REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 16 AOUT 2011

16 aoû 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 16 AOUT 2011

Les avocats de Gbagbo accusent l'ONUCI. La réaction de la mission onusienne

Soir Info – Les avocats du chef de l'Etat déchu jugent préoccupantes les conditions de détention de leur client, assigné à résidence surveillée à Korhogo, dans le nord du pays, depuis le mois d'avril. Indigné, Emmanuel Altit, un des avocats commis à la défense de l'ex-président de la République, a dénoncé l'attitude de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui, selon lui, a refusé tout contact avec Laurent Gbagbo. La représentation ivoirienne de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui réfute la dénonciation de cet avocat, a réagi sur les ondes d'onuci.fm, chaîne de radio onusienne basée en Côte d'Ivoire. « Normalement nous sommes astreints au devoir de réserve. Mais je tiens quand même à relever une petite exception à ce sujet. Emmanuel Altit a demandé à être transporté par l'ONUCI pour rencontrer son client. Notre réponse a été claire. Les avocats exercent une profession libérale et ils sont payés par leur client. Et si nous devons transporter un avocat, cela doit se faire sur des bases exceptionnelles. Si l'avocat nous dit qu'il ne peut pas voyager par la route ni par la mer, en ce moment-là nous étudions son cas. Mais il ne peut pas nous parler d'une fin de non recevoir et se servir de cela pour accuser injustement l'ONUCI. Transporter un avocat n'est pas notre rôle », a déclaré Guillaume Nguefa, responsable de la division des droits de l'Homme de l'ONUCI.

Le Nonce apostolique au nouveau régime : « L'humilité, la justice et la paix ne doivent pas être de simples slogans ».

Notre Voie - La célébration de la fête de l'Assomption a été une occasion pour le Nonce apostolique, Mgr Ambrose Madhta, d'inviter les Ivoiriens à s'approprier les vertus de la Vierge Marie. Il s'agit de l'humilité, de la justice, d'amour et de paix. Un message particulièrement adressé au nouveau régime, dont des membres, les ministres Ahoussou Jeannot (cadre de la région) et Raymonde Coffi étaient présents. C'était dimanche dernier, à la grotte Notre Dame de la divine miséricorde de Raviart, dans le département de Didiévi. «Que chaque habitant de ce pays puisse s'approprier les vertus d'humilité, de justice et de la paix. Cela ne doit pas être un simple slogan. Nous devons traduire cela par des actes concrets. A partir de ce sanctuaire marial, je voudrais humblement, par ma modeste voix, lancer cet appel : Peuple de Côte d'Ivoire, qu'attends-tu pour faire le pas vers ton frère et ta sœur ? C'est main dans la main que nous pourrions bâtir une Côte d'Ivoire prospère et unie», a-t-il déclaré du haut de la chair. Un message que le pouvoir d'Alassane Ouattara doit comprendre, vu que son discours de réconciliation est en total contradiction avec les actes qu'ils posent. Notamment la récompense de ses com-zones qui ont massacré des milliers d'Ivoiriens, la détention arbitraire des cadres Lmp et la chasse aux partisans de Gbagbo. (...)

Futures législatives : le gouvernement choisit le 11 décembre

Le Nouveau Réveil - Ayant eu la primeur de l'information, nous annoncions le samedi dernier que les législatives se tiendraient le 15 décembre prochain. Mais la date, comme nous l'avions aussi précisé, restait à confirmer. Finalement, la date retenue pour le scrutin, sauf changement de dernière minute, est le 11 décembre 2011. Pas de changement notable donc. Juste une question de calendrier. En effet, le 15 décembre prochain qui est un jeudi, tombe comme on dit, en pleine semaine. Or, la tradition veut que les Ivoiriens aillent aux votes les dimanches, jour de repos. C'est ce qui justifierait le choix de la date du 11 décembre qui, elle, coïncide avec un dimanche. Proposée par la Commission électorale indépendante (CEI), cette date aurait été, selon nos sources, acceptée par le gouvernement. La tenue du scrutin à cette période s'inscrit dans tous les cas dans la logique du Chef de l'Etat et du gouvernement qui est de renouveler le parlement avant la fin de l'année. Là, non plus, les choses n'ont pas changé.

Sécurité en Côte d`Ivoire : L`Ua préconise le cantonnement des soldats et une action contre les mercenaires

Le Nouveau Réveil - L'Union africaine (UA) a préconisé le cantonnement des soldats en Côte d'Ivoire, tout en invitant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) à prendre des mesures contre les mercenaires que l'on trouverait en nombre dans la région. Une délégation de l'Union africaine, comprenant des membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS), a été informée de la présence de mercenaires 'circulant librement' en Côte d'Ivoire et dans la région, après s'être entretenue avec les ambassadeurs africains dans ce pays. Dans un communiqué publié après la réception du rapport de cette délégation du CPS, l'UA a demandé un soutien international pour la reconstruction post-conflit et le développement, ainsi que la réconciliation nationale, la réforme des secteurs de la sécurité et de la défense. Elle a appelé les pays africains, en particulier les voisins de la Côte d'Ivoire et ses alliés internationaux, à prendre des mesures conjointes pour régler les problèmes de sécurité, y compris ceux posés par la présence de mercenaires et d'autres éléments armés en Côte d'Ivoire. Le rapport de l'UA a été publié moins de deux mois après que les dirigeants ouest-africains ont demandé à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et à la CEDEAO de renforcer la surveillance de la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire suite à un incident attribué à des mercenaires étrangers. Précédemment, un rapport de l'ONU avait demandé des patrouilles le long des 700 km de frontière pour prévenir les risques sécuritaires liés à la présence de mercenaires. Des rapports récents indiquent que des mercenaires libériens ont entretenu les quatre mois de crise en Côte d'Ivoire, en se battant aux côtés des soldats fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo et à son rival, Alassane Ouattara. [...]

Depuis le Ghana / Des militaires exilés : «Nous sommes prêts à rentrer» / ``Qu`on libère nos camarades emprisonnés``

L'Inter- Les réactions continuent de se faire entendre suite à la main tendue du nouveau régime aux partisans en exil de l`ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, à revenir au pays. Hier, c`est un groupe d`éléments des ex-forces de défense et de sécurité, qui, par la voix de leur porte-parole, nous a joint pour donner leur position aux dirigeants au pouvoir. Ex-combattant pro-Gbagbo sur le front de Djoman-Sakassou, le caporal Alain Logbo ne s`en cache pas. Tout comme son identité qu`il n`hésite pas à décliner pour assumer pleinement les propos qu`il allait nous confier. Le soldat en exil, invoquant une réunion tenue entre ses camarades et lui, dans la localité de Afassinie, a tenu à nous livrer les conclusions portant sur la volonté de paix des dirigeants ivoiriens en appelant tous les partisans de Laurent Gbagbo en exil, au retour. «S`il (le nouveau pouvoir) veut qu`on ait la paix, qu`on libère tous les prisonniers. S`il veut qu`on rentre pour faire la paix, qu`il libère tous ceux qui sont enfermés à Agban, à Bouna et autres. Nous sommes prêts à rentrer, mais que nos camarades soient libérés d`abord», pose notre interlocuteur, qui cite un chef de guerre en liberté et promu dans la nouvelle armée, qu`il dit avoir fait pire que les détenus actuels. «Il n`y a pas quelqu`un qui a fait de graves sacrifices humains que ...», récrimine le soldat exilé. Comme deuxième condition pour regagner leur pays, le porte-parole des ex-FDS au Ghana pose le cas des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire, qui occupent les commissariats et brigades de gendarmerie. Il a exigé que ces hommes en tenue, non reconnus dans l`armée, libèrent les lieux susmentionnés. (...) Point d`encrage de son intervention, depuis leur cachette, lui et ses camarades sont décidés à regagner les casernes, si des garanties de sécurité leurs sont données.

Redressement des grades : Ce qui fâche les militaires

Le Mandat - La Commission tripartite chargée du redressement des grades au sein de l'armée qui est composée du Premier ministre, ministre de la Défense, des officiers généraux, des commandants des corps militaires et paramilitaires ainsi que des généraux qui ne sont plus en activité, est presque au terme de sa mission. Après l'armée, le tour est revenu à la Police nationale de "subir" cette mission de redressement de grades qui consiste à relever les anomalies constatées dans l'attribution des grades des officiers, des sous-officiers et militaires de rang, depuis la crise du 19 septembre 2002 et de faire des propositions de redressement desdits grades. Le hic, c'est que pendant que la Commission avance dans sa mission, des grincements de dents se font entendre. Des éléments des FRCI, surtout des ex-FDS, ne sont pas contents des avancements de grades dont ont bénéficié certains militaires des ex-FAFN. Ces militaires qui attendent le moment favorable pour manifester militairement leur indignation, estiment que les grades attribués à certains ex-chefs de guerre n'entrent pas dans les normes prescrites. Pour eux, ces derniers ont été avancés gracieusement de 08 à 09 grades, sans avoir subi les tests réglementaires. Alors que les sous-officiers militaires réclament un avancement de plus, en vue d'équilibrer les grades, la durée d'avancement des grades qui est de sept ans pour eux, pose un réel problème au sein de l'armée. En effet, depuis janvier 2011, l'ancien régime avait revu la durée d'avancement des grades à la baisse (de cinq ans). Les chanceliers avaient même déjà préparé la liste des nominés. Selon un sous-officier militaire qui a requis l'anonymat, ramener l'avancement des grades des sous-officiers à sept ans constituerait une goutte d'eau qui risque de faire déborder le vase. Les sous-officiers seraient actuellement sur le qui-vive pour manifester bruyamment, si le régime revenait à l'ancien système.

Les dozos veulent des excuses

Nord-Sud - Les dozos ont animé, le week-end dernier, une conférence de presse, pour s'élever contre les accusations d'excès portées contre eux dans le dernier rapport de Human rights watch. En plus de dénoncer, les allégations mensongères qui seraient contenues dans le rapport, les chasseurs traditionnels ont exigé des excuses à l'Ong internationale.

Elections législatives, municipales : La JPdci réclame 50% des postes

Nord-Sud - Le séminaire sur « L'engagement politique des jeunes cadres dans la dynamique du Pdci-Rda : réalités et perspectives » a clos ses travaux dimanche dernier, après trois jours de réflexion. Dans la perspective des prochaines élections locales, les jeunes réclament au moins 50% des candidatures du Pdci aux élections législatives, municipales et conseils généraux. C'est un secret de Polichinelle. Les jeunes cadres du parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) rêvent d'une formation politique plus dynamique et plus percutante. Un Pdci dans lequel ils auront désormais à jouer les premiers rôles. Prenant la pleine mesure de la responsabilité qui leur incombe, ils demandent que 50% au moins des candidats du Pdci aux élections législatives, municipales et des conseils généraux doivent avoir au plus 50 ans. Outre, cette recommandation qui fonde le respect de la chaîne de générations que les aînés se doivent de respecter, les jeunes cadres du Pdci exigent que 50% des membres de toutes les instances doivent avoir au plus 50 ans. Les séminaristes ont également décidé de la création d'un secrétariat national, chargé de la promotion des jeunes cadres. Ils préconisent aussi la création de l'université de vacances du Pdci-Rda et l'identification de tous les jeunes militants et de tous les jeunes cadres militants par secteur avec à la clé, la promotion politique de tous ceux-ci. [...]

Après sa réfection : La MACA accueille ses premiers ''locataires'' ce matin

Le Patriote - Elle est restée longtemps sans pensionnaires. Détruite aux toutes premières heures de la crise postélectorale, elle a libéré tous ses locataires. Du coup, les violons des commissariats et des gendarmeries sont devenues insuffisantes pour contenir tous les malfrats qui, en principe devaient y élire domicile. Ce matin donc, sous le coup de 11 heures, elle recevra ses tout premiers ''habitants''. La Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, (MACA) puisque c'est bien d'elle qu'il s'agit, sera officiellement ouverte aujourd'hui. La cérémonie officielle aura lieu en présence du ministre de la Justice, Ahoussou Jeannot. Le premier responsable de ce département remettra au régisseur de la prison civile de Yopougon, les clés de ''son'' bâtiment. Aussitôt ouverte, la MACA accueillera les premiers prisonniers par la même occasion. Il s'agit des nombreux prisonniers qui se trouvent dans les violons des commissariats et les gendarmeries du district d'Abidjan. Ceci permettra désengorger ces violons devenues insuffisantes pour contenir les détenus.