuit.  Des candidats à l'élection de
députés à l'Assemblée Nationale m'ont saisi de requêtes pour solliciter
l'annulation des résultats du scrutin, dans certains bureaux de vote et/ou
circonscriptions électorales. Je voudrais préciser, qu'en ma qualité de
Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, je n'ai pas mandat
pour décider de la validité des requêtes.  Cependant, dans le cadre de ma
mission de certification, je m'assure que l'ONUCI procède au suivi du traitement
des réclamations adressées au Conseil Constitutionnel. J'exhorte par conséquent
les requérants à saisir cette juridiction, s'ils le jugent nécessaire et, dans
ce cas, à me tenir copie de leurs requêtes. Lesdites copies peuvent être
déposées au siège de l'ONUCI à Abidjan ou auprès des coordonnateurs des bureaux
régionaux de l'ONUCI, contre récépissé.




 




Dépôt des
réclamations aux législatives : Koenders s'embrouille




 




Notre Voie -
Des
candidats aux législatives du 11 décembre, mécontents des résultats provisoires
proclamés ont déposé des requêtes en annulation desdits résultats auprès du
représentant spécial du secrétaire général des nations Unies. C'est M. Bert
Koenders, lui-même, qui donne l'information à travers un communiqué publié hier.
«Des candidats à l'élection de députés à l'Assemblée Nationale m'ont saisi de
requêtes pour solliciter l'annulation des résultats du scrutin dans certains
bureaux de vote et/ou circonscriptions électorales», écrit Koenders. Qui
s'empresse d'ajouter : «Je voudrais préciser, qu'en ma qualité de Représentant
Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, je n'ai pas mandat pour décider
de la validité des requêtes ». Etonnant tout de même de la part d'une
institution qui s'est particulièrement illustrée lors de la présidentielle de
2010. Car si des personnes bien pensantes ont décidé de déposer leurs requêtes
auprès du patron de l'Onuci, c'est parce qu'elles savent qu'en réalité, les
décisions du Conseil constitutionnel ne valent rien devant l'Onuci. En 2010,
Young Jin-Choï, le prédécesseur de Koenders, s'était pourtant arrogé le pouvoir
d'agir à la place des institutions de la république. Le Conseil constitutionnel
avait déclaré Gbagbo, vainqueur de la présidentielle. Choi a dit que c'était
Ouattara. Mais au final, c'est sur la position de Choï que la fameuse communauté
 internationale s'est alignée pour mener une guerre insensée contre Gbagbo. Que
M. Koenders se rassure. Ceux qui ont déposé les requêtes chez lui connaissent
bien la route du Conseil constitutionnel. Ils le connaissent d'ailleurs bien
mieux que lui. Ils n'ont pas non plus perdu le sens de l'orientation. Mais, à
quoi bon aller au Conseil constitutionnel quand  on sait que les vraies
décisions se prennent ailleurs ? Les Ivoiriens ne sont pas subitement devenus
insensés au point de ne pas savoir le rôle que le Conseil constitutionnel est
censé jouer en matière de contentieux électoral. Mais encore faudrait-il qu'on
leur dise que comme M. Ouattara est maintenant au pouvoir, institution peut
désormais jouer son rôle.




Alors, on aura tout
compris.




 




Les
braqueurs tirent sur un car, l'Onuci au secours des usagés




 




Le
Jour plus -

(...)
Hier en fin de matinée, un car de 70 places d'une compagnie de transport de
Korhogo (500 Km au Nord d'Abidjan) a essuyé des tirs de coupeurs de route qui
sévissent depuis trois semaines sur cet axe international. Postés entre les
villages de Gabrielkro et Tabako sur la route de Katiola. (...) Il n'y a pas eu de
blessé selon les informations fournies mais l'ampleur du phénomène amène l'Onuci
à intervenir. (...) Les forces de l'Onuci escortent les usagers de part et
d'autre, du Nord vers le sud et vice-versa. Le grand banditisme s'est accru sur
ce tronçon depuis des mois, bien avant le retrait des forces armées des Forces
Nouvelles, branche armée de l'ex-rébellion aujourd'hui incorporée au sein des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Les services de police et de
gendarmerie redéployés sont pour l'heure impuissants face à ces grands bandits
armés de kalachnikovs probablement acquis du temps de la rébellion, entre 2002
et 2011. (...)




 





Législatives / 72 heures après la proclamation des résultats, le porte-parole de
la Cei, Bamba Yacouba, était face à la presse. Hier au siège de cette
institution, il a fait un certain nombre de précisions.

" La
commission centrale est la seule habilitée à donner les résultats "




 




Fraternité Matin,

Le Nouveau Courrier,

L'Inter,
L'Intelligent d'Abidjan, Le Mandat, Soir Info, Le Démocrate -

Le porte-parole de
la Commission électorale indépendante (Cei), Bamba Yacouba, a indiqué hier au
cours d'une conférence de presse que:

''La Commission
électorale indépendante (Cei) porte à la connaissance de la communauté nationale
et  internationale que la Commission centrale est la seule habilitée à donner
les résultats définitifs, conformément aux dispositions pertinentes de l'article
86, alinéa 4 du Code électoral. Toutes tentatives vis-à-vis d'une quelconque Cei
locale à l'effet de modifier l'issue du scrutin sont vaines.''

Selon le
porte-parole, cette précision devrait mettre fin à toutes sortes de polémiques.
Il a signifié que

''de mauvais perdants se répandent dans la presse''
pour se
déclarer vainqueurs. A côté de ceux-ci, à en croire Bamba Yacouba, il y a
quelques présidents de Cei locale qui se sont rendus coupables de manipulations
des résultats.

''Heureusement, ils ne sont pas nombreux. Leur cas sera réglé en
interne'',

a-t-il dit. Sur le mode opératoire, le porte-parole de la Cei a
expliqué que la Commission centrale a fait une

''analyse minutieuse
des procès-verbaux de dépouillement'',

unique acte dans la
proclamation  des résultats. Poursuivant, il a ajouté que

''ces procès-verbaux
sont les seuls documents fiables qui traduisent le choix des électeurs tel
qu'exprimé dans les urnes''
.
Pour les différentes contestations, Bamba Yacouba a montré la voie à suivre.
Celle du Conseil constitutionnel. Depuis la proclamation des résultats le 16
décembre dernier, on a assisté à une vague de contestations et de remises en
cause. A Kouibly, Gueye Boniface, le candidat élu, a révélé au cours d'une
conférence de presse

''les agissements de
ses  adversaires qui ont tenté de falsifier les résultats avec la complicité des
responsables locaux de la commission électorale indépendante''
.
A Yopougon, Zié Coulibaly du Pdci-Rda, candidat malheureux, a dénoncé les
manœuvres de la Cei locale. Même scénario à Bouaké, Facobly, Bloléquin. Pour la
Commission centrale de la Cei, seul fait foi le procès-verbal de dépouillement.
Ce document est transmis successivement à la Cei centrale, à l'Opération des
Nations unies en Côte d'Ivoire, au représentant du Facilitateur du dialogue
direct inter ivoirien.




 




Les clubs Unesco
jugent le scrutin transparent




 




L'Inter -

La Fédération ivoirienne des associations, centres et clubs UNESCO (FIACU) a
donné sa position sur le déroulement des élections législatives, vendredi 16
décembre 2011, au cours d'une conférence de presse au Plateau. Le président
national de cette faîtière, Claude N'Guessan, a jugé le scrutin transparent et
libre, eu égard aux rapports qu'il a reçus des 174 observateurs qui ont couvert
ces élections. Selon lui, 15 localités ont été couvertes par l'observation
électorale de la FIACU pour s'assurer du  caractère pluraliste de cette
élection.




 




Contestations après
les législatives / Ces faits qui jettent la suspicion sur la Cei




 




L'Inter -

L'image de la Commission électorale indépendante(Cei) pourrait
prendre un sérieux coup au sortir des dernières législatives. La vague de
contestations qui a suivi les résultats de ces élections risque d'entacher la
crédibilité de cette institution si le Conseil constitutionnel venait à remettre
en cause des résultats proclamés par Youssouf Bakayoko, se fondant en cela sur
les arguments invoqués par des perdants. En effet, plusieurs faits pourraient
jeter la suspicion sur la Cei et conforter dans leur conviction, ceux qui ont
toujours mis en doute sa partialité. Au-delà des arguments brandis par les
candidats défaits pour justifier leurs réclamations, on peut citer deux faits
sur lesquels la Cei doit s'expliquer au risque de voir son silence interprété
comme la gêne d'un pickpocket pris en flagrant délit de vol. D'un : cette
histoire plutôt rocambolesque de résultat qui aura été inversé au profit d'un
candidat initialement déclaré perdant à l'issue du dépouillement dans sa
circonscription électorale. Il s'agit des résultats de la circonscription
électorale 092 de Kouibly, Nidrou, Ouyably-Gnondrou-Totodrou communes et
sous-préfectures. Selon la Cei centrale, c'est le candidat indépendant Boniface
Gueye, qui a remporté le scrutin. Une version que conteste- fort curieusement-
le président de la Cei départementale de Kouibly, Philippe Siekan, dans une
déclaration datant du samedi 17 décembre et publiée dans notre édition d'hier. «
A l'issue de tous les décomptes faits par l'ensemble des commissaires de la
commission départementale et sous-préfectorale, Monsieur Kouhon Clément,
candidat du Rdr, a été proclamé vainqueur avec 2939 voix soit 29,99 % des
suffrages contre 2187 voix soit 22,30 % des suffrages pour Gueye Boniface, venu
en deuxième position. Ces résultats ont été donnés publiquement à Kouibly avec
l'approbation des autorités politiques, militaires, administratives, et des
populations. Ces résultats ont été transmis à la Cei régionale de Man, ensuite à
Abidjan par le superviseur, Monsieur Bollou Max de la Cei centrale (...) Grande a
été ma surprise de constater, sur les antennes de la Rti, le jeudi 15 décembre
2011, qu'on a inversé le résultat authentique et qu'on a proclamé un candidat
autre que celui élu dans la circonscription électorale 092 de Kouibly »,
avance-t-il. Des accusations, somme toute, graves qui ont fait réagir Youssouf
Bakayoko. Dans un communiqué rendu public hier, la Cei centrale a fait cette
mise au point : « La Commission Electorale Indépendante (CEI) porte à la
connaissance de la communauté nationale et internationale que la Commission
Centrale est la seule habilitée à donner les résultats définitifs, conformément
aux dispositions pertinentes de l'article 86, alinéa 4 du Code Electoral. Toutes
tentatives vis-à-vis d'une quelconque CEI locale à l'effet de modifier l'issue
du scrutin sont vaines. (...) ». Un communiqué pour le moins laconique qui est
bien loin de dissiper le flou. Le président de la Cei se doit d'aller au-delà de
ces formules usuelles pour donner des éclaircissements sur cette affaire, au
risque de passer aux yeux de l'opinion pour un faussaire. Et partant, laisser
dans les esprits l'image d'une Cei tricheuse, magouilleuse. (...)




 




Un FRCI candidat
malheureux à Attécoubé / La CEI refuse de proclamer les résultats




 




Notre
Voie -

La Commission électorale indépendante (CEI) a déjà proclamé les
résultats des élections législatives. Mais ceux d'Attécoubé ne sont pas encore
connus de façon  officielle et les populations s'interrogent sur les raisons
fondamentales de ce retard. Mais, selon des sources bien introduites, c'est
parce que l'un des candidats ferait partie des  forces républicaines de Côte
d'Ivoire (FRCI) créées par Alassane Dramane Ouattara, l'actuel homme fort du
pays. Au niveau des FRCI, l'homme s'appellerait Commandant Jaguar alors qu'à
l'état civil il se nomme Coulibaly Ibrahim. L'un de ses adversaires, Danho
Paulin Jean Claude, s'interroge sur les motivations du refus de la CEI de
proclamer le résultat d'Attécoubé. Ce qui l'a poussé à organiser le dimanche
dernier, une rencontre avec les populations de sa circonscription électorale. «A
l'issue des élections législatives, vu le flou  qui existe autour des résultats,
vu qu'il ya eu braquage électoral de la part du candidat Coulibaly Ibrahim, par
ailleurs commandant FRCI, la rencontre de ce jour (dimanche 18 décembre 2011)
consistait à éclairer l'opinion pour lui expliquer l'attitude à tenir», nous a
expliqué Danho Paulin. Actuellement, les yeux des habitants d'Attécoubé sont
rivés vers le président du Conseil constitutionnel, Francis Vangah Wodié, qui a
le dernier mot dans cette élection.




 




Vavoua: le candidat
du PDCI dénonce des irrégularités




 




L'Inter -
du
PDCI-RDA lors des législatives du 11 décembre, dans la circonscription
électorale de Dania commune et souspréfecture, dans le département de Vavoua.
Déclaré perdant par la Commission électorale indépendante (CEI) à l'issue du
scrutin, M. Matto conteste les résultats. La raison, selon un constat d'huissier
de justice qu'il a fait établir, le candidat du PDCI à Dania soutient que les
résultats d'un bureau de vote ont été tronqués en sa défaveur. Ce qui a eu pour
conséquence fâcheuse d'inverser les résultats du scrutin dans cette
circonscription électorale. «
Tous
les résultats sont parvenus à la CEI locale, sauf celui du bureau de vote 127 de
Dogokro. A l'issue du dépouillement, mon représentant m'a communiqué les
chiffres suivants : 153 voix pour le candidat du PDCI, et 10 voix pour le
candidat du RDR. Mais tous les documents électoraux de ce bureau de vote ont été
emportés et détruits par les FRCI, et mon représentant a été également délesté
de son PV de dépouillement des résultats
»,
explique Matto Joseph dans sa requête adressée au Conseil constitutionnel aux
fins de réclamation. «
Finalement,
c'est un faux PV de dépouillement du vote produit par mon adversaire du RDR qui
a été utilisé, et sur lequel il était indiqué que le candidat du PDCI avait 65
voix, et celui du RDR 11 voix. Avec ce dernier PV, mon adversaire me devance
d'une cinquantaine de voix à la proclamation finale des résultats, alors que si
on utilisait le PV original où j'ai eu 153 voix contre 10, c'est le candidat du
PDCI, donc moi, qui remporte l'élection
»,
se dit convaincu Matto Joseph. Le dossier est donc sur la table du Pr. Francis
Wodié, qui doit trancher.




 





Interview/Me N'Dia Yves (Délégué Pdci de Bouaflé), après les législatives : "Le
découpage électoral a joué en défaveur du Pdci-Rda »




 




Le
Mandat -

Il faut, au sein de notre parti, la formation et la discipline". On connait les
résultats publiés par la Commission électorale indépendante dans le département
de Bouaflé. Sur trois candidats présentés par le Pdci-Rda, seul le ministre
Charles Koffi Diby a pu remporter le siège de la circonscription de Bouaflé.
Dans cet entretien, le délégué Pdci dudit département, Me N'Dia Yves, se
prononce sur l'alliance au Rhdp, la suspicion de fraude lors des législatives
dans la région, la performance de son parti dans la Marahoué.




 




Le
Mandat :

Monsieur le délégué, nous venons de boucler le scrutin législatif. Quel bilan
peut-on faire des législatives à Bouaflé ?





Me N'Dia Yves :

Au niveau des législatives à Bouaflé nous avons les résultats. Pour la
sous-préfecture, le candidat Pdci, Diby Charles, a obtenu 95,30% des suffrages,
pour un taux de participation de 65,33%. A Bonon, il y a eu un braquage
électoral. Je ne voudrais pas en dire plus. Les instances juridictionnelles vont
être saisies pour ne dire que le droit. Je souhaite, à cet instant, que la
démocratie en Côte d'Ivoire évolue positivement, comme dans les plus grands
Etats du monde.




Le
Mandat :

Face à cette situation, peut-on s'attendre à une annulation du scrutin dans
cette localité ?





Me N'Dia Yves :

Je ne peux pas le confirmer. Il faut laisser la justice faire son travail et le
Conseil constitutionnel décidera souverainement. Je rappelle encore qu'il s'agit
d'un cas de banditisme politique.





Le Mandat :

Avez-vous une idée des individus qui ont commis ce forfait ?




Me
N'Dia Yves :

Je n'en ai aucune idée. Ce que je peux cependant dire c'est qu'à Bonon, nous
étions presque dans le Rhdp.





 (...)


Le Mandat : Pour les futurs échéances, que comptez-vous corriger
comme erreur survenue à la législative ?




Me
N'Dia Yves :

Il y a certainement des mesures à prendre. Certes, en commune, nous avons perdu
mais, il faut tenir compte du nouveau découpage qui a, tant soit peu, joué dans
la balance. Ensuite, de nombreux bulletins de vote manquaient. En clair, le
nouveau découpage et le manque de bulletins de vote ont été défavorables au
Pdci-Rda. En dernier lieu, notre parti devra s'appesantir sur la formation
politique des militants à la discipline et au respect de la hiérarchie. Il faut
une main forte au Pdci pour encadrer les uns et les autres. (...)




 





Alphonse Djédjé Mady (secrétaire général du Pdci-Rda) sur Rfi : « Le Pdci espère
que la question de la Primature ne restera pas une promesse électorale »




 




Le
Nouveau Réveil -

Pour sa première sortie après les législatives, le secrétaire général du Pdci a
confié à Rfi en fin de la semaine dernière, ce qu'il pense des contestations des
candidats de son parti auprès du Conseil constitutionnel. Alphonse Djédjé Mady
dit aussi espérer que la promesse faite au Pdci, par le président de la
République de lui confier la Primature, ne restera pas un vœu pieux.




Le
PDCI et les législatives.





Alphonse Djédjé Mady :

Nous avons un nombre de députés qui n'est pas à la hauteur de ce qu'on espérait.
Ça, c'est au moins le constat brut. Maintenant, en ce qui concerne les
explications, il y a des candidats qui ont fait des réclamations devant le
Conseil constitutionnel. Il y en a d'autres qui n'ont pas fait de réclamation
mais qui ne nous ont pas encore donné d'explications. Donc, les situations
varient d'une circonscription à une autre. Ceux qui ont réclamé, c'est parce
qu'ils pensent qu'il y a des choses qui ne sont pas justes. Mais ce n'est pas
cela le plus important. Quand on sort d'une période de guerre postélectorale, on
a au moins un scrutin qui s'est déroulé dans la paix et dans le calme. On peut
au moins se féliciter déjà pour ça. Dans quel pays, quand on organise des
élections, des candidats battus ne se plaignent pas ? Je n'en connais pas. Il
appartient maintenant au Conseil constitutionnel, en suivant les voies de
recours imposées par la loi, de dire si ceux qui réclament ont raison ou pas.
Nous nous en tenons à cette phase-là.




La
Primature au Pdci





Alphonse Djédjé Mady :

Le Pdci a soutenu le Rdr au deuxième tour. Le président Ouattara a promis de
donner la Primature au Pdci. C'est une promesse. On espère qu'elle ne reste pas
une promesse électorale.




Le
Pdci au gouvernement





Alphonse Djédjé Mady :

Avant que le Rdr n'arrive au pouvoir, nous avons signé le 18 octobre 2010 un
programme commun de gouvernement au sein du Rhdp. On s'était engagé, quel que
soit celui qui gagne, à contribuer à l'application de ce programme. Tant que ce
programme de gouvernement n'est pas remis en cause, en principe, le Rhdp, s'il y
a un minimum d'honnêteté politique, doit soutenir le programme commun de
gouvernement.




 




FRCI -
Suite aux événements de Vavoua, le Chef de l'état, Alassane Ouattara, a reçu
hier, le grand commandement des Forces armées. Les mesures arrêtées par Ouattara




 





Fraternité Matin, Notre Voie, Soir Info, Le Nouveau Réveil, L'Expression –




Après
les événements de la préfecture de police, la semaine dernière, et les tueries
de





Vavoua, le week-end dernier, par des éléments armés, le président de la
république, SEM. Alassane Ouattara, a convoqué hier, au palais présidentiel, les
grands commandements pour leur traduire son ras-le-bol. Au sortir de cette
audience qui a duré près d'une demi-heure, le ministre délégué à la Défense,
paul Koffi Koffi, qui n'avait pas sa mine des jours de fête, a confié à la
presse, l'indignation du Chef de l'etat sur ce qu'il est convenu d'appeler les
événements de Vavoua. Au dire du premier responsable de la défense, le président
Ouattara a donné 48h (deux jours) aux différents commandants, pour ne plus voir
de véhicules ou de motos estampillés Frci, parader dans le pays. De plus, pour
ce qui est de la discipline, première qualité du militaire, la tolérance est
égale à zéro désormais. Autrement dit, plus aucun manquement ne sera dorénavant
admis à ce niveau. Aucun militaire n'est non plus autorisé à quitter la caserne
sans permission de son supérieur hiérarchique en outre, les commandants qui
géraient des troupes à l'intérieur du pays avant l'avènement des Frci, doivent y
retourner pour encadrer et désarmer les dits éléments. Dans les jours à venir,
une police militaire sera mise en place pour " traquer des bandits
habillés en tenue militaire''
. L'avenir des ex-combattants n'est pour autant
pas négligé, puisqu'il fait partie des préoccupations du gouvernement, qui
entend prendre sous peu, toutes les dispositions idoines, pour satisfaire les
uns et les autres. Ceux qui n'auront pas été retenus, seront démobilisés et
désarmés tout simplement, dans des conditions convenables. En attendant, les
chefs militaires sont tenus responsables du comportement de leurs hommes sur le
terrain pour montrer que ces ordres du Chef suprême des Armées ne resteront pas
lettre morte, les sept éléments pris à Vavoua qui ne sont d'ailleurs pas
immatriculés (entendez ne sont pas des Frci) et qui ont tué cinq personnes et
blessé d'autres, sont aux arrêts à la brigade de Daloa. A en croire paul Koffi
Koffi, ''ce sont des jeunes qui ont aidé les Frci dans leur
progression vers Abidjan dans la
crise postélectorale''. Avec l'aide
du commandement militaire et de l'Onuci, le ministre assure que le calme est de
retour à Vavoua, ex-cité de commandement de Koné Zacharia. Ont assisté à cette
audience, les généraux Soumaïla Bakayoko (chef d'état-major général), Michel
Gueu (chef d'état-major particulier du Chef de l'etat), Kouassi Gervais
(commandant supérieur de la gendarmerie) et Brindou M'bia (Directeur général de
la police nationale).




 




De la
nécessité d'encaserner les FRCI




 




Le
Patriote -

Des tueries dont on aurait bien pu se passer. La ville de Vavoua occupe depuis
le week-end dernier le devant de l'actualité. Des éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire ont endeuillé une demi-douzaine de familles. En
tirant sur des populations. Du coup, se pose la question de la cohabitation de
ces hommes en armes avec les populations civiles, mais aussi et surtout celle de
leur encasernement et de leur désarmement. La place des militaires se trouve
dans les casernes. Mais depuis la crise, il est de plus en plus coutumier de
voir des soldats, armes en bandoulière, se promener dans les rues des villes du
pays. Faisant ainsi peser un sentiment d'insécurité sur les populations.
Pourtant, le président de la République, chef suprême des Armées, semblait avoir
été clair. Recevant le grand commandement des FRCI le lundi 25 juillet dernier
au Palais présidentiel, il avait demandé que les hommes en armes soient beaucoup
plus discrets dans les rues. Pour ce faire, il avait appelé les chefs des
commandements à contrôler leurs éléments. «Tous les éléments qui ne pourront pas
se conformer à ces directives, devront être extirpés des rangs des FRCI et de
l'ensemble des forces de sécurité», avait mis en garde le président de la
République. Auparavant, le chef suprême des armées avait prévenu les commandants
de corps et d'unité en ces termes: «Vous devez vous concentrer exclusivement sur
la lutte contre l'insécurité et le grand banditisme. Je tiens au respect
scrupuleux de ces instructions et vous endosserez la pleine responsabilité des
agissements de vos hommes», avait-il averti. Malheureusement ces instructions
viennent d'être foulées au pied par un groupe de soldats à Vavoua. Remettant en
cause par la même occasion, la volonté et la détermination du président de la
République d'offrir aux Ivoiriens, une armée respectueuses des droits
élémentaires. En tout état de cause, des mesures vigoureuses doivent être prises
pour extirper des rangs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, certaines
brebis galeuses qui sèment la désolation et l'amertume au sein des populations.
Et l'un des moyens les plus efficaces, est leur encasernement.




 




Gagnoa
/ Les instituteurs marchent pour exiger le départ des Frci




 




Notre
Voie -

Les sections 1 et 2 du mouvement des instituteurs pour la défense de leurs
droits de Gagnoa ont organisé, le 19 Décembre dernier, une marche à travers les
rues de la cité du Fromager pour protester vigoureusement contre les sévices
morales, corporels et matérielles que des éléments des FRCI font subir aux
enseignants dans les quartiers, villages et campements de Gagnoa. Les deux
gouttes d'eau qui ont fait déborder le vase, remontent au Mercredi 14 décembre
2011. Mme Marie Laurence Djedjemel, institutrice de son état, en service à l'EPP
Gagnoa centre 2, profite de ce jour de repos pour aller faire des achats. Aux
environs de 12h, des éléments des FRCI en faction dans le grand marché de Gagnoa
l'interpellent et lui demandent de se joindre aux balayeuses. Éberluée,
l'institutrice marque son étonnement et décline son identité aux hommes en
armes. « On s'en fout de çà. Nous, on ne connaît pas papier. Fais ce qu'on te
demande », a lancé l'un d'eux. L'enseignante oppose une fin de non recevoir. Ce
refus est ressenti comme une faute lourde. Mme Marie Laurence Djédjemel est
molestée et battue sauvagement à coups de crosse de fusil et de matraque. (...) Le
même jour, à 3 h du matin, des éléments des mêmes FRCI font irruption aux
domiciles des enseignants du village de Noaguihio et les dépouillent de leur
argent, portables et chaussures. L'enseignant Maxime Gbahio Tchero n'a eu la vie
sauve que grâce à son agilité à se soustraire de sa chambre par la fenêtre. M.
Diarra Idrissa, secrétaire général MIDD de la région du Fromager, en a marre.
Car, à l'en croire, ce vent de violence contre les instituteurs dans les
villages et campements de Gagnoa a déjà soufflé sur Dobé, Dagodio, Olibribouo,
Kabia, Bobia, Obodroupa, Gnagbodougnoa et Doukouyo. Et la section régionale MIDD
n'est pas passée par quatre chemins pour accuser les éléments FRCI basés à
Gagnoa d'être responsables de ces actes ignobles de vols et de pillages. (...) La
section régionale MIDD du Fromager menace de  lancer un mot d'ordre de débrayage
dès le retour des vacances de Noël si une solution rapide et appropriée n'est
pas trouvée.




 




Rapt
depuis vendredi à Bonoua / Les FRCI enlèvent 7 personnes dont un adjoint au
maire




 




Le
Nouveau Courrier - 

Sept
personnes au nombre desquels un adjoint au maire du nom de Christophe Atchowo
ont été enlevées depuis le vendredi 16 décembre 2011 à Bonoua, aux environs de
19h 30, par des éléments des FRCI partis d'Abidjan. Depuis, leurs familles et
proches vivent la peur au ventre. Embarquées pour une destination inconnue alors
qu'ils s'adonnaient à une partie de jeu de dames, il a fallu l'implication de
plusieurs autorités administratives, politiques et militaires de la région pour
arriver à les localiser et à savoir leur lieu de détention. Saisi de la
situation, le maire de Bonoua, M. N'guessan Bohi Faustin, qui compte deux
collaborateurs au nombre des otages, alerte le président du conseil général de
Grand Bassam, Akoï Kacou Innocent. Ensemble, il en informe le souspréfet, mais
aussi le commandant de la brigade de gendarmerie et le commissaire de police de
la ville qui, cela est de notoriété, n'ont pas été tenus au courant de
l'opération. Les élus locaux, accompagnés du sous-préfet, prennent contact avec
le responsable FRCI de Grand Bassam. Mais jusqu'au samedi en fin de matinée,
point de trace des personnes enlevées. Suite à l'intervention des rois de Bonoua
et de Moossou, les sept otages seront enfin localisés, au niveau de l'état major
des armées. Les tractations devraient aboutir, depuis hier, à leur libération.
Mais jusque tard dans les nuits, rien ne présageait d'une telle mesure en la
faveur de ces chefs de famille éloignés des leurs en cette période de fin
d'année et détenus dans des conditions obscures. Selon les témoignages
recueillis dans la ville, les faits se déroulent le vendredi aux environs de 19h
30. (...) Des démarches entreprises pour la libération des sept détenus, il
ressort pourtant qu'il leur est reproché de mener des actions de déstabilisation
contre le régime Ouattara. «Ils n'ont pas donné le fond du problème, le détail.
Des sources disent aussi que pendant les élections, il y aurait dans la ville 27
personnes qui sont arrivées dans le but d'empêcher les élections. De fait, on
n'a pas d'informations  viables. On ne nous dit même pas pourquoi ces personnes
ont été arrêtées», s'indigne un haut cadre de la région. Dans les causeries dans
la ville, il s'agirait d'une opération kamikaze qui visait principalement un
militant du FPI, l'adjoint au maire Atchowo qui a pris une part active à
l'organisation du meeting de Bonoua. Ce dernier, précise une source bien
renseignée, faisait partie d'une délégation qui est allée à la base des FRCI
avec le sous-préfet pour des négociations. Et à cette occasion, l'infortuné
avait été sauvagement battu par les éléments des FRCI. Ce qui fait dire aux
habitants de Bonoua que son enlèvement est lié à la tenue du meeting. Ce sont
des représailles. Les autres détenus, des locataires de M. Atchowo, ne seraient
que des victimes collatérales.




 




Côte
d'Ivoire / Droit de l'Homme : un rapport d'ICG dénonce la criminalisation de
l'armée ivoirienne




 





L'intelligent d''Abidjan -

(...)
ICG révèle que « les dizaines de millions de francs CFA que certains ex-«
comzones » continuent de gagner mensuellement leur permettent d'entretenir des
milices personnelles et de résister aux pressions du gouvernement afin qu'ils
rentrent dans le rang. Ainsi dans la capitale économique, des sociétés
étrangères sont soumises au racket d'éléments se réclamant des FRCI. Des
particuliers sont obligés de payer pour la protection de leurs magasins ou de
leurs domiciles. Ce racket s'effectue souvent avec un alibi politique : ses
auteurs mettent en avant l'appartenance de leur victime au camp de Laurent
Gbagbo pour justifier leurs agissements ».




De
façon générale, le rapport fustige la criminalisation de l'armée ivoirienne ou
de ce qui s'apparente à l'armée ivoirienne. « Une masse d'hommes armés gravite
toujours autour des FRCI sans que personne ne sache s'ils en font ou non partie,
souligne ICG. L'intégration de 9 000 membres des FN, prévue par l'Accord
politique de Ouagadougou (APO), n'a pas encore eu lieu, et il est donc très
difficile de savoir qui, parmi eux, appartient ou non à la nouvelle armée. A
cela s'ajoute une grande inconnue : celle du nombre et de l'identité des «
volontaires » et autres combattants civils « associés au conflit » qui ont
rejoint les FRCI pendant ou juste après l'offensive des mois de mars et avril
2011. Leur nombre reste très flou.





Toujours armés, ils sont au centre du problème de la criminalisation des forces
de sécurité ou des éléments qui leur sont apparentés. Une grande majorité de ces
volontaires ne reçoit aucune rémunération et s'adonne à un banditisme de survie
». Un banditisme qui inclut des trafics de sorte que « les vols de voitures sont
toujours nombreux à Abidjan. Une partie de ces vols alimente un trafic
international de véhicules de luxe qui a pour relais principal la ville de
Bouaké et passe ensuite par le Mali et le Burkina Faso. »




ICG
conclue que « les autorités ivoiriennes auraient tort de penser que la longue
crise politico-militaire est désormais terminée. Sans une traduction en actes
des messages appréciables de réconciliation, sans une opposition politique
représentée dans les institutions, sans une justice digne de ce nom et un
appareil de sécurité au service de tous les citoyens, les mêmes causes
produiront à terme les mêmes effets ».




 




Plus
de 40 réfugiés retournent à Duékoué




 





Nord-Sud -

Une quarantaine de déplacés internes originaires de Duékoué ont été convoyés,
jeudi dernier, par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
(Hcr) vers leurs localités d'ori­gine. Ces personnes qui avaient dû fuir Duékoué
et Guiglo du fait de la crise postélectorale, ont été recueillies, il y a
environ une année sur le site de l'église Ueeso de Daloa où elles ont été
assistées en vivres et en non vivres par le Hcr et d'autres partenaires
humanitaires tels que Médecins sans frontières (Msf), Solidarité internationale
et l'ONG ''Vivre, Informer et Fraterniser''.