REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 13 NOVEMBRE 2012

13 nov 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 13 NOVEMBRE 2012

Diplomatie : Bert Koenders chez Kablan Duncan

Le Mandat - Dans le cadre de ses rencontres régulières avec les autorités ivoiriennes, une délégation des membres du Conseil de sécurité en Côte d'Ivoire conduite par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, a échangé, lundi 12 novembre, avec le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, sur plusieurs dossiers relatifs aux divers processus en cours dans le pays. Au sortir de la rencontre, M. Koenders a fait un point succinct des discussions à l'ordre du jour. «Nous avons discuté des différents dossiers faisant partie de la Résolution du Conseil de sécurité notamment le processus du désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) qui vient de démarrer, des Droits de l'Homme, de la création d'emplois, de l'économie etc. », a-t-il indiqué aux médias. Tous ces points, a souligné le Représentant spécial, sont importants pour le bien être de la population dans le contexte post crise. M. Koenders a jugé que les discussions sur les différents volets étaient importantes pour une avancée après la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire. «Ces échanges permettent également de renforcer notre coopération, de rendre opérationnelle les pistes et de voir comment aider le pays à avancer dans les différents dossiers en cours », a conclu le Représentant spécial. Outre le Représentant spécial, la délégation était composée des ambassadeurs des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.

Guiglo sensibilisée au dépôt d'armes

L'Expression - L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire a apporté son appui technique à la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (Comnat/Alpc), récemment. C'était à la Préfecture de Guiglo, dans le cadre de la campagne de sensibilisation pour le dépôt volontaire des armes et des munitions.

Pour contourner Frci et Atci, les pro-Gbagbo achètent 5800 puces au Ghana
Nord-Sud - Selon des sources bien informées, des pro-Gbagbo exilés au Ghana annoncent décembre comme le mois de tous les dangers. Ceux-ci ont prévu attaquer simultanément plusieurs sites stratégiques à travers Abidjan. Pour se donner les moyens, les pontes de l'ex- régime ont acheté des cartes à puces chez différentes compagnies de télé- phonie cellulaire ghanéennes. Ces sociétés sont : Glo, Vodafone, Tigo, Expresso, Airtel. Toujours selon nos sources, le nombre de cartes à puces achetées est de 5800. Elles ont été aussi distribuées à des militaires restés fidèles à l'ancien président dans les rangs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) de même qu'à certains de ses sympathisants à Abidjan. Objectif : éviter de se faire identifier à partir de leurs appels téléphoniques. En octobre, le Cdt Jean Noël Abehi, d'après les grandes oreilles, serait rentré en contact avec plusieurs de ces éléments en poste. Il leur a fait passer le message de contourner la communication au moment des différentes attaques qu'ils mèneront dans le mois de décembre. Selon nos sources, l'excdt du Groupe d'escadron blindé (Geb) a fait venir les puces depuis fin octobre afin que ceux-ci fournissent des informations sur la gendarmerie, la police militaire, la police et l'armée.
Pour mener à bien l'opération, des cartes de recharges ont été déjà achetées d'un coût d'un million FCFA», indique un officier subalterne de la gendarmerie. Dans les mois d'août, de septembre et d'octobre, les brigades de gendarmerie, les commissariats, les positions des Frci ont subi 9 attaques. Ces renseignements jugés très sérieux par les Grandes Oreilles prouvent que les pro-Gbagbo croient toujours à un coup de force pour ramener leur champion au pouvoir. Au pouvoir Ouattara d'être vigilant et ne rien négliger.

Les locaux de la police anti-drogue cambriolés

L'Expression, Le Nouveau Courrier - Le grand banditisme continue de sévir à Gagnoa. Les bureaux et magasins de la direction de la police des stupéfiants et des drogues (Dpsd), situés dans l'enceinte du commissariat de police du 1er arrondissement de Gagnoa, ont été cambriolés dans la nuit de jeudi à vendredi par des inconnus. Ceux-ci ont emporté 1,3 kg de drogue.

Dialogue républicain / Un gouvernement d'union nationale proposé
Nord-Sud - Invitée à la table de discussion, l'opposition ne tarit pas de propositions en vue de s'impliquer dans la reconstruction du pays. Après le conclave de Grand-Bassam auquel elle a participé et d'autres réunions avec le chef du gouvernement, elle compte mettre à débats l'idée d'un «gouvernement d'union nationale». Voilà qui mettra en danger le siège de certains ministres. Car, si le projet est adopté, il y a fort à parier que nombreux parmi eux seront remerciés au nom de la réconciliation, au profit des potentiels entrants. [...]

Agboville/ Banny à propos de la Réconciliation nationale : "Certains prêtres et pasteurs attisaient le feu"

Le Mandat – (...) Mgr Alexis Touabli Youlo, évêque d'Agboville, par ailleurs président de la conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire, en prélude à la rentrée pastorale de la paroisse Saint Jean Marie Vianney d'Agboville, a invité Charles Konan Banny, président de la Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation (CDVR), à partager sa vision sur la réconciliation nationale, le samedi 10 novembre 2012.
C'est Obodji Antoine, adjoint au maire de la commune d'Agboville, qui a ouvert les hostilités en souhaitant la bienvenue au président de la C DVR avant de lui rappeler que le dialogue et la vérité sont les points d'ancrage à la réconciliation. Mgr Alexis Touabli, a présenté, pour sa part, la difficulté de la mission de Charles Konan Banny : « La mission de la CDVR est à la fois exaltante et exigeante puisqu'elle doit conduire le peuple à la paix, non pas une paix folklorique mais surtout une paix qui se tisse chaque jour avec la vérité, la justice. » Aussi, Mgr Touabli a refusé que « la Côte d'Ivoire devienne un enfer». Réagissant aux propos de ses prédécesseurs, Charles K. Banny a fustigé la pensée unique qui, pour lui, peut être sclérosante et porteur de divergences pouvant déboucher sur des crises tragiques. L'ancien homme fort de la Bceao a condamné l'attitude de certains hommes de Dieu qui, pour lui, n'ont pas joué leur rôle de guide spirituel. « Certains prêtres et pasteurs ont ôté leurs habits d'hommes religieux pour se substituer aux hommes politiques. Ils ont joué un rôle néfaste dans la crise. Ils ont attisé le conflit par leurs prêches dans leurs lieux de prière. ». Parlant du traitement de certains prisonniers politiques, il a demandé que la justice fasse son travail avant d'entrevoir leur libération. « Tout être humain a des droits et nous rendons visite à nos frères et nous veillons au droit de visite de leurs proches et après la justice tranchera... Nous ne le faisons pas dans l'intention d'entraver le cours de la justice. Nous le faisons parce que l'Etat de droit proclamé par le chef de l'Etat doit être réel. »

Réconciliation nationale : jeunes pro-Ouattara et pro-Gbagbo se donnent rendez-vous ce jeudi
L'Inter, Nord-Sud, Le Jour plus - A l'occasion de la journée internationale de la paix, le jeudi 15 novembre 2012, les jeunes proches du président de la République, Alassane Ouattara et de l'ancien président, Laurent Gbagbo se sont donné rendez-vous à la mairie d'Abobo. Il s'agit des jeunes du Collectif action pour la paix (CAP), qui regroupent des leaders d'associations, des élus et cadres de l'administration et ceux des Agoras et Parlements, ex-espaces d'échanges animés par des farouches partisans de l'ancien président. L'objectif d'une telle rencontre a été décliné au cours d'une conférence de presse animée hier lundi 12 novembre 2012 par le porte-parole principal du CAP, Nguettia Judicaël, soutenu par le député d'Abobo, Yéo Brahima, le président de la Coalition pour le changement (CPC), Constant Koffi et des animateurs d'Agoras et Parlements. «Nous aurons à nos côtés ce jour-là, nos amis orateurs des agoras et parlements qui, depuis ce samedi, sont sortis de leur silence pour participer, à leur manière, à la décrispation de l'environnement sociopolitique de notre pays», a déclaré M N'Guettia [...].

Cour pénale internationale: la liberté provisoire encore refusée à Laurent Gbagbo
L'Inter, Soir Info, Le Mandat, L'Expression, Le Nouveau Réveil, Le Patriote, L'Intelligent d'Abidjan, Le Jour plus - L'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, n'a pas pu obtenir de la Cour pénale internationale (CPI) une mise en liberté provisoire, hier lundi 12 novembre 2012, à l'issue d'une audience en appel. Le 30 octobre dernier, une audience en deux temps (ouvert et à huis clos) s'était tenue à la CPI à l'effet de décider si l'état de santé de l'ancien président ivoirien le disposait à comparaître devant la Cour pour l'audience de confirmation ou non des charges retenues contre lui. Comme verdict, la Cour avait reconnu le vendredi 02 novembre dernier, Laurent Gbagbo apte à comparaître. Cette décision cassait l'appel interjeté par la défense de l'ex-président ivoirien, d'une décision de la Chambre préliminaire 1 de la CPI, refusant une mise en liberté provisoire de l'homme politique ivoirien. Me Altit et ses confrères dont Me Barouan avaient alors jusqu'à hier 12 novembre pour faire appel de cette décision. Ils se sont heurtés à un autre refus, car une fois encore, la juge unique Silvia Fernandez de Gurmendi a pris la décision de maintenir Laurent Gbagbo en détention. Une décision de la chambre préliminaire 1 sur la légalité de la détention de Laurent Gbagbo conformément à l'article 60 (3) du Statut de Rome et signée de la juge unique Silvia de Gurmendi, dont copie nous est parvenue, indique clairement que l'ancien président ivoirien bénéficie d'un réseau de soutien assez puissant qui pourrait le faire fuir. Toutefois, elle a demandé au Greffe de la CPI de fournir de plus amples informations sur les réseaux financiers de l'ex-président. Pour le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, qui s'est appuyée sur le dernier rapport des experts indépendants de l'ONU sur la situation en Côte d'Ivoire, des partisans de Laurent Gbagbo, notamment des jeunes patriotes et des hauts fonctionnaires de l'armée, qui sont en exil dans des pays voisins de la Côte d'Ivoire se seraient organisés au niveau militaire et politique. Elle en a déduit que des risques d'embrasement sont importants. Sur la santé de M. Gbagbo, la juge unique Silvia de Gurmendi a demandé au Greffe de présenter un rapport «sur les moyens disponibles pour fournir un traitement adéquat pour améliorer la santé physique et psychologique». La CPI dans sa décision a en outre informé qu'un Etat, dont elle a tu le nom, a offert ses services notamment pour accueillir Laurent Gbagbo, si la Cour lui accordait la liberté sous condition. [...]

Odienné / Simone Gbagbo auditionnée aujourd'hui
Nord-Sud, Le Patriote - L'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, sera devant le juge aujourd'hui. Depuis hier, une équipe de magistrats est arrivée à Odienné pour l'auditionner. Selon des sources proches du tribunal de 1ère instance de la ville, les magistrats consacreront la matinée de mardi à entendre la pensionnaire de la résidence de l'ex-Grand chancelier de l'ordre national, Yousouf Koné. Les avocats de Simone Gbagbo avaient fustigé vendredi, dans un communiqué, le projet d'audition. «La défense a appris tardivement et officieusement qu'un magistrat de Côte d'Ivoire pourrait se rendre à Odienné», indique la note signée de Me Ciré Clédor Ly, avocat de Simone et Michel Gbagbo. L'avocat évoque une audience de la Cour de justice de la Cedeao, le 31 octobre dernier, qui aurait «vidé son délibéré sur les incidents de procédures soulevés» par l'Etat ivoirien. [...]

Infractions commises pendant la crise postélectorale : Tout démarre le 19 novembre
L'Expression, Le Nouveau Réveil - Le lundi 19 novembre 2012, démarreront au Tribunal de Première Instance d'Abidjan-Plateau les premiers procès d'une longue série, relatifs aux infractions commises pendant la crise postélectorale. Le tribunal correctionnel aura à connaitre des délits d'association de malfaiteurs, d'infractions à la législation sur les armes, les munitions et les substances explosives, d'atteinte à l'ordre public, etc. Puis, suivront les procédures relatives aux infractions économiques, aux crimes d'atteinte à la sûreté de l'Etat et aux crimes de sang. Il convient d'indiquer que ces audiences qui restent ouvertes au public se tiendront sous haute sécurité.

Grève des ''Gbakas'' : Les transporteurs durcissent le ton ; Le mouvement menace l'intérieur du pays
Le Mandat, L'Expression, Fraternité Matin, Nord-Sud, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Soir Info - Les chauffeurs des mini-cars de transport en commun sont entrés en grève depuis hier lundi. Le mouvement a été largement suivi dans toutes les communes d'Abidjan. D'Abobo à Yopougon en passant par Adjamé, les gbakas avaient complètement déserté les gares. A Abobo, des usagers de la Société des transports abidjanais (Sotra) ont été délogés au dépôt situé non loin de la cité Universitaire par une poignée de chauffeurs de gbakas refusant de voir la continuité du service assuré par les autobus. A Yopougon, des voyageurs en direction d'Adjamé avaient la possibilité d'avoir de rares gbakas, qui pour se faire discrets, déchargeaient les passagers sur le bas côté de l'autoroute du nord, à l'entrée l'Adjamé. Tout comme les gbakas de la ligne Adjamé-Riviera qui embarquaient des passagers sur la voie express. Cela a créé de nombreux désagréments aux usagers, qui ont été pris de cours par le mot d'ordre de grève. Cet arrêt de travail a été engagé par les syndicats pour mettre fin au racket pratiqué par les chargeurs appelés ''gnambros''. Pour le reste des dessertes, les gbakas avaient disparu de la circulation. Le président de l'organisation pour le Bien-être des auxiliaires des transports (Beat), Konaté Lancina joint au téléphone a précisé que le mouvement va se durcir dans les prochains jours. «Tant qu'une solution définitive n'est pas trouvée au problème, la grève va se poursuivre. Le ministre de l'Intérieur a mis fin au racket des forces de l'ordre. Pourquoi, le ministre des transports laisse l'anarchie prospérer dans notre secteur ? », s'est-il interrogé. Par ailleurs, il a appelé le gouvernement à trouver une issue rapide au problème. « Si rien n'est entrepris à temps, l'intérieur du pays sera touché par le mot d'ordre dans les prochaines heures. (...) », a ajouté Konaté Lancina. Pour lui les ''gnambros'' mettent en péril l'activité de transport. [...]