REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 11 OCTOBRE 2011

11 oct 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 11 OCTOBRE 2011









L'Onuci après le clash Fpi-Rdr, samedi : "Evitez tous la provocation et les
excès ..."





 





Nord-Sud  -

Le clash survenu samedi, à Koumassi, entre des militants du Front populaire
ivoirien et des partisans du pouvoir indigne encore. L'Opération des Nations
Unies pour la Côte d'Ivoire préconise que les responsabilités soient situées ;
la mairie de la commune dit n'avoir pas été informée, les ''frontistes''
démentent. Ci-après leurs interventions telles que recueillies, hier, au journal
de midi d'Onuci-Fm. Hamadoun Touré, porte-parole de l'Onuci : « Nous savons
juste qu'il y a eu des incidents. C'est pour cette raison que nous encourageons
les autorités compétentes à voir exactement ce qui s'est passé, les
circonstances, la nature et les auteurs des incidents. Nous avons réagi à la
situation parce que le calme, la paix, étaient en train de venir. C'est encore
fragile, il ne faut pas laisser les efforts divertir par les incidents de ce
genre. C'est pour cela que nous les avons fermement condamnés. Et nous avons
demandé à tout le monde de faire preuve de retenue, de calme et de sérénité en
cette période où nous travaillons tous pour la réconciliation nationale et pour
une paix durable. Mais il faut également dire à tous les acteurs politiques, à
la population, d'éviter la provocation et les excès. Que tout le monde se
conforme à la loi ivoirienne ». Raymond N'Dohi Yapi, maire de Koumassi: « Le
meeting aurait bien démarré mais ce sont les propos tenus par les organisateurs
qui auraient énervé le voisinage et qui les a pris à partie. (...) Ce que nous
disons depuis un certain temps, c'est de désarmer la parole. On ne peut pas d'un
côté prôner la réconciliation et de l'autre dire que la Côte d'Ivoire n'a qu'un
président élu. Qui est autre que celui que nous connaissons présentement. Ce
sont ces genres de paroles qui peuvent envenimer la situation.  La Côte d'Ivoire
a un président qui est au travail et reconnu par tous. Et nous ne voyons pas la
nécessité de tenir de tels propos qui peuvent mettre de l'huile sur le feu.
(...) Augustin Guéhoun,  secrétaire national, chargé de la communication du Fpi
: « Si le maire dit que le meeting a été interrompu parce qu'il n'a pas été
autorisé, c'est anti-républicain. Parce que ceux qui sont venus ne sont pas des
agents de la mairie. Ils portaient des vêtements estampillés Frci. Alors est-ce
que les Frci travaillent pour la mairie ? Non ! Normalement, c'est la police
municipale. Et quand les gens vous disent ''Fpi, c'est fini en Côte d'Ivoire'',
ce n'est pas la mairie qui parle. En plus, il faut préciser qu'en Côte d'Ivoire,
on ne demande pas l'autorisation de tenir un meeting, on informe ; pour une
marche, on informe. Et on se met d'accord sur le circuit à suivre de façon à ce
que l'Etat assure la sécurité des marcheurs. (...)




 





Sécurisation du Grand-Ouest : Des miliciens pro-Gbagbo déposent les armes




 




Le
Mandat  -

L'Opération de collecte d'armes et de munitions initiée par l'Onuci s'annonce
sous de bons auspices. La première articulation de cette action de sécurisation
du pays qui s'est déroulée le week-end dernier, dans le département de
Toulépleu, fait état d'une belle moisson parmi les ex-combattants, selon la
cellule communication de l'organisation onusienne. En effet, agissant en
collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des
armes légères et de petits calibres (Com-nat-Alpci), l'Onuci a emmené 16
ex-miliciens pro-Gbagbo à déposer des fusils et des cartouches, dans la
sous-préfecture de Tiobli. Dans le même temps, le contingent bangladais et le
détachement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) remettaient à
l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire des armes et des munitions qu'ils
avaient récupérées auparavant. Issus d'un échantillon de 18 personnes
enregistrées, ces volontaires sont des éléments du Front de libération du
Grand-Ouest Lima/Flgo, une milice très active pendant la crise, en faveur du
président déchu, Laurent Gbagbo. C'est fort logiquement que Madame Sophie Da
Camara, directrice de la Division désarmement, démobilisation et réinsertion
(Ddr) de l'Onuci, met cette action sous le sceau de la paix retrouvée dans le
département. « Je voudrais féliciter ces jeunes qui ont eu le courage de venir
se présenter à visage découvert pour déposer leurs armes. Ce sont des modèles à
suivre », a-t-elle indiqué. Dans la foulée, elle a annoncé que l'Onuci est bien
décidée à prolonger son action dans le cadre de la sensibilisation et de
désarmement. « D'autres opérations vont suivre dans le département. Et soyez
rassurés que l'Onuci continuera d'accompagner tous les acteurs nationaux
impliqués dans le processus de désarmement pour que la paix et dans stabilité
s'installent définitivement en Côte d'Ivoire en général et dans l'Ouest en
particulier». (...) Garant de la sécurité de la population, le préfet du
département, Diarra Karim, a rajouté une couche quant au bien être de ces
anciens combattants. Toutes les dispositions, a-t-il rassuré, seront prises, en
collaboration avec les Frci, pour permettre de circuler et se loger en toute
quiétude. (...)




 




 





Séminaire sur les 100 jours du gouvernement / Guillaume Soro : ''La Côte
d'Ivoire est en bonne voie pour sa stabilisation''




 





L'Intelligent d'Abidjan  -

Le Premier ministre Guillaume Soro a tenu à féliciter le Président de la
République et ses collaborateurs pour avoir mis la Côte d'Ivoire au travail,
cent jours après leur prise de fonction. (...)

Aujourd'hui, les Ministres se
rendent à leurs bureaux entre 7H et 8H, ce qui est une vraie révolution dans une
Côte d'Ivoire où des hauts responsables pouvaient passer plusieurs jours sans se
rendre à leur lieu de travail. La pression mise sur les hautes autorités du pays
se répercute aussi sur leurs collaborateurs. Suivre ce rythme n'a pas été facile
au début pour bien d'entre nous, mais tous commencent à s'y adapter. Et puis, ce
qu'il faut dire, c'est que ce rythme a du bon. Le Gouvernement est soumis à une
telle pression, nos collaborateurs aussi ; de sorte que, après de dures journées
de labeur qui se prolongent jusque tard la nuit, chacun n'a qu'un désir :
chercher à rentrer chez lui pour prendre un peu de repos, en attendant les
charges du lendemain. Ce qui, à n'en point douter, est un facteur de
stabilisation des foyers. Et si l'on considère que la stabilisation du pays
passe par celle des foyers, alors nous pouvons dire, sans risque de nous
tromper, que notre pays est en bonne voie pour sa stabilisation. (...)




 





Prochaine Primature / Ouattara pour Soro : Bédié pour les accords






Soir Info

 -
Le
président ivoirien Alassane Ouattara envisagerait de maintenir son Premier
ministre Guillaume Soro à la tête de la Primature. Son allié politique, Henri
Konan Bédié, président du Pdci, lui, évoque les accords convenus lors du second
tour de la présidentielle ivoirienne. Accords qui donnent la Primature au Pdci,
au cas où M. Ouattara arrivait au pouvoir. « Jeune Afrique », en parle dans son
édition du 9 au 15 octobre 2011. L'hebdomadaire parle aussi des probables
tractations sur le sujet.

À deux mois des législatives ivoiriennes du 11 décembre (2011), la question du
maintien de Guillaume Soro à la Primature fait débat. Le président Alassane
Ouattara envisagerait de prolonger son mandat après le scrutin pour une période
de six mois, voire de un an, afin que le Premier ministre, également titulaire
du portefeuille de la Défense, poursuive la refonte de l'armée et la
sécurisation du territoire. Pour de nombreuses chancelleries, il est le plus
apte à faire rentrer dans le rang les anciens militaires des Forces nouvelles
(Fn) qui sont en cours d'intégration dans la nouvelle armée. Mais l'ex-président
Bédié, très attaché aux accords qu'il a passés avec le chef de l'État entre les
deux tours de la présidentielle (lire interview p. 42), estime qu'il revient à
sa formation, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), de diriger le
gouvernement. Plusieurs émissaires devraient aller à la rencontre du Sphinx de
Daoukro pour lui demander, une nouvelle fois, de patienter. Quant à Guillaume
Soro, il se dit prêt à servir son pays « là où l'on aura besoin de lui ».




 




 




Le
meeting du Fpi samedi à Yopougon doit être interdit




 




Le
Nouveau Réveil  -

Quel culot ! Diront des observateurs de la scène politique en Côte d'Ivoire. La
Jfpi menace de rendre le pays ingouvernable si Gbagbo était conduit à la Cour
pénale internationale. En déclarant cela samedi dernier au cours d'une
conférence de presse à Yopougon, Justin Koua, secrétaire national par intérim de
la Jfpi, annonçait en même temps un grand meeting dans cette commune de Yopougon
le 15 octobre 2011. Pire, Charles Blé Goudé, depuis sa cachette, a donné de la
voix par téléphone lors de ce meeting en demandant fermement qu'il veut beaucoup
de monde au meeting. Ce qui est étonnant, c'est bien la certitude qu'a affichée
Justin Koua quant à l'organisation de ce rassemblement. « Toutes les
dispositions administratives, politiques et sécuritaires ont été prises auprès
des autorités nationales et internationales pour la réussite du meeting prévu
pour le 15 octobre », a-t-il déclaré. La question qui se pose dès lors est celle
de savoir pourquoi les autorités actuelles accordent des autorisations de
meetings au Fpi pour déstabiliser et saboter tous les chantiers pour aller à la
paix et à la réconciliation. De quel droit ces gens dont le parti politique au
pouvoir n'a jamais permis que l'opposition marche un seul jour, jouissent-ils si
facilement d'autorisations d'organiser des meetings ? Et peut-être même très
bientôt, la liberté totale de paralyser des voies à travers des marches
autorisées. Le Gouvernement doit taper du poing sur la table face à ces
provocations du Fpi. Il doit interdire tout meeting et toute marche et autres
sit-in jusqu' à ce que le pays se porte mieux. Le plus tôt serait le mieux car
si le Fpi prend goût à ce jeu, il rendra le pays vraiment ingouvernable avec des
affrontements fréquents comme ce qui s'est produit samedi dernier entre
militants Fpi et militants Rhdp à Koumassi. Car, de toutes les façons, les
militants du Rhdp n'accepteront nulle part que le Fpi continue d'insulter et de
défier, après tout le mal qu'il a fait dans ce pays. Il faut éviter de tomber
dans le jeu funeste de ces «gbagboistes» qui veulent créer un cycle de
violences. Le Gouvernement doit observer la démocratie en évitant d'être à la
base de nouveaux malheurs pour la majorité des Ivoiriens.




 





Silence du gouvernement face aux menaces des refondateurs : Ouattara a-t-il si
peur du Fpi ?




 




Le
Nouveau Réveil  -

Depuis un temps, le Fpi, parti de Laurent Gbagbo, dans sa branche radicale,
redonne de la voix et se fait même menaçant. Passée la torpeur et sans doute
loin de reconnaitre qu'il a perdu à la dernière élection présidentielle, le Fpi
continue de penser que le peuple lui doit tout et qu'il ne doit rien à personne,
au point où ses penseurs estiment que sans le Fpi au pouvoir, il n'est pas
question que la Côte d'Ivoire connaisse la paix. Tous les actes et toutes les
déclarations auxquels ils s'adonnent depuis, s'inscrivent dans cette logique.
Quitte à donner dans la provocation dans l'espoir que la réaction du pouvoir
ouvre la brèche par laquelle leurs va-t-en guerre vont installer la chienlit
pouvant aller jusqu'à anéantir tous les efforts de reconstruction et de
réconciliation. A petits pas donc, le Fpi avance dans sa logique. D'abord, ils
ont fait circuler partout que « ce n'est pas fini ». Après il y a eu des
sorties, dont celle d'Amani Nguessan qui disait, entre autres, «on va s'opposer
au pouvoir Ouattara et il n'y aura rien ». (...) Dans la même semaine, les
journaux du Fpi annonçaient : «Jeunesse du Fpi : grand meeting de libération de
la Côte d'Ivoire », pendant qu'un autre écrivait en première page : « visite du
Chef de l'Etat à l'ouest : une attaque se prépare contre Ouattara, tout sur
l'opération coco taillé ». On apprendra par la suite que le meeting dit de
libération est commandité depuis la cachette des exilés et qu'il prévoit de
lancer dans les rues des centaines de jeunes pour créer la chienlit. D'ailleurs,
Koua Justin, le président par intérim de la jeunesse du Fpi a déclaré le samedi
dernier qu'ils allaient rendre « le pays ingouvernable » et Blé Goudé, ce même
samedi, lançait par téléphone à des partisans en réunion : « Tout doit partir du
15 octobre. Je suis loin, mais je suis avec vous ». Ce même samedi, au cours
d'un meeting autorisé par le gouvernement au nom de la démocratie, les
animateurs dont Akoun Laurent, Yao Yao Jules ont ouvertement défié le pays en
déclarant que pour eux, c'est Gbagbo qui est toujours le président de la
République de Côte d'Ivoire. Jusqu'où le Fpi peut-il aller dans sa défiance
vis-à-vis de la réalité et jusqu'à quand l'on le regardera faire ? Les autorités
peuvent toujours observer sans rien dire, mais le Fpi n'entend visiblement pas
en rester là. Ce silence du gouvernement devant tant de provocations et de
défiance commence à inquiéter sérieusement les Ivoiriens, car à force de
répéter, le Fpi risque de changer son mensonge en vérité. Pourquoi les autorités
ne disent-elles rien ? Ouattara a-t-il si peur du Fpi, comme l'écrivent nos
confrères qui estiment que Gbagbo fait peur ?




 




Hier,
à Bingerville / Des éléments des Frci tirent : deux morts, Un blessé grave, des
suspects en fuite




 




Soir
Info  -

La commune de Bingerville a été secouée par un fait tragique, le lundi 10
octobre 2011, peu après 17h. En effet, selon les informations en notre
possession, des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), au
nombre de cinq (5), ont fait une descente musclée, dans une cabane servant aux
adeptes du jeu de poker, au « Bandjidrôme », dans les environs du marché. Après
avoir peaufiné une stratégie, ces militaires décident de « perquisitionner » les
lieux. Un élément en civil se positionne à l'entrée et deux autres en treillis
entrent dans le local. Apeurés et surpris par une telle présence, les joueurs
tentent de se sauver. Mais, vu la passivité de ses collègues, l'élément Frci en
civil, posté à l'entrée du « casino », qui se rend compte que les joueurs sont
en train de s'échapper, arrache de force l'arme de l'un de ses compagnons, dans
l'intention de maîtriser tout le monde. Malheureusement, un coup de feu part. Il
fauche Bansé Antoine qui est chauffeur de gbaka. Le tapissier Yao Kouassi
Gérald, grièvement blessé, rendra l'âme avant son arrivée à l'hôpital général de
Bingerville. Quant au nommé « Abissa », il est évacué sur Abidjan dans un état
critique. Deux des cinq éléments suspectés sont mis aux arrêts et conduits à la
gendarmerie, quand les trois autres réussissent à fuir, à la faveur de la
confusion qui s'est installée. Les populations et proches des victimes en colère
ont érigé des barrages pour paralyser la commune de Bingerville, qui n'a
retrouvé une accalmie que peu après 19h. La gendarmerie continue les enquêtes
afin de situer toutes les responsabilités.




 





Réconciliation nationale : Les militants Rhdp et Lmp d'Abobo donnent le ton




 




Le
Démocrate  -

L'Association Fraternelle des Martyrisés d'Abobo Agnissankoi-Extension ne veut
pas rester en marge du processus de réconciliation prônée par le président de la
République Alassane Ouattara. Pour ce faire, elle a organisé récemment, une
journée dédiée à la réconciliation. Selon son président, M Kouamé Niamkey, en
organisant cette journée, son organisation entend réconcilier les militants Rhdp
avec leurs frères et sœurs des autres bords politiques notamment ceux du parti
proches de l'ex président Laurent Gbagbo. Le président de la cérémonie, le
suprême Papa Djago Gilbert, père fondateur de l'Eglise Christianisme Relevé par
une Enfant d'Afrique (Crea), a indiqué avoir été objet de complots et
d'humiliations sous le défunt régime. Mais, aujourd'hui, il a pardonné à ses
bourreaux. C'est pourquoi il a exhorté les Ivoiriens et en particulier les
habitants d'Abobo au pardon et à s'inscrire résolument dans le processus de
réconciliation. «Le président Alassane Ouattara est le choix de Dieu.
Donnons-lui tous les moyens pour l'exécution de son programme qui remettra la
Côte d' Ivoire sur les rails du développement. Que chaque Ivoirien pardonne à
son prochain et bannisse en lui tout sentiment de haine et de vengeance »,
a-t-il conseillé. Tout comme l'homme de Dieu, le parrain de la cérémonie, le
député Silué Kagnon Augustin, n'a pas occulté le fait que la réconciliation va
de pair avec la justice. Pour lui, ''les Ivoiriens doivent assumer leur part de
responsabilités dans la guerre qu'a connue la Côte d'Ivoire''. Car, pour lui, la
réconciliation relève d'une justice plus large. (...)