REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 13 NOVEMBRE 2012

13 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 13 NOVEMBRE 2012

L'Onu révise son programme d'assistance à la Côte d'Ivoire

Xinhuanet (13/11/2012) - Des acteurs du système des Nations unies sont réunis lundi à Grand-Bassam (sud, 30 km d'Abidjan) pour réviser le programme d'assistance de l'Onu à la Côte d'Ivoire afin de mieux l'adapter aux priorités définies par le gouvernement dans son Plan national de développement (PND) sur la période 2012-2015. "Après l'adoption du PND qui apparaît désormais comme le document de référence sur lequel tous les partenaires au développement doivent aligner leur appui, le devoir du Système des Nations unies était de revoir son plan cadre d'assistance", a déclaré à l'ouverture de la rencontre, le Coordonnateur-résident du Système des Nations unies, Ndolamb Ngokwey.
Les Nations unies, en appui aux efforts des autorités ivoiriennes, ont élaboré en 2008 un plan cadre d'aide au développement (UNDAF), adossé au Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) élaboré par la Côte d'Ivoire sur la période de 2009-2013. "Il s'agira, lors de ces assises, de définir les résultats stratégiques de ce plan qui va être prorogé jusqu'en 2015 dans une approche d'intervention plus stratégique", a indiqué Ndolamb Ngokwey.
Dans cette nouvelle approche, le Système des Nations unies va "se focaliser davantage sur les domaines où il pourra apporter des réponses efficaces et efficientes en termes de changements des conditions de vie des ivoiriens et plus particulièrement des groupes vulnérables".

CPI Gbagbo – La liberté provisoire encore rejetée

Connectionivoirienne.net (12/11/2012) - Dans sa décision No.: ICC-02/11-01/11 rendue ce lundi 12 octobre 2012 en Anglais, la juge unique Silvia Fernandez de Gurmendi de la chambre préliminaire I, casse un par un tous les arguments des avocats de la Défense. Dans sa décision, la juge Silvia Fernandez de Gurmendi estime tout de même que le Greffe de la CPI, devrait d'abord se prononcer sur les garanties données par l'État se proposant d'accueillir Laurent Gbagbo. Après quoi, la juge unique pourrait reconsidérer les conditions de la remise en liberté provisoire. Le rejet de ce lundi s'articule principalement sur trois points essentiels: (1) l'engagement écrit signé par Laurent Gbagbo sur l'absence de velléité de revanche de sa part et son engagement à se présenter à tout instant devant la Cour, (2) le « supposé » manque de moyens financiers du couple Gbagbo, (3) l'argument de la santé du suspect...dans un 4e argumentaire la juge pointe du doigt le réseau, les connexions militaro-politiques de Laurent Gbagbo et de ses supporters. « Par conséquent, pour ces raisons, la juge unique décide que M. Gbagbo devra rester en détention. » Les dates du procès en (non)confirmation des charges restent encore inconnues.

Côte d'Ivoire : Muette comme une carpe, Simone Gbagbo annonce attendre son procès

Koaci.com (13/11/2012) - Certains évoquaient une éventuelle grâce présidentielle dans le cadre de la réconciliation, apparemment ce ne serait pas pour l'heure le cas. Accusée de génocide par l'Etat ivoirien, Simone Gbagbo est entendu par la justice depuis ce lundi à Odienné. Dernière ligne droite, à en croire les autorités du pays, avant l'ouverture des procès de la crise post électorale, le juge Mamadou Koné effectue son ultime audition avec l'ex piller du régime de Laurent Gbagbo. Cette dernière est sur le point de reprendre pour se terminer ce mardi soir.
Selon le peu d'informations reçues en exclusivité en marge de l'audition de l'ancienne première dame, de sources proches du juge, KOACI.COM apprend que Simone Gbagbo ne se serait pas montrée très coopérative en se muant dans le silence, laissant à son avocat, la tache de répondre. Toujours selon nos informations, la prisonnière de l'ancien régime attendrait de pied ferme l'ouverture de son procès afin de pouvoir s'expliquer devant la justice et devant le peuple sur les accusations dont elle fait l'objet. Reste désormais à connaitre la date d'ouverture des procès de ces anciens proches de Laurent Gbagbo emprisonnés arbitrairement depuis près de deux ans.

Côte d`Ivoire : le droit coutumier et le foncier rural au centre d`un séminaire sous régional

Xinhua (13/11/2012) Un séminaire régional s'est ouvert lundi à Grand-Bassam (sud, 30 km d'Abidjan) à l'intention de magistrats ouest africains appelés à réfléchir sur les problèmes qui découlent de l'application du droit positif et du droit coutumier en matière de foncier rural. Pendant cinq jours, des magistrats issus de la Côte d'Ivoire, de la Guinée-Conakry, de la Sierra-Leone, du Liberia et du Niger vont échanger leurs expériences en matière de foncier rural en vue de "réformer et redynamiser" les systèmes judiciaires de leurs pays.
La question foncière est au centre des conflits intercommunautaires dans de nombreux pays africains. "Les pays africains sont confrontés aux défis résultant de l'application simultanée du droit coutumier et du droit positif, au point que l'on se trouve très souvent face à un imbroglio juridique", a indiqué le représentant de la Coopération allemande, initiatrice de la rencontre, M. Ketouré, à l'ouverture des travaux. "L'enjeu foncier en Afrique de l'ouest rurale est plus que jamais d'importance alors que la pression sur les terres augmente", a déclaré, pour sa part, le commissaire-major Albert Djaman, représentant le ministre ivoirien de l'Intérieur.
Selon le commissaire-major, entre 1 à 3% seulement des territoires des pays ouest-africains bénéficie d'un titre foncier en 2002. "Ce faible pourcentage illustre l'échec flagrant du système de l'immatriculation, seule voie légale de sécurisation foncière", a-t-il souligné souhaitant que la rencontre permette de "favoriser et consolider la construction de l'Etat de droit dans les pays de l'Afrique de l'Ouest".

Côte d'Ivoire : La banque mondiale surveille de près l'évolution du pays

Koaci.com (12/11/2012) - Alassane Ouattara, a reçu successivement en audience, ce lundi 12 Novembre 2012, au Palais de la Présidence de la République, SEM. Yoshifuni Okamura, Directeur Général Afrique du Ministère japonais des Affaires Etrangères et Mme Caroline Anstey, Directrice Générale de la Banque Mondiale. A sa sortie d'audience, SEM. Yoshifuni Okamura a indiqué être venu remettre au Chef de l'Etat, une lettre du Premier Ministre japonais, l'invitant à la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD), qui se déroulera le 1er Juin 2013 à Yokohama.
Pour le diplomate nippon, il est important que le Président Alassane Ouattara soit présent à cette conférence puisque la Côte d'Ivoire est en train de connaître un essor économique avec la sortie de crise. Le cas ivoirien sera donc, selon lui, un bel exemple à montrer à toute l'Afrique et au monde entier à cette rencontre, et ce d'autant plus qu'avec la paix et la stabilité retrouvées, le peuple s'est remis au travail.
Le TICAD est une initiative lancée en 1993 par le Gouvernement du Japon, avec la participation du Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique de l'Organisation des Nations unies, du PNUD et, depuis 2000, de la Banque mondiale, pour promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement.
La Directrice Générale de la Banque Mondiale a, quant à elle, souligné avoir échangé avec le Chef de l'Etat sur la réunion de mi-parcours de l'Association Internationale de Développement (IDA), qui s'ouvre à Abidjan le 13 Novembre prochain. Pour Mme Anstey, cette rencontre regroupant une quarantaine de bailleurs de fonds, sous l'égide de la Banque Mondiale, permettra de faire le point du financement des projets en faveur des pays sous-développés en vue de lutter contre la pauvreté. [...]

Mali: l'envoi de soldats étrangers est un "mauvais choix" (chef islamiste)

AFP (12/11/2012) - Le chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) un des trois groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, IyadAg Ghaly, a qualifié lundi de "mauvais choix" la décision prise la veille par les dirigeants ouest-africains d'envoyer des soldats dans cette région. "La décision des chefs d'Etat africains (réunis dimanche à Abuja), poussés par la France, constitue un mauvais choix et un parti-pris contre une partie des populations du Mali", a déclaré Iyad Ag Ghaly dans une interview réalisée et publiée lundi par l'agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Médias.
"Ils ont décidé de soutenir une partie du peuple malien contre une autre qui a souffert des années durant de l'injustice, de la marginalisation et de toutes formes de privations", a-t-il affirmé, estimant que, "ce faisant, ils auront raté une occasion historique de réaliser un Etat malien unifié". Les populations du nord du Mali, composées de Touareg, Peulh, Songhaï et Arabes, se sont toujours estimées marginalisées par le pouvoir central de Bamako. M. Ag Ghaly est lui même un ancien rebelle touareg de Kidal (nord-est) dans les années 1990 qui, devenu islamiste, a créé le mouvement Ansar Dine au début de l'année, et préconise l'application de la charia (loi islamique) à tout le Mali.
Selon lui, "seul le président (malien) par intérim, (Dioncounda) Traoré, supportera la responsabilité de cette erreur historique et les conséquences qui découleraient de cette guerre qui toucheront tous les peuples de la région". Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont approuvé dimanche à Abuja l'envoi dans le nord du Mali, après aval de l'ONU, d'une force armée de 3.300 hommes soutenus logistiquement par plusieurs pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis. Son objectif sera d'en chasser les groupes armés qui l'occupent, dont Ansar Dine, allié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le chef d'Ansar Dine affirme n'avoir "rien ménagé pour éviter cette guerre, mais l'entêtement des chefs d'Etat africains ne nous a laissé comme seul choix que d'y faire face". "La contribution à cet effort (de guerre) est un devoir pour tout un chacun", a-t-il ajouté en disant s'attendre à un "déferlement de jihadistes pour aider leurs frères musulmans agressés". Iyad Ag Ghaly qualifie Ansar Dine de "mouvement local qui n'est lié à Aqmi que par la relation de musulman à musulman", rejetant toutefois totalement la possibilité pour son mouvement de renoncer à la Charia, appliquée avec rigueur dans le nord du Mali (amputations, lapidations, coups de fouet).
Les "solutions solitaires sont contre-productives", selon le chef d'Ansar Dine qui prône une solution qui "inclurait les différentes parties prenantes dans le cadre d'une concertation générale". Ses représentants à des négociations ouvertes à Ouagadougou par le Président Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, ont déclaré la semaine dernière rejeter "toute forme d'extrémisme et de terrorisme" et appelé à "un dialogue politique" avec les autorités de transition de Bamako.